
HAUT-ET-FORT. « Après mûre réflexion et en toute conscience, je vous annonce aujourd’hui que j’ai décidé d’être candidat à l’élection présidentielle du 25 octobre 2025″, a annoncé le président sortant âgé de 83 ans, ajoutant que la constitution du pays l' »autorise à faire un autre mandat » et sa « santé le permet ».
Pour justifier sa décision de revenir sur sa promesse de ne pas briguer un nouveau mandat, il a déclaré : « Le devoir peut parfois transcender la parole donnée de bonne foi. ».
Au regard de la loi ivoirienne qui limite le pouvoir présidentiel à DEUX mandats non renouvelables et au fait qu’il brigue pour un QUATRIÈME, je me pose sérieusement la question de savoir à quoi sert encore la Constitution en Afrique.
À l’instar du patriarche Paul Biya au Cameroun, Alassane Ouattara est en train de créer un fâcheux précédent et laisse un mauvais héritage à ses pairs africains dans une double méthodologie de priver les opposants le droit de se présenter au scrutin présidentiel et celle de se pérenniser au pouvoir par simple DÉCISION PERSONNELLE.
Un individu qui se substitue à la Loi, c’est la pire des malédictions pour un peuple. Ça ouvre la voie à tous les possibles, y compris les pires. Personne ne sait en effet prévoir la réponse de ces quatre poids lourds ivoiriens : Laurent Gbagbo, Tidjane Thiam, Charles Blé Goudé et Guillaume Soro, tous exclus de la course électorale.
Germain Nzinga