Cameroun : l’UNESCO mobilise 44,5 M$ pour l’éducation

Cameroun : l’UNESCO mobilise 44,5 M$ pour l’éducation

En visite officielle à Yaoundé, Audrey Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO, a annoncé la mobilisation de 44,5 M$ pour l’éducation au Cameroun. Ils financeront notamment la modernisation des programmes scolaires et la formation de plus de 28 000 professionnels de l’éducation.  « Le Cameroun a fait de l’éducation une priorité et il était essentiel pour l’UNESCO de lui apporter son soutien. Grâce au Partenariat mondial pour l’éducation, nous mobilisons aujourd’hui un montant de 44,5M$ pour donner un véritable coup d’accélérateur à l’amélioration du système scolaire du pays », a déclaré lundi Audrey Azoulay, en marge des célébrations de la Journée internationale de l’alphabétisation à Yaoundé. « C’est un nouvel exemple de l’engagement résolu de l’UNESCO à accompagner tous ses Etats membres vers l’accès universel à l’éducation », a-t-elle ajouté. Avec ces financements, l’UNESCO et le Cameroun travailleront ensemble à moderniser les programmes scolaires avec une priorité donnée à l’enseignement multilingue. L’Organisation fournira plus de 4 millions de manuels scolaires et de guides pédagogiques. Elle soutiendra également la formation de 15 000 enseignants, de 13 000 directeurs d’école, de formateurs et de responsables pédagogiques. Enfin, cette réforme prioritaire prévoit la distribution de repas scolaires aux enfants des familles les plus modestes pour soutenir leur scolarisation. Cette initiative au Cameroun vient s’ajouter à celles déjà engagées par l’UNESCO dans de nombreux autres pays d’Afrique. Ces dernières années, l’Organisation a notamment mobilisé 15,7M$ pour l’éducation au Burundi, 39,5M$ en Côte d’Ivoire, 10,7M$ au Congo et 48,2M$ au Tchad, là encore dans le cadre du Partenariat mondial pour l’éducation. Alors que l’Union africaine a dédié l’année 2024 à l’éducation, l’UNESCO confirme ainsi son rôle de partenaire de premier plan des Etats africains dans ce domaine. 20 pays d’Afrique vont avoir accès à la chaîne TV éducative de l’UNESCO Dans le cadre de sa visite, Audrey Azoulay s’est également rendue au Centre d’éducation à distance de Yaoundé, créé en 2020 pour assurer la continuité des apprentissages au cœur de la pandémie de COVID-19. L’urgence passée, ce centre a trouvé une nouvelle vocation en diffusant des contenus éducatifs qui bénéficient aux élèves qui résident dans les zones les plus reculées du pays. Il compte aujourd’hui plus de 300 enseignants qui ont déjà produit plus de 1800 cours multilingues couvrant toutes les disciplines de l’enseignement secondaire général et technique et qui sont diffusés en ligne. Le Centre de Yaoundé va prendre un nouvel essor cette année, en accueillant les premiers studios d’enregistrement d’EDUCA-TV, la nouvelle chaîne éducative de l’UNESCO. Diffusée 24h/24 et 7j/7, cette chaine de télévision proposera deux grands types de programmes : des contenus scolaires pour préparer les examens et des contenus d’éducation non-formelle sur des enjeux comme la santé publique, la protection de l’environnement ou encore l’éducation aux médias et à l’information. Elle sera accessible gratuitement dans vingt pays de la région. Le Cameroun salué pour son éducation multilingue La Directrice générale de l’UNESCO a également participé aux célébrations de la Journée internationale de l’alphabétisation, accueillies cette année par le Cameroun à l’initiative du Président Paul Biya. L’évènement a été l’occasion pour Audrey Azoulay de saluer l’action du Cameroun pour une éducation multilingue, tout en rappelant que 40% des citoyens à travers le monde n’ont toujours pas accès à une éducation dans leur langue natale. Ces célébrations ont été marquées par la remise des Prix internationaux de l’alphabétisation de l’UNESCO qui distinguent chaque année des projets modèles à travers le monde. Les six lauréats – originaires d’Autriche, d’Egypte, du Ghana, d’Indonésie, du Nigéria et du Panama – ont reçu des dotations allant de 20.000 à 30.000$ pour soutenir la poursuite de leur projet. L’alphabétisation reste un défi mondial majeur : 754 millions d’adultes aujourd’hui (plus de 15 ans) ne savent ni lire ni écrire, dont près de deux tiers des femmes. Et trois quarts des enfants âgés de 10 ans dans les pays en développement ne sont pas en mesure de lire et de comprendre un texte simple. L’UNESCO en appelle ainsi à la mobilisation de tous les Etats pour faire de l’éducation une réalité pour toutes et tous.

Sénégal. Le Parc national du Niokolo-Koba sort de la Liste du patrimoine mondial en péril

Sénégal. Le Parc national du Niokolo-Koba sort de la Liste du patrimoine mondial en péril

Le Comité du patrimoine mondial de l’UNESCO, réuni à New Delhi (Inde), a décidé mercredi (24 juillet, Ndr) de retirer le parc national du Niokolo-Koba (Sénégal) de la Liste du patrimoine mondial en péril, au regard des efforts encourageants déployés par l’État partie et de l’amélioration de l’état de conservation de ce site naturel. Inscrit en 1981 sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO pour sa biodiversité unique et ses écosystèmes exceptionnels, le parc national du Niokolo-Koba a été confronté ces dernières années à une série de menaces. La diminution de la faune, le braconnage, l’exploitation du basalte ainsi que d’autres activités humaines ont menacé sa Valeur Universelle Exceptionnelle et conduit le Comité du patrimoine mondial à l’inscrire en 2007 sur la Liste du patrimoine mondial en péril. Cette décision a permis au Sénégal de définir et de mettre en œuvre un plan d’action ambitieux avec le soutien de l’UNESCO et de la communauté internationale, qui s’est traduit au cours des sept dernières années par une amélioration notable de l’état de conservation du bien. Le suivi des espèces emblématiques a été considérablement renforcé et des moyens considérables ont été alloués à la surveillance du bien pour lutter contre le braconnage et l’orpaillage illégal, ainsi que pour mieux organiser la transhumance du bétail. Un dispositif de contrôle de la pollution minière a également été mis en place, avec l’installation d’équipements d’analyse de l’eau et des sols. Enfin, un travail a été conduit pour mieux lutter contre l’espèce invasive Mimosa pigra. Saluant les résultats obtenus par le Sénégal et son engagement formel de repenser le développement du bien, le Comité du patrimoine mondial a pris la décision de retirer le parc national du Niokolo-Koba de la Liste du patrimoine mondial en péril, tout en appelant l’Etat partie à poursuivre ses efforts dans les prochaines années. Situées dans une zone abondamment irriguée, le long des rives de la Gambie, les forêts-galeries et les savanes du Niokolo-Koba abritent une faune d’une grande richesse : l’élan de Derby (la plus grande des antilopes), des chimpanzés, des lions, des léopards, une importante population d’éléphants et de très nombreux oiseaux, reptiles et amphibiens. La Liste du patrimoine mondial en péril vise à informer des menaces pesant sur les valeurs mêmes qui ont permis l’inscription d’un bien sur la Liste du patrimoine mondial et à mobiliser la communauté internationale pour sa préservation. Elle ouvre droit à un appui technique et financier renforcé de l’UNESCO.

Patrimoine immatériel de l’UNESCO : 55 nouvelles inscriptions pour les 20 ans de la Convention

Patrimoine immatériel de l’UNESCO : 55 nouvelles inscriptions pour les 20 ans de la Convention

Le Comité intergouvernemental de l’UNESCO pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, réuni à Kasane (Botswana) du 5 au 8 décembre, a inscrit 55 nouveaux éléments culturels sur les Listes du patrimoine culturel immatériel, à l’initiative de 72 pays.   Ce Comité fut aussi l’occasion de célébrer le 20ème anniversaire de la Convention de l’UNESCO pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, qui rassemble aujourd’hui 181 Etats Parties et plus de 700 traditions et pratiques culturelles.   55 nouvelles inscriptions Du 5 au 8 décembre s’est tenue la 18e session du Comité intergouvernemental pour la sauvegarde de ce patrimoine vivant, sous la présidence du Botswana. A l’issue des débats, les 24 Etats membres du Comité ont décidé l’inscription de 55 nouveaux éléments culturels dont 6 éléments sur la Liste du patrimoine culturel immatériel nécessitant une sauvegarde urgente, 45 éléments sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité et 4 éléments au Registre de bonnes pratiques de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel. Avec ces nouvelles inscriptions, ce sont aujourd’hui 730 éléments culturels répartis dans 145 pays qui font partie du patrimoine vivant de l’UNESCO. Le Comité a également décidé d’accorder deux Assistances internationales : l’une au Zimbabwe et l’autre au Paraguay, d’un montant respectif de 321 300 dollars et 74 500 dollars. Depuis la création de la Convention, l’UNESCO a financé par ce biais plus de 140 projets de sauvegarde répartis dans plus de 70 pays, pour un total de plus de 12 millions de dollars. Audrey Azoulay, Directrice Générale de l’UNESCO, a félicité « toutes les communautés et les Etats dont le patrimoine vivant fait aujourd’hui partie de notre culture commune », rappelant que « cette Convention est un outil puissant pour sauvegarder la diversité culturelle et les identités locales dans le contexte de la mondialisation ». Dans plus de la moitié des pratiques inscrites cette année, la transmission des pratiques culturelles se fait dans le cadre intrafamilial, de génération en génération. Cette caractéristique rappelle que le patrimoine culturel immatériel, tel que défendu et promu par l’UNESCO, est un patrimoine vivant sauvegardé grâce à l’action de transmission entre les individus, notamment au sein des familles, entre les parents et leur descendance. Le rôle clef des femmes dans la sauvegarde et la transmission des pratiques est également au cœur de ces nouvelles inscriptions. Elles sont de véritables gardiennes des traditions, qui sont aussi souvent source d’émancipation et d’autonomisation. Pour la première fois depuis 2008, le Comité a inscrit cette année un nombre record de 12 éléments du continent africain, démontrant à quel point toutes les régions du monde se sont saisies de cette Convention avec le même dynamisme et la même capacité à inscrire des pratiques. 12 inscriptions multinationales ont également été saluées par le Comité, car la Convention a aussi un rôle important de catalyseur du dialogue culturel par-delà les frontières. Cette année 2023 marque également la première inscription au patrimoine vivant de l’UNESCO pour 5 pays : Angola, Bahamas, Cameroun, Djibouti et Grenade. 20 ans d’action pour sauvegarder le patrimoine vivant des communautés Célébrant cette année au Botswana son 20ème anniversaire, la Convention de l’UNESCO pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel a transformé radicalement la façon de penser le patrimoine. « Grâce à cette Convention, la définition même de patrimoine culturel a été étendue. Elle n’est plus seulement affaire de monuments, de sites ou de pierres. Elle reconnaît que le patrimoine est aussi vivant, qu’il peut être chanté, écrit, écouté, touché. Chacun de nous porte une part de ce patrimoine et en est le garant, » a déclaré Audrey Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO. La Convention porte aujourd’hui la voix de millions de praticiens et membres de communautés locales à travers le monde, dont les savoir-faire, les rituels, les traditions et les manifestations sont sauvegardés et soutenus par l’ensemble de la communauté internationale. Placés au cœur des processus d’inscription et de sauvegarde, les communautés locales, souvent autochtones, sont depuis 20 ans placés au cœur de cette Convention. Au-delà des inscriptions, l’UNESCO accompagne depuis 20 ans les Etats parties pour qu’ils transposent les règles et principes de la Convention dans leur droit national. Ainsi, le patrimoine immatériel bénéficie aujourd’hui dans la plupart des pays d’un cadre juridique de sauvegarde, ainsi que de programmes éducatifs et économiques – sur le même principe qu’il en existe pour le patrimoine bâti. La prochaine réunion du Comité aura lieu en décembre 2024 sous la présidence du Paraguay.

Le nombre d’enfants non scolarisés dans le monde a augmenté de 6 millions

Le nombre d’enfants non scolarisés dans le monde a augmenté de 6 millions

Le nombre d’enfants n’allant pas à l’école a augmenté de six millions depuis 2021, selon de nouvelles données présentées lundi par l’UNESCO, pour qui cela compromet les objectifs des Nations Unies en matière d’éducation et exige une action rapide des Etats. « L’éducation est en état d’urgence. Si des efforts considérables ont été déployés au cours des dernières décennies pour assurer une éducation de qualité pour tous, les données de l’UNESCO démontrent que le nombre d’enfants non scolarisés est aujourd’hui en hausse. Les États doivent se remobiliser de toute urgence s’ils ne veulent pas sacrifier l’avenir de millions d’enfants », a déclaré la Directrice générale de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation la science et la culture (UNESCO), Audrey Azoulay. Les chiffres sont publiés alors que les Etats membres des Nations Unies sont réunis lundi et mardi au siège de l’ONU à New York pour un Sommet des objectifs de développement durable. 250 millions d’enfants et de jeunes non scolarisés Selon les chiffres de l’UNESCO, le nombre d’enfants et de jeunes non scolarisés s’élève désormais à 250 millions. L’augmentation observée depuis 2021 est en partie due à l’exclusion massive des filles et des jeunes femmes de l’éducation en Afghanistan, mais elle s’explique également par la constante stagnation des progrès de l’éducation dans le monde. Ce bilan compromet l’objectif de développement durable (ODD) 4 des Nations Unies, qui fixe l’objectif d’une éducation de qualité pour tous d’ici à 2030 et prend en compte sept indicateurs principaux : l’éducation préscolaire, la fréquentation scolaire, l’achèvement des études et l’apprentissage, la formation des enseignants, l’égalité des genres, et les dépenses publiques. Selon l’analyse de l’UNESCO, si les pays s’employaient à atteindre les objectifs nationaux fixés par cet objectif de développement durable, 6 millions d’enfants supplémentaires en âge d’entrer à l’école primaire seraient aujourd’hui dans des établissements préscolaires, 58 millions d’enfants, d’adolescents et de jeunes supplémentaires seraient scolarisés, et au moins 1,7 million d’enseignants d’école primaire supplémentaires seraient formés. Les engagements des Etats doivent être honorés Il y a un an, lors du Sommet des Nations Unies sur la transformation de l’éducation, 141 pays se sont engagés à transformer leurs systèmes éducatifs afin d’accélérer les progrès vers la réalisation de l’objectif de développement durable 4. Parmi eux, 4 pays sur 5 se sont fixés pour objectif de faire progresser la formation et le développement professionnel des enseignants, 7 sur 10 se sont engagés à augmenter ou à améliorer leur niveau d’investissement dans l’éducation et 1 sur 4 à augmenter le soutien financier aux repas scolaires. « Ces engagements doivent maintenant se traduire en actes. Il n’y a plus de temps à perdre. Pour atteindre l’ODD 4, un enfant doit être inscrit à l’école toutes les deux secondes d’ici à 2030 », a expliqué Audrey Azoulay. Pour que les pays atteignent leurs objectifs, il faut que 1,4 million d’enfants soient scolarisés dans l’enseignement préscolaire chaque année jusqu’en 2030, et que les taux d’achèvement du cycle primaire soient presque triplés. Des progrès trop lents depuis 2015 Selon le Rapport mondial de suivi sur l’éducation 2023 de l’UNESCO, le pourcentage d’enfants achevant le cycle primaire a augmenté de moins de 3 points depuis 2015, pour atteindre 87%. Le pourcentage de jeunes achevant le cycle secondaire a quant à lui augmenté de moins de 5 points pour atteindre 58%. Parmi les 31 pays à revenu faible ou à revenu intermédiaire faible qui mesurent les progrès de l’apprentissage à la fin de l’école primaire, le Viet Nam est le seul pays où la plupart des enfants atteignent un niveau de compétence minimal en lecture et en mathématiques. À l’échelle mondiale, le taux d’alphabétisation des jeunes a progressé de moins d’un point de pourcentage. Le taux de participation des adultes à l’éducation (formelle ou non formelle) a chuté de 10%, une baisse principalement due à la pandémie de COVID-19.

Retour des Etats-Unis à l’UNESCO : très large soutien des Etats membres

Retour des Etats-Unis à l’UNESCO : très large soutien des Etats membres

Les 193 Etats membres de l’UNESCO, réunis en Conférence générale extraordinaire, ont approuvé vendredi à une très large majorité la proposition soumise par les Etats-Unis pour réintégrer l’Organisation. Le 8 juin 2023, les Etats-Unis ont adressé une lettre à la Directrice générale de l’UNESCO, proposant de réintégrer l’Organisation dès le mois de juillet sur la base d’une proposition financière concrète, incluant l’engagement à rembourser leurs arriérés estimés à 619M$. Les 193 Etats membres de l’UNESCO se sont réunis à partir de jeudi en session extraordinaire de la Conférence générale pour examiner cette proposition. Vendredi après-midi, ils ont adopté à une très large majorité la proposition américaine. Toutes les conditions sont à présent réunies pour un retour plein et entier des Etats-Unis à l’UNESCO courant juillet. (132 votes pour, 10 votes contre) Un budget renforcé pour mettre en œuvre son mandat Les Etats-Unis financeront l’équivalent de 22% du budget ordinaire de l’Organisation. S’y ajouteront le paiement progressif de leurs arriérés et, dès 2023, des contributions volontaires pour financer des programmes dédiés notamment à l’accès à l’éducation en Afrique, la mémoire de la Shoah et la protection des journalistes. L’UNESCO bénéficiera ainsi d’un budget renforcé pour mettre en œuvre ses programmes pour l’éducation, la culture, les sciences et l’information. Elle pourra accentuer son action pour l’Afrique et l’égalité des genres, ses deux priorités stratégiques. Un retour qui souligne la centralité de l’UNESCO Elue à la tête de l’Organisation en novembre 2017, Audrey Azoulay a conduit des médiations permettant d’apaiser les tensions politiques et de trouver des consensus sur les sujets les plus sensibles, comme le Moyen-Orient. Elle a également réformé l’Organisation pour la rendre plus efficace. L’UNESCO a ainsi pu lancer de nouvelles initiatives lui permettant de se saisir pleinement des défis contemporains – tels que l’éthique de l’intelligence artificielle et la protection des océans. Elle a également renoué avec les campagnes emblématiques de terrain – à l’image de la reconstruction de la vieille ville de Mossoul en Irak – conformément à ses ambitions historiques. Dans le courrier adressé à la Directrice générale de l’UNESCO début juin, les Etats-Unis font référence à ces réformes et à ces initiatives parmi les raisons de leur retour.

Les États-Unis annoncent leur intention de réintégrer l’UNESCO en juillet

Les États-Unis annoncent leur intention de réintégrer l’UNESCO en juillet

La Directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay, a réuni ce midi (lundi 12, Dnr) les représentants des 193 États membres de l’UNESCO pour les informer que les États-Unis d’Amérique lui ont communiqué officiellement leur décision de réintégrer l’Organisation à compter de juillet 2023 sur la base d’un plan de financement concret. Le Département d’État américain salue en effet dans une lettre adressée à la Directrice générale la façon dont l’UNESCO s’est attelée ces dernières années à relever les défis émergents, a modernisé sa gestion et réduit les tensions politiques. Élue à la tête de l’UNESCO en novembre 2017, Audrey Azoulay a conduit des médiations permettant d’apaiser les tensions politiques et de trouver des consensus sur les sujets les plus sensibles comme le Moyen-Orient. De nouvelles initiatives ont été menées permettant à l’UNESCO de se saisir pleinement des défis contemporains – tels que l’éthique de l’intelligence artificielle ou la protection des océans – tandis que de nouvelles campagnes emblématiques de terrain – à l’image de la reconstruction de la vieille ville de Mossoul en Irak – ont permis à l’Organisation de renouer avec ses ambitions historiques. Enfin, les réformes administratives déployées depuis 2018 ont rendu l’UNESCO plus efficace et financièrement plus saine. Ce retour annoncé des États-Unis est rendu possible par l’accord trouvé au Congrès en décembre 2022 autorisant des contributions financières à l’UNESCO. En effet, les États-Unis avaient suspendu leur contribution en 2011 du fait de leur législation nationale, puis avaient notifié le 12 octobre 2017 leur décision de se retirer juridiquement de l’Organisation. Le plan proposé doit désormais être soumis à l’approbation de la Conférence générale des États membres de l’UNESCO – des États membres ont demandé la tenue d’une session extraordinaire à brève échéance pour en décider.

L’UNESCO désigne 11 nouvelles réserves de biosphère

L’UNESCO désigne 11 nouvelles réserves de biosphère

Le Programme sur l’Homme et la biosphère (MAB) de l’UNESCO a approuvé la désignation de 11 nouvelles réserves de biosphère dans 11 pays, dont une commune à 2 pays. Avec ces nouvelles désignations, le Réseau mondial compte désormais 748 sites dans 134 pays. « Les réserves de biosphère de l’UNESCO sont la preuve tangible que l’humanité peut vivre en harmonie avec la nature. Depuis 1971, ce programme porté par les communautés locales a réussi à établir un modèle de développement qui favorise le bien-être humain et le respect de la biodiversité. Je suis ravie de voir onze nouveaux sites rejoindre cette année ce puissant réseau, plus utile et nécessaire que jamais », a salué Audrey Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO. Ces désignations ont été décidées par le Conseil international de coordination, l’organe directeur du Programme sur l’Homme et la biosphère (MAB) de l’UNESCO composé de 34 États membres. Le Conseil se réunit du 12 au 15 juin au siège de l’UNESCO.  Les réserves de biosphère sont un pilier du mandat de l’UNESCO en tant qu’agence scientifique des Nations Unies. Chaque réserve de biosphère encourage des pratiques locales innovantes qui visent à préserver la biodiversité, sauvegarder les écosystèmes et lutter contre le dérèglement climatique, tout en améliorant les moyens de subsistance des populations locales, par exemple en développant l’agroécologie, les sources d’énergie renouvelables et les industries vertes.  Les réserves de biosphère aident les pays à atteindre les objectifs fixés dans le Cadre mondial de la biodiversité de Kunming, adopté à Montréal en décembre dernier par la Convention sur la diversité biologique. Ces objectifs incluent la désignation de 30 % des zones terrestres en tant que zones protégées et la restauration de 30 % des écosystèmes terrestres dégradés d’ici 2030. Les 11 réserves de biosphères nouvellement désignées sont :  Allemagne : Réserve de biosphère de DrömlingLa Réserve de biosphère de Drömling est située de part et d’autre de l’ancienne frontière interallemande qui séparait les deux États fédérés allemands de Saxe-Anhalt et de Basse-Saxe. Au cours des 250 dernières années, la région a évolué en un paysage culturel alliant développement de l’agriculture et conservation des tourbières. La réserve de biosphère prévoit de contribuer à la restauration des identités écologiques et socioculturelles de toute la région en favorisant l’écotourisme, la gestion commune de l’eau et des énergies renouvelables et l’éducation environnementale. La réserve de biosphère compte 11 réserves naturelles, 5 zones de protection du paysage et 1 monument naturel national (Ceinture verte). La région est caractérisée par des écosystèmes uniques bordés d’eau avec un gradient continu, allant des forêts et systèmes de zones humides intacts à une forte influence humaine. Environ 54 % de la zone de la réserve de biosphère fait partie du réseau européen des zones protégées (Natura 2000) en tant que sanctuaire d’oiseaux. Cameroun : Réserve de biosphère de la forêt tropicale de KorupVieille de plus de 60 millions d’années, la forêt tropicale de Korup est l’une des plus anciennes forêts tropicales d’Afrique. Située au sud-ouest du Cameroun dans la région biogéographique guinéo-congolaise, voisine de la Réserve de biosphère d’Oban au Nigéria, la réserve de biosphère de la forêt tropicale de Korup offre une grande diversité de paysages, allant des forêts de basse altitude aux forêts subtropicales de montagne. Elle a été désignée comme l’un des deux refuges du Pléistocène d’Afrique pour la richesse de sa biodiversité et pour celle de sa faune et de sa flore endémiques. La réserve de biosphère abrite une importante population de primates africains, dont le gorille de la rivière Cross, en danger critique d’extinction. Une population de plus de 30 000 habitants, diversifiée sur le plan linguistique et sur le plan culturel, vit également dans la forêt tropicale de Korup. L’économie locale est elle aussi diversifiée, alliant agriculture, foresterie, tourisme et entreprises de loisirs et de services. Quelque 32 villages participent à la gestion de la forêt tropicale de Korup par le biais d’un processus collaboratif conçu pour renforcer la participation communautaire et améliorer les moyens de subsistance locaux. Colombie : Réserve de biosphère de Tribugá-Cupica-BaudóSe trouvant dans la région biogéographique de Chocó, Tribugá-Cupica-Baudó est la première réserve de biosphère située sur la côte pacifique de la Colombie, qui est l’un des deux biomes majeurs influençant cette zone (l’autre étant la forêt tropicale de la Serranía del Baudó). La réserve de biosphère renferme une grande variété de paysages (falaises, estuaires, littoraux, golfes, criques, baies et aires marines) et d’écosystèmes (récifs, mangroves, forêts tropicales) riches en biodiversité. Elle abrite une population de plus de 18 000 habitants, dont la majorité appartiennent au peuple autochtone Embera (qui parle une langue isolée rare) et à des peuples afro-colombiens. Les principales activités économiques sont l’agriculture de subsistance, la pêche artisanale, la pêche et l’utilisation des ressources traditionnelles, le commerce, le tourisme de nature et l’artisanat (par exemple, la poterie).  Indonésie : Réserve de biosphère de Bantimurung-Bulusaraung – Ma’RupanneSitué dans la province de Sulawesi du Sud, en Indonésie, le site de Bantimurung-Bulusaraung – Ma’Rupanne offre trois paysages principaux : Bantimurung, Bulusaraung et Maros Pangkep, ce dernier étant l’un des plus grands paysages karstiques du monde. Parmi les différents types de couverture terrestre du site figurent des forêts tropicales de montagne, des forêts de basse altitude et diverses zones consacrées à différentes utilisations du sol. L’une des principales zones du site, le Parc national de Bantimurung Bulusaraung, est mondialement reconnu pour la richesse de sa biodiversité. Il abrite notamment 250 espèces de papillons. La réserve de biosphère est habitée par une population diversifiée : plus de 1,5 million de personnes vivent dans 672 villages. Certaines communautés, telles que les Makassar et les Bugis, honorent leurs cultures traditionnelles depuis des centaines d’années. Le tourisme de nature et le tourisme culturel sont très développés, mais les activités agricoles, telles que la riziculture, l’agriculture adaptée aux zones arides, l’élevage et la pêche constituent la principale source de subsistance des communautés locales.  Kenya, Ouganda : Réserve de biosphère transfrontière du Mont ElgonLa désignation de la Réserve de biosphère transfrontière du Mont Elgon consolide le rôle de château d’eau que jouent la Réserve de biosphère du Mont Elgon au Kenya (2003) et la Réserve de biosphère du mont Elgon en Ouganda (2005), offrant une vaste palette de fonctions écosystémiques assurant la préservation des forêts, de

HWPL en collaboration avec des représentants du Suriname et de la RDC auprès de l’UNESCO célèbrent les 30 ans de la Journée mondiale de la liberté de la presse

HWPL en collaboration avec des représentants du Suriname et de la RDC auprès de l’UNESCO célèbrent les 30 ans de la Journée mondiale de la liberté de la presse

L’ONG HWPL, en collaboration avec la Délégation permanente du Suriname auprès de l’UNESCO et la Commission nationale de la République démocratique du Congo pour l’UNESCO, a organisé un séminaire en ligne pour souligner la nécessité de la liberté de la presse dans la société d’aujourd’hui. Cet événement visait à proposer des solutions pour améliorer la sécurité et les conditions de travail des journalistes avec la coopération de la société civile, du secteur privé et des gouvernements. Des journalistes, des représentants de l’UNESCO, d’anciens ministres et des représentants de la société civile étaient présents. En 1993, l’Assemblée générale des Nations Unies a proclamé le 3 mai Journée mondiale de la liberté de la presse. Cette proclamation a marqué le début de progrès substantiels pour la liberté de la presse et la liberté d’expression dans le monde, avec la prolifération de médias indépendants dans de nombreux pays et l’essor des technologies numériques permettant la libre circulation de l’information en ligne. Cette commémoration a été ouverte par les discours de félicitations des délégations des pays hôtes. Les professionnels des médias du Congo, du Mali et de la République tchèque ont présenté des exposés sur la protection de la liberté de la presse et la protection des droits de l’homme par le biais des médias, et des discussions ont eu lieu entre les présentateurs et les participants. Dans son discours de félicitations, S.E M. Lazare LIEMA IBONGO-BOTIE a rappelé que l’UNESCO sensibilise les États membres à la nécessité de renforcer les normes et les politiques qui promeuvent la liberté d’expression, la liberté de la presse, la sécurité des journalistes et le droit à l’information. Il a également rappelé aux gouvernements la nécessité de respecter leurs engagements en matière de liberté de la presse. Mme Severina Papis a conclu en déclarant : « En tant qu’organisation pacifiste, HWPL espère renforcer le soutien mondial à la liberté de la presse et encourager les journalistes à poursuivre leur travail important en faveur d’un monde juste et pacifique. Notre organisation s’efforcera de travailler avec les communautés de chaque pays non seulement pour cet événement, mais aussi pour la liberté de la presse et le respect des droits de l’homme. En mettant notamment en place la plateforme MAGP, nous essaierons de créer un réseau de journalistes et de protéger de nombreux autres droits de humains menacés par les « fake news » et les contenus haineux et discriminatoires. » La MAGP (Media Association for Global Peace) est une plateforme de paix en ligne qui diffuse la culture de la paix et se spécialise dans le partage de divers types de documents sur la paix, notamment des nouvelles sur la paix et des informations sur les événements liés à la paix dans le monde entier. L’un des principaux objectifs de la MAGP est de garantir la liberté d’information et la liberté de la presse, conformément aux accords internationaux, notamment la Charte des Nations unies, la Déclaration universelle des droits de l’homme, les résolutions des Nations unies, la Déclaration de Windhoek, les résolutions des Nations unies et la Déclaration de paix et de cessation de la guerre (DPCW) déclarée par HWPL.