Le Fonds monétaire international (FMI) a approuvé un décaissement de 32,1 millions de dollars en faveur de la république centrafricaine, après l’achèvement de la quatrième revue de l’accord au titre de la Facilité Elargie de Crédit (FEC).
Cette décision portera le total des décaissements au titre de l’accord à environ 123,7 millions de dollars, a précisé l’institution internationale soulignant que la mise en œuvre du programme est satisfaisante dans un contexte difficile.
« Les résultats obtenus dans le cadre du programme appuyé par la FEC ont été satisfaisants en dépit de conditions sécuritaires et humanitaires difficiles. Les autorités ont accéléré l’exécution de leur programme de réformes et de leurs plans d’investissement public », a affirmé à l’issue du conseil d’administration de l’organisation, Tao Zhang, directeur général adjoint et président par intérim.
Selon lui, « la politique budgétaire est globalement en bonne voie. Le budget révisé pour 2018 inclut de nouvelles mesures portant sur les recettes et reste axer sur l’objectif de solde primaire intérieur tout en prévoyant une augmentation des dépenses sociales et des dépenses d’investissement ».
Tao Zhang a toutefois estimé qu’il sera crucial de redoubler d’efforts pour mobiliser les recettes intérieures, qui restent faibles, afin de pouvoir soutenir l’augmentation des dépenses.
Au vu du risque élevé de surendettement, il a indiqué qu’«il est essentiel de continuer de recourir à des financements sous la forme de dons pour préserver la viabilité de la dette ».
A propos des réformes budgétaires structurelles que les autorités centrafricaines continuent de mettre en oeuvre, le FMI a indiqué qu’elles ont contribué à renforcer le compte unique du Trésor et ont amélioré la transparence budgétaire et la traçabilité des recettes intérieures, notant que publication trimestrielle des rapports d’exécution budgétaire permet de mieux surveiller les dépenses.
le FMI recommande toutefois d’envisager davantage « une rationalisation des taxes quasi-budgétaires, une réduction des procédures de paiements exceptionnelles et un renforcement du système de déclaration de patrimoine ».
L’organisation a estimé également important de tenir les engagements en matière de renforcement de la transparence dans la gestion des ressources naturelles.
« L’État a commencé à apurer les arriérés intérieurs. Le remboursement transparent des arriérés soutiendra la croissance, et renforcera la crédibilité de l’État et le secteur bancaire », s’est réjouit Tao Zhang.
Martin Kam