Dans un livre intimiste et délicat, Arno Bertina détaille le quotidien de celles qui “font la vie” dans les rues de Pointe-Noire et Brazzaville. Un beau geste d’écriture.
Quand Arno Bertina entre par désœuvrement, un soir de 2014, dans un bar de Pointe-Noire, il se demande où il met les pieds. “Avec mon carnet de notes et un livre, je dois être comique – qui vient ici pour lire ? !”, se souvient-il au début de L’Age de la première passe.
Bientôt une fille l’accoste, lui propose de la suivre. Une discussion s’engage, par politesse, et une idée germe.
Quelques années plus tard, l’écrivain repart au Congo, invité par une ONG à organiser des ateliers d’écriture pour des prostituées de Brazzaville. Il partage leur routine, de jour comme de nuit, lorsque ces filles, mineures et mères déjà pour la plupart, “se métamorphosent pour faire la vie”, comme le veut l’expression locale pour désigner le tapin.
A force de les observer, il gagne leur confiance. Et décide d’écrire sur elles.
Par Yann Perreau
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