RDC/Diplomatie : Le Chef de l’État Félix Tshisekedi a reçu Adama Bictogo, le président de l’assemblée nationale de la Côte-d’ivoire
Ce lundi 16 septembre à la Cité de l’Union africaine, le Président Félix Tshisekedi a reçu Adama Bictogo, Président de l’Assemblée nationale de la Côte d’Ivoire, accompagné de son homologue congolais Vital Kamerhe. Invité à la cérémonie de la rentrée parlementaire de la chambre basse de la République Démocratique du Congo (RDC), Adama Bictogo a été reçu par le Président Felix Tshisekedi. « En venant ici, le Président Alassane Ouattara a souhaité que nous transmettions ses salutations fraternelles à son frère le Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo », a déclaré M. Bictogo. « Nous sommes venus témoigner au Président Tshisekedi toute l’affection fraternelle du Président Ouattara et lui assurer de sa disponibilité, son accompagnement et son soutien à ses côtés », a ajouté l’émissaire du Chef d’État. Pour sa part, le Président de l’Assemblée nationale de la RDC Vital Kamerhe a rappelé que le Président Félix Tshisekedi a toujours œuvré pour le rapprochement des pays africains afin qu’ils relèvent ensemble le défi du développement de l’Afrique. »
Côte d’Ivoire/Message de Guillaume Soro à l’occasion de la célébration du Maoulid 2024
𝐌𝐄𝐒𝐒𝐀𝐆𝐄 À 𝐋’𝐎𝐂𝐂𝐀𝐒𝐈𝐎𝐍 𝐃𝐄 𝐋𝐀 𝐂É𝐋É𝐁𝐑𝐀𝐓𝐈𝐎𝐍 𝐃𝐔 𝐌𝐀𝐎𝐔𝐋𝐈𝐃 𝟐𝟎𝟐𝟒 𝗖𝗵𝗲𝗿𝘀 𝗰𝗼𝗺𝗽𝗮𝘁𝗿𝗶𝗼𝘁𝗲𝘀, 𝗖𝗵𝗲𝗿𝘀 𝗳𝗿è𝗿𝗲𝘀 𝗲𝘁 𝘀œ𝘂𝗿𝘀 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝗰𝗼𝗺𝗺𝘂𝗻𝗮𝘂𝘁é 𝗺𝘂𝘀𝘂𝗹𝗺𝗮𝗻𝗲, À l’occasion de la célébration du Maoulid, marquant la naissance du Prophète Muhammad (Paix et bénédictions sur lui), je tiens à m’unir à vous dans la prière, la réflexion et la communion spirituelle. Cette fête n’est pas seulement un rappel historique, mais aussi une opportunité unique pour chacun d’entre nous de redécouvrir les enseignements du Prophète, qui sont une boussole morale pour l’humanité entière. Il nous invite à rechercher sans cesse l’équilibre entre foi et action, entre spiritualité et engagement au service de l’autre. Le Maoulid, au-delà de la simple commémoration, est une occasion de réaffirmer notre attachement aux valeurs universelles que le Prophète Muhammad a incarnées. Il a prôné une société où la justice, l’égalité et la miséricorde ne sont pas de simples idéaux, mais des réalités vivantes. En ce jour béni, rappelons-nous que la tolérance, la paix et le pardon ne sont pas des choix optionnels, mais des impératifs pour bâtir une communauté solide, et au-delà, une nation harmonieuse. Aujourd’hui, alors que notre monde est secoué par des divisions, des conflits et des incertitudes, le message du Prophète résonne avec une acuité particulière. Il nous appelle à rejeter la haine et l’intolérance, à tendre la main à nos frères et sœurs dans l’adversité, et à œuvrer sans relâche pour la paix. C’est dans l’unité, le respect mutuel et la solidarité que nous trouverons la force de surmonter les défis qui se dressent devant nous. Cette célébration est aussi une opportunité pour chacun de renforcer sa foi et de raviver son engagement envers le bien commun. Il ne suffit pas de croire ; il faut aussi agir, comme le Prophète l’a enseigné, pour rendre notre société plus juste et plus fraternelle. Bâtissons ensemble une Côte d’Ivoire où chaque citoyen, quelle que soit sa croyance, se sente respecté et valorisé. Je forme le vœu que ce Maoulid inspire en nous tous un renouvellement de notre engagement à promouvoir la paix, à encourager l’harmonie sociale et à cimenter la cohésion nationale. Au-delà des différences de religion, cette célébration doit nous rappeler que nous sommes tous des membres d’une seule et même communauté humaine, appelée à vivre ensemble dans le respect, la solidarité et l’amour du prochain. Puissent les bénédictions de cette fête rejaillir sur chacune de nos familles et sur notre nation tout entière, en apportant la paix, la prospérité et une stabilité durable. Que ce Maoulid 2024 soit le point de départ d’une nouvelle dynamique de fraternité et de coopération entre tous les fils et filles de notre chère Côte d’Ivoire. Je vous souhaite à toutes et à tous une joyeuse fête de Maoulid, pleine de grâce, d’espoir et de sérénité. 𝐆𝐮𝐢𝐥𝐥𝐚𝐮𝐦𝐞 𝐊𝐢𝐠𝐛𝐚𝐟𝐨𝐫𝐢 𝐒𝐨𝐫𝐨 𝙋𝙧é𝙨𝙞𝙙𝙚𝙣𝙩 𝙙𝙚 𝙂é𝙣é𝙧𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣𝙨 𝙚𝙩 𝙋𝙚𝙪𝙥𝙡𝙚𝙨 𝙎𝙤𝙡𝙞𝙙𝙖𝙞𝙧𝙚𝙨 (𝙂𝙋𝙎)
Côte d’Ivoire. Déclaration N° 008 de Générations et Peuples Solidaires (GPS) relative à la vie de la Nation
ACTUALITES. À l’occasion de sa réunion du samedi 07 septembre 2024, plusieurs sujets ont retenu l’attention du Cadre restreint de Générations et Peuples Solidaires (GPS) dans le cadre du volet consacré à l’analyse de l’actualité socio-politique internationale et nationale. 𝗗𝗲𝘀 𝗲𝗻𝗷𝗲𝘂𝘅 𝗱𝘂 𝟵𝗲 𝘀𝗼𝗺𝗺𝗲𝘁 𝗱𝘂 𝗙𝗼𝗿𝘂𝗺 𝘀𝘂𝗿 𝗹𝗮 𝗰𝗼𝗼𝗽𝗲́𝗿𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝘀𝗶𝗻𝗼-𝗮𝗳𝗿𝗶𝗰𝗮𝗶𝗻𝗲 (𝗙𝗢𝗖𝗔𝗖) Le 9e sommet du Forum sur la Coopération Sino-Africaine (FOCAC) s’est tenu à Pékin du 4 au 6 septembre 2024, marquant une étape cruciale dans les relations entre la Chine et l’Afrique. Axé sur le thème : « Travailler ensemble à promouvoir la modernisation et à construire une communauté d’avenir partagé Chine-Afrique de haut niveau », ce sommet a rassemblé autour du président chinois Xi Jinping, les chefs d’État et de gouvernement de 53 pays africains, le président de la Commission de l’Union africaine, ainsi que des chefs d’entreprises et experts des deux continents. Les principaux objectifs étaient de : • renforcer la coopération stratégique sino-africaine ; • promouvoir le développement et la modernisation de l’Afrique ; • consolider la solidarité entre les pays du Sud face aux défis mondiaux ; • rééquilibrer les relations commerciales entre la Chine et l’Afrique. Ce sommet a abouti à la Déclaration de Pékin dans laquelle les engagements suivants ont été pris : • la Chine a réaffirmé son respect des choix politiques des États africains et son principe de non-ingérence dans leurs affaires intérieures ; • les pays africains ont renouvelé leur attachement au principe d’une seule Chine ; • les deux parties ont exprimé leur opposition à la « politisation de l’agenda des droits de l’Homme » et se sont engagées à lutter contre l’utilisation abusive des sanctions unilatérales. La Chine s’est également engagée à octroyer 50 milliards de dollars de nouveaux financements à l’Afrique sur les trois prochaines années. Ce soutien sera dirigé vers des secteurs clés tels que : • les infrastructures ; • l’agriculture ; • les énergies vertes ; • le transfert de technologies ; • la modernisation industrielle ; • la lutte contre les changements climatiques. En résumé, ce 9e sommet du FOCAC marque un tournant dans les relations sino-africaines en consolidant les bases d’une coopération renforcée dans les domaines économiques, de la modernisation et de la solidarité Sud-Sud. Créé en 2000, ce sommet diplomatique, qui se tient tous les trois ans, a connu un regain de dynamisme ces dernières années. Il est important de rappeler que les relations entre la Chine et l’Afrique remontent à la deuxième moitié du XXe siècle, notamment à la suite de la Conférence de Bandung en 1955, où les pays dits du « tiers-monde » ont refusé de s’aligner sur l’un ou l’autre des blocs de la Guerre froide. Cette conférence a été le point de départ d’engagements réciproques entre la Chine et les États africains, matérialisés par l’envoi de missions économiques simultanées. Ces relations ont pris une nouvelle dimension à partir de la fin des années 1990, lorsque la Chine a lancé une politique africaine visant à répondre à ses besoins économiques croissants et à renforcer son influence mondiale. Deuxième économie mondiale, la Chine est devenue le principal partenaire commercial de l’Afrique au cours des 20 dernières années avec des échanges bilatéraux atteignant 167,8 milliards de dollars au premier semestre 2024, selon les médias officiels chinois. Le positionnement de la Chine vis-à-vis de l’Afrique se distingue par son principe de non-ingérence qui préserve la souveraineté et l’autonomie décisionnelle des pays africains. Cela constitue une alternative aux pressions et chantages politiques des partenaires occidentaux. De plus, la Chine apporte un soutien diplomatique significatif à l’Afrique sur la scène internationale, notamment à l’ONU, défendant les intérêts africains face aux pressions occidentales sur divers dossiers. Sa coopération avec l’Afrique repose davantage sur des priorités économiques et pragmatiques, ce qui permet aux pays africains de diversifier leurs alliances, de réduire leur dépendance vis-à-vis des anciennes puissances coloniales et de renforcer leur position dans les négociations internationales. Enfin, GPS relève que des sommets comme le FOCAC permettent à la Chine de contribuer à l’émergence d’un ordre mondial plus multipolaire. Ce cadre renforce son rôle dans les affaires internationales, amplifie la voix du Sud global sur les grands enjeux mondiaux et contribue à rééquilibrer les rapports de force avec les puissances occidentales. 𝗗𝗲 𝗹’𝗶𝗺𝗺𝗶𝘅𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗲𝘀 𝗰𝗵𝗲𝗳𝘀 𝘁𝗿𝗮𝗱𝗶𝘁𝗶𝗼𝗻𝗻𝗲𝗹𝘀 𝗱𝗮𝗻𝘀 𝗹𝗲 𝗰𝗵𝗼𝗶𝘅 𝗱𝗲𝘀 𝗰𝗮𝗻𝗱𝗶𝗱𝗮𝘁𝘀 𝗮̀ 𝗹’𝗲́𝗹𝗲𝗰𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗽𝗿𝗲́𝘀𝗶𝗱𝗲𝗻𝘁𝗶𝗲𝗹𝗹𝗲 𝗱𝗲 𝟮𝟬𝟮𝟱 GPS note avec préoccupation une implication de plus en plus marquée des rois et chefs traditionnels dans les activités des partis politiques en Côte d’Ivoire, notamment au sein du parti au pouvoir. Ce phénomène, qui s’intensifie à l’approche des élections générales, suscite des interrogations sur la neutralité des chefs coutumiers et les risques de tensions sociales qu’il pourrait engendrer. Cette situation regrettable compromet l’intégrité de la fonction des rois et des chefs traditionnels, brouillant ainsi la ligne entre tradition et politique. Pourtant, leur neutralité est indispensable pour qu’ils puissent continuer à jouer leur rôle de médiateurs impartiaux au sein de la société. Il est indéniable que l’engagement politique des chefs traditionnels a des répercussions négatives sur la cohésion sociale. En effet, en s’ingérant dans la politique, ces figures coutumières perdent leur impartialité, ce qui affaiblit leur autorité morale et leur capacité à intervenir efficacement dans les conflits. De plus, leur participation active dans la sphère politique risque de diviser les communautés qu’ils ont en charge, puisque leur alignement avec certaines forces politiques peut créer des fractures internes et exacerber les tensions. La politisation de la chefferie menace également de saper le lien social, en les détournant de leur mission essentielle de médiation et de cohésion pour devenir des agents d’influence au service d’un camp. Enfin, leur implication dans les affaires politiques remet en cause la neutralité de l’État et l’équilibre nécessaire entre le pouvoir spirituel et le pouvoir politique, deux principes fondamentaux d’une démocratie moderne. GPS appelle donc les rois, chefs de province, chefs de canton, chefs de tribu et chefs de village de Côte d’Ivoire à se maintenir en dehors de l’arène politique, conformément à la
Agriculture/ Développement durable : La Côte d’Ivoire veut reprendre sa place de leader africain dans la la filière Coco
Face à la chute spectaculaire de sa production de noix de coco qui est passée de 406 000 tonnes en 1986 à 125 565 tonnes en 2024 (baisse de 70%), la faisant passer du 1er au 5ème rang continental, la Côte d’Ivoire a organisé, du 9 au 10 septembre 2024 à Abidjan-Cocody, un sommet international sur la relance de la filière Coco. Initié par Abidjan Legacy Program (ALP), en partenariat avec le ministère d’Etat, ministère de l’Agriculture, du Développement rural et des Productions vivrières, le sommet a vu la participation du ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Sansan Kambilé représentant le ministre d’Etat Kobenan Kouassi Adjoumani, et le ministre de la Promotion de la Jeunesse, de l’Insertion professionnelle et du Service civique, Mamadou Touré. L’évènement a réuni plusieurs participants, ainsi que des experts de la noix de Coco du Cameroun, de l’Indonésie, du Ghana, du Nigéria, et de la France. Les partenaires au développement étaient représentés par la BAD, la Banque mondiale, le FIDA, le PNUD, le PNUE, le CIRAD, la FAO ainsi que l’ambassade de Grande Bretagne en Côte d’Ivoire. Des panels de haut niveau ont enrichi les débats et proposé des solutions pour la relance et les opportunités de financement pour la filière. Plusieurs résolutions ont été adoptées au terme de ce sommet. Un comité de pilotage, sous la responsabilité de Abidjan Legacy Program , a été créé pour veiller à la mise en œuvre de ces résolutions.
Trophée Kopa : un Ivoirien parmi l’élite
Mercredi 4 dernier a été marqué par l’annonce des nominés pour le prestigieux Ballon d’Or 2024 ainsi que plusieurs distinctions annexes, dont le Trophée Kopa, récompensant le meilleur joueur de moins de 21 ans de l’année écoulée. Parmi les jeunes talents en lice, tels que Lamine Yamal et Pau Cubarsi (FC Barcelone), Arda Güler (Real Madrid) ou encore Warren Zaïre Emery (PSG), figure un talent ivoirien : Karim Konaté. L’attaquant de 20 ans a impressionné cette saison avec le RB Salzbourg, inscrivant 22 buts et délivrant 8 passes décisives en 38 rencontres toutes compétitions confondues. Une performance qui lui vaut cette nomination méritée. Cependant, en sélection nationale, le parcours de Konaté a été plus contrasté. Bien qu’il ait fait partie du groupe ivoirien vainqueur de la CAN, il a vu son temps de jeu se réduire après la phase de groupes, et n’a plus été convoqué régulièrement par le sélectionneur Emerse Faé, n’ayant participé qu’à deux bouts de matchs depuis mars. Malgré la rude concurrence, notamment face à des joueurs évoluant dans des clubs de renom, la présence de Konaté parmi les dix nommés au Trophée Kopa souligne son immense potentiel et constitue une reconnaissance importante pour sa jeune carrière. Le vainqueur, élu par les anciens lauréats du Ballon d’Or, sera dévoilé lors de la cérémonie du 28 octobre. Ya Willy.
Côte d’Ivoire: Message à la nation du Président Alassane Ouattara à l’occasion du 64è Anniversaire de l’Indépendnce du pays
« Message à la nation de S.E.M. Alassane Ouattara Président de la République à l’occasion du 64è Anniversaire de l’Indépendnce de la Côte D’Ivoire • Ivoiriennes, Ivoiriens, • Mes chers compatriotes, • Chers amis de la Côte d’Ivoire ; Je suis particulièrement heureux de m’adresser à vous à l’occasion de la célébration du 64e anniversaire de l’Indépendance de notre beau pays. C’est un jour très important pour nous tous, Ivoiriennes et Ivoiriens, ainsi que pour toutes les populations vivant en Côte d’Ivoire. La date du 7 août est chargée de symboles et de valeurs gravés en chacun de nous. C’est l’occasion de revisiter notre histoire et l’ambition de nos devanciers. En cela, le choix de la ville historique de Grand-Bassam, première capitale de la Côte d’Ivoire pendant la période coloniale, pour abriter cette commémoration est un symbole important. Grand-Bassam nous rappelle l’héroïsme et la mémoire de Marie KORÉ, Anne-Marie RAGGI et de toutes ces vaillantes femmes, figures emblématiques de la lutte anticoloniale, qui y ont marché, en décembre 1949, pour réclamer la liberté et la justice. Elles ont su dépasser leurs différences. Elles ont su s’unir et marcher main dans la main pour une Côte d’Ivoire libre et indépendante. Elles sont une inspiration pour chaque Ivoirienne et chaque Ivoirien. J’ai bien évidemment une pensée pieuse et pleine de reconnaissance pour le Père de la Nation, Feu le Président Félix HOUPHOUËT-BOIGNY, ainsi que pour tous ses compagnons de lutte. Ils ont mené le combat pour l’indépendance de notre pays. Nous devons nous montrer dignes de tous les sacrifices qu’ils ont consentis dans notre marche résolue vers le progrès. Nous devons faire de la cohésion sociale le socle de notre développement. Les valeurs qu’ils nous ont léguées : la fraternité, l’union, la discipline, le travail doivent être notre boussole et nous guider en toute circonstance. Nous devons continuer de travailler pour la paix, rien que la paix. La paix sociale, la paix des cœurs. Mes chers Compatriotes, La commémoration de notre accession à la souveraineté est aussi l’occasion de jeter un regard rétrospectif sur les avancées que nous avons enregistrées. C’est également l’opportunité de mieux apprécier les défis actuels et les enjeux futurs. Lors de mon discours sur l’état de la Nation devant le Parlement réuni en Congrès, le 18 juin dernier, j’ai largement présenté les principaux acquis de notre gouvernance au cours de ces dernières années et les défis auxquels nous devons faire face. Sans revenir sur tous les progrès enregistrés sur le plan économique et social, je voudrais surtout rappeler que notre ambition demeure l’amélioration du quotidien et des conditions de vie de tous nos concitoyens. Les performances économiques que nous enregistrons doivent profiter à tous. Tel est le but de notre programme « la Côte d’Ivoire Solidaire ». Ce choix justifie les investissements importants réalisés année après année dans les secteurs sociaux. Mes chers compatriotes, Nous sommes sur la bonne voie. Nos politiques macroéconomiques, nos réformes sectorielles et nos instruments de lutte contre la pauvreté ont montré leur pertinence et leur efficacité. Je suis heureux des progrès enregistrés en matière de capital humain, deuxième pilier du Plan National de Développement 2021-2025. Qu’il s’agisse d’indicateurs sociaux ou de développement, nous avons enregistré des progrès significatifs, grâce aux nombreux projets et réformes mis en œuvre dans les secteurs de la santé, de l’éducation, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle ainsi que de la nutrition. Ainsi, au niveau de l’éducation, de l’enseignement supérieur, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, nous travaillons à mieux préparer nos enfants et notre jeunesse aux défis du monde moderne, et à leur insertion socioprofessionnelle. J’encourage le Gouvernement à poursuivre et à accélérer ses efforts pour que le « Programme Jeunesse » produise encore plus d’impacts et plus de résultats tangibles. Nous devons offrir davantage d’opportunités pour l’expression du talent et du génie créatif de nos jeunes. Au niveau de la santé, dans le cadre de la mise en œuvre du programme hospitalier qui vise à renforcer les infrastructures, les services et le personnel de santé, nous travaillons à offrir aux populations des Centres de Santé de référence dans toutes les régions. Ce maillage resserré des infrastructures sanitaires sur le territoire national concourt à l’extension de l’offre de soins de la Couverture Maladie Universelle, en vue de garantir à nos populations des soins de santé de qualité à moindre coût. Le rythme de progression de l’enrôlement de nos populations à la CMU est encourageant. Cependant, nous devons poursuivre nos efforts pour que cet instrument de solidarité nationale puisse bénéficier à un plus grand nombre de personnes. Dans ce contexte, notre politique de décentralisation sera poursuivie et renforcée pour une meilleure prise en charge des priorités locales. S’agissant de la lutte contre la vie chère, j’entends les préoccupations de nos compatriotes. Malgré les mesures que nous avons prises, à savoir l’augmentation du SMIG, les revalorisations importantes des salaires des fonctionnaires et agents de l’Etat, les subventions des prix des produits de premières nécessités, la subvention des prix de 5 l’électricité et du carburant, le déploiement des filets sociaux à travers le pays, les attentes demeurent importantes. Nous continuerons nos efforts pour accroître l’offre de la production, notamment des produits vivriers, améliorer la chaîne logistique et la mise sur le marché de produits transformés localement. Je demande au Premier Ministre, Chef du Gouvernement, de poursuivre les efforts et d’accélérer la mise en œuvre des projets, dans le cadre d’un plan réactualisé, pour plus d’efficacité dans la lutte contre la vie chère, à laquelle le monde entier et, en particulier, les pays africains font malheureusement face avec acuité. Dans l’intervalle et s’agissant du cas particulier de nos vaillants retraités qui ont tant donné à la Nation, j’ai décidé de les accompagner davantage, en instituant le 1 er septembre de chaque année, une prime spéciale correspondant au tiers de leur pension mensuelle. Les dispositions sont prises pour que nos retraités des secteurs public et privé, bénéficient, dès le mois de septembre 2024, de cette nouvelle prime. S’agissant du
Exploration pétrolière onshore : le gouvernement ivoirien et le groupe américain Elephant Oil signent trois contrats de partage de production
Trois Contrats de Partage de Production (CPP) portant sur trois blocs pétroliers Onshore (terre ferme), à savoir CI-520, CI-521 et CI-522 situés dans la zone Est de la Côte d’Ivoire, ont été signés, le mardi 30 juillet 2024 à Abidjan, par le ministre des Mines, du Pétrole et de l’Énergie, Mamadou Sangafowa-Coulibaly et le directeur général groupe américain Elephant Oil, Matthew Lofgran. « Je ne cache pas ma joie de voir qu’après les nombreuses découvertes que nous avons faites depuis lors en Offshore (eaux profondes), ce nouveau partenariat avec Elephant Oil sur ces trois blocs pétroliers en Onshore (terre ferme), nous permettra de reprendre plus efficacement la recherche d’hydrocarbures dans cette partie de notre bassin sédimentaire », s’est réjoui Sangafowa-Coulibaly. Concernant les parts obtenues par la partie ivoirienne, le ministre a souligné que 52,5% des bénéfices seront reversés à l’Etat de Côte d’Ivoire. Sur les 47,5% restants, 80% reviendront à Elephant Oil, tandis que 20% seront reversés à PETROCI Holding. Matthew Lofgran a assuré que « conformément à la loi sur le contenu local, son entreprise travaillera à créer de nombreux emplois comme le veut le Président de la République, Alassane Ouattara ». Selon les principaux termes contractuels, l’entreprise américaine dispose de trois périodes d’exploration d’une durée totale de sept ans.
Autosuffisance en riz : le gouvernement ivoirien déterminé à gagner le pari
En dépit de nombreux atouts naturels que la Côte d’Ivoire possède pour accroître sa production de riz, le pays continue d’importer cette denrée alimentaire de base. Les autorités politiques qui ont pris la pleine mesure de ce problème mettent tout en œuvre pour réussir le pari de couvrir les besoins des populations en riz. Et cela passe par d’ambitieux programmes et réformes élaborées dans le secteur. Le tout pour bâtir une filière rizicole compétitive et durable. PROGRAMMES ET RÉFORMES MIS EN ŒUVRE En 2023, ce sont 1,3 million de tonnes de riz blanchi qui ont été importées pour satisfaire la demande nationale, soit près de 400 milliards FCFA. Pour inverser cette tendance, le gouvernement déploie sur toute l’étendue du territoire national le Programme de production alimentaire d’urgence (2PAU-CI), en vue de réduire significativement les importations des produits alimentaires de base à travers l’augmentation de la production de riz, de maïs et de manioc. À la date du 14 juin 2024, le programme avait déjà distribué 1 812 tonnes de semences de riz et 16 844 tonnes d’urée. Ces intrants ont bénéficié à 67 464 exploitants. Paulin Kouamé Adigri, cultivateur à Sakassou, est bénéficiaire du projet 2PAU-CI. « Avant mon champ de riz produisait peu. Les intrants et les semences reçus me permettront de tripler mon rendement », s’est-il réjoui. Ce cultivateur ne cache pas sa fierté de contribuer à l’augmentation de la production de riz local . A l’instar de ce brave paysan, 800 000 producteurs de riz bénéficieront de l’appui du gouvernement en semences améliorées et en engrais de qualité pour emblaver une superficie de 88 000 hectares. L’Etat est également à la recherche de financement pour booster le secteur. Une table-ronde sur la Stratégie nationale de développement de la filière riz (SNDR 2024-2030) a été organisée, le 08 juillet 2024 à Abidjan. L’objectif étant de mobiliser 331 milliards F CFA pour soutenir la filière riz. De plus, avec l’appui de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), l’Etat ivoirien veut porter le taux de mécanisation du secteur riz à 30 % à l’horizon 2025 contre 5% en 2022 pour passer d’une riziculture traditionnelle de subsistance à une riziculture de marché. Sur le plan institutionnel, on note la création de l’Agence pour le Développement de la filière Riz (ADERIZ) afin de parvenir à une production massive et en qualité de cette denrée alimentaire. D’IMPORTANTES RETOMBÉES SOCIO-ÉCONOMIQUES Tous les efforts engagés par le gouvernement sont en cohérence avec la vision du Président Alassane Ouattara d’améliorer de façon substantielle, les conditions de vie de ses concitoyens. Le secteur du riz est source d’opportunités. Il contribue à la création d’emplois, à la réduction de la pauvreté, à maintenir les populations rurales en place, etc. Makoura Koné, membre d’une coopérative rizicole à Boundiali témoigne : « La culture du riz nous a fait sortir de la précarité. Personnellement, je peux désormais me prendre en charge et aider mon mari à scolariser nos enfants ». « Une production massive de riz aidera la Côte d’Ivoire dans sa quête de la souveraineté alimentaire et devrait permettre de réduire le coût sur les marchés, boostant ainsi le pouvoir d’achat des ménages », souligne un sociologue qui a requis l’anonymat. La production nationale de riz est passée de 550 000 tonnes en 2011 à 1,4 million de tonnes en 2023. Les indicateurs sont au vert. La volonté politique existe. Le gouvernement veut assurer l’autosuffisance en riz d’ici à 2027 et faire du pays un exportateur de riz d’ici 2030. Et ce challenge est tenable.