Christine Lagarde: les autorités congolaises s’engagent à faire un audit sur toutes les questions de gouvernance et de corruption avec l’aide du FMI

La directrice générale du Fond monétaire international (FMI), Christine Lagarde, se félicite de l’engagement des autorités congolaises à faire un audit sur toutes les questions de gouvernance et de corruption avec l’aide du Fonds, précisant que « c’est une exigence dans le cadre de nos relations ».

Dans un entretien accordé à RFI, la DG du FMI rappelle qu’« on s’est trouvé dans des situations, je pense au Mozambique par exemple, où dans le cadre d’un programme qui avait été conclu, on a découvert une dette qui n’avait pas été révélée, des contrats qui n’avaient pas été pris en compte dans la comptabilité publique, on a suspendu le programme. Et on pratiquera exactement dans les mêmes conditions pour tout pays ».

Pour bien faire passer son message, la patronne du FMI explique que « c’était Warren Buffett [homme d’affaires et investisseur américain], qui disait : quand la mer est haute, on ne voit rien de particulier. Quand elle est basse, on s’aperçoit de ceux qui ont un maillot et ceux qui n’en ont pas ».

Pour Christine Lagarde, il est évident que « les situations de crise financière ou de difficulté économique révèlent toujours les fragilités et les vulnérabilités des systèmes de gouvernance ».

A ce propos, elle assure que l’on se trouve vis-à-vis de certains pays dans cette situation-là. Ainsi, estime-t-elle, « c’est le moment aussi, surtout quand la détermination des politiques, c’est d’inviter le FMI à bord pour pouvoir assainir la situation, c’est le moment de prendre non seulement des bonnes résolutions, mais de les mettre en œuvre. On approche de la fin de l’année et j’espère que ça ne sera pas un vœu pieux ».

Pour ce qui est de la République du Congo, elle affirme que « s’il y a des déséquilibres macros qui sont très importants, c’est un pays avec lequel nous avons maintenant engagé des discussions sur la base de ce qui est toujours l’exigence du FMI, c’est-à-dire livre ouvert, chiffres clairs et parfaite détermination de l’ensemble de la dette publique parce qu’on ne peut pas entrer en relation avec un pays si on n’a pas une idée claire de la dette du pays ». D’où le point précis qu’il a fallu faire sur les engagements bilan et hors bilan.

En ce qui concerne la transparence, Christine Lagarde indique qu’elle y est « particulièrement attachée parce qu’on prête l’argent de la communauté internationale, on joue un rôle de catalyseur parce que les investisseurs autres, y compris institutionnels de type Banque mondiale ou Banque africaine de développement, se fient à notre appréciation. Donc, on est redevable de cette transparence et on l’exige de nos partenaires ».

Enfin, au cours de cet entretien, elle assure que le Fonds « sera engagé avec la République du Congo, sans aucun doute ».

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