La Banque africaine de développement et les pays de langue portugaise s’unissent pour stimuler le développement économique de l’Afrique lusophone

La Banque africaine de développement et la Communauté des pays de langue portugaise (CPLP) ont signé récemment une déclaration, exprimant leur soutien au Pacte de financement du développement des pays lusophones d’Afrique.

Akinwumi Adesina, président de la Banque africaine de développement, et Maria do Carmo Silveira, secrétaire exécutive de la CPLP ont signé l’accord à Santa Maria, sur l’île de Sal au Cabo Verde, en marge du 12e Sommet des chefs d’État et de gouvernement de la CPLP.

« Les opportunités ne manquent pas de mettre à profit les liens historiques, linguistiques et culturels très anciens qui existent entre ces pays, ainsi qu’avec le Brésil et le Portugal, pour façonner des partenariats économiques capables d’accélérer la croissance économique, de stimuler le développement du secteur privé et d’assurer une transformation plus rapide des économies », a déclaré M. Adesina lors de la session plénière du Sommet.

Ce Pacte va renforcer le rôle du secteur privé dans la promotion d’un développement durable et inclusif dans les pays africains de langue officielle portugaise (PALOP). L’un de ses principaux objectifs consiste à attirer des investissements pour aider les pays africains lusophones à ajouter de la valeur aux produits de base et aux ressources naturelles locales, à stimuler l’industrialisation, à créer des emplois et à renforcer la croissance durable.

« La Banque africaine de développement a conscience que les pays africains lusophones ne forment pas des blocs économiques contigus similaires aux zones francophone et anglophone. Ils ont donc tendance à être marginalisés », a fait remarquer M. Adesina lors de son discours.

Terres natales de 267 millions de personnes disséminées dans le monde entier, les pays lusophones possèdent de vastes réserves de pétrole et de gaz. Ils sont engagés dans des activités agricoles et touristiques et détiennent des ressources marines propices à l’économie bleue. Ensemble, ils représentent le quatrième producteur mondial de pétrole.

Bien que ces pays soient liés par des caractéristiques comparables, « les situations qui prévalent dans les pays africains lusophones différent les unes des autres », a souligné M. Adesina. « On ne peut pas avoir la même approche. Le Pacte ne fera pas double emploi avec les initiatives existantes. »

M. Adesina a annoncé que, pour la première fois au cours de ses cinquante-quatre années d’existence, la Banque va avoir un vice-président issu d’un pays africain lusophone. L’annonce de son arrivée devrait être faite prochainement.

Le président de la Banque africaine de développement a également participé à des rencontres bilatérales avec Filipe Nyusi, le président du Mozambique, Ulisses Correia e Silva, le Premier ministre du Cabo Verde, Stefano Manservisi, le directeur général de la Coopération et du Développement international de la Commission européenne, Teresa Ribeiro, la secrétaire d’État aux Affaires étrangères du Portugal, ainsi qu’avec les membres de la CPLP. Les échanges ont porté sur les prochaines étapes du Pacte, ainsi que sur le opportunités qui existent entre les pays lusophones et la Banque africaine de développement.

La signature du Pacte devrait intervenir lors du Forum africain de l’investissement (FAI), qui se tiendra du 7 au 9 novembre 2018 à Johannesburg, en Afrique du Sud.

La cérémonie d’ouverture du Sommet des chefs d’État et de gouvernement de la CPLP a marqué la fin des deux années de présidence du Brésil et la transmission de ce mandat au Cap-Vert.

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