LEGENDES. « LA DAME AUX PIEDS NUS » tel a été surnommée Madame RHODA SCOTT, légendaire organiste afro-américaine, qui a égayé ma jeunesse.
C’est au début des années 90 que j’allais assister à ses concerts au BILBOQUET, célèbre jazz club situé rue Saint-Benoit anciennement CLUB SAINT-GERMAIN où s’est produit tout le gotha du jazz mondial de passage dans l’hexagone, au Quartier latin. Madame RHODA SCOTT y allumait le feu les week-ends et faisait tout le temps salle comble.
« JAZZ IS A MEN’S WORLD » (le jazz est un monde d’hommes) m’a t-elle confié lors de l’interview qu’elle m’a accordée en cette fin d’année 2022. Agée de 88 ans, elle se déplace difficilement, mais une fois déchaussée et devant son orgue, l’unique instrument auquel elle a dédié sa vie, c’est l’EXPLOSION.
L’orgue a été créé pour accompagner la messe. L’église étant le premier lieu de rassemblement communautaire LEGAL, les AFRO-AMERICAINS l’ont introduit dans le JAZZ, la plus belle invention et forme artistique du 20e siècle. Le légendaire JIMMY SMITH en était le maître incontesté. Il n’y a que deux femmes qui sont parvenues à s’y imposer en tant que solistes, SHIRLEY SCOTT et RHODA SCOTT, deux Afro-américaines qui n’ont aucun lien de parenté.
Cette CHALEUREUSE rencontre a été marquante. Il ne faut pas grand chose pour faire mon bonheur.
Matondo à mon frère Emmanuel Djob pour son coup de pouce.
Par Nysymb Lascony