TRIBUNE. La huitième semaine de mobilisation en Algérie a été marquée par une montée de la répression policière. EuroMed Droits condamne avec force la répression à l’encontre des manifestants, des militants et des étudiants dans le cadre de l’exercice de leurs droits à la liberté d’expression et de manifestation.
Face à cette montée de la répression, le Président d’EuroMed Droits Wadih Al-Asmar a déclaré :
« Le traitement dégradant dont ont été victimes les militantes au sein du commissariat de police est une atteinte grave à leur intégrité physique et morale. Nous condamnons cet acte avec la plus grande fermeté, et demandons que les responsables soient traduits en justice. L’introduction illégale d’agents de police pour réprimer des étudiants, constitue une violation des franchises universitaires et de la liberté d’expression et de réunion pacifique. Les autorités doivent cesser les tentatives d’intimidation et les actes de répression des libertés, en violation des traités internationaux ratifiés par l’Algérie ».
EuroMed Droits rappelle aux autorités algériennes les recommandations du Comité des droits de l’Homme de l’ONU publiées le 27 juillet 2018, et en particulier l’observation n°46.
c) : « garantir que les manifestants et toute personne facilitant la tenue d’une réunion ne fassent pas l’objet de poursuites pour exercice du droit de réunion » et 46.
d) : « éliminer et prévenir de manière effective toute forme d’usage excessif de la force de la part des agents responsables de l’application de la loi lors des dispersements de rassemblements ».