Littérature. «Instruments de musique traditionnelle des Mbôsi du Congo» de Daniel Isaac Itoua, une manière de rester dans la tradition

«Toi, Daniel, tiens secrètes ces paroles, et scelle le livre jusqu’au temps de la fin. Plusieurs alors le liront, et la connaissance augmentera», tel est le verset biblique qui ouvre le livre de Daniel Isaac Itoua, Instruments de musique traditionnelle des Mbôsi du Congo, Secrets et applications, paru aux éditions L’Harmattan à Paris en France, en 2014.

Ce livre repose sur 172 pages. Il s’ouvre sur une préface de d’Emmanuel Okamba ; un lexique portant sur les sons vocaliques et consonantiques d’Embôsi, une introduction, deux chapitres subdivisés en sections et une conclusion générale.
Le premier chapitre compte en effet trois sections. La première est intitulée «Les Mbôsi dans la population du Congo». Elle fait une présentation géographique et historique du Congo et une représentation de l’espace-temps des Mbôsi. La deuxième aborde la question de la philosophie animiste des Mbôsi avec comme sous-titres, les dimensions philosophiques de la pensée Mbôsi et les dimensions éthiques et morales ; la quête de l’homme vertueux ainsi que l’évangélisation des Mbôsi et ses conséquences.
La troisième renvoie à la musique, l’harmonie musicale et la résonnance harmonique.

Dans le deuxième chapitre, l’auteur parle des instruments traditionnels des Mbôsi. Il est subdivisé en trois sections. La première évoque les instruments à cordes avec comme sous-titres, les instruments à cordes frappées ; les instruments à cordes frottées et les instruments à cordes pincées pendant que la seconde rappelle les instruments à vent avec le Tsembé, les trompes traversières et les autres trompes traversières.

Le livre d’Isaac Daniel Itoua est illustré. Selon lui, les instruments de musique respirent comme les êtres humains. Le tam-tam est présent tant à la naissance qu’à la mort de l’être humain. La naissance symbolise le début de la relation avec le monde pendant que la mort renvoie à la fin de cette relation. Il y a de ce fait des sons pour la naissance et d’autres pour le décès que seuls les initiés perçoivent et comprennent.
Pour lui, chaque instrument détient des secrets spécifiques. Les éléments de fabrication d’un tambour par exemple font penser aux premiers moments de l’homme sur terre. La peau, le bois, la tresse autour de la peau, les pointes, la peau utilisée dans la fabrication d’un tambour, représentent respectivement la chasse, la cueillette et l’agriculture, la vannerie et le métier de forgeron.

Isaac Daniel Itoua rapporte également que le creux du tambour renvoie au souffle de vie qui anime le cosmos.

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