
Rarement, dans les limites d’un seul chant, une seule osmose aura été atteinte entre « Vocal » et « Instrumental ». Tout se passe ici comme si les guitaristes – aux richesses harmoniques et sonores dignes parfois des pianistes virtuoses – et la batterie entouraient une sorte des cuivres idéales à la tessiture de rêve : LA VOIX DE MELANE NKOUKOLO.
Vibrato travaillé avec une finesse qui renvoie aux meilleurs orfèvres de la world music, apparente facilité rythmique, changements à peine perceptibles de registre et pourtant émotionnellement et harmoniquement décisifs.
MELANE (des parents issus de l’arrondissement 05, Ouenzé ) aime s’aventurer aux frontières. Celles de l’Afrosoul, du jazz, de la chanson et de la musique congolaise, qui souvent, on le sait, pas besoin de le nier se confondent – quand on fait de l’Afrosoul, musique pas moins « contemporaine ».
MELANE ce sont aussi ses textes, d’une rare poésie, qu’on dirait parfois, si l’on osait, surréaliste – ou alors franchement réaliste. Dans le nouvel album de MELANE, qui vient de paraître, on y trouve des chansons-chapitres parfaitement enchaînées et « incarnées » par une nouvelle diva qui n’a pas fini d’étonner son monde.
Clément Ossinondé