Mali-Financement : La Société financière internationale octroie 40 M USD à la BNDA pour les Petites et moyennes entreprises

La Société financière internationale (SFI), dédiée au financement du secteur privé dans le Groupe de la Banque mondiale, a signé jeudi à Bamako une convention de financement de 40 millions de dollars (environ 23,341 milliards Fcfa) avec la Banque nationale de développement agricole (BNDA). Ce prêt vise à renforcer le programme de crédits de la BNDA aux petites et moyennes entreprises (PME), en priorité celles dirigées par des femmes, aux PME agricoles et aux projets de financement durable. Il devrait générer entre 8 600 et 14 200 emplois directs et indirects sur cinq ans et augmenter de près de 90 % le portefeuille de financements verts de la banque. Au moins 25 % du montant seront destinés aux femmes entrepreneures ou aux entreprises qu’elles détiennent. Une facilité additionnelle de 10 millions USD est prévue pour le financement du commerce international, afin de soutenir l’import-export de biens essentiels. « Cette convention symbolise la reconnaissance de la solidité, du professionnalisme et du potentiel transformateur de la BNDA », a déclaré Badra Aliou Coulibaly, directeur général de la BNDA. « C’est la deuxième opération du genre avec une banque de développement agricole en Afrique depuis 2006 », a souligné, pour sa part, Aliou Maiga, directeur Afrique de la SFI, saluant « la transparence et la gouvernance » de l’établissement bancaire malienne. Le ministre de l’Économie et des Finances, Alousséni Sanou, qui a présidé la cérémonie, en présence de Partenaires techniques et financiers du Mali, a salué en la BNDA une banque d’État exemplaire, soulignant son accréditation récente au Fonds Vert pour le Climat, depuis le 21 octobre 2024. Elle est la seule banque malienne accréditée au Fonds Vert pour le Climat. Créée en 1981, la BNDA compte 50 agences, 85 GAB et a injecté plus de 432 milliards FCFA dans l’économie malienne en 2024. La SFI a engagé 71,7 milliards USD dans les pays en développement en 2025, dont 3,5 milliards USD en Afrique. Membre du Groupe de la Banque mondiale, la SFI est une organisation internationale qui se concentre sur le développement du secteur privé dans les économies émergentes. Sa mission est de soutenir des entreprises et des institutions financières pour créer des emplois, stimuler la croissance et améliorer la vie des gens. AMP
Le PAM alerte sur une baisse drastique de l’assistance alimentaire au Cameroun, faute de financement

Un demi-million de réfugiés et de personnes vulnérables au Cameroun risquent de se retrouver sans assistance alimentaire et nutritionnelle dans les semaines à venir alors que les ressources atteignent des niveaux critiques, a averti (mardi 19, Dnr) le Programme alimentaire mondial des Nations unies (PAM). Sans un nouveau financement urgent, le PAM sera contraint, à la fin du mois d’août, de suspendre l’aide alimentaire vitale, destinée à 240 000 personnes ayant fui les conflits au Cameroun. Par ailleurs, plus de 200 000 enfants, femmes enceintes et mères allaitantes perdront un soutien nutritionnel essentiel, alors que les repas scolaires destinés à 60 000 enfants seront suspendus, ce qui mettra en péril leur santé, leur éducation et leur avenir. « Nous avons atteint un point critique », a déclaré Gianluca Ferrera, Directeur pays du PAM au Cameroun. « Sans financement immédiat, des enfants souffriront de la faim, des familles seront touchées et des vies seront perdues. » L’assistance alimentaire apportée aux réfugiés présents sur le territoire camerounais a déjà été réduite en raison de l’épuisement des ressources. En juillet, le PAM a été contraint d’interrompre son assistance à 26 000 réfugiés nigérians du camp de Minawao, dans le nord du Cameroun. Les réfugiés centrafricains du camp de Gado, dans l’est du pays, ne reçoivent désormais que la moitié de leurs besoins alimentaires quotidiens. Les familles sont alors contraintes d’adopter des stratégies de survie négatives, comme sauter des repas ou vendre leurs maigres possessions pour pouvoir se nourrir. En 2025, le PAM a fourni une assistance alimentaire vitale à 523 000 personnes, dont des familles de déplacés internes, des réfugiés nigérians et centrafricains, ainsi que des personnes vulnérables au sein des communautés d’accueil. Près de 300 000 femmes et enfants ont également reçu un soutien nutritionnel et des repas scolaires. Ce soutien a permis de stabiliser les communautés, d’améliorer les résultats scolaires et éducatifs des enfants et d’éviter l’aggravation de la faim dans certaines des régions les plus fragiles du Cameroun. Sans financement immédiat, ces progrès seront réduits à néant. « Ces coupes budgétaires aggraveront la sécurité alimentaire à court terme et auront également des répercussions à long terme pour le pays », a averti Ferrera. « La suppression des repas scolaires risque de réduire à néant les progrès durement acquis dans le domaine de l’éducation, notamment en matière de fréquentation et de rétention scolaires. Il s’agit d’un moment crucial pour protéger les plus vulnérables, préserver les progrès accomplis et éviter une crise plus grave. » Environ 2,6 millions de personnes devraient être confrontées à une insécurité alimentaire aiguë entre juin et août 2025, soit une augmentation de 6 % par rapport à la même période de l’année 2024, d’après les estimations du Cadre Harmonisé d’analyse de la sécurité alimentaire réalisées en mars 2025. Les régions de l’Extrême-Nord et du Nord-Ouest représentent la plus grande partie de la population en situation d’insécurité alimentaire. Un financement supplémentaire de 65,5 millions de dollars est indispensable pour continuer à fournir une aide vitale durant les six prochains mois, soit d’août 2025 à janvier 2026. PAM
L’ATIDI approuve une contre-garantie de 84 millions de dollars pour soutenir le financement du nouvel aéroport international du Rwanda

L’Assurance pour le développement du commerce et de l’investissement en Afrique (ATIDI) a approuvé une contre-garantie de 84 millions de dollars pour permettre à trois banques rwandaises et une banque régionale d’émettre des obligations et des garanties, pour un montant global de plus de 323 millions de dollars. Les garanties seront émises en faveur d’un consortium de trois entreprises ayant obtenu le contrat pour la construction du nouvel aéroport international de Bugesera au Rwanda. Ce projet historique fera du Rwanda hub stratégique pour le commerce et la logistique en Afrique. Développé conjointement par les gouvernements du Rwanda et du Qatar, le projet est une infrastructure essentielle qui accélérera la réalisation de la stratégie nationale de développement, baptisée Vision 2050, qui vise à faire du Rwanda un pays à revenu intermédiaire supérieur à l’horizon 2035 et une économie à revenu élevé à l’horizon 2050. L’aéroport s’inscrit également dans le cadre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA), facilitant la libre circulation des biens, des services et des personnes à travers le continent. L’aéroport, d’une valeur estimée à plus de 2 milliards de dollars, devrait être achevé à la mi-2028. Trois banques locales – BPR Bank Rwanda Ltd, Kigali (BK) et la Development Bank of Rwanda (BRD)- bénéficient directement des solutions d’atténuation de risque d’ATIDI, ce qui leur permet d’émettre des garanties au-delà de leurs limites d’engagement par débiteur (Single Obligor Limits – SOL). La couverture des risques par ATIDI permet aux banques de bénéficier d’un allègement de leurs exigences en matière de fonds propres tout en garantissant une exécution plus fluide des projets d’infrastructure. Le consortium mené par BPR Bank Rwanda Plc – arrangeur principal et agent de crédit mandaté- inclut KCB Bank Kenya, une banque régionale, qui a participé à la syndication du financement sans avoir recours aux garanties d’ATIDI. Manuel Moses, directeur général de l’ATIDI, a déclaré que c’était un grand privilège pour l’ATIDI de participer à la transformation du Rwanda et à ses ambitions continentales par le biais de ce projet essentiel et catalytique, qui constitue un élément central de la stratégie de développement du pays. « Le nouvel aéroport n’est pas seulement un projet d’infrastructure, il vise également à stimuler les chaînes de valeur régionales et à renforcer les échanges commerciaux intra-africains. Notre soutien démontre la valeur ajoutée des solutions d’atténuation des risques d’ATIDI dans l’augmentation de la capacité de prêt et le déblocage de financements par les banques pour la réalisation des priorités de développement du Rwanda. » a déclaré M. Manuel. Patience Mutesi, directrice générale de BPR Bank Rwanda Plc (l’arrangeur principal mandaté) a salué l’opération en déclarant : « Nous sommes honorés de structurer ce projet porteur de transformation. En qualité d’arrangeur principal mandaté, BPR Bank Rwanda Plc est fière de jouer un rôle essentiel dans le financement d’un projet qui va redéfinir l’intégration du Rwanda dans les chaînes de valeur logistiques ainsi que sa compétitivité. La collaboration avec ATIDI et nos banques partenaires est le reflet de notre engagement à financer les initiatives prioritaires pour le développement de notre pays, qui créent durablement de la valeur grâce à des infrastructures stratégiques. » Cette transaction s’inscrit dans la stratégie d’ATIDI pour permettre à ses États membres de réaliser des investissements transformateurs et à fort impact qui stimulent la croissance, la durabilité et l’intégration régionale. Le Rwanda, membre fondateur d’ATIDI, a recours aux solutions d’atténuation des risques de l’organisation, pour mobiliser des capitaux et réduire les risques dans des secteurs essentiels. À ce jour, ATIDI a émis des polices d’une valeur transactionnelle supérieure à 1,45 milliard d’USD et détient une exposition brute de plus de 611,9 millions de dollars au Rwanda. Ces transactions couvrent plusieurs secteurs essentiels au développement du pays, notamment l’agriculture, la sylviculture, la pêche, le BTP, l’énergie et le gaz, les activités financières, l’information et la communication, l’industrie manufacturière, d’autres activités de services, l’administration publique, le commerce et les transports, le transport et le stockage, enfin le commerce de gros et de détail. La multiplicité de ces secteurs démontre le rôle essentiel et transversal que joue ATIDI dans l’atténuation des risques liés aux investissements et la stimulation du commerce, du développement des infrastructures et du développement socio-économique à travers l’Afrique.
La Banque de Développement Shelter Afrique accorde un financement de 15 millions de dollars américains à la Banque Mauritanienne de l’Investissement (BMI) pour financer des projets de logements abordables en Mauritanie.
la Banque de Développement Shelter Afrique (ShafDB), une banque multilatérale de développement panafricaine engagée dans le financement et la promotion du logement, des infrastructures urbaines et connexes, a signé un accord de prêt de 15 millions USD avec la Banque Mauritanienne de l’Investissement (BMI) afin de financer des projets de logements abordables. Cette transaction s’inscrit dans la stratégie de la ShafDB visant à promouvoir l’accès à un logement décent pour les populations à revenu faible et intermédiaire en Afrique, et permettra de renforcer l’écosystème mauritanien du financement du logement, notamment au bénéfice des populations insuffisamment desservies. Ce prêt servira à cofinancer la construction de 1 000 logements dans la ville de ZOUÉRATT et la viabilisation de 1 000 parcelles dans la commune de TEVRAGH ZEINA pour la diaspora et les résidents. Commentant l’accord, Mr. Thierno-Habib Hann, Directeur Général de la Banque de Développement Shelter Afrique, a déclaré que la ShafDB et la BMI partagent une vision similaire de la promotion de l’accès à un logement décent des populations à revenu faible et intermédiaire en Mauritanie. « Ce partenariat avec la BMI permettra d’offrir des logements abordables et décents à des ménages à faibles revenus, comblant ainsi une partie du déficit de 50 000 logements en Mauritanie dans un contexte où l’urbanisation croît à un rythme de 4% », a déclaré M. Hann. Le Directeur Général de la BMI, Mohamed Yahya Sidi, s’est félicité de l’accord, affirmant que son institution était honorée de travailler avec la Banque de développement Shelter Afrique pour financer des projets de logements abordables en Mauritanie. « Ce partenariat renforce notre engagement envers le développement socio-économique de la Mauritanie, élargit nos solutions de financement inclusif du logement, et confirme notre soutien à l’ambitieux programme de développement urbain du pays. » a déclaré M. Sidi. Grâce à ce financement, on estime qu’environ 5 000 emplois seront créées, 12 400 personnes bénéficieront du projet et que 2 000 ménages accèderont à un logement via l’auto-construction ou l’acquisition directe.
Togo : un financement de 100 millions de dollars pour accélérer la transformation numérique

La Banque mondiale a approuvé (mercredi 18 décembre, DNR) une première série de financement de 100 millions de dollars (environ 62 milliards de FCFA) de l’Association internationale de développement pour soutenir le gouvernement du Togo dans son ambition d’utiliser les technologies numériques comme levier essentiel pour accélérer la croissance, la création d’emplois et la compétitivité des secteurs prioritaires. Cette série de projets d’accélération numérique au Togo représente un engagement programmatique de la Banque mondiale visant à favoriser l’inclusion numérique, grâce à la connectivité haut-débit, les compétences numériques, l’entrepreneuriat numérique ainsi qu’au renforcement de la résilience au changement climatique par les technologies. Cette opération permettra de connecter environ 8 000 institutions publiques au haut-débit et à plus d’un million de personnes de bénéficier d’un accès Internet nouveau ou amélioré. Le projet mobilisera des financements du secteur privé et créera des conditions favorables pour étendre la connectivité aux ménages et aux entreprises à proximité. De plus, avec la collaboration de la Société Financière Internationale, le projet fournira des financements pour stimuler les compétences numériques, améliorant l’employabilité de la population, et l’écosystème entrepreneurial, le rendant plus attractif pour les investisseurs institutionnels. Les investissements dans la connectivité résiliente au climat et le développement de directives informées par le climat pour le secteur numérique renforceront l’efficacité énergétique et la résilience des infrastructures, essentielle pour déployer des solutions numériques pour l’adaptation au changement climatique. « Cette initiative est une véritable révolution pour le Togo, car nous connectons nos écoles, nos établissements de santé et nos institutions publiques à l’internet très haut débit, ouvrant ainsi la voie à l’innovation et au progrès », a déclaré Mme Cina Lawson, Ministre togolaise de l’Économie numérique et de la transformation digitale. « En dotant notre jeunesse de compétences numériques et en favorisant un environnement propice à l’entrepreneuriat, nous posons les bases d’une économie plus compétitive et résiliente. » Ce financement s’aligne avec la Feuille de route du gouvernement et le nouveau Cadre de Partenariat Pays du Groupe de la Banque mondiale pour le Togo qui identifie la technologie numérique comme un catalyseur transversal essentiel pour la réalisation de ses objectifs stratégiques. La transformation numérique du Togo et la réduction des fractures numériques existantes aideront le pays à accélérer une croissance inclusive et résiliente, à stimuler la création d’emplois de qualité et améliorer sa compétitivité. Cela s’inscrit dans le droit fil des priorités stratégiques du Groupe de la Banque mondiale, telles que décrites dans le nouveau programme de défi mondial « Accélérer la digitalisation ». « En mettant l’accent sur les technologies numériques, nous visons à soutenir la stratégie du gouvernement d’accélérer la transformation économique du pays, de stimuler la productivité et l’innovation. Cela sera réalisé en connectant les établissements de santé et d’éducation à Internet et en aidant les populations, notamment les jeunes et femmes, à accéder à des contenus éducatifs et à développer des compétences et l’entreprenariat numériques », souligne Fily Sissoko, représentant résident de la Banque mondiale pour le Togo. BM.
Le Fonds pour l’énergie durable en Afrique de la Banque africaine de développement approuve un financement de 6 millions d’euros pour le projet d’énergie solaire Desert to Power au Burkina Faso

Le Groupe de la Banque africaine de développement a approuvé un financement concessionnel de 6 millions d’euros du Fonds pour l’énergie durable en Afrique (SEFA), un fonds spécial multidonateurs géré par la Banque, afin d’accélérer l’achèvement du projet solaire photovoltaïque de Dédougou au Burkina Faso, à l’appui de l’initiative « Desert-to-Power » de la Banque. Le projet comprend la conception, la construction et l’exploitation d’une centrale solaire de 18 mégawatts à Dédougou, située à 250 kilomètres à l’ouest de la capitale, Ouagadougou. Le Burkina Faso est l’un des cinq pays prioritaires de l’initiative « Desert-to-Power », qui vise à produire 10 gigawatts d’énergie solaire dans 11 pays du Sahel d’ici 2030, favorisant ainsi le développement socio-économique. Ce projet est l’un des premiers producteurs d’électricité indépendants (IPP) au Burkina Faso et a obtenu à la fois des prêts seniors et subordonnés, ainsi qu’un contrat d’achat d’électricité (PPA de son acronyme en anglais) de 25 ans avec la Société nationale d’électricité du Burkina Faso (SONABEL). Toutefois, le projet a rencontré des difficultés pour parvenir à la clôture financière en raison des hausses de coûts liées à la pandémie de Covid-19. Le SEFA Covid-19 IPP Relief Programme a joué un rôle crucial pour surmonter ces obstacles. Grâce à un financement concessionnel, le SEFA a aidé à restructurer les arrangements financiers pour absorber les surcoûts liés à la pandémie, garantissant la viabilité du projet tout en préservant la structure initialement convenue avec le gouvernement du Burkina Faso, contribuant ainsi à la sécurité énergétique du pays. Dans le cadre du programme SEFA, un prêt concessionnel senior de 2,5 millions d’euros et un don remboursable de 3,5 millions d’euros ont été accordés par le biais de sa facilité de financement concessionnelle. L’implication du SEFA a été déterminante pour débloquer des financements supplémentaires auprès de la banque néerlandaise de développement entrepreneurial FMO (le lien est externe), comprenant des prêts subordonnés et seniors. Ces fonds seront versés à Dédougou Solaire SARL, la société de projet développée conjointement par QAIR (le lien est externe), qui est responsable de la gestion du projet. Dans le cadre de l’initiative Desert-to-Power, le projet devrait contribuer à la sécurité énergétique, à la diversification du mix énergétique, à la réduction des coûts de l’électricité et à l’augmentation des taux d’électrification nationaux. « Le projet solaire PV de Dédougou accroît la capacité de production d’énergie renouvelable du Burkina Faso, en ligne avec les objectifs de l’initiative Desert-to-Power. En soutenant des projets comme celui-ci, nous faisons des avancées concrètes vers l’électrification du Sahel, le renforcement de la sécurité énergétique et l’amélioration des conditions de vie de millions de personnes », a déclaré Daniel Schroth, directeur du Département des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique à la Banque africaine de développement. Abdoulaye Toure, directeur financier de Qair Afrique, a salué le soutien du SEFA et l’avancement du projet : « Nous sommes satisfaits de l’approbation de ce financement du SEFA et remercions la Banque africaine de Développement pour son soutien au projet. Cela nous permet de progresser dans notre engagement à soutenir les objectifs énergétiques du Burkina Faso en développant une deuxième centrale solaire, seulement un an après la mise en service réussie de Zano. Cette réalisation s’aligne sur les ambitions du pays en matière d’approvisionnement énergétique et renforce la vision de Qair de devenir un acteur clé dans le secteur des énergies renouvelables en Afrique dans les années à venir. »
Afreximbank facilite le financement de 650 millions de dollars US pour l’acquisition par Oando de 20 % des parts de Nigerian Agip Oil Company Limited (NAOC) dans la coentreprise nigériane

La Banque Africaine d’Import-Export (Afreximbank) a organisé avec succès une facilité de prêt de premier rang de 500 millions de dollars US et une facilité de prêt de second rang de 150 millions de dollars US, basée sur des réserves, pour Oando Petroleum and Natural Gas Company Limited. Cette facilité a servi à financer l’acquisition par Oando de 20 % des parts détenues par Nigerian Agip Oil Company Limited (NAOC) dans la coentreprise NEPL/NAOC/Oando au Nigeria. La coentreprise, qui possède d’importants actifs pétroliers et gaziers, notamment les licences d’exploitation minière 60, 61, 62 et 63, a produit 4,4 milliards de barils de pétrole et 12 000 milliards de pieds cubes de gaz naturel à ce jour, avec 1,2 milliards de barils de pétrole et 10700 milliards de pieds cubes de gaz naturel restants. Afreximbank, retenue comme arrangeur principal mandaté pour la transaction, a également servi de teneur de livre, de coordinateur, de souscripteur, d’agent de dépôt fiduciaire, d’agent de facilité et de fiduciaire des sûretés. La Banque a en outre participé et souscrit 350 millions de dollars US à la facilité de crédit. Avec 150 millions de dollars US chacune, Indorama Eleme Petrochemicals Limited et Mercuria Energy Group, ont également participé à la transaction. Pour Oando, cette acquisition devrait permettre d’accroître considérablement sa capacité de production, qui passera de 20 000 barils équivalent pétrole par jour (kbep/jour) à 60 000 kbep/jour, ce qui aura pour effet d’augmenter la production pétrolière du Nigeria et de renforcer la position du pays sur le marché mondial de l’énergie. Oando s’attend également à ce que l’opération stimule la croissance économique locale en créant des emplois, en améliorant les infrastructures et en développant les avancées technologiques dans le secteur du pétrole et du gaz. M. Wale Tinubu CON, Directeur général du Groupe, a dirigé la participation d’Oando à la cérémonie de clôture qui s’est tenue à Londres, au Royaume-Uni, le 22 août 2024. Il a été rejoint par des représentants d’ENI S.P.A. conduits par Guido Brusco, directeur de l’exploitation du groupe, et par des représentants de Mercuria Energy Group. Afreximbank était représentée par M. Peter Adeshola Olowononi, Responsable des Relations clients pour l’Afrique de l’Ouest anglophone, et Mme Ketiwe Lwando, Responsable du Financement du commerce structuré et des produits de base. Selon, M. Haytham Elmaayergi, Vice-président exécutif d’Afreximbank, en charge de la Global Trade Bank, cette transaction marque une étape cruciale dans la mise en œuvre de la stratégie de la Banque visant à promouvoir le contenu local dans le secteur pétrolier et gazier africain. « En soutenant l’acquisition d’actifs énergétiques clés par une entreprise locale comme Oando, la Banque encourage l’autonomisation économique, renforce le commerce régional et contribue au développement durable des ressources naturelles de l’Afrique », a-t-il déclaré. Il a décrit cette transaction comme une étape importante dans le secteur pétrolier et gazier en amont du Nigeria, soulignant le rôle croissant des entreprises locales dans l’appropriation et l’exploitation d’actifs énergétiques essentiels, conformément à la politique de contenu local, à la sécurité énergétique et à la stratégie de souveraineté économique du Nigeria. M.Wale Tinubu CON, Directeur général du Groupe Oando a déclaré : « L’annonce d’aujourd’hui est l’aboutissement de dix années de labeur, de résilience et d’une foi inébranlable dans la réalisation de notre ambition depuis l’entrée dans la coentreprise en 2014 via l’acquisition du portefeuille nigérian de Conoco-Philips ». C’est une victoire pour Oando et pour tous les acteurs locaux du secteur de l’énergie, dans la mesure où nous prenons notre destin en main et jouons un rôle essentiel dans la prochaine phase de l’évolution en amont du pays. En assumant le rôle d’opérateur, notre objectif immédiat est d’optimiser l’immense potentiel des actifs, de faire progresser la production et de contribuer à la réalisation de nos objectifs stratégiques. Nous le ferons tout en donnant la priorité aux pratiques responsables et au développement durable, en garantissant une approche équilibrée de nos communautés d’accueil, et à la gestion de l’environnement, en complétant le plan national visant à stimuler la production. Nous remercions Afreximbank pour son leadership indéfectible dans la réduction du déficit de financement du commerce en Afrique et pour veiller à ce qu’Oando puisse consolider sa participation dans la coentreprise via l’acquisition de 20 % des parts de NAOC. » NAOC est une filiale de la multinationale italienne ENI S.P.A.
Rwanda : le Fonds africain de développement va fournir une garantie partielle de crédit pour soutenir le financement d’initiatives vertes et durables

Le Conseil d’administration du Fonds africain de développement, le guichet de prêts concessionnels du Groupe de la Banque africaine de développement, a approuvé une garantie partielle de crédit pour soutenir le Rwanda dans la mobilisation de financements pour la mise en œuvre d’initiatives vertes et sociales. Le projet de garantie partielle de crédit pour la mobilisation de financements durables pour le Rwanda permettra au pays de lever jusqu’à 200 millions d’euros auprès de banques commerciales internationales de manière compétitive, diversifiant ainsi ses sources de financement. Les fonds seront alloués à des projets éligibles dans les domaines des énergies renouvelables, de l’adaptation au changement climatique et de l’atténuation de ses effets, de la réduction et de la gestion des risques de catastrophe, de la préservation de la biodiversité et de l’efficacité énergétique ; mais aussi de la sylviculture, de la sécurité alimentaire, de la santé et du bien-être, du logement abordable et de l’accès aux services sociaux, entre autres. Cette opération est conforme à la Stratégie nationale de transformation du Rwanda (NST-1) 2017-2024 et à la Vision 2050, tout en établissant le pays comme un emprunteur durable crédible grâce à la création d’un historique sur les marchés financiers internationaux. Le financement est également aligné sur le Cadre de financement durable du Rwanda qui définit la manière dont les fonds peuvent être déployés, les processus de sélection et d’évaluation des projets verts et durables, et les rapports sur les projets, conformément aux meilleures pratiques au niveau mondial. « Cette opération montre comment les pays peuvent tirer parti de manière innovante des ressources fournies par le Fonds africain de développement pour obtenir des financements à long terme en faveur du développement. Cette garantie permettra de débloquer des financements durables pour le Rwanda tout en attirant de nouveaux fournisseurs de capitaux vers le pays, contribuant ainsi à la diversification de ses sources de financement », a déclaré Ahmed Attout, directeur par intérim du Département du développement du secteur financier du Groupe de la Banque africaine de développement. « L’opération contribuera à mobiliser des financements pour l’investissement dans des secteurs cibles alignés sur les objectifs de la Stratégie décennale (2024-2033) du Groupe de la Banque visant à accélérer une croissance verte inclusive et à stimuler des économies prospères et résilientes en Afrique, ainsi que sur la Stratégie nationale de transformation et la Vision 2050 du Rwanda », a ajouté Mme Aissa Touré, cheffe du Bureau pays pour le Rwanda du Groupe de la Banque africaine de développement.