OPINION. Même lorsque l’on croit avoir tout dit de ce pays, on découvre jour après jour, les monstruosités que subissent les pauvres populations congolaises.
Avec un éventail des précipitations annuelles moyennes d’au moins 1000 mm/an et jusqu’à 3000 mm/an dans les zones les plus humides, l’eau potable est encore une denrée rare au Congo. Les rares fois qu’elle arrive à la pompe, elle est boueuse et marron.
Malgré des effectifs scolaires croissants, l’état ne construit pas de salles de classe. Pour la nourriture, là encore il faut le souligner, de l’hyper congelé en viande et volaille issues des surplus de la communauté européenne, sans date de mise en circulation ni date de péremption vendues à vil prix pour une population sans pouvoir d’achat, bien heureuse d’une sordide aubaine.
En ce concerne les travailleurs, ils ont toujours depuis des temps immémoriaux des salaires figés qui ne tiennent jamais compte de la hausse du coût de la vie. La fonction publique pléthorique ne désemplit pas au rythme des retraites, des places étant vendues sur la place publique.
Des flottes de taxis et de bus qui appartiennent souvent aux dirigeants, noient les usagers dans des embouteillages où cette abondance interpelle les routes conçues à la taille des routes des années soixante, le taux de mortalité bien entendu tire parti de tout cela et défie l’Himalaya.
Un inventaire exhaustif serait d’une cruauté qui n’est pas notre quête. Nous déplorons pour que la honte invite le gouvernement à se gêner et qu’il quitte cette propension à trafiquer la réalité. Ce pays magnifie un chaos total humiliant.
La question qui va de soi dès lors, c’est comment les congolais jadis peuple fier, s’accommode de tout cela. Que peut un peuple pris en otage dont les votes sont constamment violés par un système sans foi ni loi.
Les tenants du pouvoir de Brazzaville ont innové en matière de gestion. L’originalité, c’est gérer en ne gérant rien, le temps étant imparti au vol des deniers publics. Si ce pouvoir passe la main, l’histoire révélera ce qu’il fut, un modèle de mœurs qui ferait d’Al Capone, un enfant de cœur.
Si vous croyez que j’ai forcé la note, regardez simplement autour de vous et tirez vos propres conclusions sur la sécurité des biens et des personnes. Dans les rues de Pointe-Noire qui s’honore d’avoir des autorités locales au bilan improbable mais qui sont en poste depuis plus de 15 ans par exemple, nul ne peut croire qu’on déambule dans une cité, poumon économique d’une Etat, 6e producteur africain de pétrole avec une moyenne quotidienne de 253 000 barils.
Regardez les pays autour de nous, tous avancent chacun à son rythme. Malheureusement comme on le dit dans mon village, dans la forêt dans laquelle s’est engouffrée l’histoire du Congo, les noix de palme de mûrissent jamais.
Dommage !
Que Dieu bénisse le Congo-Brazzaville.