TRIBUNE. Suite à une plainte d’El Fadel Breica contre l’État Algérien, le Groupe de Travail des Nations-Unies sur le Détention Arbitraire (GTDA/ONU) a rendu publique sa décision, début juillet 2020 lors de sa 87ème session, en affirmant que « la responsabilité de l’État algérien était engagée du fait qu’El Fadel Breica était à Tindouf, sur le territoire algérien et donc sous la compétence territoriale de l’Algérie ». Une conclusion des plus accablantes pour les autorités algériennes et ses morpions polisariens.
Cette décision de l’organisme onusien concerne la plainte de l’opposant au polisario, El Fadel Breica, contre l’État algérien pour enlèvement, torture, séquestration et détention illégale pendant plus de quatre mois, sur le territoire algérien, par les terroristes polisariens et les services de sécurité algériens.
La détention d’El Fadel Breica sans qu’aucun mandat d’arrêt ne lui soit présenté, qu’il n’a pas été informé des raisons de son arrestation, qu’il n’a pas non plus été informé des raisons de son arrestation, qu’il n’a pas été présenté devant un juge pendant les quatre mois de sa détention et que son droit à un recours effectif a été violé ce qui fait que l’arrestation et la détention de El Fadel Breica n’ont pas de base légale et sont arbitraires.
Aussi, préoccupés par la prolifération des pratiques de détention arbitraire dans les camps des sahraouis marocains internés dans les camps de la mort de Tindouf, les experts du GTDA/ONU ont demandé à l’État algérien de leur faciliter une visite en Algérie afin d’engager des discussions avec le gouvernement algérien à ce sujet.
Ils ont également sommé les autorités algériennes, sur le cas précis d’El Fadel Breica, de prendre les mesures adéquates pour l’ouverture d’une enquête approfondie et indépendante sur les circonstances de la privation arbitraire de liberté de Breica, de prendre les mesures nécessaires contres les responsables de la violation de ses droits et pour la réparation des préjudices subis conformément au Droit International, tout en invitant le Gouvernement algérien à rendre compte au CTDA/ONU à propos de la mise en œuvre de ces recommandations et ce, dans un délai de six mois.
A travers la clarté de sa décision, qui a balayé d’un revers de main les manœuvres de l’Algérie visant à semer l’ambiguïté à propos de sa responsabilité dans les crimes abjects perpétrés impunément sur son territoire, par son armée et ses suppôts du polisario, cet organe onusien vient d’ouvrir la voie aux centaines de victimes et de leurs ayants droit pour réclamer des comptes à leurs bourreaux et une réparation matérielle et morale à leurs protecteurs.
Un autre mérite de la décision du GTDA/ONU, et non des moindres, est le dévoilement au grand jour du vrai visage des prétendus défenseurs des Droits de l’Homme, qui font preuve de cécité totale par rapport aux atrocités commises à l’encontre des populations sahraouies marocaines des camps de Tindouf par leurs donneurs d’ordre, dont la générosité a aiguisé outre mesure la sensibilité de ces entrepreneurs des Droits Humains pour les rendre outrancièrement réceptifs à la propagande fallacieuse des polisariens contre le Maroc.
Il est a noter que la nature des discours véhiculés et les parties d’où ils émanent, en plus des moyens adoptés, montrent bel et bien qu’il s’agit d’une propagande visant à décrédibiliser les acquis réalisés par le Maroc dans les Provinces de Sud marocain.
Le bilan désastreux des Droits de l’Homme de l’Algérie, qui a déclenché cette campagne de propagande dépourvue de crédibilité, ne peut être comparé à celui du Maroc qui a réalisé des avancées indéniables en matière de promotion et de protection des Droits Humains au cours des dernières années.
l’Algérie se contredit elle-même dans ce dossier, étant donné qu’elle a toujours refusé le recensement de la population Sahraouie marocaine des camps de Tindouf ou de recevoir les émissaires de l’ONU pour les Droits de l’Homme.
Enlèvement, torture, séquestration et détention illégale tels sont le credo des responsables de l’État algérien dans les violation des Droits de l’Homme aux camps de la mort de Tindoufet cet organisme de l’ONU établit formellement la responsabilité de l’Etat algérien dans les violations des Droits de l’Homme dans ces camps placé sous la responsabilité unique de l’Algérie puisque situés en territoire algérien.
Au fait, il est plus qu’urgent que les responsables onusiens et européens dépêchent une délégation pour enquêter sur les graves violations des Droits de l’Homme en Kabylie et dans le Sud algérien.
Farid Mnebhi.