La Coalition pour le Changement en République Démocratique du Congo (3C-RDC) appelle à un consensus urgent pour un nouvel ordre politique, économique et social en vue de la mise en place de la Quatrième République
Face à l’extrême gravité de la crise congolaise actuelle, dans le contexte de la nouvelle reconfiguration mondiale rapide et brutale, la Coalition pour le Changement en République Démocratique du Congo (3C-RDC) appelle à un consensus national pour un nouvel ordre politique, économique et social en vue de la mise en place de la Quatrième République.
La Troisième République a plongé notre pays dans une crise globale indescriptible. La 3C-RDC, plateforme animée principalement par le Mouvement pour la Paix et le Développement du Congo (MPDC) et le Parti Socialiste Congolais (PSC), est l’une des premières forces d’anticipation dans et pour notre pays. Elle prépare une transition exceptionnelle pour notre pays depuis 2012. La 3C-RDC avait déjà publié ses 20 engagements pour une transition exceptionnelle en 2017.
L’année 2023 est l’année de tous les dangers pour la survie du Peuple Congolais et de la République Démocratique du Congo. Jamais notre existence n’a été aussi menacée face aux pièges démoniaques de tentative de balkanisation savante et violente de notre pays.
Comme force d’anticipation, la 3C-RDC vient de publier ce jeudi 16 mars 2023 son livre programme écrit respectivement par son Président Armand MAVINGA TSAFUNENGA et son Secrétaire Exécutif Jerry IZOUELE DJAMBA. Le livre est intitulé « La conquête du pouvoir pour un nouvel ordre politique, économique et social en République Démocratique du Congo ».
Ce livre sera bientôt dans des librairies et sur internet (MAVINGA TSAFUNENGA Armand et IZOUELE DJAMBA Jerry, La conquête du pouvoir pour un nouvel ordre politique, économique et social en République Démocratique du Congo, Paris, Ed. Ceprocom-Afrique, 2023, 406p.).
La 3C-RDC est la Plateforme des acteurs congolais décidés de gérer honnêtement le pays, comme l’avait fait le Premier Président de la République, Mr Joseph KASA-VUBU. Elle entend être la première te la plus importante plateforme qui mobilise le Peuple Congolais autour d’un programme précis et non autour d’un processus injuste et improvisé de clientélisme, de conquête et de partage du pouvoir pour le pouvoir.
- 1. Les conditions pour de bonnes élections en décembre 2023 ne sont pas réunies. Il faut donc anticiper pour éviter une crise subite grave qui risque d’emporter la RDC.
Il n’est un secret pour personne de reconnaître que notre pays a pris un mauvais départ depuis les élections de 2006. Et la situation s’est empirée avec les élections de 2018. Les conditions pour des élections crédibles, justes et transparentes en décembre 2023 ne sont pas réunies sans des réformes profondes et globales. Les élections sont inconcevables quand une partie du territoire national est occupée à l’Est du pays, et face au processus continu des massacres de notre population notamment dans cette partie du pays. Il faut d’abord sauver le Congo et son peuple pour créer après des conditions d’une organisation impeccable des élections. La République Démocratique du Congo est en guerre parce qu’elle est attaquée par des armées étrangères. Le Peuple Congolais doit donc se lever comme un seul homme pour bouter les agresseurs dehors.
Le processus électoral actuel souffre d’une crise de confiance sérieuse à ne pas négliger, et la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) connaît des soucis techniques et continuera d’accumuler du retard par rapport à son calendrier. La CENI prépare donc des élections aux résultats déjà contestés à l’avance. Il faut donc anticiper. Comme ne cesse de le répéter le Président Armand MAVINGA TSAFUNENGA de 3C-RDC, diriger c’est savoir lire les signes des temps et anticiper. C’est ainsi que, dans son livre programme, la Coalition pour le Changement en République Démocratique du Congo (3C-RDC) propose un cadre d’une transition exceptionnelle dans l’éventualité de la non organisation des élections en décembre 2023. Mais il ne s’agit pas d’une transition de partage du pouvoir, comme celles que la RDC a connues jusqu’ici. Ce sera une transition d’une nouvelle classe politique pour l’instauration d’un nouvel ordre politique, économique et social en République Démocratique du Congo, dans le cadre de la mise en place de la Quatrième République. Ce sera notamment une transition de la jeunesse congolaise et de la femme.
- 2. Exigences pour de bonnes élections.
La Coalition pour le Changement en République Démocratique du Congo (3C-RDC) indique des exigences pour de bonnes élections. Pour ne citer que quelques unes :
- – Il faut d’abord pacifier le pays qui est occupé par des milices et armées étrangères à l’Est du pays avant de penser à l’organisation des élections. Sans la paix et la sécurité, les élections sont compromises. Il faut éviter des élections sous des bombes terroristes. Nos ennemis ont déjà pris toutes leurs dispositions pour cela. Il faut faire partir toutes les forces armées étrangères du territoire national, et mener une réforme titanesque et stratégique de notre armée et de tous les services de sécurité.
- – L’identification approfondie de la population congolaise et de la population étrangère vivant sur le sol congolais pour assainir les fichiers électoraux et établir des cartes d’identité qui ne peuvent être falsifiées, dans le cadre d’un recensement scientifique et technique national.
- – L’audit de la CENI actuelle et la prise des mesures urgentes pout toutes les réformes nécessaires et préalables aux bonnes élections. Il faudra revoir impérativement la loi électorale actuelle qui est injuste, vraiment inique. C’est une sorte de loi de ségrégation politique et sociale qui empêche aux pauvres citoyens et notamment aux jeunes d’être des acteurs de l’avenir de leur pays.
- – Il faut un nouvel ordre politique juste et efficace, compte tenu de la nouvelle reconfiguration mondiale rapide et brutale. C’est dans ce contexte que la 3C-RDC, sur proposition du MPDC, préconise la suppression de la CENI qui sera remplacée par le Conseil National des Choix Populaires (CNCP) avec des Comités des Choix Populaires (CCP) au niveau local.
- – Les élections devront commencer impérativement par des élections locales. L’enracinement local des élections permettra de résoudre les problèmes actuels et de réduire sensiblement le délai de publication des résultats de toutes les élections par la suite. On ne débute pas la construction de la maison par la toiture.
- – Dès que toutes les exigences seront réunies, la Plateforme de 3C-RDC participera aux élections à tous les niveaux.
- 3. Et si la transition exceptionnelle prônée par la 3C-RDC depuis 2012 devenait une réalité !
Les conditions n’étant pas réunies pour des élections crédibles, nous nous acheminons vers une transition exceptionnelle. Elle sera exceptionnelle par rapport à toutes les transitions connues jusqu’ici. Il s’agira d’une transition pour que la RDC prenne un bon et nouveau départ qui lui permettra de jeter les bases du Grand Congo du 21ème siècle. Si les élections ne sont pas organisées en décembre 2023, toutes les institutions deviendront de nouveau illégitimes. Des dispositions utiles devront être prises dont :
- – La mise en place du cadre juridique de la Transition exceptionnelle en RDC ;
- – la dissolution du Sénat et de l’Assemblée Nationale ;
- – la mise en place du Gouvernement de Transition avec une nouvelle classe politique ;
- – la mise en place d’un Parlement de Transition ;
- – la durée de la transition sera de 36 mois, soit trois ans ;
- – la 3C-RDC est mieux placée pour diriger le Gouvernement de Transition en RDC parce qu’elle prépare cette transition depuis 2012 ;
- – la mise en œuvre du Programme triennal d’urgence sociale, politique, sécuritaire, économique et environnemental.
Fait à Paris, le 17 mars 2023.