Message de vœux de justice du Président Armand Mavinga Tsafunenga au Peuple Congolais pour la nouvelle année 2018

Message de vœux de justice du Président Armand MAVINGA TSAFUNENGA au Peuple Congolais pour la nouvelle année 2018

Nous sommes entrés en 2018 en prière aux sons de cloches, de trompettes, de sifflets et de pleurs occasionnés encore le 31 décembre 2017 par la barbarie du pouvoir illégitime en place. En 2017, dans mon message de vœux, j’ai indiqué que cette année était une année de changement. Nous y sommes, car l’année 2017 a vu naître un changement d’esprit chez les Congolais avec comme point culminant la marche pacifique du 31 décembre 2017 initiée par le Comité Laïc de l’Eglise Catholique. Cette marche inaugure une ère nouvelle en République Démocratique du Congo. L’année 2018 sera l’année de la concrétisation de ce changement, une année exceptionnelle de la Justice, car c’est la justice qui élève une nation et affermit le pouvoir. La violence, la barbarie et les injustices détruisent une nation et le pouvoir.

Face à la nouvelle tragédie que nous venons de connaître avec de nouveaux martyrs le 31 décembre 2017 et le 21 janvier 2018, je compatis à la douleur de familles éprouvées et leur adresse mes vives et sincères condoléances. La justice finira par être rendue, car notre engagement avec le MPDC est fondamentalement un engagement pour la justice en faveur du Peuple Congolais et de notre pays. A l’Eglise Catholique, organisatrice des marches par son Comité Laïc, le Mouvement pour la Paix et le Développement du Congo (MPDC) ne cesse de lui apporter son soutien total. Le MPDC condamne fermement ces actes barbares commis contre notre peuple lors de ces marches pacifiques. Le MPDC apportera toujours son soutien à ce comité pour l’organisation de ces marches. La liberté religieuse est sacrée pour notre peuple qui est un peuple croyant depuis des millénaires.

Dans une société de croyance millénaire, l’Eglise ne peut pas être neutre. La neutralité n’est pas une qualité pour l’Eglise, mais un scandaleux défaut, car la lumière, l’amour, la vérité et la justice sont ses valeurs fondamentales. La lumière chasse les ténèbres ; l’amour refuse la haine et la violence ; la vérité confond le mensonge ; la justice combat les injustices et les atteintes à la dignité humaine. L’Eglise doit être du côté des opprimés, de ceux qui souffrent ou sont abandonnés. La neutralité de l’Eglise rime avec la complicité et l’impuissance. C’est ainsi que le MPDC appuie l’engagement élevé de Son Eminence le Cardinal MONSENGWO PASINYA pour la sortie de crise de notre pays. Personne ne peut l’empêcher d’être sur la voie tracée par son Seigneur qui lui a confié ses brebis. Et cela ne peut entacher la laïcité. Les marches organisées par le Comité Laïc de l’Eglise Catholique sont des marches pour la justice. Et cette dernière est une valeur qui concerne toutes les églises sans exception qui parlent de Dieu, car Dieu est un Dieu de Justice.

En 1996 et 1997 à Kinshasa en République Démocratique du Congo, j’ai annoncé que le troisième millénaire sera le Millénaire de la Justice avec les deux premières décennies décisives du 21ème siècle. J’ai annoncé, dans ce contexte, que deux grands phénomènes vont bouleverser l’humanité, à savoir la folie de la justice et la justice de la folie qui alimentent des actes de terrorisme dans le monde. La folie de la justice émane de ceux à qui la justice est refusée, de ceux qui recherchent désespérément la justice et la liberté ou qui sont dans la confusion, l’ignorance, la misère et le désespoir. Les pauvres, les pillés, les ignorants et les opprimés sont exposés à la folie de la justice. Beaucoup d’actes de terrorisme relèvent de la folie de la justice. La justice de la folie vient de ceux qui refusent la justice et la liberté aux autres, des oppresseurs, des dominateurs et exploiteurs des autres, de ceux qui n’ont pas raison, de ceux qui sont dans le fanatisme, l’obscurantisme délibéré ou la fausseté, dans l’ignorance ou/et appliquent le principe du plus fort qui a toujours raison ; l’injustice, l’impunité et un certain terrorisme sont leur justice. Beaucoup d’actes de terrorisme émanent aussi de la justice de la folie. C’est ainsi que le combat contre le terrorisme, pour être gagné, doit impérativement être un combat juste pour la justice. J’ai aussi annoncé en 1997 que le 21ème siècle, en tant que siècle spécial de la justice, sera le siècle spécial de Papa Simon KIMBANGU dont la mission sur terre fut la libération, la dignité et le progrès tous azimuts de l’Homme Noir. Le monde est entré dans un grand combat contre le terrorisme en septembre 2001 aux Etats-Unis d’Amérique et le nom de Papa Simon KIMBANGU est revenu au devant de la scène au cours de ces deux premières décennies, notamment par l’organisation de deux conférences internationales qui lui ont été dédiées (février 2006 et juillet 2011). Des enfants nés dans la diaspora se proclament aujourd’hui les enfants de la promesse de Papa Simon KIMBANGU (Bana ya bilaka) en se fondant sur son message prophétique de 1921.

La justice sera la valeur centrale qui va nous mettre tous ensemble dans un élan extraordinaire de construction du Grand Congo du 21ème siècle. C’est ainsi que j’adresse au Peuple Congolais au pays et dans la diaspora mes meilleurs vœux de justice pour la nouvelle année 2018. Une grande nation est appelée à être une nation de la justice pour être forte, stable et prospère.

  1. L’engagement du Mouvement pour la paix et le Développement du Congo (MPDC) est un engagement de justice

Le Mouvement pour la Paix et le Développement du Congo (MPDC) reste fidèle à sa vision de bâtir une nouvelle et vraie République Démocratique du Congo qui sera le Grand Congo du 21ème siècle, un Etat de droit modèle en Afrique et dans le monde. La justice sera la valeur clé de la démocratie congolaise. C’est la démocratie du « Muntu » entendu comme un génie pensant. Il s’agit d’une démocratie enracinée dans le génie et l’identité profonde de notre peuple. Dans « Muntu », il y a « ntu » qui signifie tête en langue Kikongo ; en langue Lingala, nous avons « mutu » qui signifie selon la prononciation « tête » ou « être humain ». La démocratie du Muntu est une démocratie d’une grande humanité et d’un humanisme exemplaire, une démocratie qui fait sans cesse appel au génie propre d’un peuple. Le Grand Congo apprendra au monde les grandes valeurs de la justice en tant que valeur clé de notre démocratie, Le MPDC va engager le peuple congolais dans un élan extraordinaire de justice et de réconciliation nationale. A ce titre, le MPDC tient à réconcilier le peuple congolais avec Dieu, avec lui-même, avec son sol, son sous-sol et tout son espace, avec ses ancêtres, avec les peuples voisins et les peuples du monde. La société congolaise, engloutie dans une crise profonde, doit se réconcilier avec elle-même. Il est important de souligner ici notre vision de la réconciliation : la réconciliation ne précède jamais la justice, car elle est un acte et une recherche de la justice ; la réconciliation n’est pas une messe publique des faux pardons et des pardons hypocrites. Le peuple congolais est un peuple croyant depuis des millénaires. La croyance en Dieu, Maître absolu de la justice, est le fondement de la justice du « Muntu ». Dieu est un Dieu de justice et son trône est le trône par excellence de la justice. La justice permet d’avoir des institutions fortes et enracinées. Elle devra être une autre façon d’appeler le Grand Congo du 21ème siècle qui sera au cœur du nouvel humanisme du IIIème millénaire.

2-2018 est l’année du début d’une transition exceptionnelle de la justice en République Démocratique du Congo

L’Accord de la Saint-Sylvestre est arrivé à son terme le 31 décembre 2017 sans être respecté par la majorité illégitime au pouvoir. Il n’y aura pas d’Accord de la Saint-Sylvestre bis pour un pouvoir criminel et largement illégitime. Toutes les institutions sont et restent largement hors mandat, donc démissionnaires. Le pouvoir illégitime en place, avec la complicité d’une certaine classe politique bornée, clientéliste et corrompue, s’est engagé à terroriser la population congolaise pour se maintenir par défi au pouvoir. Les violences graves du 31 décembre 2017 et du 21 janvier 2018 marquent une nouvelle étape très noire pour notre pays. Tirer sur la population qui marche pacifiquement en chantant et en priant, violer les lieux de culte, empêcher des chrétiens d’entrer à l’Eglise, c’est un bilan historique pour le pouvoir illégitime en place.

Il ne faut pas céder aux discours tendancieux et fantaisistes, car il n’y aura pas d’élections en 2018 en République Démocratique du Congo. La communauté internationale le sait pertinemment bien que Mr Joseph Kabila ne respectera jamais l’Accord de la Saint-Sylvestre. La Commission Episcopale Nationale du Congo (CENCO) devra tirer vite les conséquences du non respect de cet Accord pour la mise en place d’une transition exceptionnelle juste. Une transition du renouvellement politique. La sortie de crise congolaise exige l’émergence d’une nouvelle classe politique des visionnaires et missionnaires politiques qui ne s’éternisent pas au pouvoir. Il faut mettre fin à la tragédie des fonctionnaires et ouvriers politiques qui s’éternisent inutilement au pouvoir. La politique est avant tout une vision assortie d’une mission. Notre vision est de bâtir avec mon peuple le Grand Congo du 21ème siècle. Ma mission est d’être une solide charnière entre l’ancien Congo qui se termine avec Joseph Kabila, mais qui n’a pas commencé avec lui, et le nouveau Congo appelé à être le Grand Congo sous ma présidence. Il faut donc préparer la porte de sortie appropriée pour Mr Joseph Kabila.

3- Une transition exceptionnelle de la justice s’impose pour mettre fin au génocide congolais (« congocide ») et combattre le terrorisme qui s’est installé dans notre pays

Quel genre d’élections voulons-nous organiser quand la population n’est pas identifiée formellement et de manière professionnelle, rigoureuse et administrative ? Quel genre d’élections voulons-nous organiser quand l’Etat est totalement défaillant ? Quel genre d’élections voulons-nous organiser quand nous sommes incapables de protéger nos frontières et d’assurer la sécurité des personnes et des biens ? Quel genre d’élections voulons-nous organiser quand il y a plus de 8.000.000 de morts, plus de 4.500.0000 Congolaises et Congolais déplacés et abandonnés sur le sol de leurs ancêtres (une population déplacée supérieure à la population du Congo Brazzaville) et plus de 1.000.000 de femmes, filles et enfants violées et presque détruites ? Quel genre d’élections voulons-nous organiser quand le terrorisme est officiellement installé en République Démocratique du Congo, notamment au nord-est ? Quel genre d’élections voulons-nous organiser quand le peuple congolais est parmi les peuples les plus pauvres et misérables de l’humanité ? Quel genre d’élections voulons-nous organiser quand le pouvoir illégitime au pouvoir a décidé de tuer son peuple, de violer les lieux de culte et d’instaurer le terrorisme d’Etat pour se maintenir au pouvoir, en se moquant de l’Accord de la Saint-Sylvestre et de ceux qui le défendent ? Un peuple grand et digne ne peut pas accepter de faire chez lui ce que les autres peuples et nations dignes et libres ne peuvent pas faire chez eux.

La reconnaissance du génocide congolais et la justice sont des conditions sine qua non pour la sécurité et l’instauration de la paix au Congo et dans la région des Grands Lacs. Une transition exceptionnelle de la justice s’impose pour mettre d’abord fin au génocide congolais et restaurer la vraie et digne autorité de l’Etat sur toute l’étendue du territoire. Toutes les conditions doivent être remplies avant l’organisation des bonnes élections en République Démocratique du Congo. Diriger, c’est savoir anticiper, c’est savoir lire les signes des temps. Le Mouvement pour la Paix et le Développement du Congo (MPDC) est dans la vision d’une transition exceptionnelle depuis novembre 2005, c’est pourquoi il n’a pas voulu se mêler dans les mauvaises élections de 2006 et 2011. C’est ainsi qu’il prépare depuis 2012, dans le cadre de la Coalition pour le Changement en République Démocratique du Congo (3C-RDC), une transition exceptionnelle sans Mr Joseph Kabila qui ne peut pas être juge et partie. . Le MPDC, très attaché à la justice, a préparé une bonne porte de sortie pour ce Président illégitime et lui demande de saisir cette occasion exceptionnelle. S’il persiste dans la voie actuelle de la violence, il sera d’abord le premier responsable des conséquences graves qui en découlent.

Le MPDC a refusé d’être piégé dans le tennis politique injuste, inadapté et déséquilibré en vigueur depuis le 24 avril 1990 dans notre pays. Tennis politique qui a fait émerger de nombreux délinquants, prostitués et aveugles politiques, et plongé notre pays dans un système infernal et savamment monté des cercles vicieux jusqu’à ce jour. La République Démocratique du Congo a pris un mauvais départ depuis le 24 avril 1990 en s’inscrivant dans une série de transitions politiques injustes, déséquilibrées et inadaptées qui se terminent toujours par le partage des postes des opportunistes au détriment des intérêts du Peuple Congolais et du pays. Le peuple et le pays sont totalement pris en otage par ce système de tennis politique injuste, déséquilibré et inadapté. Chaque fois que le peuple manifeste pour réclamer un vrai changement, il est massacré pour que des acteurs politiques se retrouvent en dialogue ou concertation pour se partager les postes face à un peuple roulé dans la farine d’une démocratie inadaptée et injuste. La transition exceptionnelle de la justice devra mettre fin à ce système scandaleux de tennis politique inadapté. C’est ainsi que des réformes profondes seront menées. Et le génie congolais et la sacralité congolaise seront introduits dans la Constitution. Un des objectifs majeurs de cette transition sera de mettre fin à ce tennis et de se doter des institutions fortes et bien enracinées. Nous devons tous nous mobiliser pour mettre fin au système des ouvriers et fonctionnaires politiques, sans vision pertinente pour le pays, qui s’accrochent au pouvoir pour leurs intérêts personnels et égoïstes. Il s’oblige de mettre en place un nouveau système politique de visionnaires et missionnaires politiques qui ne s’accrochent pas au pouvoir, mais qui comprennent fondamentalement que la politique est une vision très claire et pertinente assortie d’une mission clé et bien précisée dans le temps.

L’année 2018 sera l’année d’une mobilisation inattendue pour la reconnaissance du génocide congolais au niveau international. La justice sera rendue à tous nos martyrs et héros, car un peuple qui oublie ses morts est un peuple d’office mort et écarté de l’histoire des nations libres, stables et prospères. Une réforme globale et systémique titanesque de la justice sera opérée. Les données des Etats Généraux de la Justice seront réexaminées et enrichies, eu égard aux enjeux d’une société minée par des antivaleurs, des faiblesses structurelles et le cancer de la corruption, de la violence et du pillage de l’Etat. Le MPDC bâtira une société de femmes et d’hommes égaux en droits, en devoirs et en dignité. Le principe de l’intouchabilité du Congolais et du peuple congolais sera proclamé et défendu. La guerre contre l’impunité sera au cœur de la construction du Grand Congo du 21ème siècle. Toutes les approches injustes et de ségrégation sociale seront bannies en République Démocratique du Congo appelée à être le Grand Congo du 21ème siècle. Le Grand Congo ne sera pas un pays où l’on tue impunément un Congolais ; il ne sera pas du tout un pays où l’on tue impunément des défenseurs des droits de l’homme, des journalistes ou acteurs de l’information et de la communication, des prêtres, des pasteurs, des sœurs religieuses, bref des serviteurs et servantes de Dieu.

  1. Une transition juste pour un programme politique, économique, social et environnemental de la justice

La justice veut que les habitants d’un pays potentiellement très riches soient aussi riches et vivent dans les meilleures conditions. Notre programme économique et social, visant la création des richesses, devra briser le paradoxe d’un pays potentiellement très riche et dont les habitants sont parmi les plus pauvres et les plus misérables de l’humanité. Il faudra travailler pour le bonheur social de tout le peuple congolais sans exception en milieu urbain comme en milieu rural. La justice veut qu’il n’y ait plus de tour des uns et des autres (pas de tour du nord, du centre, du sud, de l’est et de l’ouest), mais qu’il y ait seulement désormais un seul et unique tour, celui du Peuple Congolais et de la République Démocratique du Congo.

Un monde de justice est un monde de progrès. La loi du progrès veut que les générations actuelles vivent mieux que les générations précédentes, et que les générations futures vient mieux que les générations actuelles. Tout est inversé au Congo et c’est dangereux, car le niveau de vie ne fait que baisser rapidement. Notre magnifique peuple ne doit pas vivre dans un cimetière. Il nous faut bâtir une vraie société de progrès dans la justice. Il nous faut une expertise juste, des programmes, décisions et mesures justes, des relations et une solidarité justes. La justice veut que notre pays soit au même niveau de développement que les autres pays. Ce n’est pas de l’utopie, car si tu ne sais rêver l’irréel, tu ne peux pas inventer le réel. Nous devons bâtir une société congolaise de la connaissance en s’investissant dans la recherche scientifique, technologique et industrielle et dans les nouvelles technologies de l’information et de la communication. Il nous faut une éducation riche, enracinée, équilibrée et de qualité pour permettre à notre peuple, et notamment à la jeunesse, d’assumer son destin dans la dure reconfiguration du nouveau monde. Il est important de développer une formation professionnelle pertinente et adaptée à la pointe des besoins de notre société face aux changements fondamentaux du monde.

Tout cela doit se faire dans le contexte d’une véritable révolution nationale globale qui doit d’abord être culturelle pour changer des mentalités et trouver des solutions appropriées. Cette révolution globale sera une révolution culturelle, démocratique, sécuritaire, agricole et foncière (révolution verte), scientifique, technologique et industrielle. La vision doit être à la fois à court, à moyen et à long terme. A court terme, un programme important de justice et de solidarité doit se mettre en place pour lutter contre la pauvreté et soutenir les jeunes, les femmes et tous ceux qui ont été opprimés.

  1. Evitons la confusion et la distraction ridicules en termes de continuité de l’Etat et de laïcité

Personne ne peut justifier le mal et en particulier un mal très profond en utilisant l’argument de continuité de l’Etat. C’est le propre de dictateurs et de criminels avérés. Dans une belle et bonne démocratie, la rupture ferme avec un Etat du mal est une formidable continuité de l’Etat. Que personne ne vienne tromper ou distraire le Peuple Congolais par des propos décousus et angoissants sur la continuité de l’Etat. On ne continue jamais avec le mal en démocratie, mais au contraire on rompt avec le mal. La démocratie est un processus du bien par et pour peuple, et non un processus du mal par et pour le peuple. Nous devons rompre le système politique du mal en vigueur dans notre pays.

La République Démocratique du Congo est un Etat laïc, comme le Grand Congo que nous allons bâtir. Mais la laïcité ne signifie pas qu’il faut ignorer ou renoncer à ses grandes valeurs spirituelles qui fondent son identité. Sinon, elle cesse d’être la laïcité pour devenir du laïcisme. Le Pape Jean-Paul II avait raison de demander à l’Europe de reconnaître ses origines chrétiennes. Une grande nation doit être d’abord bien nourrie et équilibrée spirituellement pour être forte, stable et prospère. Que personne ne vienne distraire l’Eglise sous de faux prétextes. Comme le Pape PIE XI, le MPDC dit oui à la laïcité, mais non au laïcisme. Il faut éviter une laïcité des ténèbres, du renoncement, des mensonges, d’abrutissement et de destruction de nos fondements spirituels et moraux. Le Grand Congo sera construit sur la base de nos grandes valeurs spirituelles du Muntu, nos grandes valeurs spirituelles de l’amour, de la justice, de la paix, de la fraternité, de l’égalité, de la liberté, de la solidarité, de la cohésion sociale et de la prospérité équitablement partagée. Il faut le rappeler, la laïcité appelle à une bonne séparation et à un bon équilibre des pouvoirs pour éviter les dérives humaines de la théocratie.

  1. Une grande nation de la justice doit être dirigée par un vrai serviteur du peuple dans l’entendement de notre sagesse

Une grande nation de la justice doit être dirigée par un vrai serviteur du peuple. Comme il est souligné dans la charte de ma vie, mon bonheur est de servir les autres. Mon plus grand bonheur, c’est de servir le Peuple Congolais selon l’entendement de la sagesse élevée. Celui qui veut être le premier doit accepter d’être le serviteur de tous. Celui qui veut être le plus grand doit accepter d’être le plus petit pour tous, donc le serviteur. La laïcité n’interdit pas la connaissance des écritures saintes. La sagesse des écritures peut aussi nous aider sur l’entendement du bon serviteur du peuple : Matthieu 20 :26-27, Luc 22 :26-27 et Marc 10 :43-44.

Un serviteur du peuple doit avoir un grand cœur d’amour pour éviter que notre pays ne sombre dans les jours qui viennent dans des scènes terribles des vengeances ou des revanches, pour ne pas dire des graves règlements des comptes. Le danger est imminent. Ce critère a été mis en exergue dans le profil type du successeur du Président illégitime actuel. Dieu m’a fait grâce de me donner un cœur de l’amour marial, tel que signalé dans la charte de ma vie publiée en 2011. Un cœur d’amour, de compassion, de sacrifice et de service hérité de la Sainte Vierge Marie.

Je salue une fois de plus le travail remarquable réalisé par des cadres de la société civile en mars-mai 2014 sur le profil type détaillé et exigeant du remplaçant de Mr Joseph KABILA KABANGE. Travail qui a permis d’identifier le Président Armand MAVINGA TSAFUNENGA comme le leader congolais qui correspond le mieux à ce profil. Pour terminer, je réaffirme ma détermination d’être une solide charnière entre l’ancien Congo qui se termine avec Joseph Kabila, mais qui n’a pas commencé avec lui, et le nouveau Congo, le Grand Congo du 21ème siècle, qui devrait débuter bientôt sous ma présidence. La justice sera la marque indélébile de ma présidence, car la justice élève une nation et affermit le pouvoir.

Je réitère une fois de plus au Peuple Congolais mes meilleurs vœux de Justice pour 2018. Une magnifique année engagée dans une marche sacrée avec Dieu pour l’accomplissement de notre grand destin commun.

Fait à Paris, le 25 janvier 2018

Le Président National du MPDC
Armand MAVINGA TSAFUNENGA
Président de la Coalition pour le Changement en
République Démocratique du Congo (3C-RDC)

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