Congo/Transport : Le train « Gazelle » de nouveau sur les rails
Le ministre des Transports, Honoré Sayi, a donné le signal, le 27 avril 2023 au départ de la ville de Pointe-Noire, du train voyageur « Gazelle » du Chemin de fer Congo océan (CFCO) pour joindre la capitale du pays, Brazzaville. Ce train voyageur de la société Chemin de fer Congo océan (Cfco) est inactif depuis plusieurs années. Il a donc quitté la capitale économique sous le coup de sifflet du ministre Sayi, avec plusieurs voyageurs à son bord, le 27 avril 2023 à 10 heures pour Brazzaville où elle est entrée en gare le 28 avril à 2 heures du matin. Il est prévu désormais que ce train quittera Pointe-Noire tous les jeudis à 10 heures et Brazzaville, tous les mardis à la même heure. Le prix du billet varie selon les besoins des voyageurs. Les usagers ont le choix entre la voiture couchette qui coûte 15 000 francs cfa, la première classe qui est à 12 000 francs cfa et la seconde à 10 000 francs cfa. Ce train comporte également un bar restaurant, des tables amovibles avec prises électriques et des sanitaires. Le ministre a mis ce moment à profit pour réaffirmer l’ambition du gouvernement qui consiste à faire que le Cfco desserve les autres pays de la sous-région comme l’est et l’ouest de la République Démocratique du Congo, le sud de la République Centrafricaine et peut-être l’est du Cameroun. En outre, des agents de maintenance ont constaté quelques problèmes comme la présence des rails tordus voire cassés et près de 80 éclisses fissurées. Réagissant à cette remise de ce train sur les rails, des brazzavillois saluent ce retour mais affirment avoir peur d’un autre drame comme celui de Mvoungouti du fait du mauvais état des rails. Pour eux, le train ne rassure pas. A leur avis, le gouvernement aurait mieux fait de retravailler les rails avant de relancer ce train. Le temps mis sur la voie semble ne pas rassurer les futurs voyageurs qui n’ont pas encore oublié ce train de leur jeunesse. Florent Sogni Zaou
La Banque mondiale approuve 750 millions de dollars pour soutenir la gouvernance, le transport et la connectivité numérique en République démocratique du Congo
Dans le cadre de son engagement approfondi en République démocratique du Congo, le Conseil d’administration de la Banque mondiale a approuvé la semaine dernière un appui budgétaire de 250 millions de dollars pour des réformes fondamentales de gouvernance économique et 500 millions de dollars pour renforcer les transports et la connectivité en République démocratique du Congo (RDC). Les deux projets sont financés par l’Association internationale de développement (IDA). « Ces deux opérations représentent un engagement et un dialogue renforcés entre la RDC et tous les niveaux du Groupe de la Banque mondiale. Ce dialogue nous a permis de redéfinir et de porter notre partenariat à un nouveau niveau – ce qui, nous l’espérons, profitera aux plus de 90 millions d’habitants du pays », a déclaré Jean-Christophe Carret, directeur national de la Banque mondiale pour la République démocratique du Congo. Suivant la signature des deux conventions de financement aujourd’hui, le Ministre des finances Nicolas Kazadi a exprimé sa satisfaction de voir que les réformes de fond entreprises par le gouvernement du Président Felix-Antoine Tshisekedi Tshilombo portaient leurs fruits : « Le retour de l’appui budgétaire après plus de quinze ans est un signe de l’engagement du gouvernement à renforcer la gouvernance, à libérer le potentiel de croissance dans les secteurs économiques clés et à améliorer les conditions de vie des populations congolaises. Il témoigne du réchauffement de la coopération au développement avec nos partenaires techniques et financiers et devrait catalyser des flux de financement conséquents, permettant au gouvernement de répondre aux immenses besoins de développement du pays. » L’appui budgétaire soutiendra le programme de réformes du gouvernement visant à relever les principaux défis en matière de gouvernance dans les domaines des finances publiques, de l’ouverture des marchés et de la gestion des forêts, dans le but d’accélérer un développement vert, résilient et inclusif. Il soutiendra la transparence, en tant que condition préalable au renforcement de la responsabilité du gouvernement, et la gestion durable de la vaste forêt tropicale de la RDC, qui est essentielle pour maintenir les moyens de subsistance de la population congolaise et représente un puit de carbone d’importance planétaire. Le projet d’appui au transport et à la connectivité est le premier d’une série de trois projets destinés à fournir des transports et une connectivité numérique sûrs, résilients et durables dans et entre la région du Kasaï et la partie orientale de la RDC, tout en soutenant le renforcement de la gouvernance du secteur. Il soutiendra l’ambitieux programme du gouvernement visant à mieux intégrer le pays en rétablissant la liaison de transport routier Est-Ouest, en modernisant les principales infrastructures de transport et en améliorant la connectivité numérique. Plus précisément, il financera la modernisation et le revêtement de 440 km de routes résilientes au climat dans les provinces du Kasaï et du Nord-Kivu, tout en posant une infrastructure de fibre optique le long des routes financées par le projet. Le projet d’appui aux transports et à la connectivité comprend des mesures visant à atténuer et à traiter le risque de violence sexuelle lié à l’afflux soudain de travailleurs dans les zones de construction, par des mesures telles que la surveillance par des tiers, la formation des parties prenantes du projet et le partenariat avec la société civile et d’autres entités communautaires pour gérer les plaintes. Le projet soutiendra des infrastructures résilientes au climat et renforcera la préservation des forêts. Les communautés locales seront appuyées dans la gestion des ressources naturelles, y compris la reforestation de terres dégradées le long des routes du projet.
BritCham met le point sur l’impact de la pandémie sur le transport et logistique au Maroc
Epreuve inédite et extrêmement difficile, le confinement a impacté le secteur du transport et de la logistique au Maroc. Entre 50 et 70% des transports étaient à l’arrêt. Un véritable choc qui a conduit les acteurs du secteur à tirer de premières leçons pour envisager un avenir plus serein. Des premières pistes ont été évoquées lors de ce webinaire de la Chambre de Commerce Britannique pour le Maroc, intitulé “Transport & logistique : Impact de la pandémie”. Organisé ce jeudi 8 octobre. Plusieurs acteurs publics et privée de premier plan ont livré leurs visions et témoignages. Alors que le secteur du transport pèse 6% du PIB et contribue pour 15% aux recettes fiscales de l’Etat, M. Noureddine DIB, Directeur des Transports Terrestres et de la Logistique au Ministère de l’équipement, du Transport, de la Logistique et de l’Eau a tenu à rappeler le défi de la formalisation du secteur. Un défi essentiel “pour avancer”. “Cette crise nous a permis de mieux saisir l’importance de l’informel”, a déclaré le responsable ministériel. Il a aussi noté que les entreprises du secteur sont fragiles même avant la pandémie, puisqu’il s’agit des microentreprises dont 86% réalisent un chiffre d’affaires inférieur à 3 millions de dirhams (MDH) par an avec une part importante de l’informel. Au vu de la non-conformité de plusieurs employeurs à la règlementation sociale, il y a beaucoup d’employés non déclarés à la CNSS, qui ont été incapables de bénéficier des mesures de soutien instaurées par le gouvernement en faveur des secteurs touchés, a-t-il déploré. Aujourd’hui, un nouveau contrat-programme du secteur est en cours. “Il faut que tous les représentants du secteur se mettent autour de la table”. Rappelant que ce contrat programme sera notamment axé sur la gouvernance du secteur, Noureddine DIB a insisté sur la nécessité de se doter d’un Observatoire qui permettra d’affiner les actions publiques à entreprendre pour le secteur. De son côté, M. Hicham MELLAKH, Président de la Commission de la Compétitivité Logistique et Énergétique de la CGEM a dressé les pistes qui pourraient permettre, selon le patronat, de sortir “plus fort” de cette crise. Parmi elles : une réforme de la TIC (Taxe Intérieur de Consommation) pour “soulager les trésoreries des entreprises marocaines”. L’idée d’un tarif dégressif aux péages autoroutiers pour les acteurs dits “formalisés” a aussi été évoquée. “Cela pourrait inciter les transporteurs de l’informel à nous rejoindre”. Aussi, le digital et la formation aux multi-transports doivent être érigés en priorités dans les prochaines années. Deux axes de développement auxquels a souscrit M. Mohamed IFRAH, Directeur Général de DHL MAROC. Acteur privé de référence mondiale dans le transport et la logistique, DHL a “aidé des entreprises marocaines à se digitaliser durant cette crise”, a fait savoir son représentant marocain. Si au Royaume, l’entreprise a pu bénéficier d’une expertise internationale en amont avec des premières expériences de gestion de cette pandémie en Chine ou en Europe, cette crise a montré la nécessité d’”innover” et “regarder de près les nouvelles technologies comme la robotique et l’IA”. Enfin, M. Aissam ECH-CHABBI, Directeur de la Stratégie, des Etudes et de l’Information à l’Agence marocaine de développement de la logistique, a rappelé que certaines bases de la stratégie nationale de la logistique restent à consolider. “La logistique est vue aujourd’hui comme un secteur de soutien à l’économie nationale alors qu’elle peut être un vecteur de développement”. Innovation, formation et investissements doivent rythmer les années post-crise. Preuve en est : le e-commerce qui a connu une croissance exponentielle durant cette crise. “Son développement va nécessiter de nouvelles capacités de stockages multimodales”. Malgré des pertes d’emplois et fermetures d’entreprises, la crise Covid 19 a mis en lumière les faiblesses du secteur du transport et de la logistique. La loi de finances 2021 et le plan de relance peuvent constituer un point d’appui important à un nouveau départ. La signature d’un nouveau programme et l’ouverture aux nouveaux défis sont un prérequis indispensable à l’émergence d’une nouvelle ère du transport et la logistique au Maroc.
Congo/Covid-19 : Réouverture des vols commerciaux et autres modes de transport entre Brazzaville et Pointe-Noire
Le Premier ministre, Clément Mouamba, a annoncé le 20 juin 2020 à Brazzaville, la réouverture des vols commerciaux et des autres modes de transport des voyageurs (autobus, trains et bateaux), entre Brazzaville et Pointe-Noire sur l’ensemble du territoire national à partir du 23 juin 2020. M. Mouamba a fait cette annonce au cours de son allocution sur le deuxième palier du déconfinement progressif. Dans ce speech, le Premier ministre a indiqué que la décision du déconfinement a été prise par le Président de la République, ajoutant qu’il s’agit de limiter l’impact de ladite pandémie dans la société, et particulièrement en ce qui concerne l’effondrement de l’économie nationale. Il a souligné entre autres que l’état d’urgence sanitaire était maintenu et que le couvre-feu sur l’ensemble du territoire national était désormais fixé de 22 heures à 5 heures du matin. Il a également abordé la question de la réouverture des bars et des restaurants, des hôtels et d’autres lieux d’hébergement collectif, des lieux de culte, de la reprise des sports individuels de compétition, mais avec un public ne dépassant pas les 50 personnes. M. Mouamba a aussi annoncé le déconfinement progressif de la localité de Tchiminzi, dans la sous-préfecture de Tchamba-Nzassi, dans le département de Pointe-Noire, précisant que toutes ces réouvertures et reprises se dérouleront dans le strict respect des mesures de prévention d’hygiène, de gestes barrières, de distanciation physique et du port obligatoire et conforme du masque. La fermeture de toutes les frontières toujours en vigueur Le Premier ministre a martelé en substance que la fermeture de toutes les frontières demeuraient en vigueur, à l’exception des navires, des vols cargos et autres transports de marchandises vers le Congo ou au départ du Congo. Il a en outre rappelé le caractère obligatoire de la quarantaine et du test virologique (RT-PCR) pour les passagers entrant sur le territoire national. Pour lui, le régime de fonctionnement actuel des marchés domaniaux reste en vigueur, au même titre que la fermeture, excepté les classes d’examens, les crèches, les établissements préscolaires, scolaires, les centres d’alphabétisation, les classes intermédiaires et les universités publics et privés, les résidences universitaires et les internats. Il a précisé que cette fermeture concernait aussi les bars dancing, les boîtes de nuit et autres établissements clos de danse. L’interdiction des rencontres des sports collectifs et des spectacles demeuraient également en vigueur. Il a aussi ordonné la limitation à cinquante (50) personnes maximum participant à toute activité collective, à condition de respecter strictement toutes les mesures barrières. Le Premier ministre a rappelé que la célébration, dans l’intimité, de tous les événements familiaux, dans le respect de toutes les mesures de prévention ; l’exercice des contrôles sanitaires et de la force publique à l’entrée et à la sortie de toutes les localités et les mesures régissant le transport urbain étaient en vigueur. Il a fait savoir que le gouvernement se réservait le droit de rétablir le confinement dans une localité ou sur l’ensemble du territoire national, s’il était constaté une flambée de l’épidémie dans une ville ou dans plusieurs localités du pays en même temps. Un fonds de 50 milliards de Fcfa mobilisé Pour soutenir les entreprises des secteurs formel et informel, les ménages en grande précarité et les personnes vulnérables, dont celles vivant seules ou avec handicap, le Premier ministre a annoncé la mobilisation d’un fonds de 50 milliards FCFA. Il a fait savoir que ce Fonds national de solidarité, créé pour faire face à la crise sanitaire, sous la forme d’un compte spécial du trésor, bénéficie d’une inscription budgétaire de 100 milliards Fcfa, sur lesquels 50 milliards de Fcfa sont immédiatement mobilisés. Le Premier ministre a expliqué que cette somme est répartie concerne 40 milliards de Fcfa pour le soutien des entreprises et dix milliards de Fcfa pour les transferts monétaires au bénéfice des ménages vulnérables. Il a ensuite révélé que les mécanismes de mise en œuvre seront précisés conjointement par les ministres en charge de l’économie, des finances et des affaires sociales, en rapport avec les partenaires du secteur financier et les acteurs sociaux. Par ailleurs, M. Mouamba informé que le gouvernement avait décidé de la levée des financements extérieurs pour un apurement substantiel de la dette intérieure au cours de cette année. Il a dévoilé qu’aux affectations du Fonds national de solidarité et au paiement de la dette intérieure, s’ajouteront les commandes publiques à réserver prioritairement aux entreprises et autres opérateurs économiques locaux de bonne moralité fiscale et sociale. Florent Sogni Zaou
Maroc. Le tourisme et le transport seront essentiels à la reprise de l’économie nationale après la crise
«Le secteur des services a été fortement touché par l’épidémie de Covid-19 », selon un récent rapport de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) sur l’incidence de la pandémie sur le commerce des services. « Etant donné le rôle du secteur dans la fourniture d’intrants pour d’autres activités économiques, les perturbations de l’offre de services ont un impact économique et commercial important », a expliqué l’OMC notant que les services de tourisme, de transport et de distribution, par exemple, ont souffert des restrictions à la mobilité et des mesures de distanciation sociale imposées pour des raisons de santé publique. Le constat peut être établi pour le Maroc dont l’économie, très ouverte sur son environnement extérieur, n’a pas échappé aux effets de la crise sanitaire induite par le Covid-19. Comme l’a récemment fait remarquer la Direction du trésor et des finances extérieures (DTFE), « le Maroc n’est pas à l’abri des perturbations des chaînes d’approvisionnement et de production. La fermeture des frontières a mis à l’arrêt plusieurs secteurs, dont notamment le tourisme et, dans une moindre mesure, les branches d’activité orientées à l’export ». A propos du tourisme, il apparaît qu’après avoir enregistré en 2019 une croissance de 5,2% des arrivées de touristes aux postes frontières et de 5% des nuitées réalisées dans les hôtels classés, l’activité touristique a été sévèrement touchée en ce début d’année 2020 par les mesures drastiques de confinement prises par les autorités publiques pour la lutte contre le Covid-19, a noté la DTFE dans sa note conjoncture de mai dernier. Selon ce département relevant du ministère de l’Economie, des Finances et de la Réforme de l’administration, « la suspension dès le 15 mars de tous les vols internationaux de passagers et des liaisons maritimes en provenance et à destination du territoire marocain ainsi que la déclaration de l’état d’urgence sanitaire ont entraîné un arrêt quasi-total de l’activité touristique avec la fermeture de 89% des entreprises opérant dans les secteurs de l’hébergement et la restauration ». Dans sa note, qui se base sur les données du mois d’avril, la DTFE a, dans ce sillage, rappelé que l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) a annoncé que les arrivées de touristes internationaux devraient reculer de 20% à 30% en 2020 au niveau mondial. A l’instar du tourisme, le transport est également fortement impacté par le Covid-19. En effet, « après avoir affiché un bon comportement durant le mois de janvier 2020 avec une hausse de 7,9% du nombre de passagers ayant transité par les aéroports marocains contre +10% un an auparavant, le transport aérien de voyageurs devrait subir de plein fouet l’impact de la fermeture des frontières aériennes », selon la Direction du trésor. Dans son rapport, l’OMC a insisté sur l’importance des services pour une activité économique plus large et leur rôle dans la connexion des chaînes d’approvisionnement et la facilitation du commerce des marchandises. Epine dorsale de l’économie mondiale, le secteur des services est le segment le plus dynamique du commerce international. Outre le tourisme et le transport, il touche également des domaines tels que les communications, la finance, l’éducation ou encore l’environnement. Selon l’organisation, les « services génèrent plus des deux tiers de la production économique, attirent plus des deux tiers des investissements, fournissent la plupart des emplois dans le monde et représentent plus de 40% du commerce mondial », a-t-elle souligné dans un communiqué. Ce n’est pas tout. Etant donné qu’ils « représentent la majeure partie de l’emploi des femmes dans le monde et de l’activité des micro, petites et moyennes entreprises (MPME), la perturbation de l’offre de services influe sur l’inclusion sociale et économique », a-t-elle poursuivi. En plus d’insister sur l’importance des services, le rapport note que « la crise a conduit à une plus grande dépendance aux services en ligne dans un certain nombre de secteurs », constatant que les consommateurs développent de nouvelles habitudes pour faire face aux mesures de distanciation sociale imposées pour lutter contre la pandémie. Quoi qu’il en soit, l’OMC est convaincue que le commerce des services sera la clé de la reprise économique mondiale. « Des services tels que les télécommunications et l’informatique qui sont essentiels à la fourniture en ligne et ceux tels que la distribution, le transport et la logistique qui facilitent le commerce des marchandises aideront à soutenir la croissance économique », a-t-elle affirmé. Alain Bouithy
Les grands taxis marocains, le transport de la marchandise humaine
TRIBUNE. Le monde intérieur des grands taxis n’est vécu que par ceux obligés d’emprunter ce moyen de transport que je qualifie d’inhumain et où le citoyen client perd toute sa dignité. Dans les pays développés, des lois strictes sont imposées au transport des animaux et où ces derniers profitent d’un espace propre à eux en fonction de leur taille. Alors que dans un grand taxi, sept personnes sont entassées, sans intimité et sans respect de la bulle personnelle de chaque passager, entassement déjà interdit en Europe pour le transport des animaux. Devant ce scénario indigne et inhumain, je me pose beaucoup de questions contradictoires aussi bien avec la charia qu’avec la sécurité routière, l’hygiène sanitaire physique et psychique et le respect des droits du citoyen. 1- Contradiction avec la charia Nous savons que la charia interdit la promiscuité des hommes et des femmes. Or nous observons que dans un grand taxi, femmes et hommes sont entassés et presque fusionnés. Le pire est que parmi ces clients, nous avons des femmes voilées qui ne saluent pas les hommes avec la main, et des hommes avec la barbe et le tampon de la prière sur leurs fronts qui, sans aucune gêne, sont collés les uns aux autres de la cheville aux épaules. Plusieurs femmes se plaignent d’harcèlement sexuel en ressentant que le passager d’à côté profite de la situation et en tire plaisir. 2- La sécurité routière a- Le paradoxe du port de la ceinture de sécurité Evidemment, aucune voiture berline ne dispose de 7 ceintures de sécurité, et je me demande donc où est passé le code de la route ? Est-ce qu’une seule personne dans sa voiture personnelle sans ceinture de sécurité est considérée en danger, tandis que 7 personnes tassées sans ceinture de sécurité ne le sont pas ? Ou bien peu importe, il ne s’agit que d’une marchandise humaine ? b- Grand taxi, « le mad max » marocain Ces grands taxis dépassent de loin l’anarchie de la conduite dans le célèbre film américain «Mad max » mettant en danger les passagers, les autres véhicules et les piétons. Ils s’arrêtent quand et où ils veulent, en double position ou au milieu de la route pour charger ou décharger la marchandise humaine. Ils doublent, ils changent de file, ils font demi-tour, enfin tout se passe comme dans « Mad max 20». 3- L’hygiène sanitaire a- Physique Imaginez 7 personnes tassées dans deux mètres cube, les vitres fermées et 14 poumons expirant, inspirant et partageant tous les germes possibles. Le contact des corps permet la contamination facile des maladies cutanées, des champignons, des parasites et des poux par exemple. Sans oublier évidemment les mauvaises odeurs des vêtements, de la transpiration et de l’haleine des 7 bouches. b- Psychique Les marocains ayant recours à ce mode de transport sont déjà issus d’un milieu défavorisé économiquement. Leur moral, sans doute, est au plus bas et en les questionnant ils expriment leur humiliation et leur indignité de monter dans ces « mad max ». De quel épanouissement social et personnel parlons-nous ? 4- L’irrespect du citoyen Pourquoi le marocain ne dispose pas du droit d’avoir des moyens de transport public confortable, respectant les horaires d’arrivée et de départ dans chaque station ? Pourquoi un citoyen se déplace-t-il seul dans sa voiture personnelle tandis qu’à sa gauche et sa droite 7 citoyens se déplacent étroitement dans un unique véhicule ? De quels droits du citoyen et de l’homme parlons-nous ? De quel développement social, personnel et démocratique parlons-nous ? Docteur Jaouad MABROUKI Psychiatre, Expert en psychanalyse de la société marocaine et arabe
Transport: Le Maroc et le Congo envisagent un nouveau renforcement de leur coopération
Le Maroc et la République du Congo se sont engagés à renforcer leurs relations dans le domaine du transport, selon une information relayée par l’Agence de presse marocaine. C’est ce que qu’a déclaré le ministre congolais des Transports, de l’Aviation civile et de la Marine marchande, Fidèle Dimou, à l’issue de ses entretiens avec Mohamed Najib Boulif, le Secrétaire d’Etat marocain chargé du Transport. « Nous sommes engagés à renforcer notre coopération dans les différents domaines (transport maritime, transport terrestre et la formation dans le domaine du transport) et à formaliser cette coopération par des accords », a-t-il dit à la presse Cité par la MAP, Mohamed Najib Boulif a, de son coté, affirmé que les deux parties ont convenu de la mise en place d’une commission mixte qui sera chargée d’étudier 3 ou 4 dossiers à caractère prioritaire et de préparer des conventions qui seront signées lors de réunion de la Haute commission mixte maroco-congolaise. Précisons que le ministre Congolais était au Maroc dans le cadre de la 24ème édition du Congrès international de la logistique (EUROLOG) qui a eu lieu du 09 au 11 mai dernier à Marrakech. Placé sous le thème « Elargir les horizons pour la croissance », cet événement était organisé par l’Agence marocaine de développement de la logistique (AMDL) sous l’égide du ministère de l’Equipement, du Transport, de la Logistique et de l’Eau. Martin Kam
Des organisations africaines du transport et de la logistique en congrès à Marrakech
Des représentants d’organisations, confédérations et associations patronales et professionnelles, nationales et internationales prendront part au premier Congrès africain des organisations du transport et de la logistique prévu, du 14 au 16 mars, à Marrakech. Organisé à l’initiative de l’Organisation démocratique des professionnels du transport (ODPT), en partenariat avec le ministère de l’Equipement, du Transport et de la Logistique et de l’Eau, l’événement verra également la participation de plusieurs institutions représentant les pays invités. A noter que les représentants des différentes organisations et institutions, qui seront accompagnées par les entreprises et grands groupes opérant en Afrique ainsi que les structures d’appui et les diverses institutions et autorités africaines, viendront d’une trentaine de pays africains. Il s’agit de l’Algérie, du Bénin, du Burkina Faso, du Cameroun, de la Côte d’Ivoire, de l’Egypte, du Gabon, du Ghana, de la Guinée Equatoriale, des Iles Comores, du Mali, du Niger, du Nigeria, du Soudan, du Sénégal, du Togo et de la Tunisie, entre autres. «Organisations et Patronats, un partenariat pour un développement durable des métiers du transport et de la logistique du continent africain». Tel est le thème principal de ce rendez-vous, organisé en partenariat avec la Fédération du transport et de la logistique – CGEM (Confédération générale des entreprises du Maroc). Véritable carrefour professionnel africain pour multiplier les contacts de haut niveau et rechercher de nouveaux partenaires à l’échelle africaine et internationale, cet évènement de grande envergure revêt une importance capitale quant à la valorisation des orientations du Royaume en matière de coopération Sud-Sud, selon les organisateurs. «Cette manifestation a fixé plusieurs objectifs notamment de dynamiser et d’harmoniser les relations des professionnels du secteur du transport et de la logistique sur le continent africain, tout en valorisant le capital humain pour un développement durable», ont-ils souligné. Dans un communiqué, ces derniers ont indiqué qu’en marge de cet événement, il sera procédé au lancement de l’Union africaine des Organisations des métiers du transport et de la logistique (UAOTL). La même source précise qu’il s’agit d’«une plateforme basée sur les partenariats stratégiques entre les organisations des métiers de transports et de la logistique et le patronat, dans la perspective de bâtir une nouvelle ère de coopération et de synergie d’effort, en vue de dynamiser les échanges interafricains». Pour rappel, une trentaine de pays africains ont manifesté leur intérêt pour participer à ce congrès dont «l’ensemble des participants visent de fait à encourager la collaboration fructueuse du continent en contribuant au transfert du savoir-faire économique et scientifique entre pays africains », ont précisé les organisateurs qui promettent une première édition riche et réussie à la hauteur de son envergure et des précieux invités attendus à cette occasion.