« Depuis l’adoption de l’économie du marché dans les années 90, l’Algérie a entrepris plusieurs réformes et mesures en vue de l’amélioration du « climat d’affaires » et l’encouragement de l’investissement étranger, en dépit de ce qu’elle a vécu durant la décennie noire qui a eu un impact négatif sur son économie, et de sa position géographique caractérisée par l’instabilité régionale », a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel.
« Outre les avantages et opportunités importantes d’investissement que recèle mon pays, nous œuvrons, en Algérie, à assurer la stabilité du cadre juridique et réglementaire en matière d’investissement en vue de fournir une vision claire aux opérateurs étrangers », a-t-il déclaré dans un entretien accordé dernièrement à l’agence de presse chinoise Chine Nouvelle (Xinhua).
Selon lui, cette démarche permet aussi d’« élaborer une feuille de route pour les opportunités d’investissement à travers le territoire national de façon à orienter et encourager les candidats pour réaliser les projets tout en préservant l’ensemble des avantages fiscaux et parafiscaux établis par le code de l’investissement, y compris les avantages spéciaux accordés au titre de l’encouragement de l’investissement dans les wilayas du Sud, des Hauts-plateaux, de la préservation des avantages complémentaires accordés en vertu dudit code, et du développement des infrastructures de base à travers tout le territoire nationale, notamment les lignes ferroviaires et les ports ».
Evaluant le rythme d’évolution des relations entre l’Algérie et la Chine, en matière des projets communs et au titre de l’initiative « la Ceinture et la Route, le ministre des Affaires étrangères a indiqué que son pays considère cette dernière initiative comme étant un projet « stratégique et complémentaire », « ayant pour but le renforcement de la coopération entre les Etats au service de leurs objectifs de développement et leur intérêts communs, à travers notamment la multiplication des investissements, dans le sens de servir l’intérêt commun dans le développement et le progrès ».
Plus globalement, Abdelkader Messahel a attiré l’attention sur le fait que son pays est considéré, au regard de ses relations distinguées avec la Chine et de son rôle pivot dans le monde arabe, comme un acteur majeur à même de booster la coopération sino-arabe.
Dans ce cadre, il a indiqué que « les relations algéro-chinoises ont connu, ces dernières années, une croissance accélérée qui s’est traduite par la préservation par la Chine de la première place au rang des partenaires commerciaux de l’Algérie, avec une moyenne annuelle qui a dépassé 8 milliards USD du total des importations algériennes, ainsi que par la réalisation de plusieurs projets d’infrastructures de base à travers l’ensemble du territoire national ».
Au cours de cet entretien, il a également souligné « l’appui remarquable au cadre juridique de la coopération bilatérale, avec un ensemble d’accords, entre autres, ceux conclus dans le domaine de la pêche et dans d’autres secteurs ». Avant de saluer les efforts consentis dans le domaine des sciences, technologies et applications de l’espace.
Lesquels efforts ont été couronnés par le lancement réussi du premier satellite algérien (ALCOM SAT 1), depuis la Chine le 11 décembre dernier, a-t-il ajouté notant que « cet évènement a été une étape importante dans le renforcement de la coopération bilatérale ».
Adrien Thyg