
En décembre 2019, nous étions nombreux à prophétiser que l’année 2020 ne sera pas une bonne année à cause du boulet de la dette immonde, de la culture de la corruption qui gangrène nos autorités et de la mauvaise gouvernance chronique. Il est toujours bon de rappeler les faits car ceux qui comprenaient pas hier, ne comprennent toujours pas aujourd’hui.
Malgré les injonctions du FMI, les mises en garde des lanceurs d’alertes et les recommandations des forces vives de la Nation (partis politiques, associations, Ongs, personnalités, intellectuels, ect.), aucune réforme sérieuse n’a été initiée pour assainir le climat des affaires, pour encourager les investisseurs et même pour mener à bien les nombreux projets listés par le gouvernement lui-même.
Et voilà que le coronavirus vient rajouter à un tableau déjà catastrophique, une noirceur insondable dans les agrégats du Congo-Brazzaville.
Loin d’avoir régler les dégâts occasionnés par les explosions du 4 mars 2012 ou ceux de la guerre du Pool, les sinistrés des inondations et les victimes des érosions attendent toujours les aides et le secours qui leur sont dûs.
Les défenseurs les plus acharnés du pouvoir se perdent en latin, ne sachant plus que dire contre les évidences. Et voilà qu’on se lance dans le déconfinement avant même qu’on ait atteint les objectifs, mais au fait, y avait t-il des objectifs à atteindre ? Quel était le but sinon l’objectif du confinement ?
Le fiasco du Covid aura au moins permis de montrer au grand jour les incapacités de nos dirigeants à gérer la cité car comment peut on comprendre l’absence de fichiers crédibles à l’heure du numérique triomphant pour gérer les populations. Le manque de statistiques fiables se révèle comme un handicap supplémentaire dans la gestions de notre pays.
Comme quoi les réformes que vous ne faites pas au bon moment deviennent les obstacles de demain. La dette ignoble que traîne notre pays obère nos capacités de gérer le quotidien de nos populations et de nous projeter dans l’avenir.
Pour se sortir de cette spirale mortifère, il n’y a hélas pas trente six solutions mais une seule : Il faut changer les hommes qui changeront les stratégies.
Patrick Eric Mampouya