Togo/L’Eglise catholique et la franc-maçonnerie. Pas de requiem pour un franc-macon

RELIGION. « Je viens vous annoncer que nous ne sommes pas autorisés à célébrer ses obsèques selon les rites catholiques du fait de son appartenance à la franc-maçonnerie », écrit le monseigneur Nicodème A. Barrigah Bénissan, archevêque de Lomé, en réponse à la lettre à lui adressée par ses subalternes qui entendaient célébrer une messe de requiem en mémoire de Ignace Anani Kokouvi Clomegah, brillant expert-comptable et diplômé de sciences po, grand maître de la grande loge du Togo, « passé à l’orient éternel », selon le jargon utilisé par les francs-maçons pour désigner un décès d’un des leurs.

Pourquoi l’église catholique du Togo refuse t-elle, au nom du principe d’amour et de tolérance, de célébrer un requiem en l’honneur d’un maçon, alors que les rapports entre l’église catholique et les frères trois points se sont nettement améliorées sous la papauté de Jean Paul II, comme en témoigne le déplacement de nombreux frères de lumière venus du monde entier, qui ont tenu à effectuer le déplacement du Vatican, à l’occasion de ses obsèques?

Il convient de noter que l’église catholique et la franc-maçonnerie entretiennent depuis la constitution des premières obédiences maçonniques des relations diverses selon les pays et les époques, jalonnées par plusieurs condamnations du Vatican.

Faut-il noter qu’ une messe de requiem est sans importance aucune en termes de remise de péchés, puisque les Saintes Écritures parlent de l’Enfer pour tous ceux qui seront condamnés et de Paradis pour les Élus lors du dernier Jugement qui sera rendu par Jésus Christ ou Issa( pour les musulmans). Il n’y a donc pas de purgatoire dont parle le catholicisme romain.

Par A. Ndongo

Journaliste économique et financier.

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