« Le Crooner Salsero » Rovias Adampoth. Retour en force dans le Royaume de la Salsa
Concentration et intensité

Ce nouvel album de Roger Adampot, marque son retour en force sur le marché discographique, après plusieurs années de silence. Aussi « Bon Gré Malgré » titre de cet album (CD/DVD), le réconcilie avec lui-même. Il symbolise la volonté forte de l’auteur, d’offrir au monde, l’accès à des œuvres de grande qualité rythmique et harmonique.

Une étrange voix originale, limpide, un swing de rumba naturel et profond, un « timing » sans défaut, beaucoup de spontanéité et de fraicheur, tels sont les caractéristiques du chant de Roger Adampot dans cet album qui rassemble 10 chansons incontournables
Il est dans cet album, à un tournant de sa carrière, au meilleur de son art, et à l’accompagnement que lui assure la formation de professionnels, constitue un modèle du genre. Son idée, longuement développée par lui-même dans «Bon gré Malgré », c’est que le salsero doit pouvoir se concentrer sur ce qu’il désire faire sans être influencé par des suggestions extérieures : tout le travail de l’arrangement – envisagé dans le sens de la plus totale « intégration » – consiste seulement à le rendre plus libre dans son exploration harmonique. Parmi les intervenants, citons :

Le parcours d’un ténor possédant un langage individuel.

Comme tout jeune congolais venu des profondeurs de Poto-Poto, Rovias Adampot a appris a chanté très jeune, sur les bancs de l’école, puis en s’inspirant des figures de légendes comme Mujos, Pamélo, Celio et autres musiciens des Bantous au sommet de leur gloire. Mais pas pour en devenir un professionnel. Administrateur de son état, Jean Vivien Adampot, le paternel rigoureux, n’entend point accepter un « bohémien » parmi sa progéniture. C’est donc en cachette que l’artiste chanteur en herbe exerce son talent au sein de divers groupes vocaux, formés d’élèves et étudiants à la charnière des années 60/70..

Le premier orchestre dont il fait partie, Fuka – Feza publie un album 33 tours en 1976 qui révèle Rovias Adampoth au grand public.
Après des passages dans un certain nombre de formations musicales, intervient la consécration : Rovias Adampoth signe avec les mythiques bantous de la capitale et se produit enfin,. à coté des légendaires Jean serge Essous, Nino Malapet et toutes les grosses pointures de cet orchestre véritable patrimoine culturel du Congo

Il accompagne Jose Missamou le « Salsero mayor » au Congo, le modèle pour les jeunes chanteurs dans ce genre musical. Rovias trouve alors sa voix : la salsa devient son dada.
Avec l’orchestre Tout Brazza, les mélomanes découvrent Rovias Adampoth, le « Crooner Salsero » dans son premier tube « Okalame », en 2001. L’année suivante, son opus exclusivement salsa, trône dans les hits parades avec des chefs d’œuvre comme « Getta », et « Okalame » réédité.

En 2003, il crée l’ensemble Allegro Tropical en compagnie de Mike Samba, virtuose de la guitare basse et arrangeur de plus en plus demandé, surtout hors des frontières du Congo, signe de sa griffe artistique cet album de haut facture.
Chanteur complètement à l’air du temps, Rovias Adampoth qui est domiciliée en France depuis le début des années 2000 a opté pour une carrière solo, où il s’est attachée à récréer l’ambiance, les climats des musiques actuels et retro, au cours de diverses manifestations de la diaspora congolaise.;
L’album de retour de Rovias Adampoth, avec ses…. titres, constitue une heureuse surprise dans une musique congolaise envahie par ailleurs, par les clichés, et les répétitions insipides. Excellent rythme du groupe, avec des paroles qui veulent dire quelque chose. Une œuvre à saisir.

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