Le Fonds pour l’énergie durable en Afrique de la Banque africaine de développement approuve un financement de 6 millions d’euros pour le projet d’énergie solaire Desert to Power au Burkina Faso
Le Groupe de la Banque africaine de développement a approuvé un financement concessionnel de 6 millions d’euros du Fonds pour l’énergie durable en Afrique (SEFA), un fonds spécial multidonateurs géré par la Banque, afin d’accélérer l’achèvement du projet solaire photovoltaïque de Dédougou au Burkina Faso, à l’appui de l’initiative « Desert-to-Power » de la Banque. Le projet comprend la conception, la construction et l’exploitation d’une centrale solaire de 18 mégawatts à Dédougou, située à 250 kilomètres à l’ouest de la capitale, Ouagadougou. Le Burkina Faso est l’un des cinq pays prioritaires de l’initiative « Desert-to-Power », qui vise à produire 10 gigawatts d’énergie solaire dans 11 pays du Sahel d’ici 2030, favorisant ainsi le développement socio-économique. Ce projet est l’un des premiers producteurs d’électricité indépendants (IPP) au Burkina Faso et a obtenu à la fois des prêts seniors et subordonnés, ainsi qu’un contrat d’achat d’électricité (PPA de son acronyme en anglais) de 25 ans avec la Société nationale d’électricité du Burkina Faso (SONABEL). Toutefois, le projet a rencontré des difficultés pour parvenir à la clôture financière en raison des hausses de coûts liées à la pandémie de Covid-19. Le SEFA Covid-19 IPP Relief Programme a joué un rôle crucial pour surmonter ces obstacles. Grâce à un financement concessionnel, le SEFA a aidé à restructurer les arrangements financiers pour absorber les surcoûts liés à la pandémie, garantissant la viabilité du projet tout en préservant la structure initialement convenue avec le gouvernement du Burkina Faso, contribuant ainsi à la sécurité énergétique du pays. Dans le cadre du programme SEFA, un prêt concessionnel senior de 2,5 millions d’euros et un don remboursable de 3,5 millions d’euros ont été accordés par le biais de sa facilité de financement concessionnelle. L’implication du SEFA a été déterminante pour débloquer des financements supplémentaires auprès de la banque néerlandaise de développement entrepreneurial FMO (le lien est externe), comprenant des prêts subordonnés et seniors. Ces fonds seront versés à Dédougou Solaire SARL, la société de projet développée conjointement par QAIR (le lien est externe), qui est responsable de la gestion du projet. Dans le cadre de l’initiative Desert-to-Power, le projet devrait contribuer à la sécurité énergétique, à la diversification du mix énergétique, à la réduction des coûts de l’électricité et à l’augmentation des taux d’électrification nationaux. « Le projet solaire PV de Dédougou accroît la capacité de production d’énergie renouvelable du Burkina Faso, en ligne avec les objectifs de l’initiative Desert-to-Power. En soutenant des projets comme celui-ci, nous faisons des avancées concrètes vers l’électrification du Sahel, le renforcement de la sécurité énergétique et l’amélioration des conditions de vie de millions de personnes », a déclaré Daniel Schroth, directeur du Département des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique à la Banque africaine de développement. Abdoulaye Toure, directeur financier de Qair Afrique, a salué le soutien du SEFA et l’avancement du projet : « Nous sommes satisfaits de l’approbation de ce financement du SEFA et remercions la Banque africaine de Développement pour son soutien au projet. Cela nous permet de progresser dans notre engagement à soutenir les objectifs énergétiques du Burkina Faso en développant une deuxième centrale solaire, seulement un an après la mise en service réussie de Zano. Cette réalisation s’aligne sur les ambitions du pays en matière d’approvisionnement énergétique et renforce la vision de Qair de devenir un acteur clé dans le secteur des énergies renouvelables en Afrique dans les années à venir. »
Afreximbank facilite le financement de 650 millions de dollars US pour l’acquisition par Oando de 20 % des parts de Nigerian Agip Oil Company Limited (NAOC) dans la coentreprise nigériane
La Banque Africaine d’Import-Export (Afreximbank) a organisé avec succès une facilité de prêt de premier rang de 500 millions de dollars US et une facilité de prêt de second rang de 150 millions de dollars US, basée sur des réserves, pour Oando Petroleum and Natural Gas Company Limited. Cette facilité a servi à financer l’acquisition par Oando de 20 % des parts détenues par Nigerian Agip Oil Company Limited (NAOC) dans la coentreprise NEPL/NAOC/Oando au Nigeria. La coentreprise, qui possède d’importants actifs pétroliers et gaziers, notamment les licences d’exploitation minière 60, 61, 62 et 63, a produit 4,4 milliards de barils de pétrole et 12 000 milliards de pieds cubes de gaz naturel à ce jour, avec 1,2 milliards de barils de pétrole et 10700 milliards de pieds cubes de gaz naturel restants. Afreximbank, retenue comme arrangeur principal mandaté pour la transaction, a également servi de teneur de livre, de coordinateur, de souscripteur, d’agent de dépôt fiduciaire, d’agent de facilité et de fiduciaire des sûretés. La Banque a en outre participé et souscrit 350 millions de dollars US à la facilité de crédit. Avec 150 millions de dollars US chacune, Indorama Eleme Petrochemicals Limited et Mercuria Energy Group, ont également participé à la transaction. Pour Oando, cette acquisition devrait permettre d’accroître considérablement sa capacité de production, qui passera de 20 000 barils équivalent pétrole par jour (kbep/jour) à 60 000 kbep/jour, ce qui aura pour effet d’augmenter la production pétrolière du Nigeria et de renforcer la position du pays sur le marché mondial de l’énergie. Oando s’attend également à ce que l’opération stimule la croissance économique locale en créant des emplois, en améliorant les infrastructures et en développant les avancées technologiques dans le secteur du pétrole et du gaz. M. Wale Tinubu CON, Directeur général du Groupe, a dirigé la participation d’Oando à la cérémonie de clôture qui s’est tenue à Londres, au Royaume-Uni, le 22 août 2024. Il a été rejoint par des représentants d’ENI S.P.A. conduits par Guido Brusco, directeur de l’exploitation du groupe, et par des représentants de Mercuria Energy Group. Afreximbank était représentée par M. Peter Adeshola Olowononi, Responsable des Relations clients pour l’Afrique de l’Ouest anglophone, et Mme Ketiwe Lwando, Responsable du Financement du commerce structuré et des produits de base. Selon, M. Haytham Elmaayergi, Vice-président exécutif d’Afreximbank, en charge de la Global Trade Bank, cette transaction marque une étape cruciale dans la mise en œuvre de la stratégie de la Banque visant à promouvoir le contenu local dans le secteur pétrolier et gazier africain. « En soutenant l’acquisition d’actifs énergétiques clés par une entreprise locale comme Oando, la Banque encourage l’autonomisation économique, renforce le commerce régional et contribue au développement durable des ressources naturelles de l’Afrique », a-t-il déclaré. Il a décrit cette transaction comme une étape importante dans le secteur pétrolier et gazier en amont du Nigeria, soulignant le rôle croissant des entreprises locales dans l’appropriation et l’exploitation d’actifs énergétiques essentiels, conformément à la politique de contenu local, à la sécurité énergétique et à la stratégie de souveraineté économique du Nigeria. M.Wale Tinubu CON, Directeur général du Groupe Oando a déclaré : « L’annonce d’aujourd’hui est l’aboutissement de dix années de labeur, de résilience et d’une foi inébranlable dans la réalisation de notre ambition depuis l’entrée dans la coentreprise en 2014 via l’acquisition du portefeuille nigérian de Conoco-Philips ». C’est une victoire pour Oando et pour tous les acteurs locaux du secteur de l’énergie, dans la mesure où nous prenons notre destin en main et jouons un rôle essentiel dans la prochaine phase de l’évolution en amont du pays. En assumant le rôle d’opérateur, notre objectif immédiat est d’optimiser l’immense potentiel des actifs, de faire progresser la production et de contribuer à la réalisation de nos objectifs stratégiques. Nous le ferons tout en donnant la priorité aux pratiques responsables et au développement durable, en garantissant une approche équilibrée de nos communautés d’accueil, et à la gestion de l’environnement, en complétant le plan national visant à stimuler la production. Nous remercions Afreximbank pour son leadership indéfectible dans la réduction du déficit de financement du commerce en Afrique et pour veiller à ce qu’Oando puisse consolider sa participation dans la coentreprise via l’acquisition de 20 % des parts de NAOC. » NAOC est une filiale de la multinationale italienne ENI S.P.A.
Rwanda : le Fonds africain de développement va fournir une garantie partielle de crédit pour soutenir le financement d’initiatives vertes et durables
Le Conseil d’administration du Fonds africain de développement, le guichet de prêts concessionnels du Groupe de la Banque africaine de développement, a approuvé une garantie partielle de crédit pour soutenir le Rwanda dans la mobilisation de financements pour la mise en œuvre d’initiatives vertes et sociales. Le projet de garantie partielle de crédit pour la mobilisation de financements durables pour le Rwanda permettra au pays de lever jusqu’à 200 millions d’euros auprès de banques commerciales internationales de manière compétitive, diversifiant ainsi ses sources de financement. Les fonds seront alloués à des projets éligibles dans les domaines des énergies renouvelables, de l’adaptation au changement climatique et de l’atténuation de ses effets, de la réduction et de la gestion des risques de catastrophe, de la préservation de la biodiversité et de l’efficacité énergétique ; mais aussi de la sylviculture, de la sécurité alimentaire, de la santé et du bien-être, du logement abordable et de l’accès aux services sociaux, entre autres. Cette opération est conforme à la Stratégie nationale de transformation du Rwanda (NST-1) 2017-2024 et à la Vision 2050, tout en établissant le pays comme un emprunteur durable crédible grâce à la création d’un historique sur les marchés financiers internationaux. Le financement est également aligné sur le Cadre de financement durable du Rwanda qui définit la manière dont les fonds peuvent être déployés, les processus de sélection et d’évaluation des projets verts et durables, et les rapports sur les projets, conformément aux meilleures pratiques au niveau mondial. « Cette opération montre comment les pays peuvent tirer parti de manière innovante des ressources fournies par le Fonds africain de développement pour obtenir des financements à long terme en faveur du développement. Cette garantie permettra de débloquer des financements durables pour le Rwanda tout en attirant de nouveaux fournisseurs de capitaux vers le pays, contribuant ainsi à la diversification de ses sources de financement », a déclaré Ahmed Attout, directeur par intérim du Département du développement du secteur financier du Groupe de la Banque africaine de développement. « L’opération contribuera à mobiliser des financements pour l’investissement dans des secteurs cibles alignés sur les objectifs de la Stratégie décennale (2024-2033) du Groupe de la Banque visant à accélérer une croissance verte inclusive et à stimuler des économies prospères et résilientes en Afrique, ainsi que sur la Stratégie nationale de transformation et la Vision 2050 du Rwanda », a ajouté Mme Aissa Touré, cheffe du Bureau pays pour le Rwanda du Groupe de la Banque africaine de développement.
Alstom: le financement des infrastructures ferroviaires dans les pays à faibles revenus et à revenus moyens inférieurs permettra d’atteindre les objectifs du « Net Zero » dans le monde entier
PLANETE. Une étude d’Alstom démontre que le financement des infrastructures ferroviaires dans les pays à faibles revenus et à revenus moyens inférieurs permettra d’atteindre les objectifs du « Net Zero » dans le monde entier A l’occasion de la COP28 qui s’est tenue à Dubaï du 30 novembre au 12 décembre 2023, Alstom, leader mondial des solutions de mobilité durable et verte, a participé à une étude approfondie soulignant le potentiel de l’expansion des infrastructures ferroviaires pour atténuer les changements climatiques. Menée conjointement avec l’Union internationale des chemins de fer (UIC), l’Université de Birmingham et Roland Berger, l’étude présente des recommandations clés pour l’optimisation de coopération entre les gouvernements, les institutions financières internationales, la communauté mondiale et l’industrie ferroviaire afin de promouvoir l’investissement dans le rail et briser la corrélation entre la croissance économique et les émissions de CO2. Le rapport suggère que l’investissement dans la construction de 192 000 km d’infrastructures ferroviaires pourrait permettre d’éviter jusqu’à 1,8 Gt d’émissions de CO2 d’ici à 2050, tout en améliorant les réseaux de transport et l’accessibilité. Les défis restent cependant importants, notamment le financement, la durée de vie des projets ferroviaires et la difficulté de pour les bailleurs de fonds de quantifier et de monétiser les avantages. Un plan d’action coordonné est nécessaire pour résoudre ces problèmes. L’étude démontre la puissance de la transformation des infrastructures ferroviaires en s’appuyant sur l’exemple du Sénégal. Dakar est la première ville d’Afrique centrale à s’être équipée d’un train régional, financé par de multiples institutions de développement, permettant à 36 millions de passagers de voyager, depuis 2021, de et vers la capitale. La seconde phase, actuellement en construction, stimulera davantage la croissance économique durable et l’inclusion, avec la création de près de 75 000 emplois. L’ensemble du projet permettra de réduire jusqu’à 340 000 tonnes de CO2 sur une durée de vie de 40 ans. L’étude propose plusieurs mesures Ces mesures combinées pourraient aider à financer efficacement les projets ferroviaires tout en répondant aux objectifs environnementaux et de développement. Mehdi Sahel, Directeur général d’Alstom Maroc déclare que « Le Maroc entend ancrer sa trajectoire de résilience et bas carbone à l’horizon 2050 et souhaite faire de la décarbonation un levier de compétitivité ; Alstom se tient prêt à accompagner le Royaume dans sa vision de modernisation des infrastructures de transport et de l’industrie ferroviaire ». Il ajoute que « Le développement des sites industriels de Fès illustre parfaitement notre stratégie qui consiste à concevoir et à développer un écosystème ferroviaire localisé au Maroc. Les équipes Alstom se tiennent prêtes à accompagner le pays en proposant des solutions innovantes et respectueuses de l’environnement pour améliorer la mobilité des citoyens et promouvoir le développement économique du pays ».
Deuxième table ronde de Paris sur le financement des projets intégrateurs de la CEMAC
Du 28 au 29 novembre 2023 s’est tenue, dans la capitale française, la deuxième table ronde des bailleurs des fonds pour la mobilisation des financements en faveur de la mise en œuvre des projets structurants et intégrateurs de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac). Les assises de Paris qui ont connu une forte participation des parties prenantes ont été placées sous les auspices du Chef de l’Etat centrafricain, président en exercice de la conférence des Chefs d’Etat de cette institution communautaire. En sa double qualité de président de l’Union monétaire de l’Afrique centrale (Umac) et du comité de pilotage du programme des réformes économiques et financières de la Cemac (Préf-Cemac), le ministre de l’économie et des finances, M. Jean-Baptiste ONDAYE, a pris une part active à cette importante réunion. Une bonne moisson Cette deuxième table ronde a, comme la première, produit une bonne moisson permettant le financement des treize projets intégrateurs sélectionnés au titre du deuxième programme. En effet, les représentants de la Cemac sont sortis de la réunion de Paris en ayant dans l’escarcelle communautaire la bagatelle de 9209,95 millions d’euros, soit environ 104,2% du financement attendu. Ce qui représente ainsi un surplus de 374,8 millions d’euros, sans compter les promesses que confirmeront les partenaires financiers, notamment : Arise (301 millions d’euros) ; la Bdeac (695 milliards de fcfa ) ; la Bad (389,77 millions d’euros) ; la Banque mondiale (330 millions de usd ) ; Blend finance (5596 millions d’euros) ; le Wagas (400millions d’euros) et la Chambre de commerce africaine en scandinavie (environ 200 millions d’euros). Le coût total des treize projets intégrateurs est estimé à 8835,875 millions d’euros. 1.513,701 millions d’euros, soit 17,13% de ce coût total ont déjà été mobilisés par la Cemac elle-même. La communauté a sollicité auprès de ses partenaires, le financement de 82,87% du coût de ces treize projets correspondant à un montant de 7.322,174millions d’euros. Une pierre angulaire à la consolidation de la Cemac Au regard de ces résultats qui sont au-delà des attentes, le président du comité de pilotage du Préf-Cemac, le ministre Jean-Baptiste, satisfait, a déclaré : « A tous ceux qui ont fait des promesses de financement et à ceux qui ont annoncé leurs contributions au financement des projets intégrateurs de la Cemac, notre communauté, nos chefs d’Etat, nos gouvernements et nos peuples vous disent : vous avez fait œuvre utile, vous avez ainsi ajouté une pierre angulaire à la consolidation de la Cemac et au mieux-être de ses 63,8 millions d’habitants. L’histoire retiendra qu’un jour de novembre 2023, vous avez écrit en lettres d’or, une page de l’histoire de la Cemac. Nous ne vous en remercions jamais assez. » D’une table ronde à l’autre A Paris, le président du comité de pilotage du Préf-Cemac, le ministre Jean-Baptiste ONDAYE a fait la genèse des projets intégrateurs de la Cemac en ces termes : « Pour faire face au triple choc pétrolier, sécuritaire et sanitaire qui a gravement affecté nos économies depuis 2014, la conférence des chefs d’État de la CEMAC a défini une stratégie régionale de sortie de crise au cours des sommets de 2016, 2019 et 2021, dont la mise en œuvre a été confiée au programme des réformes économiques et financières de la CEMAC, placé sous la présidence dédiée du Président de la République du Congo,Son Excellence Monsieur Denis SASSOU N’GUESSO. C’est ainsi que les chefs d’État ont adopté à Yaoundé, le 22 novembre 2019, un premier programme de onze projets intégrateurs prioritaires, sélectionnés par le Comité de pilotage du Préf-Cemac sur la base de critères objectifs de maturité et de bancabilité. Ce programme a été présenté à la première table ronde organisée à Paris, les 16 et 17 novembre 2020. Cette table ronde a connu un succès historique, non seulement parce qu’elle a rassemblé les États membres, les États amis, les partenaires techniques et financiers et les investisseurs privés au niveau le plus élevé, mais également parce qu’elle a permis de mobiliser près de 3,8 milliards d’euros pour un montant recherché de 3,3 milliards d’euros. Les financements des projets présentés étaient ainsi bouclés. Grâce au suivi constant mené par le comité de pilotage du Pref-Cemac, avec l’appui déterminant des États membres, de la Bad, de la Commission de la Cemac, de la Bdeac et de la Banque mondiale, la mise en œuvre des projets intégrateurs de la Cemac connait, pour la première fois, un succès remarquable depuis l’adoption du programme économique Régional de la CEMAC en 2011, malgré un contexte mondial marqué par les effets de la pandémie de la Covid-19 et de la guerre en Ukraine. En effet, 80% des projets intégrateurs présentés à Paris en novembre 2020, ont effectivement démarré, enregistrant ainsi des avancées notables, moins de trois ans après la mobilisation des financements » A noter que, couvrant un territoire de 3,02 millions de Km2 et comptant environ 63,8 millions d’habitants, l’espace Cemac est une terre d’opportunités. Les partenaires présents à la table ronde ont reconnu l’amélioration de la situation macroéconomique de cette partie de l’Afrique. Tous ont mis en avant l’immense potentiel dont regorge l’Afrique centrale à travers la jeunesse de sa population, la vitalité de son capital humain, ses terres arables qui s’étendent à perte de vue, ses écosystèmes diversifiés, ses abondantes ressources forestières et minières, ses immenses étendues d’eau et sa situation géographique privilégiée.
Top 10 des pays africains avec le plus important financement des startups
Quatre pays africains, à savoir le Nigeria, le Kenya, l’Afrique du Sud et l’Égypte, ont attiré les investissements les plus importants pour le domaine des technologies depuis 2019, selon le rapport d’Africa: The Big Deal consacré aux startups africaines. Le Nigeria a attiré plus d’un tiers, soit 4,2 milliards de dollars, de tous les financements africains, à savoir près de 300 transactions de 1 million de dollars. Il est suivi du Kenya, de l’Afrique du Sud et de l’Égypte qui ont chacun accumulé plus de 2 milliards d’investissements et environ 200 contrats de 1 million de dollars pendant les derniers 5 ans. Nigeria, 4,2 milliards $ Kenya, 2,5 milliards $ Afrique du Sud, 2,2 milliards $ Égypte, 2,1 milliards $ Sénégal, 380 millions $ Ghana, 360 millions $ Algérie, 185 millions $ Tanzanie, 180 millions $ Tunisie, 167 millions $ Ouganda, 160 millions $ Les premiers quatre États du classement forment ainsi le Big Four dans le top 10 technologique africain. Retrouvez cet article sur Sputniknews
29 startups africaines évoluant dans la distribution des produits de soins de santé sélectionnées pour recevoir un financement et une aide à l’impact de la Fondation Gates, de MSD et d’autres organismes
Investing in Innovation Africa (i3), une initiative panafricaine pour les startups qui façonnent l’avenir de la distribution des produits de soins de santé, a annoncé sa deuxième cohorte de 29 entreprises. Financé par la Fondation Bill & Melinda Gates et parrainé par Cencora (anciennement AmerisourceBergen), Merck Sharpe & Dohme (MSD), Microsoft et Chemonics, le programme i3 a pour objectif de faciliter la valorisation des entreprises prometteuses en phase de démarrage et de croissance. Les startups sélectionnées reçoivent une subvention de 50 000 dollars et un soutien personnalisé en matière de préparation à l’investissement de la part des principaux accélérateurs tels que Villgro Africa, IMPACT Lab, Startupbootcamp Afritech et CcHUB, ainsi que la mise en relation avec des entreprises, des bailleurs de fonds et des gouvernements susceptibles d’être des clients potentiels de premier plan. Les 29 startups sélectionnées sont présentes dans 21 pays africains et proposent des solutions numériques pour la distribution des produits de soins de santé. Les innovateurs créent des pharmacies en ligne et des sociétés de télémédecine, ainsi que des services de gestion des stocks des pharmacies, cliniques et hôpitaux, l’analyse des données de la chaîne d’approvisionnement, la protection des produits, la visibilité des produits et bien plus encore. 38 % des entreprises sélectionnées sont dirigées par des femmes et 17 % exercent leurs activités en Afrique francophone. Les entreprises sélectionnées sont, par ordre alphabétique : Afia Group Limited, Aimcare Health, Bena Care, BioCertica, Chari Pharma, CheckUps Medical, Chefaa, Dawa Mkononi, Drugstore Nigeria, Famasi Limited, Field Intelligence, Inc, GICMED, Grinta, Healthtracka, Kapsule, Medical Diagnostech, Medpharma Alliance International Limited, Octosoft Technologies Limited, Pharmarun, Pharmaserv Health Project Nigeria Limited, Reductiona, SASA Health Limited, Tech Care For All Eastern Africa, Technovera – Pelebox Smart Lockers, Tibu Health, UltraTeb, Waspito, WellaHealth et Welo. Les innovateurs sélectionnés participeront à l’événement annuel « Accès au Marché » du programme i3, qui se tiendra à Nairobi les 14 et 15 novembre. Cet événement favorise des partenariats dynamiques entre les acteurs de l’industrie, les gouvernements, les donateurs et les grandes agences multilatérales. Le but est de favoriser la valorisation et le développement des startups par le biais de contrats, de projets pilotes et d’investissements mutuellement bénéfiques. La première cohorte de 31 entreprises ayant bénéficié du soutien du programme i3 l’année dernière a conclu 24 contrats, projets pilotes et partenariats stratégiques à ce jour. Kieran Daly, directeur des agences et fonds de santé mondiaux à la Fondation Bill et Melinda Gates, a commenté l’événement : « Alors que les pays et les institutions mondiales de santé s’efforcent d’élargir l’accès aux produits prioritaires, nous sommes confrontés à un besoin urgent d’exploiter des solutions dans les secteurs public et privé pour améliorer les résultats en matière de santé et renforcer les systèmes de santé locaux. Des programmes comme i3 nous aident à comprendre, à soutenir et à adopter des solutions technologiques qui émergent en Afrique, conjointement avec nos partenaires ». Yusuf Rasool, directeur, Global Market Access, Sustainable Access Solutions chez MSD, a déclaré : « Nous sommes ravis qu’une deuxième cohorte de 29 innovateurs dans le domaine des soins de santé en Afrique participe au programme. Investir dans ces entreprises est un moyen de fournir des solutions qui sauvent des vies et d’autonomiser les communautés grâce à l’accès à des médicaments essentiels à travers le continent. » Jason Dinger, vice-président senior des produits et solutions globales chez Cencora: « L’éventail des startups sélectionnées pour la deuxième cohorte reflète l’étendue du talent et de la créativité dans le paysage entrepreneurial africain, et nous sommes impatients d’assister à l’impact transformateur des startups africaines et de leurs solutions dans les années à venir. Le programme i3 est coordonné par Salient Advisory et SCIDaR et est mis en œuvre par des centres technologiques de premier plan à travers le continent : CCHub pour l’Afrique de l’Ouest, Startupbootcamp AfriTech pour l’Afrique australe, IMPACT Lab pour l’Afrique du Nord et l’Afrique francophone, et Villgro Africa pour l’Afrique de l’Est.
Financement sur le climat : Macky Sall plaide pour une « position africaine commune »
Le président du Sénégal, Macky Sall, a plaidé, mardi à Nairobi, pour une « position commune » des pays africains en vue du respect des engagements convenus dans l’Accord de Paris sur le climat pour le financement vert.Le Chef de l’Etat sénégalais prend part depuis lundi au premier sommet africain sur le climat qui se tient dans la capitale du Kenya, en prélude à la 28e Conférence internationale de l’Organisation des Nations unies sur les changements climatiques (COP 28) prévue du 30 novembre au 12 décembre prochains à Dubaï, aux Émirats Arabes Unis. « Le moment est en effet propice pour faire le point sur l’état de mise en œuvre des engagements sur le climat et convenir d’une position africaine commune. Les périls liés au réchauffement climatique continuent d’affecter nos pays. Et pire, ils se sont même aggravés », a dit Macky Sall dans un discours relayé par l’agence de presse sénégalaise APS. Le chef de l’Etat sénégalais a déploré le non-respect des engagements de Paris et le manque de ressources financières allouées aux pays africains qui « sont les plus impactés ». « Les derniers rapports du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) confirment que les pays africains resteront parmi les plus impactés par le changement climatique, alors même qu’ils contribuent pour moins de 4% aux émissions de gaz à effet de serre », a tenu à rappeler M. Sall invitant les Africains à entreprendre « des initiatives novatrices pour la recherche de solutions sobres en carbone et résilientes au changement climatique pour faire face à l’urgence climatique ». Macky Sall a d’autre part souligné qu’au plan continental, « 11 pays de la bande sahélo-saharienne exécutent le projet de Grande muraille verte depuis une décennie ». Il a déploré le fait que « pour l’essentiel, nos pays financent par eux-mêmes leurs projets verts en faisant recours à la dette, alors que le financement de l’adaptation devrait être soutenu par des dons conformément aux engagements convenus dans l’Accord de Paris sur le climat ». Le Chef de l’Etat sénégalais a exhorté ses homologues à poursuivre « le plaidoyer pour la mobilisation des ressources dédiées aux financements verts qui constituent la clé de voûte du combat contre le réchauffement climatique ». Il a exprimé son soutien à l’Alliance pour l’infrastructure verte en Afrique, initiée par la Banque africaine de développement (BAD), l’Union africaine et l’organisation Africa 50 pour soutenir la réalisation de « projets sobres en carbone et résilients au changement climatique ». « En définitive, c’est l’action climatique conséquente, par une mobilisation responsable et solidaire de tous les pays, développés et en développement, qui pourra aider à sauver la planète », a-t-il lancé lors de ce sommet. Les travaux du Sommet africain sur le climat (ACS 2023) se sont ouverts, lundi à Nairobi, sous le thème « Stimuler la croissance verte et les solutions de financement climatique pour l’Afrique et le monde », avec la participation du Maroc.