Les directeurs généraux des instituts nationaux de statistique et leurs partenaires, initient des plaidoyers en faveur du financement et suivi des programmes de développement au cours de la 45e réunion du comité de direction de l’Observatoire économique et statistique d’Afrique subsaharienne (Afristat) qui s’est ouverte le 7 octobre 2022 à Brazzaville.
A l’ouverture des travaux, le directeur de cabinet de la ministre de la Statistique de la République du Congo, Ferdinand Sosthène Likouka, s’est appuyé sur la situation actuelle du pays, à travers l’adoption du Plan national de développement 2022-2026 et la stratégie nationale de développement de la statistique couvrant la même période, pour présenter les défis au niveau continental.
Pour Kouamé Kouassi, directeur général de l’Institut national de la statistique et des études économiques et démographiques (Inseed)/Togo, c’est à ce titre que son instance sera sollicitée pour déterminer, sur le plan stratégique 2022-2025, le statut du personnel d’Afristat, la révision du Traité portant création de l’organisation, l’amorce du processus de recrutement du prochain directeur général d’Afristat pour la période 2024 2027.
La vision prônée par l’Afristat en vue de juguler la rareté de ressources financières consiste à faire preuve d’ingéniosité pour rechercher les financements alternatifs et/ou complémentaires de la statistique. Il s’agit d’inciter les gouvernements des pays membres à verser au moins 40% des contributions au Fonds Afristat 2016-2025, conformément à la résolution prise à Niamey, au Niger, en 2019 par les autorités de tutelle. À ce jour, à peine 31% des cotisations attendues ont été versées, entraînant de nombreux préjudices au bon fonctionnement de l’organisation.
Elle est la deuxième rencontre depuis l’avènement de la pandémie de covid-19. D’après Kouame Kouassi, cette rencontre vise à redynamiser Afristat pour lui permettre de jouer pleinement son rôle.
Les participants sont conscients des défis à relever par les pays africains, dans un contexte dominé par le conflit en Ukraine, la crise sanitaire et la recrudescence de l’insécurité dans certaines parties du continent, poussant les dirigeants africains à réduire les ressources susceptibles d’être orientées au financement des activités statistiques. La publication régulière des informations statistiques contribue à la reformulation, à la révision, au suivi et à l’évaluation des programmes de développement à tous les niveaux.
Florent Sogni Zaou