Congo Brazzaville. Flash-back sur le cas de Princesse Mouangassa

Congo Brazzaville. Flash-back sur le cas de Princesse Mouangassa

TRIBUNE. Au delà de la politique voire de la politique politicienne, place au droit électoral et aux sanctions à appliquer aux auteurs de ce qui est convenu d’appeler « erreur de calcul statistique », c’est un euphemisme. Après la destitution justifiée de Mouangassa, remplacée par le vrai gagnant Alban Kaki, des questions méritent d’être posées aux exégètes du droit électoral congolais: Comme Princesse Mouangassa n’a pas été attrapée en flagrant délit de tricherie électorale, qui est, par conséquent, responsable de la validation des résultats qui ont subi une transmutation statistique pour passer de 32,52 à 61,02%? Entre l’ancien ministre de l’administration du territoire, de la décentralisation et du développement local, Georges Mbaka, et le président de la Commission nationale des élections indépendantes(Cnei), l’inamovible Henri Bouka, quelle est l’institution, dans le cas d’espèce, qui porte le chapeau de cette « erreur de calcul statistique » voire de cette effroyable tricherie ? Les auteurs de cette bourde, c’est un euphemisme, sont-ils à l’abri des sanctions administratives voire juridiques ? Si Mbaka a été muté, apparemment pour des raisons de mauvaise gestion des élections, et Henri Bouka alors? Des questions, rien que des questions, pour améliorer la qualité du droit électoral au Congo. Par A.Ndongo

Congo. Henri Bouka rassure sur le vote des agents de la force publique

Congo. Henri Bouka rassure sur le vote des agents de la force publique

Le président de la Commission nationale électorale indépendante (CNEI), Henri Bouka, a fait le point des préparatifs des élections législatives et locales du 4 et 10 juillet au cours d’une conférence de presse tenue le 2 juillet 2022 à Brazzaville. Il a rassuré que toutes les conditions sont réunies pour un bon déroulement du vote des agents de la force publique, le 4 juillet 2022, précisant que la structure qu’il dirige finalise les petits détails pour la tenue d’une élection libre et transparente. Il a ajouté qu’il n’y aura pas de chaos parce qu’ils travaillent pour garantir une bonne élection des agents de la force publique, le 4 juillet, puis le vote général, le 10 juillet 2022. Il a également expliqué que les missions de la CNEI sont cadrées par les textes de la République, conseillant tous les citoyens qui se sentent lésés de contacter les services compétents. Il a prié les citoyens n’ayant pas encore reçu les cartes d’électeurs de se rapprocher de leur commandement, pour la force de l’ordre, et des chefs de quartier ou directement aux bureaux de vote pour la population civile. Florent Sogni Zaou

Congo. Nomination d’Henri Bouka à la CNEI: conflit d’intérêts

Congo. Nomination d’Henri Bouka à la CNEI: conflit d’intérêts

OPINION. Denis Sassou Nguesso en nommant le président de la Cour Suprême à la tête de la Commission Nationale Électorale Indépendante (CNEI) crée volontairement un conflit d’intérêts (Un conflit d’intérêts peut se définir comme une situation où une personne ou plusieurs personnes, une institution ou plusieurs institutions sont au centre d’une prise de décision où leur objectivité, leur neutralité peut être remise en cause). A trois(3) mois des élections présidentielles de mars 2021, le pouvoir de Brazzaville vient encore de dévoiler sa stratégie de forfaiture en nommant à la CNEI les gens qui lui sont favorables. En effet le rôle de la Cour Suprême, la plus haute juridiction du pays (Article 166. Il est institué un pouvoir judiciaire exercé par la Cour suprême, les Cours d’appel et les autres juridictions nationales. La Cour suprême, les Cours d’appel, les Tribunaux de grande instance, les Tribunaux administratifs, les Tribunaux du travail, les Tribunaux de commerce, les Tribunaux d’instance ainsi que toutes autres juridictions nationales sont créés par des lois organiques qui fixent leur ressort, composition, organisation et fonctionnement) est une juridiction de cassation qui a, entre autres missions, de rendre des jugements en cassation, en dernier ressort, sur les arrêts venus des Cours d’appel. Pour plus de transparence et de clarté au sein de la Commission Nationale Électorale Indépendante, la nomination D’HENRI BOUKA est inopportune car le Congo ne manque pas d’hommes pour diriger la CNEI. Nous savons que les questions électorales empoisonnent les relations entre l’opposition et la majorité présidentielle, une neutralité est bien vue par les Congolais et la communauté internationale. Henri BOUKA est à la fois juge et partie car ce dernier penche plus tôt au côté du PCT. Les Congolais sont avertis par cette nomination de connivence qui va permettre à Denis Sassou Nguesso du PCT de passer dès le premier tour en mars 2021. Aucune contestation des résultats publiés par la CNEI ne pourra aboutir car la balance va toujours pencher du côté du pouvoir. L’opposition doit se préparer à la mascarade électorale que le PCT va orchestrer via son homme de main Henri BOUKA, président de la Cour Suprême et de la CNEI. « L’opposition Congolaise prépare-toi au malheur avant qu’il arrive, il sera moins cuisant ». Evrard NANGHO Président national du Modec.

Congo. Henri Bouka, pourquoi seulement lui?

Congo. Henri Bouka, pourquoi seulement lui?

OPINION. Le président Denis Sassou N’Guesso a renommé Henri Bouka au poste de président de la Commission nationale électorale indépendante (CNEI). Un poste qu’il occupe depuis bientôt 14 ans. Henri Bouka a géré les législatives de 2007, la présidentielle de 2009, les élections de 2011, le référendum de 2015, la présidentielle anticipée de 2016 et les législatives de 2017. Il est avec le ministre de l’Intérieur, le chef d’orchestre des élections au Congo. Ainsi, la pagaille, les échecs et les succès de ces processus électoraux sont en partie le fruit de son travail. Il est actuellement le premier président de la Cour suprême. C’est vrai que cette cour n’est pas compétente en matière électorale, notamment sur le contentieux, mais Henri Bouka reste avant tout un magistrat de haut rang qui donnerait plus au Congo en jugeant de nombreuses affaires qui pondent devant sa juridiction. Vu des acteurs politiques, notamment les adversaires au parti au pouvoir, le visage, devenu une routine, de Henri Bouka, casse quand même la confiance auprès des candidats. Pourquoi seulement lui, peut-on entendre jacasser çà et là! Des nouvelles figures ayant fait leurs preuves en matière électorale devraient aussi être promues. Le renouvellement des cadres est aussi le renouvellement d’approche et de démarche. Finalement, le président de la République a opté pour la continuité. Comme lors des victoires remportées par la majorité présidentielle en 2005, en 2007, en 2011, en 2015, en 2016 et en 2017, la CNEI est toujours accusée d’avoir joué pour le pouvoir. Et son indéboulonnable président dont l’appartenance au parti présidentiel n’a jamais été démontrée. Arsène SEVERIN –Journaliste (Fb)