Sénégal : l’élection de Bassirou Diomaye Faye, qui a deux épouses, consacre la « tradition de la polygamie »
La scène est inédite au Sénégal. À quelques minutes seulement de la fin de la campagne présidentielle, Bassirou Diomaye Faye s’avance d’un pas mesuré sur une tribune en tenant la main de ses deux épouses, Marie et Absa. Applaudi par des milliers de sympathisants en liesse, le candidat de la rupture et du panafricanisme a fait le choix d’afficher ouvertement sa polygamie, une pratique traditionnelle et religieuse solidement ancrée dans la culture sénégalaise, avant son élection triomphante dès le premier tour du scrutin avec 54,28 % des voix. Méconnue jusque-là, Marie Khone, la première femme qu’il a épousée il y a quinze ans et avec laquelle il a quatre enfants, est originaire du même village que lui. Il s’est marié à la seconde, Absa, il y a un peu plus d’un an. « C’est une consécration de la tradition de la polygamie au sommet de l’État avec une situation qui va coller à la réalité sénégalaise »… Lire la suite sur Leparisien.fr
Laconiquement, les arabes n’ont-ils pas perdu le nord?

OPINION. Les arabes vivent un tiraillement psychologique aigu et souffrent atrocement au point d’être totalement paralysés et spectateurs d’eux-mêmes. La remise en question, déficiente totalement dans l’éducation familiale et scolaire, est responsable de la désorientation psychologique des arabes. Un véritable drame. L’absence de la remise en question emprisonne l’arabe dans la religion afin de se justifier qu’il est bien orienté sur le véritable chemin. Un délire fantastique. Ce mécanisme de désorientation se manifeste à plusieurs niveaux : 1. La religion L’arabe est tiraillé entre les lois de sa propre religion (limitantes) et la liberté individuelle selon les droits internationaux de l’homme. Souffrant des contradictions, il a ainsi commencé à se convertir à d’autres religions (l’islam, le christianisme, le bahaïsme) et courants spirituels plus oxygénés (boulisme, soufisme) ou bien à l’athéisme et l’agnosticisme. Tristement et malgré sa nouvelle foi, l’arabe se retrouve de nouveau à vivre en dichotomie. 2. L’immigration vers l’Occident Cette vague volcanique de l’immigration des jeunes arabes aux pays occidentaux est motivée essentiellement par la recherche de la liberté individuelle. Seulement lorsqu’ils y arrivent, ils sont exclus et finissent par retourner dans la bulle religieuse. 3. Le vestimentaire L’arabe est complètement dissocié, il s’agrippe à n’importe quelle corde selon les occasions pour ne pas s’anéantir. Vêtement occidental pour le quotidien et traditionnel pour les fêtes religieuses. 4. La robe blanche, le voile, le caftan Lors du mariage les mariés doivent être occidentaux (costume, robe blanche avec le voile) et traditionnels (caftan, djellaba) à la fois. Une véritable dislocation. 5. La musique traditionnelle et occidentale Les arabes s’amusent en boite de nuit et dans les fêtes du plaisir avec la musique occidentale, alors que dans les mariages cette musique est absente et remplacée par la musique traditionnelle. 6. Admirer et haïr l’Occident L’arabe se plit en quatre pour ressembler aux occidentaux : peau blanche, cheveux raides, spontanéité, amour de soi, bon vivant et ainsi de suite. En même temps, il ne souhaite que du malheur à l’Occident qu’il considère mécréant. 7. Le plaisir et les interdits religieux Les arabes transgressent toutes les minutes les lois religieuses afin d’obtenir du plaisir. Par la suite, la culpabilité fait surface mais est rapidement rachetée par une pratique religieuse (lire les textes sacrés, prier, faire l’aumône). Cette stratégie arabe est une devise quotidienne. C’est de la triche « hallal ». 8. L’illusion identitaire L’arabe vole, ment, boit de l’alcool, pratique le sexe libertin, et même pendant ses pratiques irréligieuses, il clame sa religion comme étant la meilleure et la seule acceptée par Dieu pour accéder au paradis. Deux cerveaux dans un seul crâne. 9. L’aveuglement Dans les pays arabes, nous trouvons des maisons et des structures (maisons de prostitution, bars, production de vin…) en marche. Malgré cette réalité, l’arabe rappelle avec fierté que son pays est religieux et qu’il faut respecter sa culture conservatrice. 10. L’utopie religieuse et le rêve d’enfant L’arabe vit à des années lumières des principes de sa religion et pourtant il est convaincu que sa religion est le seul salut au monde. Les arabes sont-ils incapables de se demander pourquoi les gens fuient la religion ? Peut-on fuir ce qui nous procure plaisir et sérénité ? À moins que l’arabe ne soit masochiste ? 11. Le mariage de « Al Fatiha » et le concubinage « hallal » Nouveau phénomène en expansion dans le monde arabe. Une ruse ingénieuse pour donner une note « hallal » à la liberté sexuelle. Véritable dissonance cognitive. 12. Les banques religieuses sans intérêts Là encore, les banques arabes ont trouvé la ruse pour être conformes à la religion en gagnant d’importants intérêts convertis « hallal ». Véritable mascarade. Laconiquement, tant que les arabes attendront encore les miracles religieux et garderont la remise en question (le cogito) en off, ils continueront d’être consumés totalement. Docteur Jaouad Mabrouki Psychiatre, psychanalyste de la société marocaine
Littérature. «Instruments de musique traditionnelle des Mbôsi du Congo» de Daniel Isaac Itoua, une manière de rester dans la tradition

«Toi, Daniel, tiens secrètes ces paroles, et scelle le livre jusqu’au temps de la fin. Plusieurs alors le liront, et la connaissance augmentera», tel est le verset biblique qui ouvre le livre de Daniel Isaac Itoua, Instruments de musique traditionnelle des Mbôsi du Congo, Secrets et applications, paru aux éditions L’Harmattan à Paris en France, en 2014. Ce livre repose sur 172 pages. Il s’ouvre sur une préface de d’Emmanuel Okamba ; un lexique portant sur les sons vocaliques et consonantiques d’Embôsi, une introduction, deux chapitres subdivisés en sections et une conclusion générale. Le premier chapitre compte en effet trois sections. La première est intitulée «Les Mbôsi dans la population du Congo». Elle fait une présentation géographique et historique du Congo et une représentation de l’espace-temps des Mbôsi. La deuxième aborde la question de la philosophie animiste des Mbôsi avec comme sous-titres, les dimensions philosophiques de la pensée Mbôsi et les dimensions éthiques et morales ; la quête de l’homme vertueux ainsi que l’évangélisation des Mbôsi et ses conséquences. La troisième renvoie à la musique, l’harmonie musicale et la résonnance harmonique. Dans le deuxième chapitre, l’auteur parle des instruments traditionnels des Mbôsi. Il est subdivisé en trois sections. La première évoque les instruments à cordes avec comme sous-titres, les instruments à cordes frappées ; les instruments à cordes frottées et les instruments à cordes pincées pendant que la seconde rappelle les instruments à vent avec le Tsembé, les trompes traversières et les autres trompes traversières. Le livre d’Isaac Daniel Itoua est illustré. Selon lui, les instruments de musique respirent comme les êtres humains. Le tam-tam est présent tant à la naissance qu’à la mort de l’être humain. La naissance symbolise le début de la relation avec le monde pendant que la mort renvoie à la fin de cette relation. Il y a de ce fait des sons pour la naissance et d’autres pour le décès que seuls les initiés perçoivent et comprennent. Pour lui, chaque instrument détient des secrets spécifiques. Les éléments de fabrication d’un tambour par exemple font penser aux premiers moments de l’homme sur terre. La peau, le bois, la tresse autour de la peau, les pointes, la peau utilisée dans la fabrication d’un tambour, représentent respectivement la chasse, la cueillette et l’agriculture, la vannerie et le métier de forgeron. Isaac Daniel Itoua rapporte également que le creux du tambour renvoie au souffle de vie qui anime le cosmos.
Les nouveaux enjeux pastoraux entre tradition et modernité. Hommage au Cardinal Emile Biayenda

Sous le titre, les Nouveaux enjeux pastoraux entre tradition et modernité, a eu, du 4 au 5 mai 2012, une rencontre à Ars, réunissant des universitaires, des prêtres et des fidèles-chrétiens, qui trouvent dans l’œuvre du Cardinal Emile BIAYENDA, les moyens de nouvelles approches. Au-delà de la commémoration de la mort tragique du Vénéré pasteur différentes communications ont été assurées à l’occasion de cette rencontre qui, au final ont porté sur des idées du Cardinal en matière humaine, spirituelle, morale et religieuse. Qui est le Cardinal Emile BIAYENDA ? L’abbé Olivier Massamba Loubelo a répondu à cette interrogation en indiquant que, de l’année d’ordination en 1958, à sa mort, le 22 mars 1977, le Vénéré pasteur se révèle comme un ami du Christ et un ami des hommes qui sait compter sur la force de Dieu. Sa thèse de sociologie, écrite à l’institut catholique de Lyon en 1968, est la preuve de la volonté de l’abbé BIAYENDA, de ne pas dissocier la pratique religieuse de la transformation réelle de la société, l’intelligence de la foi et le développement humain intégral. De cette thèse « Coutumes et Développement chez les Bakongo du Congo-Brazzaville », Hélena SITTA en fera son sujet de communication. Pour elle, la personnalité du Cardinal Emile BIAYENDA, avant l’œuvre doctorale, est une piste novatrice ; un chemin à suivre et un modèle de vie à proposer. Pour le Vénéré pasteur, le développement ne se réduit pas à la simple croissance économique. Pour être authentique, il doit être intégral, c’est-à-dire promouvoir tout l’homme. Alphonse Nioka et Denis SAMBA, ont abordé le thème de la famille, un autre chantier du Cardinal Emile BIAYENDA. Ces deux auteurs, dans leur intervention intitulée : La famille dans l’œuvre du Cardinal Emile BIAYENDA, se sont promenés dans sa lettre pastorale sur la famille. La famille ou kaa-nda, cette énergie (kaa) appelée être transmise au loin (nda), fut une structure forte et dynamique, mais aujourd’hui en déconstruction continue. Elle ne puise et ne se nourrit plus du mboongi. Le cardinal Emile BIAYENDA, dans cette lettre, tire une sonnette d’alarme, de ce lieu où l’homme s’éveille à la vie. Rudy Mbemba-Dya-Bô-Benazo-Mbanzulu a présenté le Cardinal Emile BIAYENDA et la conscience du devenir de l’être ou du muuntu dans la dynamique du développement intégral. Il a rejoint Héléna SITTA pour parler du développement intégral. Pour le Vénéré pasteur, il ne peut y avoir de développement sans entreprise d’édification de la personne humaine, ni d’homme conscient, libre responsable sans éducation. Le développement intégral, tel qu’il est perçu par le Cardinal E. BIAYENDA, est une prise en compte de la totalité de la vie humaine, de la dimension économique et sociale à la dimension spirituelle…et ce, à partir d’une analyse aussi poussée que possible de tous les facteurs exerçant une action sur son édification et par là même sur le développement en général. En partant de la conclusion de la lettre sur l’éducation du cardinal Emile BIAYENDA, Dominique M’fouilou en est arrivé à l’analyse selon laquelle, les propos du Vénéré pasteur révèlent non seulement les enjeux de la tradition dans une société en mutation et en crise, mais aussi les défis à relever par toutes les composantes de la société congolaise, pour que le processus de développement parvienne à concilier les exigences du changement inéluctable et celles de la continuité nécessaire de la vie culturelle du peuple. Justin Gandoulou a, d’une part, présenté le cardinal Emile BIAYENDA comme un acteur social pas comme les autres, face à la problématique de l’éducation des enfants et des jeunes Congolais. D’autre part, comme un visionnaire tout en relevant que : « Plusieurs décennies après avoir été appelé auprès du Seigneur, l’ombre du Cardinal plane encore au-dessus du Congo. En effet, le chantier envisagé n’ayant pu se concrétiser, la dérive constatée ne faisait que s’amplifier ravivant le souvenir des préoccupations du Cardinal en matière d’éducation des jeunes. » Enfin, sous le titre « Construire les chemins de paix et de dialogue avec le Cardinal Emile BIAYENDA », l’abbé Adolphe Tsiakaka a rapporté que pour le Cardinal Emile BIAYENDA, la paix ne peut se construire que si les deux parties prennent la peine de s’asseoir et de se parler, de se respecter et de s’écouter. S’asseoir avec l’autre suppose que son regard sur cet autre change. D’où la nécessité pour les hommes de marcher au préalable sur le chemin de la conversion autrement dit du retournement, pour pouvoir changer d’attitude vis-à-vis de son interlocuteur et de favoriser un environnement propice au dialogue. En somme, un travail monumental sur l’œuvre du Cardinal Emile BIAYENDA préfacé par Monseigneur Guy-Marie Bagnard pour qui le Cardinal BIAYENDA « est une belle figure de l’église africaine », et ce, sous la direction de Taàta Mu-Saànda, l’honorable abbé Adolphe Tsiakaka. Un ouvrage remarquable fort édifiant sur la pensée d’Emile Cardinal BIAYENDA lequel a été publié par les Editions ICES en mars 2013. TAÀTA N’DWENGA Siège des Editions ICES : Z.A. de l’Apport Paris B.P.32 91103 Essonnes Cedex France. Groupe-ices@hotmail.fr ou www.editions-ices.com Contacts téléphoniques : 06.78.49.40.20 06.99.28.19.26
Sens et tradition chez Cardinal Emile Biayenda dans la constitution et le fonctionnement d’un (ki)-teemo

Est appelée tontine toute association de personnes qui versent de l’argent dans un fonds commun lequel, est reversé à tour de rôle à chacune d’elles. Il s’agit là d’une institution qui, longtemps durant, a été pratiquée par les populations de l’aire bantoue. Ce type d’association est appelé Ki-teemo chez les Koòngo. Le sociologue et koòngologue français Georges BALANDIER voit à travers le teemo, une sorte d’aménagement de relations pacifiques et commerciales entre éléments jusqu’alors antagonistes. C’était une manière de s’obliger réciproquement et de s’associer ; constituant selon lui, l’une des premières tentatives, peut être l’une des plus anciennes, faites pour rompre l’isolement des lignages et de donner aux relations avec l’extérieur un caractère autre qu’agressif ou occasionnel. (Balandier (G) in « Sociologie actuelle de l’Afrique noire. », changements sociaux chez les Bakongo du Congo P.U.F 2ième édition 1971. P.347. Emile Cardinal BIAYENDA rapporte que : « Le Kitemo, synonyme de « Nkulu » a désigné d’abord dans l’idiome ( la langue) du pays, des souches d’arbres durcies au soleil ; puis un genre de panier qu’on tressait avec une herbe appelée « Makaka ». Munis d’un couvercle, ces paniers servaient à garder des objets précieux. Par association d’idées, ce nom a par la suite désigné le nouveau système d’épargne et signifia : apport en retour. » (Biayenda (Abbé E.) in « Coutumes et développement chez les Bakongo du Congo Brazzaville » Thèse Lyon 1968 Deuxième partie P.36. Cette définition que donne le Cardinal BIAYENDA est d’autant plus remarquable qu’elle permet aussi sur le plan de l’étymologie de mieux cerner la philosophie d’un teemo. A dire vrai, l’expression Ki-teemo ou teemo dérive du verbe TA qui veut dire régler, parler, exprimer, manifester, trouver une réponse sous entendu aux problèmes qui se posent. Vu sous cet angle l’objet d’un teemo paraît plus clair et va donc au-delà d’un simple versement de l’argent entre membres qui le composent pour le reverser à tour de rôle à chacun d’entre eux. Ceci dit, l’objet d’un teemo consiste en un règlement des besoins divers et variés et plus ou moins immédiats des personnes qui en sont membres. C’est pourquoi la signification du mot teemo exige qu’il soit associé à un autre terme à savoir : maàmbu Maàmbu est un pluriel du mot diaàmbu qui veut dire différend, litige, affaire, problème, contentieux etc. Ainsi, de par son objet, le teemo aspire au règlement des affaires ou problèmes des membres qui le constituent. En d’autres termes, l’expression « ki-teemo maàmbu » (sous une autre forme on dirait maàmbu mò ta mò) signifie du point de vue de son étude à la fois étymologique et sémantique, parler, traiter, régler les affaires et, plus extensivement résoudre les problèmes humains en leur apportant des solutions financières, économiques, fraternelles et affectives. D’où la signification linguistique de l’expression « vuùka teemo », sous-entendu vuùka bantu, taà ou yidikaà maàmbu, c’est-à-dire, procéder à la constitution d’un groupe associatif (composé d’hommes et de femmes) à l’effet de les accompagner dans la gestion de leurs problèmes quotidiens. C’est ainsi que le synonyme de teemo que rapporte Emile Cardinal BIAYENDA prend toute sa signification à savoir : le nkuùlu qui n’est autre qu’un dérivé du verbe kuùla qui veut dire grandir, germer, se développer, croître. Autrement dit le teemo est chez les Koòngo, à la fois, sens et tradition consistant en un règlement à l’échelle associative des problèmes sociaux tout en aspirant avec force à l’harmonie des relations humaines et, somme toute, à la tranquillité et à la paix des personnes qui en sont membres. En fait par principe, le teemo est une illustration de la science de NDU ou KU-NDU, qui a, entre autres, pour objet de rassembler des hommes et des femmes dans l’unique but d’une amélioration des conditions de leur existence. Aspirant tous au bien être des uns et des autres, devenant ainsi des frères et sœurs bien aimés, c’est-à-dire des NDUKU par application du principe de Ki-yindula, les membres d’un ki-teemo véhiculent entre eux, le sens de l’amitié, de l’altérité et de l’amour fraternel. C’est dans cette optique qu’Emile Cardinal BIAYENDA relève à juste titre que : « le kitemo favorise réellement l’épargne et procure à ceux qui le pratiquent des ressources sérieuses susceptibles de les mettre à l’abri des nécessités urgentes. Les adhérents relèvent presque tous d’un seul groupe ethnique…Des liens solides d’estime et d’amitié réciproques se créent entre les membres en même temps que chacun s’efforce de trouver sa quote-part durant l’intercession ; donc à travailler, à chercher à vendre pour se procurer l’argent. Chez les citadins ce système d’épargne qui est souvent de rythme mensuel leur permet d’améliorer notablement leur niveau de vie et de se procurer des biens que leur salaire ne leur permettait d’un seul coup. » (Biayenda deuxième partie P.35.) Effectivement des liens solides d’estime et d’amitié réciproques se créent entre les membres d’un teemo si bien que ce qui les lie est, par principe fondé sur des valeurs sûres que sont : le respect d’autrui, l’engagement et celui de la parole donnée, la discipline, la volonté, le sens de la responsabilité et l’amour au sens propre du terme. Enfin, l’organisation et le fonctionnement d’un teemo est assuré par un chef appelé ngudi teemo, c’est-à-dire la mère de cette institution. Elle est donc sous le signe, comme le relève à juste titre le koòngologue BALANDIER de la « féminité », qui est celui de la fécondité et la pacification. Le ngudi teemo reste une pièce maîtresse dans la constitution et le fonctionnement du groupement. Ayant sous sa responsabilité les « Bana ba teemo », les enfants de teemo, de son sens de l’organisation dépend sérieusement la survie de celui-ci. C’est à ce titre qu’il doit être un fin juge et un conciliateur avéré dans les litiges ou conflits qui sont susceptibles de menacer la cohésion et l’harmonie de l’association. La responsabilité de ngudi teemo est immense puisqu’il peut être amené, à titre personnel, à supporter les insuffisances des membres défaillants. Sa responsabilité est d’autant plus immense