TRIBUNE. Après le mouvement de lutte contre les violences faites aux femmes, voilà que les manifestations de la lutte contre le racisme essayent de mobiliser les capitales du monde civilisé.
Bien que touché par les mêmes maux, les pays africains dans l’ensemble se mettent en marge de ces mouvements qui sont en train de faire progresser le monde civilisé et le droit positif.
Au Congo Brazzaville le mouvement de lutte pour les droits des femmes peine à se faire entendre.Les organismes et associations de lutte pour le respect des Droits humains sont régulièrement accusé de comploter avec l’étranger.
Chez nous les droits et les devoirs coutumiers sont toujours au dessus du droit positif et progressiste. Les règles, les lois et mêmes les constitutions servent de décorum et on ne les respectent pas vraiment sauf pour faire bonne figure.
Sous le prétexte fallacieux de donner de la valeur à nos us et coutumes africaines non écrites, on foule aux pied nos propres lois, les règles que nous adoptons et mêmes nos constitutions que certains n’hésitent pas de changer quand certains articles sont trop contraignants.
Les meilleures institutions, les bonnes règles et mêmes les lois ne tiennent et ne peuvent tenir que si les individus qu’elles servent ont un niveau d’instruction suffisant pour se battre pour elles (institutions, règles, lois).
Le Congo est vraiment mal parti car mêmes les intellectuels sur lesquels la société pourrait compter pour progresser n’hésitent pas quand ça les arrange de piétiner le Droit positif et progressiste.
Peut on encore construire nos sociétés qui se complexifient chaque jour un peu plus sur la base de nos us et coutumes non écrites ?
Patrick Eric Mampouya