Centrafrique : le diocèse de Bangassou s’inquiète de la situation sécuritaire dans le Haut-Mbomou

Centrafrique : le diocèse de Bangassou s’inquiète de la situation sécuritaire dans le Haut-Mbomou

Dans une lettre publiée le 5 juin, les évêques de Bangassou alertent sur la situation critique dans le Haut-Mbomou. Depuis fin avril, cette région du sud-est centrafricain est en proie à de violents affrontements, opposant la milice A Zandé Ani Kpi Gbé aux Forces armées centrafricaines (FACA), soutenues par leurs alliés russes. Les combats, qui ont particulièrement touché les localités de Zémio, Mboki et Djemah, ont fait réagir les évêques qui, dans leur message, évoquent « des dizaines de morts » parmi les civils et les forces de sécurité. Plusieurs villages ont été incendiés. « Des cas de tortures, d’exécutions sommaires et de violences extrêmes ont également été signalés », déplorent les évêques. Face à cette escalade, des milliers de personnes ont été contraintes de fuir. Une partie a trouvé refuge en République Démocratique du Congo (RDC), tandis que d’autres se sont installés dans des missions catholiques de Zémio, de Mboki et de Obo. Les responsables religieux dénoncent une spirale de violences dans une région historiquement marginalisée, livrée aux groupes armés depuis des décennies. « Le Sud-Est pleure depuis des décennies », écrivent-ils, rappelant les exactions successives de la LRA, de la Séléka, puis aujourd’hui de la milice A Zandé Ani Kpi Gbé. Ce groupe, pourtant créé pour défendre les populations contre les groupes armés comme l’UPC, « risque aujourd’hui de devenir un danger pour la population elle-même », avertissent les évêques. Dans leur lettre, les évêques lancent un appel solennel à toutes les parties prenantes, miliciens, forces régulières, étrangères et population locale, à mettre fin aux violences et à s’engager dans un processus de paix. « Ce n’est pas avec la violence que la violence cessera », tempêtent-ils, redoutant un cycle de haine, de méfiance et de vengeance. L’Église catholique réaffirme enfin sa disponibilité à accompagner le dialogue. « Nous sommes prêts à accueillir tous ceux qui ont de la bonne volonté autour d’une table de discussion, pour œuvrer ensemble à la paix, à la réconciliation et au développement », conclut la lettre signée par les évêques de Bangassou. Radio Ndeke Luka

Congo – Rwanda : ce que peut cacher la résiliation du contrat de bail de terres…

Congo – Rwanda : ce que peut cacher la résiliation du contrat de bail de terres…

TRIBUNE. La nouvelle vient de tomber : le gouvernement congolais a décidé de mettre un terme au contrat amphithéotique de cession des terres aux Rwandais. Motif? Le non-respect par ces derniers de la clause contractuelle stipulant le démarrage des travaux avant décembre 2024. Mais qu’est-ce qui a pu faire changer de position au pouvoir de Brazzaville? Au-delà du motif de non respect des clauses du contrat qui courait jusqu’à décembre 2024, il sied de relever d’abord que le tollé suscité par ces accords au sein de l’opinion publique nationale a probablement contribué à inciter le gouvernement à faire marche arrière. En effet, les préoccupations exprimées par les citoyens quant à la gestion des ressources foncières et aux implications socio-économiques de tels accords ont dû peser dans la balance. Secundo il y a revirement décevant de l’administration Trump vis-à-vis du Congo. En effet, en lisant les déclarations de Sassou dans le livre de Pierre Péan (Carnages. Les guerres secrètes des grandes puissances en Afrique), Sassou avait en tête le déclin de l’influence FRANÇAISE sur la scène politique internationale et, en faisant les yeux doux au Rwanda qui est le cheval de Troie américain en Afrique, Sassou espérait trouver chez les américains, le parapluie sécuritaire dont son régime aura besoin pour sa pérennité. La toute récente désignation du Congo sur la liste des Etats voyous soutenant le terrorisme et de son interdiction d’accès au territoire américain doit avoir déchanté l’homme fort de Brazzaville. Sa décision de résilier ce contrat emphytéotique peut être la suite logique de ce désenchantement. Mais il y a un troisième facteur lié aux tensions géopolitiques sous-jacentes entre le Congo Brazzaville et les autorités de la RDC qui se voient pognarder dans le dos par leur petit voisin qui a autorisé l’installation des bases militaires rwandaises juste à un jet de pierre des frontières rdcongolaises. Kinshasa qui fournit une bonne partie d’électricité à Brazzaville a commencé à punir Brazzaville en multipliant les coupures de courant et des délestages. Brazzaville, en résiliant le contrat qui fâche, espère donner de bons signaux à son voisin. Pourtant malgré ces signaux de décrispation politique envoyée à son propre peuple et à son voisin, je suis personnellement loin de faire foi au président. Et il existe des raisons sérieuses de douter de sa bonne foi, au regard de récents évènements politiques qui démontrent que Sassou est loin de tourner le dos au Rwanda. La résiliation de ce contrat emphytéotique ne veut pas dire qu’il y a divorce entre les deux alliés congolais et rwandais. La preuve en est qu’aucune décision officielle n’a été prise pour abroger les HUIT ACCORDS signés entre ces deux pays en 2022, dont la coopération militaire et l’existence de la base militaire de Mindouli. D’autre part le fait que ne soit pas encore abrogé le décret n° 2021-97 du 16 février 2021, nommant madame Françoise Joly, sujet d’origine rwandaise, comme représentante personnelle du Président de la République du Congo pour la stratégie et les négociations internationales, donne la preuve supplémentaire que le Congo Brazzaville est encore mis sous coupe de Rwanda qui téléguide la prise des décisions hautement politiques et stratégiques de politique intérieure du Congo-Brazzaville. Derrière tous les engagements pris par le Rwanda au Congo, tous les observateurs avertis savent que Paul Kagame est en train de planter une zone d’influence comme il l’a déjà fait en République Centrafricaine, au Soudan et dans la plupart de pays limitrophes pour encercler le grand Zaïre en vue de mieux l’étouffer de l’intérieur. D’autre part, les zaïrois ont assisté stupéfaits et choqués par le refus du Congo-Brazzaville de voter en faveur de la RDC comme membre non permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, adhérant ainsi à la position du Rwanda, du Kenya et de l’Ouganda, ces trois coriaces ennemis régionaux de la RDC. Dans la configuration géopolitique actuelle de l’Afrique centrale et interlacustre, le Congo-Brazzaville se positionne dans le camp ennemi de la RDC et par conséquent je crois en déduire que la résiliation du contrat emphytéotique n’est qu’un canular pour calmer la colère de la rue de Brazzaville et pour berner la vigilance de Kinshasa. En regardant très attentivement le cours des événements à partir de Kinshasa, le danger reste permanent et l’épée de Damoclès persiste à peser sur la sécurité intérieure de la RDC. Par Germain Nzinga

Mali. Exécution officielle de l’hymne de l’AES

Mali. Exécution officielle de l’hymne de l’AES

Le Président de la Transition, Son Excellence le Général d’Armée Assimi GOÏTA, Chef de l’État et Président de la Confédération des États du Sahel (AES), a présidé, ce lundi 9 juin 2025, la cérémonie officielle d’exécution de l’hymne de l’AES, au palais de Koulouba. Cette cérémonie de haute portée symbolique a enregistré la présence des Conseillers spéciaux, des Chefs de Service et de Cellule, des Conseillers techniques et des Chargés de mission de la Présidence de la République. Il faut aussi noter la présence de l’ensemble des membres du Gouvernement, des Chefs de service rattachés à la Présidence, du Président du Conseil national de Transition, ainsi que des diplomates accrédités auprès de la République du Mali, voire des Forces armées et de sécurité. Cette cérémonie d’exécution de l’hymne de l’AES était conduite par le Lieutenant-Colonel Alhousseyni BAH, Commandant du Groupement de sécurité présidentielle. L’hymne a été exécuté par la fanfare. À l’issue de la cérémonie, le Premier ministre, le Général Abdoulaye MAÏGA, a accordé une interview à la presse dans laquelle il précise la portée symbolique de cette montée des couleurs avec l’exécution de l’hymne de l’AES. « Il est tout d’abord important de rappeler que la Confédération des États du Sahel est une entité juridique de nature étatique », a-t-il expliqué, tout en rappelant que l’AES dispose, en plus de l’hymne, d’une devise (Un Espace — Un Peuple — Un Destin) ainsi que d’un drapeau. « Je pense que ces trois paramètres extrêmement importants permettent d’asseoir pour très longtemps l’AES en tant qu’entité juridique. L’AES, en tant qu’organisation étatique, confédération, a besoin d’être reconnue. Ce n’est pas une reconnaissance juridique, mais une reconnaissance qui repose sur des symboles », a souligné le Chef du Gouvernement, tout en indiquant que l’hymne n’est pas qu’une simple composition de mélodies. Cet hymne sahélien « comporte des messages et permet de transmettre des valeurs extrêmement fortes, des valeurs autour desquelles se retrouvent les peuples de l’AES ». À travers cet hymne, l’objectif recherché par les pères fondateurs de l’AES est de galvaniser de manière permanente les troupes. Grâce à cet hymne, explique le Général Abdoulaye MAÏGA, « nous avons compris que, suivant la vision des Chefs d’État, nous sommes tous des soldats, c’est-à-dire aussi bien les forces de défense et de sécurité que les populations et tous les civils de la Confédération AES ». Le Premier ministre a aussi saisi l’occasion pour expliquer les messages essentiels que véhicule l’hymne de l’AES. Ce qui voudrait dire que cet hymne sera intégré prochainement dans le programme éducatif. « Je pense qu’il y a tout un programme, suivant les directives des Chefs d’État, de vulgariser à la fois cet hymne, dans les établissements scolaires, dans les milieux académiques, en tout cas partout où l’hymne devrait être vulgarisé. Mais au-delà de la vulgarisation, comme je l’ai dit, nous avons l’obligation de nous l’approprier ». Il faut noter que cette exécution de l’hymne de l’AES s’est faite de façon simultanée dans les trois pays de la Confédération des États du Sahel, ce lundi 9 juin 2025, tout comme ce fut le cas pour la montée du drapeau de l’AES le 3 mars 2025.

Les contrevérités de Jean-Pierre Bemba sur Top Congo

Les contrevérités de Jean-Pierre Bemba sur Top Congo

PARLONS-EN. La sortie médiatique de Jean-Pierre Bemba sur Top Congo continue de faire réagir. Interpellé par de nombreux compatriotes, j’ai décidé de répondre point par point aux déclarations de Bemba concernant l’histoire politique de la RD Congo de ces dernières années. Le chef du MLC a débité beaucoup de contrevérités qui méritent une mise au point rigoureuse. On ne peut pas prendre des arrangements avec la vérité des faits comme il l’a fait lors de son interview avec le journaliste Christian Lusakweno. Tenez. Jean-Pierre Bemba affirme, par exemple, qu’il a pris les armes lors de la seconde guerre du Congo en août 1998 pour combattre l’invasion rwandaise. Or son mouvement politico-militaire, le MLC, on le sait, est une émanation de l’Ouganda, qui, à l’époque, avait envahi la RDC aux côtés du Rwanda. Les observateurs avertis savent que l’intervention du Rwanda et de l’Ouganda au Congo était motivée par des raisons économiques et politiques. Comme l’explique le Groupe d’experts de l’ONU dans un rapport transmis au Conseil de sécurité, « de nombreux récits entendus à Kampala, il ressort que les partisans de la décision de s’engager dans le conflit en août 1998 se recrutaient parmi les officiers supérieurs qui avaient servi dans l’est du Zaïre pendant la première guerre et qui avaient déjà une idée des bonnes affaires que l’on pouvait réaliser dans la région ». Ce faisant, comment Jean-Pierre Bemba peut-il prétendre avoir pris les armes avec le soutien de l’Ouganda pour chasser les Rwandais alliés de ces mêmes forces ougandaises ? À quel moment son mouvement, le MLC, a-t-il véritablement combattu l’invasion rwandaise, lui qui était impliqué à la fois dans les combats contre les Forces armées congolaises (FAC) et le pillage des ressources naturelles de la RDC aux côtés de ses patrons ougandais ? Ce n’est qu’une contrevérité parmi d’autres. Je reviendrai plus en détail sur les mensonges de Bemba dans une vidéo explicative. Nous avons un devoir de vérité à l’égard de nos compatriotes et de l’Histoire. Par Patrick Mbeko

Polémiques autour de la décision interdisant l’entrée des Congolais aux USA dès ce 9 juin ( lecture 4 minutes)

Polémiques autour de la décision interdisant l’entrée des Congolais aux USA dès ce 9 juin ( lecture 4 minutes)

La polémique née de l’interdiction des visas d’entrée aux USA qui s’applique depuis le 9 Juin ne faiblit pas. Au Congo, d’aucuns stigmatisent les étrangers, notamment les ressortissants des pays du Moyen-Orient et Ouest-africains qui obtiennent des passeports congolais. Mais, ils semblent omettre que le gouvernement par Jean Claude Gakosso, Denis Christel Sassou Nguesso, Zéphyrin Mboulou, Thierry Moungalla sont les véritables responsables de cette situation. Le « travel ban » édicté le 4 juin 2025 par Donald Trump est entré en vigueur le 9 juin . Officiellement, cette décision est prise pour protéger les USA aux terroristes étrangers et décourager les personnes qui, une fois sur le territoire américain, ne veulent plus retourner chez elles. Au Congo, nombreux accusent les Libanais et Cie d’être au centre de cette situation parce que, par le passé, quelques rares Libanais et Ouest-africains étaient détenteurs des passeports diplomatiques ainsi que des passeports ordinaires. Si les gouvernants étaient conscients, cette polémique n’aurait pas lieu. Le Congo depuis quelques temps multiplies des erreurs : signature des gros contrats avec la Russie ( pipeline), dénie de la puissance américaine en se rangeant dans le groupe de 4 /187 qui ont voté contre la RDC pour l’obtention du siège de membre non permanent au conseil des nations unies, ignorance des alertes des USA qui tiennent au corridor de Lobito et de la lettre du secrétariat d’État des USA envoyée au ministre des affaires étrangères congolais. En effet, 75 jours après avoir reçu ce courrier, Jean Claude Gakosso n’avait pas donné de suite à la correspondance lui demandant les spécimens de passeport et autres. Selon certaines indiscrétions, l’admnistration Trump qui mène une politique anti-immigration très rigide a profité de cette situation pour sévir. Questions : pourquoi le ministre des affaires étrangères n’a -t-il pas donné d’explications au Secrétariat d’État ? Est-ce parce qu’il est responsable de la délivrance des passeports diplomatiques qui sont mis en cause ? Est-ce le ministre de l’intérieur, Zéphyrin Mboulou et sa bande ( distributeurs de passeports ordinaires congolais aux étrangers ) qui n’ont pas donné les éléments réclamé à temps ? Comment Thierry Moungalla (TM) peut se contredire puisqu’en depuis toujours il dénonce les terroristes. Selon ses dires, dès 2016, il citait les terroristes qui semaient la terreur dans Brazzaville et dans le Pool jusqu’à abattre 17 personnes à Brazzaville, ( le Parisien du 6/11/2016). TM oublie, que récemment, il parlait d’un trentenaire congolais de confession musulmane qui menaçait de perpétrer une attaque terroriste contre les intérêts français et américains au Congo ?( C.f Africanews). A-t-il oublié aussi que pour nuire à André Okombi Salissa(AOS), le laboratoire de Mpila avec des nombreux dignitaires actuels avaient fabriqué des faux documents (mentionnant le terrorisme au Congo avectêtedefils AOS). Lesdits documents fut transmis par la suite aux services américains. Comment TM peut-il affirmer aujourd’hui qu’il n’y a jamais eu des terroristes au Congo ? TM est il atteint d’une amnésie dissociative au point de tout oublier ? TM et cohorte doivent comprendre que, les mensonges et les complots ourdis contre les tiers reviennent toujours à la face de leurs concepteurs. Si les Libanais, les Syriens et de nombreux Ouest africains ne sont pas interdits d’entrée aux USA alors, le problème du Congo, du Tchad et de la Guinée équatoriale est ailleurs. Tenez, le problème de la Guinée équatoriale par exemple, trouve sa genèse dans l’arrivée massive des Russes qui vont contrôler ce pays et les trois îlots stratégiques qui reviennent à la Guinée depuis la décision du 19 mai de la CIJ en faveur de ce pays. Ces îlots regorgent pétrole, matières rares, ressources heulitiques et sont une voie de navigation vitale que l’Occident veut obligatoirement avoir en main. Conclusion Il est certes vrai que l’administration Trump privilégie les intérêts économiques avec une diplomatie à géométrie variable et d’esbroufe. Mais de la à placer le Congo dans la liste noire, il y’a qu’ un pas à penser que M. Sassou n’est plus en bonne odeur de sainteté avec les USA. Au lieu de tomber dans les conjectures, Il est impérieux pour les congolais de se former, question d’acquérir les Savoirs, une grande capacité de discernement et de perception. Capacités qui permettent par exemple, de comprendre le jubilé que nous évoquions autrefois sur M. Sassou. En effet, bien que ce dernier soit physiquement vivant, mais intérieurement, il est mort. Conséquences, le navire est en train de chavirer faute de bon capitaine et de bon gouvernail. Au gouvernement d’ assumer ses dérives et au peuple de se lever pour éviter le cataclysme. Ghys Fortune BEMBA DOMBE

Médias: l’Afrique vue d’ailleurs (Revue de presse de la semaine du 01 au 08 Juin 2025)

Médias: l’Afrique vue d’ailleurs (Revue de presse de la semaine du 01 au 08 Juin 2025)

Dimanche 08 Juin 2025. -RT FRANCE : Le groupe Wagner a annoncé sur son compte Telegram la fin officielle de sa mission au Mali, affirmant que ses combattants avaient rempli leurs objectifs et qu’ils rentraient désormais en Russie : « Toutes les capitales régionales du Mali sont revenues sous le contrôle des autorités. Nous avons aidé le Mali à construire une armée disciplinée et bien équipée. Le peuple et les autorités du pays sont reconnaissants à la SMP Wagner pour son travail. Nous avons accompli notre mission. Et nous rentrons chez nous. » -LA LIBRE BELGIQUE: Depuis deux coups d’Etat en 2020 et 2021 qui ont porté au pouvoir la junte dirigée par le général Assimi Goïta, le Mali a rompu l’alliance avec l’ancien colon français pour se tourner militairement et politiquement vers la Russie. « Officiellement, Wagner arrête sa présence au Mali. Mais Africa Corps prend le relais », a indiqué une source diplomatique au Sahel à l’AFP dimanche. Samedi 07 Juin. RFI: -La Conférence des chefs d’État et gouvernement de la communauté économique des États d’Afrique centrale (CEEAC) a prolongé samedi d’une année supplémentaire la présidence du président de Guinée équatoriale sur fond de tensions entre la République démocratique du Congo et le Rwanda. -La Commission électorale juge impossible de réviser la liste des électeurs avant le scrutin du 25 octobre. Le porte-parole répète tout de même les demandes de l’opposition : « Nous devons maintenir la pression pour obtenir des élections inclusives, transparentes et démocratiques. Cela exige un audit de la liste électorale et la réinscription du président Tidjane Thiam de notre parti sur la liste électorale. » Vendredi 06 juin. DW: -Les forces de la RDC sont désormais installées à Beni, au nord de Goma, où la résistance contre la rébellion du M23 s’organise. Les dernières positions de l’armée se situent en territoire de Lubero, où l’armée se prépare à toute éventualité, tandis que les négociations se poursuivent à Doha et à Washington entre le gouvernement congolais et la coalition AFC-M23. -Martin Fayulu a plaidé pour un « dialogue social » et a appelé le président Tshisekedi à rencontrer les responsables religieux, porteurs d’une proposition de pacte social. Selon Martin Fayulu, le président Tshisekedi a promis de répondre rapidement à cette demande. LE POINT AFRIQUE: L’arrestation, en pleine nuit, du rappeur Tchalla Essowè Narcisse, alias Aamron, le 26 mai, n’en finit plus de secouer le Togo. Artiste engagé, critique acerbe du pouvoir, sa disparition brutale de la scène publique a mis le feu aux poudres. Depuis, les appels à sa libération se multiplient. Les autorités, elles, restent de marbre. FRANCE 24: En RD Congo, le président Félix Tshisekedi s’est entretenu avec l’opposant Martin Fayulu. Une rencontre qui intervient 72 heures après l’appel lancé par Martin Fayulu.. L’opposant avait tendu la main au chef de l’Etat pour tenter une sortie de crise et faire face à la menace d’explosion du pays. Jeudi 05 Juin. LEPOINT AFRIQUE: À moins de cinq mois du scrutin présidentiel, vingt-quatre partis d’opposition – réunis sous la bannière de la Coalition pour l’alternance pacifique en Côte d’Ivoire (CAP-CI) – continuent de contester l’inéligibilité de certains de leurs leaders, plaidant en faveur d’une révision de la liste électorale. XINHUA: Cinq membres des Forces de défense et de sécurité du Bénin, dont deux policiers et trois militaires, ont perdu la vie mercredi soir lors d’une attaque contre le commissariat de police de Tanougou, dans la commune de Tanguiéta, située dans le nord-ouest du pays, ont rapporté jeudi les médias locaux. Mercredi 04 Juin -LEMONDE AFRIQUE : Les crises qui ravagent la RDC depuis plus de trente ans sont entretenues par une impunité enracinée et un silence mondial persistant, menant au conflit le plus meurtrier depuis la seconde guerre mondiale, que l’on peut estimer à 6 millions de vies perdues. Mardi 03 Juin. LA LIBRE BELGIQUE : Le procureur général près la Cour de cassation en République démocratique du Congo, Firmin Mvonde, ne connaît pas la crise. Moins d’une semaine après avoir obtenu la levée de l’immunité parlementaire du ministre de la Justice Constant Mutamba, il pourrait obtenir cette semaine le droit de poursuivre l’ex-tout-puissant ministre des Finances Nicolas Kazadi, redevenu député. Martin Kam

Mali: Le Conseil des Ministres du mercredi 04 juin 2025

Mali: Le Conseil des Ministres du mercredi 04 juin 2025

Le Conseil des Ministres s’est réuni en session ordinaire, le mercredi 04 juin 2025, dans sa salle de délibérations au Palais de Koulouba, sous la présidence du Général d’Armée Assimi GOITA, Président de la Transition, Chef de l’Etat. Après examen des points inscrits à l’ordre du jour, le Conseil a : – adopté un projet de texte ; – procédé à une nomination ; – et entendu des communications. AU CHAPITRE DES MESURES LEGISLATIVES ET REGLEMENTAIRES Sur le rapport du ministre des Mines, le Conseil des Ministres a adopté un projet de décret portant approbation de l’Accord de cession d’actions et de créances détenues sur Morila S.A. La Société des Mines de Morila a été créée en 2000 pour l’exploitation du gisement d’or de Morila, situé dans l’Arrondissement de Koumantou, Cercle et Région de Bougouni. Son capital social était détenu par l’Etat du Mali à 20%, la Société Anglogold-Ashanti à 40% et la Société Randgold Resources à 40%. L’exploitation de la mine de Morila qui a commencé en 2000 a cessé en 2020, avec la baisse des teneurs et l’épuisement des gisements de la carrière principale entrainant une baisse de la production et le lancement, par la Société Barrick Gold, de la procédure de fermeture de la mine dont l’achèvement était prévu à la fin du premier trimestre 2021. En lieu et place d’une fermeture, la société exploitante a entrepris le développement d’un projet agro-industriel qui n’a pas atteint ses objectifs. C’est pourquoi la Société Firefinch Limited, Société de droit australien présente au Mali à travers différentes filiales dans le secteur minier, a acquis, le 10 novembre 2020, les parts actionnariales de 80% des sociétés Barrick Gold Corporation et Anglogold-Ashanti au sein de la Société des Mines d’Or de Morila S.A., les 20% restantes demeurant toujours la propriété de l’Etat du Mali. Après la reprise de la mine, la Société Firefinch a rencontré de nombreuses difficultés liées à la faiblesse de la teneur du minerai traité qui l’ont amenée à abandonner les activités d’exploitation en 2022, malgré les investissements réalisés et la disponibilité de ressources géologiques. Afin de continuer l’exploitation des ressources aurifères disponibles, l’Etat du Mali a signé le 06 mai 2024 un protocole d’Accord avec la Société Firefinch qui prévoit la reprise de la mine de Morila par l’Etat du Mali à travers l’acquisition, au dollar symbolique, des 80% des actions détenues par Firefinch. C’est dans ce cadre qu’un Accord de cession d’actions et de créances détenues sur Morila S.A. a été signé, le 18 décembre 2024, entre Morila Limited, Firefinch et l’Etat du Mali. Le projet de décret, adopté, approuve l’Accord de cession d’actions et de créances détenues sur Morila S.A. à l’Etat du Mali et consacre son entrée en vigueur. AU CHAPITRE DES MESURES INDIVIDUELLES Le Conseil des Ministres a procédé à une nomination. AU TITRE DU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES ET DE LA COOPERATION INTERNATIONALE – Attaché de Défense à l’Ambassade du Mali à Washington (Etats-Unis d’Amérique) : Colonel-major Abdoulaye MAKALOU. AU CHAPITRE DES COMMUNICATIONS 1. Le ministre des Maliens établis à l’Extérieur et de l’Intégration africaine a informé le Conseil des Ministres de la tenue de la Semaine nationale de l’Intégration africaine, édition 2025. Cette édition, tenue du 25 au 31 mai 2025, s’inscrivait dans le cadre de la célébration de l’anniversaire de la création de l’Organisation de l’Unité africaine, devenue l’Union africaine le 09 juillet 2002. L’Union africaine a choisi comme thème : « Justice pour les Africains et les personnes d’ascendance africaine par des réparations ». Au plan national, le thème retenu était : « Rôle et place de la diaspora malienne dans le processus de réparation des torts infligés par la traite négrière et la colonisation à l’Afrique en général, et au Sahel en particulier ». La célébration de l’édition 2025 de la Semaine nationale de l’Intégration africaine a été marquée par : – la montée des couleurs africaines à la Tour de l’Afrique ; – la journée de salubrité à la place de l’AES ; – la nuit de l’intégration africaine organisée en collaboration avec le Groupe des Ambassadeurs africains, la Fédération des Communautés africaines et la Jeunesse de l’Union africaine. Elle a été l’occasion pour notre pays de réitérer son engagement en faveur de la réalisation de l’unité africaine. 2. Le ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille a informé le Conseil des Ministres : a. de la participation du Mali au Forum international sur la Famille, tenu à Istanbul en Türkiye, du 22 au 23 mai 2025. Ce forum, organisé par le Gouvernement turc dans le cadre de la célébration de l’année 2025 comme « Année de la Famille » décrétée par le Président de la République de Türkiye, a réuni les ministres chargés de la Famille de 26 pays autour du thème : « Protection et renforcement de la famille dans un monde globalisé ». L’objectif de ce forum était de protéger et renforcer la famille et l’institution du mariage ainsi que d’assurer la sauvegarde des générations futures et des structures démographiques solides. Il visait également à adopter une position commune à l’échelle internationale sur la protection de l’institution familiale et de ses valeurs. Les travaux ont été marqués, entre autres, par une session ministérielle sous le thème : « Intégrer les politiques orientées vers la famille : Efforts nationaux et internationaux », des panels et une visite des expositions. Au cours de la session ministérielle, le ministre chargé de la Famille a abordé les principaux problèmes auxquels les familles maliennes sont confrontées, les efforts fournis par le Gouvernement, les chantiers en cours ainsi que les perspectives. Cette session ministérielle a été suivie de la visite par les ministres de l’exposition intitulée « Toutes les familles heureuses se ressemblent ». A l’issue des travaux, les ministres ont signé une déclaration commune qui sera présentée aux Nations unies comme une initiative internationale en faveur de la protection de la Famille. b. des missions effectuées dans les Régions de Ségou et de Sikasso. Dans le cadre de la prise de contact et des échanges avec les Autorités administratives, coutumières et religieuses et les organisations des femmes, le ministre chargé

Le Togo, le rappeur et la RDC…

Le Togo, le rappeur et la RDC…

PARLONS-EN. La situation politique est en grande ébullition à Lomé suite à l’arrestation du célèbre rappeur togolais Aamron connu pour ses prises de position virulentes contre le pouvoir togolais et qui a été enlevé et jeté en hôpital psychiatrique par la police locale. L’arrestation de ce rappeur engagé, devenu une icône de la contestation, a jeté, depuis deux jours, des milliers de manifestants dans les rues de Lomé pour exprimer leur colère. Sit-in, marches pacifiques et rassemblements massifs se multiplient dans la capitale. Pour de nombreux analystes, cette mobilisation pourrait être le prélude à une révolte plus profonde contre le pouvoir en place. La famille Eyadema dirige le pays sans discontinuer depuis bientôt cinquante ans, un règne que beaucoup considèrent comme à bout de souffle. Ceci dit, Faure Eyadema rattrapé par une crise politique majeure dans son propre pays et placé dans une impasse politique qui ne lui permet pas d’être en position confortable pour exercer son rôle de médiateur nommé de l’Union Africaine dans le conflit entre la RDC et le Rwanda. Cette fragilisation du climat politique à Lomé arrive au mauvais moment. En effet, d’après plusieurs sources concordantes, le dialogue souhaité par les Églises catholique (CENCO) et protestante (ECC) pourrait se tenir dans les semaines à venir. Et une rencontre est prévue le lundi 16 juin 2025 entre une délégation conjointe de la CENCO et de l’ECC et des proches du Président de la République, afin de définir le format de ces échanges. C’était prévu que la médiation soit assurée par le Togo, en collaboration avec les deux confessions religieuses, si les conditions se précisent. De leur côté, Joseph Kabila, Martin Fayulu, Delly Sesanga, Matata Ponyo et Corneille Nangaa ont déjà marqué leur accord de principe pour un dialogue national inclusif. L’arrestation du rappeur Aamron risque d’être ce grain de sable dans la machine de négociations, capable d’empêcher le cours normal des pourparlers entre différentes parties. En plus, elle risque de jeter le feu aux poudres de frustrations de nombreux pays ouest-africains croupissant sous la dictature des régimes au service des impérialistes vomis par la jeunesse africaine Par Germain Nzinga