À l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, nous constatons une fois de plus que malgré la condamnation générale des violences faites aux femmes et les différents efforts déployés pour y mettre un terme, d’innombrables femmes et jeunes filles continuent de subir ces actes odieux dans le monde entier.
Particulièrement vulnérables en période de conflit, les femmes et les filles sont souvent victimes de crimes sexuels graves.
Alors que les horreurs et la souffrance de la guerre sont ressenties par des communautés entières, les inégalités qui prévalent exacerbent ces conséquences pour les femmes et les filles. En plus des cicatrices physiques et psychologiques, les conflits intensifient leur vulnérabilité à la pauvreté car ils les privent d’accès à l’enseignement, à la santé et à l’assistance sociale, que les opportunités économiques se font plus rares et que leur participation à la vie politique s’amenuise.
La nécessité de lutter contre les crimes répréhensibles perpétrés contre les femmes et les jeunes filles en temps de guerre, et de changer la culture de l’impunité dans laquelle ils prospèrent, fait partie intégrante du travail de mon Bureau à la Cour pénale internationale.
Nous constatons qu’un aspect important de la lutte contre la culture de discrimination qui permet la commission de crimes sexuels et à caractère sexiste consiste à mener des enquêtes et des poursuites efficaces contre les principaux responsables de ces crimes abominables.
Aujourd’hui, en ma qualité de Procureur de la Cour pénale internationale, dans le strict respect du traité fondateur de cette institution, le Statut de Rome, et sur la base de la politique générale de mon Bureau relative aux crimes sexuels et à caractère sexiste et celle relative aux enfants, je réitère mon engagement, ainsi que celui de mon Bureau, à faire tout ce qui est en notre pouvoir, dans le cadre du mandat qui nous a été confié et avec les moyen dont nous disposons, pour mener des enquêtes et des poursuites contre ceux qui commettent des crimes graves contre les femmes et les enfants. Nous comptons sur le soutien des États parties à la Cour et de la communauté internationale dans son ensemble dans l’exécution de notre mandat.
Nous devons lutter contre les crimes répréhensibles perpétrés contre les femmes et les filles en période de conflit. C’est une responsabilité collective. Notre humanité l’exige.