Promoteur du Festival de musique béembée (Fesmub), Ghislain Lolaka revient sur les motivations qui conduit à sa création, ses objectifs et son intérêt pour le rayonnement de la culture congolaise.
Pagesafrik : Pointe-Noire accueillera en août prochain le premier Festival de musique béembée (Fesmub) dont vous êtes le promoteur. Comment avez-vous eu l’idée de créer cet événement ?
Ghislain Lolala : Tout d’abord, je vous remercie pour cet instant que vous m’accordez. Je suis béembé de par ma mère et amoureux du Mountouta depuis 2010 dont je faisais la promo sur les réseaux sociaux avant de faire la connaissance de la plupart des stars de cette musique en 2013 à Pointe- Noire. C’est ainsi que j’ai échangé avec un grand frère, le docteur Michel Mpandi avec qui on a mûri l’idée.
Pagesafrik : Donnez-nous les bonnes raisons de croire à ce projet. Qu’est-ce qui fait la spécificité du Fesmub ? Qu’apportera-t-il de particulier à la scène culturelle congolaise ?
Ghislain Lolaka : L’une et la principale raison de croire à ce projet est bien notre détermination à sortir la musique béembée totalement de Mouyondzi afin que tout le monde la découvre… Le Fesmub est spécifique du fait que c’est un festival qui ne met l’accent que sur une musique donnée, à savoir le Mountouta que le gens appellent communément « Kibur’kiri »… Le Fesmub apportera un plus à la culture congolaise, car un nouveau genre musical fera son bonheur.
Pagesafrik : Le Fesmub entend promouvoir et diffuser hors de Mouyondzi ce genre musical. Comment comptez-vous y procéder concrètement ?
Ghislain Lolaka : Après le festival, nous envisageons de signer des accords de partenariat avec d’autres festivals d’Afrique, d’Europe et du reste du monde pour faire jouer nos artistes. En outre, nous allons aussi utiliser les moyens habituels de promotion musicale.
Pagesafrik : Ne craignez-vous pas d’ethniciser la culture en mettant en avant la musique et les artistes d’une contrée ?
Ghislain Lolaka: (Rires). Bien au contraire. C’est une grande richesse de voir la culture béembée émerger. N’oubliez pas que nous sommes Congolais avant tout, et jamais quand on parlera de cette musique, c’est tout le Congo qui gagnera. Figurez-vous que les 10 premiers donateurs de ce festival viennent d’autres départements du Congo.
Pagesafrik : La première édition du festival aura lieu les 26 et 27 août 2017 à Pointe-Noire. Comment se déroulent les préparatifs ?
Ghislain Lolaka : Le comité d’organisation est actuellement à l’étape de la communication avant de lancer un appel à la solidarité bien que certaines bonnes volontés aient déjà apportés leur aide. En somme, les préparatifs se déroulent comme prévu.
Pagesafrik : Quelle sera la programmation de cette première édition ? Un mot sur l’affiche de cette année ?
Ghislain Lolaka : Pour cette première édition, nous avons privilégié les artistes évoluant sur place ici à Pointe-Noire. Donc, nous aurons Djo Mambou et son groupe, TH Musica de Volcan Michel, Adjani Musica, Kitembu du procureur Chaleur, Union Musica, Woutoula, Les 3 Apôtres et peut-être Pape Yalins.
Propos recueillis par Alain Bouithy