ZOOM AFRIQUE : Pourquoi les Etats-Unis souffrent d’un « déficit de crédibilité » en Afrique
En août, l’armée américaine a fermé sa dernière base militaire au Niger, qui a jugé « illégal » son accord de coopération militaire avec les Etats-Unis. En mai, l’Ethiopie a qualifié de « conseil non sollicité » le discours de l’ambassadeur américain sur ses affaires intérieures… le mécontentement et la méfiance des pays africains à l’égard des Etats-Unis vont bien au-delà de cas isolés. La perte de crédibilité de Washington se manifeste par une diminution de la perception positive du leadership américain sur le continent. Selon le dernier sondage Gallup sur la perception du leadership global, le taux médian d’approbation des Etats-Unis en Afrique, indicateur du soft-power du pays, est passé de 59% en 2022 à 56% en 2023. Parmi les quatre grand pays interrogés, les Etats-Unis sont les seuls à ne pas avoir vu leur image s’améliorer en Afrique en 2023. Malgré le rôle de premier plan joué par les Etats-Unis dans les affaires africaines, le déficit de crédibilité de Washington sur le continent persiste et même risque de s’accentuer dans certains cas. PROMESSES NON-TENUES Depuis le premier sommet Etats-Unis-Afrique sous l’administration Obama en 2014, les pays africains nourrissaient de grands espoirs quant aux promesses d’investissements américains. Pourtant, au lieu d’augmenter, les échanges commerciaux entre les Etats-Unis et l’Afrique ont considérablement diminué depuis lors. Selon le Bureau du recensement des Etats-Unis, le commerce entre le pays et l’Afrique, qui s’élevait à 113 milliards de dollars en 2010, s’est contracté à 67,4 milliards en 2023. Selon « Statista », une plateforme mondiale de données et d’intelligence économique, après un pic en 2014, soit 69 milliards de dollars, les investissements directs étrangers (IDE) en Afrique en provenance des Etats-Unis ont chuté à 44,81 milliards de dollars en 2020 avant d’atteindre 56,29 milliards en 2023. En 2018, l’administration Trump avait lancé le programme « Prospective Afrique », qui visait à stimuler la croissance africaine via le commerce et l’investissement. Cependant, M. Trump, qui n’a jamais visité le continent pendant son mandat, a réduit le budget de l’Agence américaine pour le développement international (USAID). En outre, l’aide américaine, souvent conditionnée aux soi-disants droits de l’homme, est pleine d’incertitude. « Alors que la réponse dirigée par les Etats-Unis au changement climatique, au financement du développement et à la compétition des grandes puissances semble continuer à favoriser le Nord mondial (…), cette promesse excessive et ce manque de résultats n’ont fait que renforcer la réputation bien établie selon laquelle Washington est un partenaire intrinsèquement peu fiable, voire hypocrite », a déclaré Cameron Hudson, Senior Fellow du programme Afrique au CSIS (Center for Strategic and International Studies), dans un rapport du CSIS. ARROGANCE ET DECONNEXION DES REALITES AFRICAINES Un épisode marquant du sommet Etats-Unis-Afrique de 2022 a été largement relayé : plus de 50 dirigeants africains ont été transportés en bus vers le lieu de la rencontre. Le président kényan, William Ruto, qui s’est indigné de cette réception peu protocolaire, a dénoncé l’incorrection consistant à « nous entasser dans des bus comme des écoliers ». « Le sommet Etats-Unis-Afrique (sera) un échec si les Américains ne traitent pas les Africains sur un pied d’égalité », selon Arikana Chihombori-Quao, ancienne représentante de l’Union africaine aux Etats-Unis, « historiquement, les Etats-Unis ont considéré l’Afrique comme leur ‘arrière-cour’ et ont pratiqué une discrimination raciale à l’encontre des Africains ». Outre l’arrogance affichée, l’approche américaine envers l’Afrique est caractérisée par une déconnexion profonde d’avec les réalités africaines. Selon le politologue bissau-guinéen Seco Cassama, les Etats-Unis ignorent complètement la réalité africaine : « ses traditions, ses civilisations imposent toujours leurs intérêts au-dessus de ceux des Africains ». M. Cassama a affirmé que l’initiative américaine est souvent une imposition qui ne respecte pas la réalité africaine. Prenons comme exemple la présence militaire des Etats-Unis au Niger. Selon l’analyse de données d’Olayinka Ajala, maître de conférences en politique et relations internationales à l’Université de Leeds Beckett au Royaume-Uni, en dépit de l’opération américaine qui a débuté en 2013, les activités terroristes et les décès n’ont cessé d’augmenter depuis 2014. En fait, le nombre d’attaques a augmenté de manière significative depuis 2018, lorsque les Etats-Unis ont ouvert la base aérienne 201 à Agadez, mettant en avant l’inefficacité des stratégies américaines, qui ne tiennent pas compte des réalités locales ni des sentiments des populations. INGERENCE ET IMPOSITION En septembre, trois citoyens américains impliqués dans une tentative de coup d’Etat en République démocratique du Congo ont été condamnés à mort par un tribunal militaire congolais. Un autre cas d’ingérence des Etats-Unis dans les affaires intérieures africaines. En mars 2023, lors de la visite de la vice-présidente américaine Kamala Harris en Afrique, Fred M’membe, président du Parti socialiste de Zambie, a accusé les Etats-Unis d’avoir orchestré des coups d’Etat, renversé plusieurs gouvernements et assassiné des dirigeants africains. « Aujourd’hui, un tel pays vient nous enseigner ce qu’est la démocratie ». Selon Ibrahima Diao, universitaire sénégalais sur les relations internationales, « dans la plupart de leurs projets d’infrastructure dans les pays en développement, les Etats-Unis imposent leurs valeurs démocratiques ». L’ingérence politique, un grand obstacle dans les relations entre les Etats-Unis et l’Afrique, se manifeste par des moyens économiques. L’AGOA (Africa Growth and Opportunity Act), en tant que politique préférentielle unilatérale, est la pierre angulaire des échanges économiques des Etats-Unis avec l’Afrique. Les pays bénéficiaires doivent répondre à de nombreuses normes non économiques, telles que les réformes démocratiques, l’Etat de droit et la protection des droits de l’homme. Si un pays perd son éligibilité, il n’a recours à aucune procédure de règlement des différends. L’AGOA est ainsi devenue un outil important de l’intervention des Etats-Unis dans les affaires des pays africains. Le 1er janvier 2022, les Etats-Unis ont annulé les privilèges de l’Ethiopie dans le cadre de l’AGOA. En octobre 2023, les Etats-Unis ont soudainement annoncé que, en raison de problèmes liés aux droits de l’homme et à la démocratie, le Gabon, le Niger, l’Ouganda et la République centrafricaine seraient exclus de l’AGOA à partir du 1er janvier 2024. Les Etats-Unis utilisent leur statut de superpuissance et leur pouvoir économique pour intimider d’autres pays, dans un étalage d’autorité et d’arrogance qui offense l’Afrique, pointe le journal Herald du Zimbabwe,
Gabon : une équipe d’experts médicaux chinois à Libreville pour le traitement gratuit de hernie (REPORTAGE)
A Melen, un faubourg de Libreville, une équipe d’experts médicaux chinois est venue pour une mission salvatrice au Gabon : ôter gratuitement et pour toujours, du 12 septembre au 2 octobre, la hernie auprès de 50 Gabonais économiquement pauvres. Vendredi 27 septembre 2024. C’est un jour d’espoir pour Pierre Engone Mba, âgé de 74 ans. Fonctionnaire à la retraite, il a déjà subi une double opération de la hernie et une autre de la prostate. Depuis un an, il est traumatisé par une récidive de la hernie. Pierre Engone Mba est arrivé à l’hôpital régional de Melen dès le petit matin. Question d’être l’un des premiers reçus. Son voeu est exaucé. Il est le premier patient consulté par le docteur Zhang Xin, un des chirurgiens de la mission en séjour professionnel d’une dizaine de jours dans ce pays pétrolier d’Afrique centrale. Au terme de moins de 5 minutes de consultations, le patient descend du lit. Le docteur Zhang a tout compris, le vieil homme souffre d’une seconde récidive de la hernie. Il doit être opéré une nouvelle fois de cette pathologie. « Cela arrive très souvent », affirme le docteur Nganga Missoko, un chirurgien gabonais qui opère quotidiennement dans cet hôpital. « Au Gabon, le taux de récidive est assez élevé parce que les médecins utilisent encore la méthode traditionnelle pour combattre ce phénomène », explique le docteur Sun Xin, directeur de la mission des experts médicaux chinois et directeur général adjoint de l’Hôpital populaire de Tianjin en Chine. Dans le bloc opératoire, une sexagénaire prête à être endormie. Autour d’elle, au moins 5 membres de la mission chinoise, le docteur Nganga Missoko et six de ses assistants. La patiente souffre depuis plusieurs années de hernie qui l’empêche de vivre paisiblement. Le bistouri est entre les mains du Dr Nganga Missoko, ayant plus de deux décennies d’expérience. Ses collègues chinois assistent et observent. A la fin, tout le monde applaudit dans le bloc. Mission accomplie. La patiente ne souffrira plus jamais de hernie. « Nous aimons travailler avec les Chinois parce qu’ils sont humbles », déclare le Dr Nganga Missoko. « Les Chinois sont pragmatiques, simples et cultivent la vertu comme nous », a-t-il poursuivi. Le projet de chirurgie herniaire dans le cadre du mécanisme de coopération hospitalière sino-gabonaise a été lancé le 12 septembre, jour où une équipe de sept experts dans le domaine, munie de matériel médical a quitté la Chine. À leur arrivée à Libreville, ils ont immédiatement commencé les activités de formation, les opérations chirurgicales et l’installation d’une plateforme de téléconsultation. Cette mission a été possible grâce à un jumelage entre l’Hôpital populaire de Tianjin et celui de Melen. Plusieurs médecins gabonais dont le Dr Nganga Missoko ont effectué un stage professionnel de 3 mois à Tianjin. L’arrivée de la mission médicale au Gabon est la matérialisation de cette coopération dynamique entre le Gabon et la Chine.
Des hommes d’affaires burkinabè et chinois échangent sur un partenariat bénéfique au développement des deux pays
Sous la présidence du Premier ministre, Apollinaire Joachimson Kyelem de Tambela, des hommes d’affaires sino-burkinabè ont échangé vendredi sur un partenariat gagnant-gagnant au profit des deux Nations. Des hommes d’affaires sino-burkinabè se sont concertés dans le but de poser les bases d’un partenariat économique durable entre le Burkina Faso et la République populaire de Chine, le vendredi 20 septembre 2024. « Avec les partenaires chinois, nous élaborons les plans ensemble et construisons ensemble. Ce n’est pas comme les autres, qui veulent définir notre développement à notre place », a déclaré le Premier ministre burkinabè Dr Apollinaire Kyelem de Tambèla. Soulignant l’importance du respect mutuel dans cette coopération bilatérale, le chef du gouvernement a rappelé les besoins urgents en infrastructures, notamment la construction de routes, d’aéroports et de voies ferrées, tout en attirant l’attention sur les opportunités de transformation agro-industrielle. Pour lui, l’objectif est d’écrire l’histoire du Burkina et de son développement avec la stratégie inspirante des partenaires chinois. Le ministre de l’Économie et des Finances, Dr Aboubakar Nacanabo, a mis en avant les récentes améliorations économiques du pays, avec une croissance de 1,6 % en 2022 à 3,6 % en 2023, et des projections optimistes de 5,5 % pour 2024. Selon Dr Nacanabo, « le Burkina Faso, dans sa nouvelle vision, est plus que jamais un terreau fertile pour les investissements ». À l’en croire, malgré les défis sécuritaires, le Burkina Faso reste « ouvert aux affaires » avec une main-d’œuvre jeune, dynamique et des ressources naturelles abondantes. Il a ainsi encouragé les investisseurs chinois à explorer des secteurs prioritaires tels que les nouvelles technologies, l’innovation et l’industrie du développement durable. Ce forum marque un tournant décisif dans les relations économiques sino-burkinabè, ouvrant la voie à un partenariat stratégique et à des investissements durables dans des secteurs qui bénéficieront à la fois au développement local et à la coopération bilatérale. AIB
La Chine est un vrai ami du Gabon dans les moments difficiles, selon le président de transition gabonais
Brice Clotaire Oligui Nguema, président de la transition du Gabon, a déclaré dans une interview écrite, accordée à Xinhua à la veille de son départ pour le sommet du Forum sur la coopération sino-africaine (FCSA) à Beijing, que depuis l’établissement des relations diplomatiques il y a 50 ans, la Chine et le Gabon ont maintenu une amitié solide et ont progressé main dans la main, voyant en la Chine un vrai ami du Gabon dans les moments difficiles. Les deux pays ont établi des relations diplomatiques en avril 1974. En avril 2023, ils ont élevé leurs relations au rang de partenariat de coopération stratégique global. Selon les statistiques officielles, le volume du commerce bilatéral en 2023 a atteint 3,79 milliards de dollars. Depuis 2013, la Chine demeure le premier partenaire commercial du Gabon. M. Nguema a noté que l’amitié sino-gabonaise s’était renforcée avec le temps et que leur coopération avait donné des résultats fructueux. Les investissements chinois au Gabon couvrent divers secteurs, ce qui a dynamisé l’économie gabonaise. Il a estimé que la Chine avait apporté une contribution importante au développement de son pays dans des domaines tels que les infrastructures, l’hydraulique, l’énergie, l’éducation et la formation professionnelle. Le gouvernement chinois accorde notamment des prêts préférentiels pour la construction de trois centres de formation professionnelle modernes au Gabon. Dans le domaine de l’économie numérique, grâce à la coopération avec des sociétés chinoises, le Gabon est devenu le premier pays d’Afrique centrale à expérimenter la technologie 5G. Dans le domaine de la santé, l’hôpital du peuple de Tianjin en Chine et l’hôpital Melen au Gabon sont devenus des hôpitaux partenaires et la coopération étroite entre les médecins des deux pays a porté des fruits encourageants. « Mon pays souhaite intensifier sa coopération avec la Chine dans le développement des infrastructures stratégiques. En effet, la construction des infrastructures routières, portuaires et maritimes, le développement des moyens de transports, l’accès à l’énergie et à l’eau potable, ainsi que l’accès à la propriété et au logement sont des domaines prioritaires dans lesquels mon pays entend accroître les investissements avec le soutien de ses partenaires, pour améliorer les conditions de vie des populations et soutenir le développement économique national », a noté M. Nguema. En évoquant les réalisations de la modernisation chinoise, il s’est dit impressionné par les réalisations de la Chine dans l’accélération de sa modernisation. Selon lui, « le modèle de développement chinois sera une source d’inspiration pour les pays africains dans l’exploration de leur propre voie de développement ». Quant au sommet du FCSA cette semaine à Beijing, M. Nguema a dit être impatient d’y participer. « Il s’agit d’une opportunité pour l’Afrique et la Chine de renforcer leurs relations multiformes et d’envisager des perspectives pour les trois prochaines années (…) En marge de ce sommet, un accent particulier sera mis sur la coopération économique entre les deux pays, à travers l’organisation d’un Forum économique Gabon-Chine (…) dont l’objectif est de présenter aux hommes d’affaires chinois les opportunités uniques d’investissement qu’offre mon pays », a-t-il dit. M. Nguema a jugé que le FCSA était un mécanisme de coopération pragmatique et efficace qui rapproche considérablement la Chine et l’Afrique, ajoutant qu’il était également un catalyseur pour la construction conjointe de l’Initiative la Ceinture et la Route (ICR) entre la Chine et le Gabon, ainsi qu’entre la Chine et l’Afrique, et un levier important pour construire une communauté de destin sino-africaine. Il a souligné que la coopération entre l’Afrique et la Chine avait toujours reposé sur la sincérité, le pragmatisme, la solidarité, la confiance et le respect, produisant des résultats mutuellement bénéfiques. Pour lui, l’ICR a créé un modèle de développement inclusif pour le monde, en particulier pour l’Afrique. Dans le cadre de cette initiative, la Chine a construit une route reliant Port-Gentil à Omboué, établissant ainsi une connexion routière efficace entre la capitale économique du Gabon et d’autres régions. Par ailleurs, Brice Clotaire Oligui Nguema a souligné que les initiatives proposées par la Chine, telles que l’Initiative pour le développement mondial, l’Initiative pour la sécurité mondiale et l’Initiative pour la civilisation mondiale, reflétaient la volonté de la Chine de promouvoir la construction d’une communauté de destin pour l’humanité et de pratiquer activement le multilatéralisme. « Je me félicite de la convergence de vues que partagent l’Afrique et la Chine au sein des instances internationales sur les questions majeures de l’heure telles que la lutte contre le terrorisme et les changements climatiques, ainsi que dans la promotion du multilatéralisme », a-t-il noté. « Le monde auquel les Africains rêvent est un monde où chaque peuple est libre de choisir son destin politique et de construire son développement selon ses propres besoins et ambitions. C’est à cette gouvernance mondiale plus juste et équitable que nous aspirons. L’Afrique et la Chine continueront donc à œuvrer de concert à l’avènement de ce nouveau monde », a conclu le dirigeant gabonais. Xinhua
Régis Onanga Ndiaye, ministre des Affaires étrangères du Gabon : « Je crois qu’il ne faut pas avoir peur de la dette »
Le ministre gabonais des Affaires étrangères a déclaré que le neuvième Forum sur la coopération sino-africaine (Focac) allait permettre d’ouvrir de nouveaux horizons dans le cadre de la lutte contre la pauvreté au Gabon. Cette édition allait aussi offrir de nouvelles perspectives de développement au pays, a soutenu Régis Onanga Ndiaye dans une interview accordée à RFI en marge de ce forum qui a ouvert ses portes ce mercredi 4 septembre. S’exprimant sur la dette de certains pays vis-à-vis de la Chine, le ministre gabonais a déclaré: « je crois qu’il ne faut pas avoir peur de la dette et qu’il ne faut pas créer un grand débat autour de l’endettement, parce que tous les pays du monde sont endettés ». D’après lui, « le plus important, ce n’est pas la dette. Le plus important, c’est ce qu’on fait de la dette, afin de la transformer en industrie avec des revenus subséquents », a-t-il expliqué concédant que son pays a une dette importante vis-à-vis de la Chine. Qu’à cela ne tienne, » depuis le 30 août, que ça soit au niveau de la dette bilatérale comme de la dette multilatérale, nous remplissons parfaitement nos engagements. Ce n’est donc pas un souci majeur pour nous. Le plus important, c’est de rembourser progressivement ou de payer les échéances qui sont dues en temps et en heure », a-t-il affirmé. Martin Kam
Renforcement des relations bilatérales entre Pékin et Conakry : Rencontre historique entre le Président Xi Jinping et le Général Mamadi Doumbouya
Ce lundi 2 septembre 2024, une rencontre marquante a eu lieu entre Leurs Excellences Messieurs les Présidents Xi Jinping, de la République Populaire de Chine, et le Président de la République de Guinée, le Général Mamadi Doumbouya. Cet événement, qui s’est déroulé au Grand Palais du Peuple dans un climat de respect mutuel et de sincérité, a offert aux deux Chefs d’État l’occasion de réaffirmer l’importance des relations bilatérales entre leurs pays. La délégation guinéenne, conduite par le Chef de l’État, comprenait plusieurs hauts fonctionnaires, dont le Ministre Directeur de Cabinet de la Présidence, Djiba Diakité, le Ministre des Affaires Étrangères, de l’Intégration Africaine et des Guinéens Établis à l’Étranger, Dr Morissanda Kouyaté, et le Ministre du Plan et de la Coopération Internationale, Ismaël Nabé. D’autres ministres étaient également présents, à savoir : Bouna Sylla des Mines et de la Géologie, Dre Diaka Sidibé du Commerce, de l’Industrie et des Petites et Moyennes Entreprises, Mahamadou Abdoulaye Diallo des Infrastructures et des Travaux Publics, ainsi que le Conseiller du Président, Ousmane Doumbouya, le Ministre Directeur de Cabinet de la Primature, Mohamed Lamine Sy Savané, et Aminata Koïta, Ambassadrice de la République de Guinée en Chine. Au cours de leurs entretiens, les deux Présidents ont échangé sur le renforcement de la coopération entre Conakry et Pékin, mettant en avant l’amitié profonde et de longue date qui unit la Chine et la Guinée. Depuis l’établissement de leurs relations diplomatiques il y a plus de six décennies, les deux nations se sont toujours traitées sur un pied d’égalité, avec respect mutuel, et ont maintenu une coopération fructueuse dans divers domaines. Ces dernières années, les relations sino-guinéennes ont connu une expansion significative, marquée par une confiance mutuelle accrue et des progrès constants dans la coopération pratique. Cette visite du Président Doumbouya en Chine vient insuffler un nouvel élan à cette dynamique, ouvrant la voie à un développement global et approfondi des relations cordiales entre les deux pays. Dès le début de leurs échanges, le Président chinois, S.E.M Xi Jinping, a salué les progrès extraordinaires réalisés dans les relations bilatérales depuis le 5 septembre 2021, soulignant que la décision de les porter au niveau de partenariat stratégique à toute épreuve contribuerait à renforcer encore davantage les liens entre la Chine et la Guinée. Il a également réaffirmé sa détermination et son engagement à soutenir les initiatives visant à renforcer la coopération pragmatique entre les deux nations, tout en exprimant l’espoir que cette coopération continue d’ouvrir de nouvelles opportunités pour le développement des deux pays et le renforcement de leurs relations amicales. Cet échange, marqué par une volonté commune de renforcer les liens bilatéraux, a permis au Chef de l’État de réaffirmer l’importance stratégique des relations entre la Guinée et la Chine. Le Général Mamadi Doumbouya a rappelé que la Guinée est le premier pays d’Afrique subsaharienne à avoir établi des relations diplomatiques avec la Chine, seulement 12 jours après la proclamation de son indépendance le 2 octobre 1958. Profitant de cette tribune, le Président Mamadi Doumbouya a chaleureusement félicité Xi Jinping pour sa réélection à la tête de l’État chinois, saluant au passage sa vision de développement socio-économique qui fait de la Chine une puissance mondiale. Le Président de la République a ensuite transmis les salutations du peuple guinéen aux autorités et au peuple chinois, tout en sollicitant un soutien de la Chine pour la mise en œuvre du programme de développement socio-économique de la Guinée. Dans cette optique, le Général Mamadi Doumbouya a présenté le programme « SIMANDOU 2040 », une initiative ambitieuse qui s’étend sur quinze ans et qui vise à transformer l’économie guinéenne. Ce programme hautement stratégique, dont le projet Simandou est le catalyseur, s’articule autour de différents domaines, entre autres : l’agriculture, l’industrie alimentaire et le commerce ; l’éducation et la culture ; les infrastructures, les transports et les technologies ; l’économie, les finances et l’assurance ; la santé et le bien-être. Le Président de la République a tenu à souligner son engagement personnel pour la réussite de ce programme dans un esprit gagnant-gagnant, en assurant la préservation des intérêts de toutes les parties prenantes, y compris ceux des grandes entreprises chinoises impliquées, telles que le groupe Baowu, Chalco, etc. En conclusion, cette rencontre entre le Président Xi Jinping et le Président Mamadi Doumbouya marque une étape clé dans le développement des relations sino-guinéennes. Elle témoigne de la volonté des deux Chefs d’État de continuer à œuvrer ensemble pour le bien-être de leurs peuples et pour le renforcement de leur partenariat stratégique dans les années à venir. Le Chef de l’État, Mamadi Doumbouya, jouit d’une notoriété planétaire et est reconnu comme un acteur de premier plan sur la scène internationale. Cette reconnaissance se manifeste notamment par son invitation à ce Forum sur la Coopération sino-africaine (FOCAC) par le Président Xi Jinping.
Électricité : La Rdc signe un protocole d’accord avec le Géant Chinois CMOC pour accroître sa puissance énergétique
Ce mercredi dans les locaux de l’ambassade de la République Démocratique du Congo (RDC) à Beijing, en Chine, le ministre des Ressources hydrauliques et Électricité Teddy Lwamba Muba a signé un MoU (Mémorandum d’entente) avec le groupe chinois CMOC (China Molybdenum Company Limited), leader international dans le secteur des ressources naturelles, engagé en faveur de la transition vers l’énergie verte. Ce protocole d’accord vient répondre à la volonté du Chef de l’État d’accroître la puissance énergétique de la RDC et il permettra la construction des centrales photovoltaïques ainsi que l’implémentation des parcs solaires dans les 24 prochains mois, avec une première phase dans la province du Lualaba, afin de fournir de manière plus constante de l’électricité aux populations et aux entreprises minières. Cet événement est une des retombées de la première édition du Forum économique Chine-RDC sur les opportunités d’investissement, qui s’est tenu du 2 au 3 septembre 2024 à Beijing, en marge du Forum sur la coopération Chine-Afrique (FOCAC 2024).
Mali/Chine. Le Président GOÏTA scelle de nouveaux accords énergétiques avec PowerChina
Ce mardi 3 septembre 2024, le Président de la Transition, Son Excellence le Colonel Assimi GOÏTA, Chef de l’État, s’est rendu à PowerChina, également connue sous le nom de Sinohydro, pour une visite de travail au cours de laquelle il a assisté à une présentation retraçant l’histoire de la société et ses domaines d’intervention, notamment dans les secteurs de l’énergie, des infrastructures routières, du transport, des chaînes industrielles, de l’exploitation minière verte, de l’autonomisation verte, de la digitalisation et des énergies renouvelables. Au Mali, la société à réalisé d’importants projets tels que le barrage hydroélectrique de Gouina, celui de Félou, ainsi que l’élargissement de l’aéroport international Président Modibo KÉÏTA de Bamako-Senou en 2017. Cette visite s’est conclue par un entretien entre le Président de la Transition et le PDG de PowerChina, M. Chen GUANF, élargi par la suite aux autres membres des deux délégations. Au cours d’une séance de travail, auquel le Président de la Transition a participé, le PDG de la société a présenté les statistiques de l’entreprise pour l’année 2023. Selon M. Chen GUANF, PowerChina intervient dans divers domaines dont l’énergie, les infrastructures, le transport et le numérique. PowerChina est une entreprise chinoise présente dans 130 pays, dont l’Afrique, l’Asie et l’Amérique latine. Sa présence en Afrique remonte aux années 1960, a-t-il expliqué. À l’issue de cette visite, Mme Bintou CAMARA, Ministre de l’Énergie et de l’Eau, s’est confiée à la presse en ces termes : « China Power est un partenaire important pour le Mali, car ils ont déjà réalisé de nombreux projets, notamment les barrages de Félou, Gouina, ainsi que l’extension de l’aéroport. Actuellement, nous sommes en négociation avec cette société pour plusieurs projets, dont Safo en deux phases : Safo 1 pour 50 mégawatts et Safo 2 pour 55 mégawatts, qui doivent être réalisés au plus tard dans deux ans, soit 24 mois. Nous avons également le barrage de Kenié, dont le partenaire a changé, et que Sinohydro doit désormais réaliser». Elle a ajouté : « Il y a tous ces projets en cours et, bien sûr, nous développons d’autres initiatives, notamment le projet de Fana avec 100 mégawatts, dont le protocole d’accord a été signé le 19 août dernier. Nous comptons réaliser au moins 300 à 400 mégawatts avec Sinohydro pour les aires de bureaux numéro 15 et 16. Concrètement, il s’agit d’élever le Mali au rang de partenaire stratégique, ce qui permettra d’accélérer la réalisation de nos projets ». Mme CAMARA a également souligné que « la partie chinoise mettra plus d’efforts, car nous devons bientôt signer le contrat commercial de Safo 1, qui est déjà terminé. Cependant, le processus avait été retardé en raison de l’absence d’une société de droit malien, mais cela sera bientôt réglé ». Enfin, elle a mentionné que « le Ministre de l’Économie et des Finances, M. Alhousséini SANOU, signera également un protocole financier avec Eximbank pour la réalisation de Safo 2, qui porte sur 55 mégawatts. Ces projets avancent rapidement, et cela nous rassure, car les quatre projets combinés représentent environ 300 mégawatts ».