Livre : Présentation et dédicace de « L’émergence économique dans les pays de l’Afrique subsaharienne, comment y parvenir ? » d’Antoine N’Gakosso

Le professeur Antoine Ngakosso a présenté et dédicacé, le 17 novembre 2017 à Brazzaville, sa nouvelle publication intitulée, « L’émergence économique dans les pays de l’Afrique subsaharienne, comment y parvenir ? » paru aux éditions L’Harmattan à Paris en France.

«Plusieurs pays de l’Afrique au sud du Sahara ont décrété l’atteinte de leur émergence économique à un horizon précis. L’atteinte de l’émergence semble être une utopie ou restera un mythe car l’émergence ne se décrète pas. Elle est un processus qui se construit», écrit l’auteur dans la préface de cette œuvre de 127 pages.

L’œuvre est subdivisée en quatre grands parties, à savoir Esquisse d’une revue de la littérature ; Les conditions préalables à l’émergence économique ou le décollage économique ; Les critères de l’émergence économique; Indicateurs d’évaluation du niveau de développement d’une économie et l’Introduction et la conclusion. L’idée de sa rédaction, a expliqué l’auteur, émane de la volonté de combler le vide existant sur le chemin qu’un pays devra suivre pour devenir émergent.

Pour l’auteur, «si l’on veut résoudre un problème, il faut le prendre à la racine», comme pour dire que pour qu’un pays devienne émergent, il faudrait, dans un premier temps, commencer à résoudre les problèmes de base, c’est-à-dire agir sur les caractéristiques fondamentales d’une économie de marché.

Le professeur Ngakosso souligne que pour parvenir à l’émergence et pour la pérenniser, comme disait le libéral convaincu Pascal Salin, «Les hommes et les Etats doivent avoir la capacité à imaginer le futur ». Autrement dit, la marche d’un pays vers un niveau de développement décent est conditionnée par l’application et le respect des principes économiques de base nécessaires au libre fonctionnement du marché.

Pour ce faire, l’Etat devra jouer sa fonction institutionnelle qui consiste à édicter des règles et à les faire respecter. La bonne gouvernance y occupe une place de choix dans le contexte particulier des pays de l’Afrique subsaharienne. C’est dans ce cas que devra contraindre les Etats à sanctionner les comportements non vertueux. Ainsi, l’équation Réussir à devenir émergent- Réformer les mentalités, revient à dire qu’il faut transformer le logiciel mental. C’est ce qu’enseigne le modèle singapourien, de même que les tentatives de sa transposition au Rwanda.

Il a ajouté que le développement a un prix. On ne vit pas dans un pays africain sans faire de sacrifice. Il faut avoir un sens de responsabilité et que ce ne sont pas les matières premières qui apportent l’émergence mais la gestion. C’est en transformant les matières premières sur place pour ramener des devises, être concurrentiel dans le monde.

L’auteur explique que dans les économies où l’infrastructure encourage le détournement des ressources productives plutôt que la production, il y a moins d’investissement, donc moins de transferts technologiques. Dans un tel contexte, les agents économiques sont moins enclins à investir dans la formation ou à développer des idées nouvelles permettant d’améliorer les possibilités de production. Autrement dit, là où les institutions ne sanctionnent pas la corruption, les individus sont incités à investir dans des formations permettant de décrocher un emploi dans la Fonction publique plutôt que d’investir dans les formations ouvrant des débouchés vers le secteur productif et se convainc que le système éducatif d’un pays est fondamental pour son émergence. C’est ainsi qu’il conseille de privilégier les enseignements techniques au détriment de l’enseignement général.

Selon lui, un pays ne peut parvenir à l’émergence qu’en inversant la loi de Tinbergen, qui stipule que la seule loi économique valable en tout temps et dans tout pays est que les hommes politiques ont plus le souci des élections suivantes que de la génération suivante.

Faisant une lecture critique de cette œuvre a été faite par le Dr Kitsoro Firmin Kinzounza, consultant international en management, maître assistant à l’Université Marien-Ngouabi, a fait la critique de l’ouvrage du Pr Antoine N’Gakosso. Il a insisté sur le changement du logiciel mental qui est la condition pour atteindre l’émergence.

Économiste, théoricien et praticien de la fiscalité, maître de conférences agrégé (Cames) en Sciences économiques, le Pr Antoine N’Gakosso est directeur général des Impôts et des domaines du Congo depuis décembre 2010. Il est l’auteur de trois ouvrages publiés aux éditions L’Harmattan.

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