OPINION. Le président Denis Sassou N’Guesso a renommé Henri Bouka au poste de président de la Commission nationale électorale indépendante (CNEI). Un poste qu’il occupe depuis bientôt 14 ans.
Henri Bouka a géré les législatives de 2007, la présidentielle de 2009, les élections de 2011, le référendum de 2015, la présidentielle anticipée de 2016 et les législatives de 2017. Il est avec le ministre de l’Intérieur, le chef d’orchestre des élections au Congo.
Ainsi, la pagaille, les échecs et les succès de ces processus électoraux sont en partie le fruit de son travail.
Il est actuellement le premier président de la Cour suprême. C’est vrai que cette cour n’est pas compétente en matière électorale, notamment sur le contentieux, mais Henri Bouka reste avant tout un magistrat de haut rang qui donnerait plus au Congo en jugeant de nombreuses affaires qui pondent devant sa juridiction.
Vu des acteurs politiques, notamment les adversaires au parti au pouvoir, le visage, devenu une routine, de Henri Bouka, casse quand même la confiance auprès des candidats. Pourquoi seulement lui, peut-on entendre jacasser çà et là!
Des nouvelles figures ayant fait leurs preuves en matière électorale devraient aussi être promues. Le renouvellement des cadres est aussi le renouvellement d’approche et de démarche.
Finalement, le président de la République a opté pour la continuité. Comme lors des victoires remportées par la majorité présidentielle en 2005, en 2007, en 2011, en 2015, en 2016 et en 2017, la CNEI est toujours accusée d’avoir joué pour le pouvoir. Et son indéboulonnable président dont l’appartenance au parti présidentiel n’a jamais été démontrée.
Arsène SEVERIN –Journaliste (Fb)