
Le Fonds mondial international (FMI) a approuvé récemment un décaissement de 886,2 millions de dollars en faveur de la Côte d’Ivoire, au titre de la Facilité rapide de crédit (295,4 millions de dollars EU) et de l’instrument de financement rapide (590,8 millions de dollars EU).
Ces aides visent à aider la Côte d’Ivoire à répondre aux besoins urgents de financement de sa balance des paiements causés par la pandémie de COVID-19, a expliqué le Fonds soulignant que l’impact économique attendu du coronavirus sera considérable et les perspectives à court terme se détériorent rapidement.
En effet, « la pandémie COVID-19 aura des effets négatifs considérables sur l’économie de la Côte d’Ivoire, créant des pressions fiscales et des besoins urgents de financement de balance des paiements », a indiqué l’institution qui salue toutefois les mesures fortes prises par les autorités ivoiriennes pour contenir la propagation de la pandémie. Des mesures qui vont également peser sur l’activité économique, a-t-elle souligné.
« Pour réduire ces effets adverses et atténuer les retombées négatives sur le secteur des entreprises et les sacrifices imposés aux familles et aux communautés, les autorités ivoiriennes ont également adopté un plan sanitaire et un ensemble de mesures économiques », a déclaré le directeur général adjoint du FMI, Mitsuhiro Furusawa.
Parmi les mesures économique prises: l e soutien aux revenus des populations les plus vulnérables, aux secteurs économiques et entreprises les plus touchés ainsi que le renforcement des entreprises publiques des secteurs des transports et portuaires.
« Au regard de la sévérité de la pandémie, l’augmentation temporaire envisagée du déficit budgétaire est appropriée, même si cela signifie une déviation temporaire du critère de convergence de 3 % du PIB », a estimé le DG adjoint.
Enfin, il a estimé que les dépenses liées au Covid-19 devraient être exécutées en toute transparence et être bien ciblées en direction des populations et les entreprises les plus touchées.
Par ailleurs, « lorsque la crise sera résorbée, il sera important que le déficit budgétaire revienne à sa trajectoire précédant la crise, pour préserver à la fois les acquis réalisés dans le cadre du programme avec le FMI et la viabilité de la dette à moyen-terme », a-t-il conclu.
Martin Kam