Le Conseil des ministres s’est tenu ce mercredi en séance ordinaire, sous la présidence du Capitaine Ibrahim TRAORE, Président de la Transition, Chef de l’Etat.
Il a examiné et adopté plusieurs dossiers inscrits à son ordre du jour selon le ministre Boubakar SAVADOGO, assurant l’intérim du porte-parole du gouvernement.
Au titre du ministère de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité, le Conseil a adopté un avant-projet de loi portant conditions d’entrée et de séjour des étrangers, de sortie des nationaux et des étrangers du territoire national.
« Son adoption vise non seulement à permettre aux forces de police de prendre les mesures idoines de contrôle aux frontières qu’exige le contexte sécuritaire actuel mais aussi d’internaliser les différentes conventions et résolutions internationales », a expliqué le ministre délégué chargé de la sécurité, Commissaire Divisionnaire de Police, Mahamadou SANA.
Il a indiqué que les innovations majeures apportées sont entre autres la clarification de certains concepts, la prise en compte des questions relatives au trafic des migrants, à la traite des personnes et à l’asile.
Le deuxième texte adopté pour le compte de ce ministère est un décret portant création d’une unité d’élite dénommée « Groupe spécial d’intervention de la Police nationale », qui selon le ministre SANA va apporter une réponse efficace et opérationnelle à tout type de menace de sécurité intérieure.
Pour le compte du ministère de l’Economie, des Finances et de la Prospective, le Conseil a examiné et adopté un rapport portant situation de la trésorerie de l’Etat au 30 septembre 2023 qui fait ressortir une amélioration au niveau des recouvrements et une exécution normale des dépenses, selon le ministre en charge de l’Economie, Dr Aboubakar NACANABO.
Le ministre des Sports, de la Jeunesse et de l’Emploi, Dr Boubakar SAVADOGO a fait au Conseil, une communication orale relative à l’opération spéciale de recouvrement des créances des différents fonds de financement de son département.
Les trois fonds à savoir le Fonds d’appui à la promotion de l’emploi (FAPE), le Fonds d’appui aux initiatives des jeunes (FAIJ) et le Fonds d’appui au secteur informel (FASI), restent caractérisés par de forts taux de créances non recouvrées après plus de vingt (20) ans d’exercice.
Ces créances sont estimées aujourd’hui à près de 22 milliards F CFA et concernent plus 30 000 personnes. Le ministre a lancé un appel à toutes les personnes qui détiennent des créances au niveau de ces fonds à prendre les dispositions pour se mettre à jour de leur remboursement.