
TRIBUNE. La neutralité est une posture chimérique, elle n’existe pas en réalité car tous les domaines d’activités humaines sont liés à la politique.
Toutes les victimes du Covid-19 sont en réalité les victimes des mauvais choix politiques fait par nos gouvernants et consentis par les peuples. Tous nos pays ont privilégié les dépenses militaires pour défendre et protéger les pays contre la sécurité sanitaire et l’éducation.
Des sommes énormes sont consacrées à la fabrication et/ou à l’achat des armes pour dit-on assurer la sécurité de nos pays. Ce choix doit être assumé par les hommes politiques et par les peuples dans tous les pays. Et voilà que l’ennemi, qui agresse et qui tue dans tous les pays, ne peut pas être vaincu par les armes onéreuses et sophistiquées que nous avons accumulées.
Voilà une leçon formidable.
Le choix de certains individus de ne pas s’engager politiquement est un non-sens, car la politique engage tous les domaines de la vie. La vie ce sont des choix.
Choisir de ne pas s’occuper de la politique pour se concentrer sur son domaine d’activité peut donc être considéré comme morbide et mortifère. Comme une lâcheté coupable, guidée par la peur ou la désinvolture.
Tout individu responsable doit s’engager, s’occuper de la vie politique de son pays à quelque niveau que ce soit pour influer sur les décisions collectives qui concernent chacun d’entre nous ; car c’est bien cela le but de la politique : organiser au mieux la vie collective dans un quartier, une communauté ou un pays.
Les choix qui nous concernent ne devraient pas se faire sans nous. La démission ou plutôt le choix mal assumé de certains d’entre nous de ne pas s’occuper de la chose politique nous expose et expose toute la collectivité, tout le pays.
Bienvenu donc au Covid-19 qui nous obligera à revisiter nos logiciels, nos modèles économiques, nos modes de penser. Les pays où les gouvernants n’évolueront pas ou ne changeront pas, après cette pandémie, seront voués à la disparition. Les pressions de chacun et des peuples obligeront à revoir nos modèles économiques et nos politiques sociales en commençant par les politiques sanitaires et l’éducation qui ont montré des carences surtout dans nos pays pauvres. Et cela passe par l’engagement politique de chacun et de tous.
Il ne suffira plus d’aller donner quelques offrandes aux déshérités et aux pauvres pour se donner bonne conscience, il faudra s’engager réellement pour des politiques sociales et redistributives afin d’éradiquer la pauvreté.
Jamais sans nous, tous concernés.
Patrick Eric Mampouya