Sur les six athlètes représentant la RDC aux Jeux Olympiques de Paris 2024, seuls trois sont retournés à Kinshasa ce mardi 13 août. Les trois autres sont restés en France, suscitant de nombreuses spéculations. Fuite ou non ? La question alimente les débats à Kinshasa. Sports News Africa a mené une enquête pour faire la lumière sur ce sujet.
Il n’est pas rare de voir des athlètes congolais disparaître lors de compétitions internationales. Pour les Jeux Olympiques de Paris 2024, une alerte concernant une possible fuite a été émise par le site actualité.cd, signalant la disparition de trois athlètes masculins le dimanche 11 août, avant la cérémonie de clôture. Les athlètes concernés étaient le judoka Arnold Kisoka, le sprinteur Dominique Lasconi et le nageur Aristote Ipelenga.
Effectivement, seules trois athlètes féminines ont participé à la cérémonie de clôture au Stade de France le 11 août : les boxeuses Marcela Sakobi et Brigitte Mbabi ainsi que la nageuse Divine Miansadi.
Fausse alerte pour Arnold Kisoka
La délégation congolaise présente à Paris est rentrée à Kinshasa ce mardi 13 août, mais seulement trois athlètes sur six ont pris le vol de retour : la boxeuse Brigitte Mbabi, la nageuse Divine Miansadi, et surtout le judoka Arnold Kisoka, dont l’alerte de disparition s’est avérée infondée.
Contacté par Sports News Africa, Arnold Kisoka a expliqué, preuves à l’appui, que son absence à la cérémonie de clôture était due à un match de football amical organisé par des ressortissants de sa commune à Kinshasa vivant en France. Retardé après le match, il n’a pas pu rejoindre le Stade de France à temps.
Arnold Kisoka a également affirmé qu’il prend sa carrière très au sérieux. Classé 67ᵉ au classement mondial dans sa catégorie (-60 kg), il espère améliorer ses performances lors des prochaines grandes compétitions en vue de se qualifier pour les Jeux Olympiques de Los Angeles en 2028. Il a donc démenti toute idée de fuite, se disant confiant en un avenir meilleur.
Qu’en est-il des trois autres athlètes ?
Les trois autres athlètes restés en France sont le sprinteur Dominique Lasconi, le nageur Aristote Ipelenga et la boxeuse Marcela Sakobi. Peut-on alors parler de fuite ? Une analyse cas par cas s’impose.
Marcela Sakobi, porte-drapeau de la RDC lors de la cérémonie de clôture, est restée en France pour poursuivre un programme bien établi. Son entourage a indiqué à Sports News Africa que la championne d’Afrique en titre (-57 kg) souhaite se lancer dans la boxe professionnelle. Elle est accompagnée de son manager et de son entraîneur pour se préparer aux futures compétitions, ayant déjà quelques combats professionnels à son actif. En France, elle a l’intention de rejoindre un camp d’entraînement pour poursuivre sa carrière professionnelle.
Pour Dominique Lasconi, la situation est plus délicate. Suspendu provisoirement après un test positif au dopage, il risque d’être exclu du centre d’athlétisme de Dakar où il était basé grâce à une bourse de la CONFEJES. Après son séjour à Paris, il devra probablement quitter le centre, étant dans l’incapacité de participer à des compétitions pendant sa suspension.
En ce qui concerne Aristote Ipelenga, le nageur reste un mystère, aucune information précise n’ayant été communiquée sur son cas. Il semble également être toujours en France. Il est à noter que les visas de ces athlètes expirent en octobre prochain.
Ya Willy.