Culture. Viclaire Semo Miekountima: « Au Congo, comme ailleurs, l’usage de l’internet et des technologies numériques explose, mais les connaissances et les mesures de protection restent souvent insuffisantes »

Viclaire Fred Murphy SEMO MIEKOUNTIMA, titulaire d’un Master en Droit Public « Recherche fondamentale », de l’Université Marien NGOUABI. Diplômé de l’university of Reading du Canada sur : Le droit international à l’ère de la cybernétique : trouver un équilibre entre Intérêts de l’État et droits individuels. Il est Magistrat exerce au Tribunal de grande instance de Brazzaville et expert en cyberdroit et droit du numérique. Il enseigne aussi à l’École Nationale Supérieure de Police (ENSP) sur les nouvelles formes de menaces : cybercriminalité, criminalité organisée et terrorisme dans le cadre du cours de commissaire de police. Il est l’auteur de l’ouvrage « Le juge et la cybercriminalité au Congo », publié aux éditions L’harmattan en septembre 2023. Cet ouvrage propose une stratégie de gouvernance coercitive efficace pour endiguer la cybercriminalité devant le juge congolais, en s’appuyant sur des outils méthodologiques adaptés. À ce titre, il vise à renforcer la répression et la prévention des actes malveillants en offrant un cadre juridique adéquat pour faire face aux défis de la cyberdélinquance. Il répond aux questions de votre média PagesAfrik.com dans une interview

PagesAfrik.com : Depuis quand écrivez-vous ?

Viclaire Fred Murphy SEMO MIEKOUNTIMA : J’écris depuis plusieurs années. J’ai commencé par des mémoires avant de me lancer dans des projets plus ambitieux comme des livres.

Qu’est-ce qui vous a inspiré pour écrire sur ce thème ?

Ma passion pour la technologie et ses impacts sur la société m’a inspiré à explorer le thème de la cybercriminalité. Je voulais comprendre et expliquer comment les avancées numériques influencent le crime et la sécurité au quotidien, en particulier dans le contexte congolais.

Combien de temps vous a pris la rédaction de ce livre ?

La rédaction de ce livre m’a pris environ deux ans, incluant la recherche, la collecte des données, des stages, l’écriture, et les révisions.

Pourquoi avoir choisi ce thème ?

Le choix de ce thème est motivé par l’importance croissante de la cybersécurité dans notre monde interconnecté. Au Congo, comme ailleurs, l’usage de l’internet et des technologies numériques explose, mais les connaissances et les mesures de protection restent souvent insuffisantes. Il était donc crucial de sensibiliser et d’informer sur les risques et les moyens de s’en protéger.

La cybercriminalité semble être un nouveau jargon au Congo. Le Congo dispose-t-il d’un arsenal juridique et technique pour condamner ce fléau ?

Congo a commencé à développer des lois et des structures pour lutter contre la cybercriminalité, mais il reste encore beaucoup à faire. Sur le plan juridique, il existe des textes qui criminalisent certaines activités en ligne, mais leur application est souvent limitée par le manque de ressources et de formation spécialisée. Techniquement, le pays dispose de certaines infrastructures pour surveiller et répondre aux menaces, mais sont souvent insuffisantes face à l’évolution rapide des techniques de cybercriminalité. Une coopération internationale et un renforcement des capacités locales sont nécessaires pour améliorer l’efficacité des réponses à ce fléau.

Propos recueillis par Wilfrid Lawilla D.

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