Togo. Des témoignages donnent un aperçu de la répression violente des manifestations

Togo. Des témoignages donnent un aperçu de la répression violente des manifestations

Les autorités togolaises doivent mettre fin au recours inutile et excessif à la force contre les manifestants, a déclaré Amnesty International alors que des manifestations ont été de nouveau violemment réprimées dans la capitale, Lomé, depuis le 26 juin. L’organisation s’est entretenue avec 18 victimes et témoins dont 13 ont décrit un usage illégal de la force et des mauvais traitements infligés par les forces de sécurité à des manifestants et des passants. Ces cas doivent faire l’objet d’enquêtes indépendantes et transparentes de toute urgence. Marceau Sivieude, directeur régional par intérim d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale Ces manifestations, considérées comme illégales par les autorités, sont les dernières d’une série tenues depuis le début du mois de juin contre la répression de la dissidence, le coût élevé de la vie et les changements constitutionnels. Le mois dernier, Amnesty International a documenté des allégations de torture ou de mauvais traitements sur des manifestants. « Ces derniers jours, nous avons interrogé des personnes qui affirment que des hommes en uniforme identifiés comme des membres des forces de sécurité ont commis des homicides illégaux, des arrestations et détentions arbitraires, des actes de torture et autres mauvais traitements, et plusieurs enlèvements. Ces cas doivent faire l’objet d’enquêtes indépendantes et transparentes de toute urgence », a déclaré Marceau Sivieude, directeur régional par intérim d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale. Des témoignages d’un usage illégal de la force par les forces de sécurité Treize personnes interrogées par Amnesty International ont déclaré que des hommes suspectés d’être des membres des forces de sécurité et des personnes décrites comme des « miliciens » avaient eu recours à un usage inutile et excessif de la force et à la violence. Un homme vivant à Avénou a déclaré : « le 30 juin, tout était tranquille dans le quartier. Subitement, trois pickups et une voiture sont rentrés à toute vitesse dans notre rue. Tout le monde a commencé à fuir. Des hommes sont rentrés dans notre maison en forçant la porte. Ils nous ont fait sortir et nous ont dit de nous agenouiller. Ils étaient tous en civil, ils ont braqué leurs armes sur nous, puis ils nous ont battus. Ils sont partis en disant qu’ils allaient revenir. » Un homme de 38 ans a déclaré : « le 26 juin, vers 15h, je participais à une manifestation à Attiégou lorsqu’un groupe de militaires m’a attaqué. Ils m’ont frappé violemment. J’ai fini par perdre connaissance et des jeunes m’ont emmené pour que je sois soigné ». Un adolescent de 17 ans a déclaré avoir été arrêté le 26 juin par des gendarmes et détenu pendant cinq jours, d’abord au poste de gendarmerie de Zorobar, puis à l’ancienne direction générale de la gendarmerie nationale et au camp de gendarmerie d’Avepozo. « Ils nous ont mis à genoux, les bras levés. Si nous baissions les bras, ils nous frappaient avec des cordelettes […]. Toute la journée, nous n’avons bu qu’un sachet d’eau, » a-t-il déclaré. Cet adolescent dit encore souffrir de douleurs au dos. Selon lui, plus de 40 personnes étaient détenues avec lui à la gendarmerie le 30 juin, dont d’autres enfants. Deux hommes et une femme sont recherchés par leurs proches depuis le 27 juin. Ils auraient été enlevés par des hommes non identifiés dans un logement du quartier Adidogomé. Dans une vidéo diffusée le 27 juin en direct sur Tik Tok par une des victimes, on voit des personnes faire irruption dans la pièce, puis la vidéo s’interrompt. Dans les jours précédents, il avait publié plusieurs vidéos en faveur des manifestations et dénonçant des arrestations arbitraires. Toute la lumière doit être faite sur ces décès et sur le sort des personnes disparues. Fabien Offner, chercheur au bureau régional d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale Au moins sept personnes retrouvées mortes, dont des enfants Les parents d’un adolescent de 16 ans retrouvé mort le 27 juin dans la lagune de Bè ont déclaré à Amnesty International que des éléments des forces de sécurité en uniformes noirs étaient entrés la veille dans le quartier et que des tirs de gaz lacrymogène avaient été entendus. Le corps de la victime a été repêché avec celui d’un autre enfant. Dans un communiqué partagé le 29 juin, des organisations de la société civile togolaise ont recensé sept morts dont les corps ont été retrouvés dans des étendues d’eau à Lomé, et ont évoqué des « bastonnades », des « arrestations arbitraires de passants, de jeunes et de personnes âgées », et des « courses poursuites […] de jeunes, parfois d’enfants, obligés de se réfugier dans la lagune […] ». Le communiqué mentionne également « des blessures par balles constatées sur les trois corps retrouvés dans la lagune de Bè le 27 juin, […] et des témoignages de résidants qui ont dit avoir entendu des tirs ». « Toute la lumière doit être faite sur ces décès et sur le sort des personnes disparues. Les personnes détenues pour avoir exercé leur droit à la liberté d’expression et de rassemblement pacifique doivent être libérées, » a déclaré Fabien Offner, chercheur au bureau régional d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale. Le gouvernement a annoncé le 29 juin que les corps retrouvés étaient ceux de personnes décédées par « noyade », invoquant « les résultats des analyses médico-légales ». « Nous ignorons le nombre exact des personnes déférées et de celles encore en garde à vue », a expliqué à Amnesty International l’avocat Darius K. Atsoo, selon qui, à la date du 30 juin, 18 personnes arrêtées les 26, 27 et 28 juin avait été libérées et 31 personnes étaient maintenues en détention à la suite d’auditions devant le procureur de la République. Le 2 juillet, au moins six personnes n’avaient pas été retrouvées par leurs proches, selon des témoignages. Contexte Depuis l’adoption d’une nouvelle constitution en avril 2024, le pouvoir est concentré entre les mains du président du Conseil des ministres, chef du parti majoritaire. L’ancien président Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis la mort de son père en 2005, a accédé à cette fonction le 3 mai 2025. Ces dernières années, les autorités

Le Togo, le rappeur et la RDC…

Le Togo, le rappeur et la RDC…

PARLONS-EN. La situation politique est en grande ébullition à Lomé suite à l’arrestation du célèbre rappeur togolais Aamron connu pour ses prises de position virulentes contre le pouvoir togolais et qui a été enlevé et jeté en hôpital psychiatrique par la police locale. L’arrestation de ce rappeur engagé, devenu une icône de la contestation, a jeté, depuis deux jours, des milliers de manifestants dans les rues de Lomé pour exprimer leur colère. Sit-in, marches pacifiques et rassemblements massifs se multiplient dans la capitale. Pour de nombreux analystes, cette mobilisation pourrait être le prélude à une révolte plus profonde contre le pouvoir en place. La famille Eyadema dirige le pays sans discontinuer depuis bientôt cinquante ans, un règne que beaucoup considèrent comme à bout de souffle. Ceci dit, Faure Eyadema rattrapé par une crise politique majeure dans son propre pays et placé dans une impasse politique qui ne lui permet pas d’être en position confortable pour exercer son rôle de médiateur nommé de l’Union Africaine dans le conflit entre la RDC et le Rwanda. Cette fragilisation du climat politique à Lomé arrive au mauvais moment. En effet, d’après plusieurs sources concordantes, le dialogue souhaité par les Églises catholique (CENCO) et protestante (ECC) pourrait se tenir dans les semaines à venir. Et une rencontre est prévue le lundi 16 juin 2025 entre une délégation conjointe de la CENCO et de l’ECC et des proches du Président de la République, afin de définir le format de ces échanges. C’était prévu que la médiation soit assurée par le Togo, en collaboration avec les deux confessions religieuses, si les conditions se précisent. De leur côté, Joseph Kabila, Martin Fayulu, Delly Sesanga, Matata Ponyo et Corneille Nangaa ont déjà marqué leur accord de principe pour un dialogue national inclusif. L’arrestation du rappeur Aamron risque d’être ce grain de sable dans la machine de négociations, capable d’empêcher le cours normal des pourparlers entre différentes parties. En plus, elle risque de jeter le feu aux poudres de frustrations de nombreux pays ouest-africains croupissant sous la dictature des régimes au service des impérialistes vomis par la jeunesse africaine Par Germain Nzinga

Ouro-Koura Agadazi, nouvel ambassadeur du Togo en France

Ouro-Koura Agadazi, nouvel ambassadeur du Togo en France

Le Togo dispose d’un nouvel ambassadeur en France. Ouro-Koura Agadazi a été officiellement nommé jeudi 13 février Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République Togolaise près la République Française par le chef de l’Etat, Faure Essozimna Gnassingbé.  Officier des forces armées togolaises (grade de Colonel), Ouro-Koura Agadazi a occupé le poste de ministre de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche au sein du gouvernement, avant d’œuvrer successivement au Programme national d’investissement agricole et de sécurité alimentaire (PNIASA) et à l’Agence nationale de sécurité alimentaire (ANSAT). A Paris, il prendra la relève de Calixte Batossie Madjoulba. République Togolaise

Togo. Fin de la 2ème édition des Journées du secteur privé

Togo. Fin de la 2ème édition des Journées du secteur privé

La deuxième édition des Journées du secteur privé s’est achevée le jeudi 30 janvier, par un forum consacré à la sous-traitance et le partenariat, deux leviers importants pour l’essor des PME et entreprises locales. D’autant que les petites entreprises, représentent près de 90% du nombre total d’entreprises au Togo L’événement, initié par le ministère du commerce, a permis de mettre en lumière les défis et opportunités du secteur. Pendant deux jours, décideurs, chefs d’entreprises et investisseurs ont multiplié les échanges autour des défis du secteur : de la collaboration entre les grandes entreprises et les très petites, petites et moyennes entreprises (TPME) aux questions liées au financement et à la compétitivité. L’heure était aux opportunités et aux stratégies pour structurer un écosystème plus dynamique et inclusif. Au cours des échanges, des recommandations ont été formulées pour renforcer la compétitivité des entreprises et favoriser un environnement propice à la croissance des TPME. Gouvernance, accès au financement, gestion des ressources humaines… autant de leviers identifiés pour assurer un développement durable du secteur privé. “C’est le lieu pour moi de féliciter le secteur privé togolais pour son dynamisme et surtout pour sa résilience malgré les différents chocs exogènes qui provoquent des tensions sur les chaînes d’approvisionnement”, a indiqué la ministre du commerce, de l’artisanat et de la consommation locale, Kayi Mivedor-Sambiani. Pour sa part, le Président du Groupement togolais des très petites, petites et moyennes entreprises (GTPME), Aboki Vignon, intervenant au nom du Président du Conseil National du Patronat (CNP), a mis l’accent sur la nécessité de nouer des partenariats stratégiques avec les grandes entreprises afin d’assurer un développement durable et effectif des TPME. En rappel, cette deuxième édition du secteur privé avait démarré avec un webinaire sur des thématiques centrées notamment sur les enjeux et défis liés aux partenariats entre les grandes entreprises et les TPME. Au Togo, les investissements privés ont progressé de 4,5% en moyenne au cours des dernières années pour atteindre plus de 20% du PIB en 2022, tandis que les flux d’investissements directs étrangers ont atteint près de 230 millions $ en 2022. En mai 2024, le gouvernement, à travers le Comité de concertation État-secteur privé (CCESP), a lancé une enquête nationale de satisfaction afin d’évaluer les relations entre le secteur privé et l’administration publique. Menée par l’INSEED, cette étude porte sur un échantillon de 2500 entreprises. Les résultats, encore attendus, devraient fournir des indications clés pour améliorer le climat des affaires et renforcer la collaboration entre les acteurs économiques et les autorités publiques. République Togolaise

Football féminin : Asko sacrée championne du Togo

Football féminin : Asko sacrée championne du Togo

La saison sportive 2023-2024 de football féminin s’est achevée le samedi 25 janvier à Lomé avec la dernière journée des play-offs. L’Association sportive de la Kozah (ASKO FC) féminine a été sacrée championne du Togo malgré une défaite face à Ahé FC (0-1). Le derby qui s’est décanté dès la 8ème minute avec un but d’Alice Ogor pour Ahé FC, n’a pas eu d’incidence sur la position de leader des “Jaunes et Noirs”. Avec 6 points et une différence de buts de +3, l’équipe de la Kozah a décroché son premier titre de championne du Togo. “Remporter le championnat cette saison était notre objectif depuis le début, et je suis fier que nous l’ayons atteint. Maintenant, notre priorité est de bien nous préparer pour la prochaine saison”, a indiqué l’entraîneur d’ASKO féminine, Kadanga Bakaï. Pour la Fédération togolaise de football (FTF), cette saison marque une avancée significative pour le développement du football féminin dans le pays. En rappel, Asko féminine représentera le Togo en Ligue des Champions Féminine de la CAF. République Togolaise

Togo: Conseil des ministres du mercredi 22 janvier 2025

Togo: Conseil des ministres du mercredi 22 janvier 2025

1. Le Conseil des ministres s’est réuni ce mercredi 22 janvier 2025, sous la présidence de Son Excellence Monsieur Faure Essozimna GNASSINGBE, Président de la République. 2. Le Conseil des ministres a examiné un (01) projet de loi et adopté deux (02) décrets. Il a écouté une (01) communication et abordé des points de divers. I. Au titre du projet de loi 3. Le Conseil des ministres a examiné en première lecture le projet de loi portant organisation de la concurrence et de la protection des consommateurs au Togo. 4. La réglementation et la régulation du marché togolais, après la loi du 28 décembre 1999 portant organisation de la concurrence, enregistrent de multiples évolutions, notamment au niveau des règles communautaires de la concurrence et de leurs modalités d’application. 5. Membre de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA), et de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO), notre pays a ratifié le protocole portant création de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf). 6. Il est donc nécessaire de mettre à jour le cadre normatif national en matière de concurrence, pour qu’il permette de contrôler les pratiques des entreprises tout en assurant efficacement la protection des consommateurs. 7. Ce faisant, notre pays veillera toujours à la préservation du tissu entrepreneurial et de la production au niveau national, en garantissant un cadre de croissance optimal aux entreprises togolaises. 8. Le texte examiné en première lecture va intégrer ces différents impératifs dans la définition d’une législation permettant l’ouverture, la compétitivité et la libre concurrence du marché. II. Au titre des décrets 9. Le Conseil des ministres a examiné et adopté le décret relatif à la coopération entre la Commission de l’UEMOA et les structures nationales de concurrence. 10. La coopération entre la Commission de l’UEMOA et les structures nationales de concurrence des États membres pour l’application des articles du Traité de l’UEMOA se rapportant à cette matière vise à renforcer la compétitivité des activités économiques et financières dans les États, dans un cadre juridique rationalisé et harmonisé. 11. Le texte adopté permet d’opérer la transposition de la directive communautaire du 23 mai 2002 relative à la coopération entre la Commission de l’UEMOA et les structures nationales de concurrence des États membres. 12. Il tient compte des réalités nationales, notamment le développement d’un secteur privé national compétitif, capable de contribuer aux projets de développement ; et contribue généralement à renforcer le cadre des activités économiques et financières à travers l’amélioration du climat des affaires, avec pour corollaire une attractivité accrue aux investissements étrangers. 13. Le Conseil des ministres a examiné et adopté le décret autorisant la signature du contrat de partenariat public privé relatif au projet de développement d’un centre de services et de formation agricole à Tindjassi dans la région centrale. 14. Le gouvernement a conçu un projet de développement d’un centre de services et de formation agricole, destiné à rehausser le niveau de développement et de modernisation de l’écosystème agricole, ainsi que le développement de l’écosystème de formation aux métiers de l’agriculture. 15. Conçu pour être mis en œuvre dans le cadre d’un contrat de partenariat public-privé avec la société Planet One Agro Ventures Togo, ce projet va permettre de moderniser l’offre de formation et de services dans le secteur de l’agriculture, avec la conception, la construction, la mise à disposition d’infrastructures et d’équipements, le développement des curricula, la formation des formateurs et l’assistance technique. 16. Prévu pour être implanté sur un site pilote situé à Tindjassi dans la préfecture de Mô où l’activité agricole tient une place prépondérante, le centre de services et de formation agricole intègre les dimensions de préservation de l’environnement, d’adaptation aux changements climatiques et de gestion. 17. Ce projet s’inscrit dans la politique nationale de désenclavement des zones de forte production agricole et de promotion d’un développement rural intégré, avec un impact attendu sur la sécurité, le transport, et la création d’emplois, en particulier pour les jeunes. 18. Autrefois confrontée à des difficultés d’accès, la très fertile plaine de Mô bénéficie de la mise en œuvre de plusieurs projets visant à développer l’économie locale, à accroître les échanges avec les autres localités du pays et réduire les déséquilibres régionaux. 19. Le centre de services et de formation agricole de Tindjassi va fonctionner en synergie avec le réseau des instituts de formation en alternance pour le développement (IFAD) et l’agropole de Kara, pour accroître les performances de cet écosystème au service d’une transformation profonde de l’agriculture dans notre pays. III. Au titre des communications 20. Le Conseil des ministres a écouté une communication du ministre du commerce, de l’artisanat et de la consommation locale, relative à la participation du Togo à l’exposition universelle Osaka 2025, qui se tient au Japon, du 13 avril au 13 octobre 2025 sur le thème général « Concevoir la société du futur, imaginer notre vie de demain ». 21. Les expositions universelles sont des plateformes internationales offrant aux pays participants une visibilité mondiale et une vitrine stratégique. 22. Pour notre pays, qui vise à consolider son positionnement comme destination d’investissements attractive, la participation à une exposition universelle est un tremplin de choix pour promouvoir les produits et services sur de nouveaux marchés, pour faire découvrir www.presidence.gouv.tg notre riche patrimoine culturel et naturel, pour renforcer les partenariats économiques et pour établir des collaborations internationales en vue de projets communs. 23. Pour sa 6ème participation à une exposition universelle, le Togo s’est inscrit dans la section « Sauver des vies », avec un exposé thématique sur la « politique d’inclusion et de protection sociale pour une croissance économique forte ». 24. La journée économique est prévue pour le 19 août, et la journée nationale du Togo le 21 août 2025. IV. En divers 25. Le ministre de l’administration territoriale, de la décentralisation et de la chefferie coutumière a rendu compte au Conseil des ministres de l’organisation d’activités dans le cadre de la commémoration du 20ème anniversaire du décès du Président Gnassingbé Eyadéma. 26. Le Conseil a invité tous les citoyens

Togo-Rwanda : des perspectives prometteuses en vue dans plusieurs secteurs

Togo-Rwanda : des perspectives prometteuses en vue dans plusieurs secteurs

Etabli depuis plusieurs années, le partenariat bilatéral entre le Togo et le Rwanda va franchir un nouveau cap. Des perspectives prometteuses de renforcement se sont dessinées durant le weekend écoulé, à l’issue de la visite officielle du Président de la République, Faure Essozimna Gnassingbé à Kigali. Le déplacement, auquel a pris part une importante délégation ministérielle, a été l’occasion pour Lomé et Kigali de passer en revue la coopération et d’explorer de nouvelles pistes de diversification. A la fin des deux jours de travaux, plusieurs secteurs clés ont été notamment retenus pour un renforcement du partenariat, avec à la clé, de nouveaux accords : l’agriculture, le commerce et l’investissement, le financement vert et l’énergie, entre autres. En outre, les deux leaders, qui ont eu un tête-à-tête avant les séances de travail élargies, ont également relevé une convergence de positions sur les enjeux africains et internationaux. © République Togolaise

Togo: Conseil des ministres du vendredi 10 janvier 2025

Togo: Conseil des ministres du vendredi 10 janvier 2025

Le Conseil des ministres s’est réuni ce vendredi 10 janvier 2025, sous la présidence de Son Excellence Monsieur Faure Essozimna GNASSINGBE, Président de la République. Le Conseil des ministres a examiné un (01) projet de loi et quatre (04) décrets. Il a écouté une (01) communication et abordé un (01) point de divers. I-Au titre du projet de loi, Le Conseil des ministres a examiné et adopté le projet de loi relative au renseignement. Dans le contexte régional de menaces sécuritaires persistantes, le renseignement représente un enjeu majeur de sécurité nationale. Il doit disposer d’un cadre juridique adéquat garantissant une mise en œuvre coordonnée et efficiente, respectueuse des lois et règlements, et protectrice des droits et libertés. C’est l’objet du projet de loi adopté par le Conseil des ministres, qui s’inscrit dans le cadre des réformes déjà réalisées pour renforcer l’appareil de renseignement, et pour prendre en compte les nouvelles menaces transversales liées aux technologies de l’information et de la communication. Ce texte présente de nombreuses innovations, notamment l’instauration d’un délégué chargé de la coordination de l’ensemble des services de renseignement, l’institution d’un contrôle interne administratif et d’un contrôle externe par le Parlement. Son adoption permettra à notre pays de moderniser l’organisation de l’activité de renseignement, d’en assurer une meilleure coordination et de renforcer la transparence de leurs actions, en veillant au respect des droits des citoyens. II. Au titre des décrets, Le Conseil des ministres a examiné et adopté le décret portant création d’un conseil national de défense et de sécurité (CNDS). La mission de ce Conseil est de planifier la gestion des crises majeures en matière de sécurité, d’évaluer les risques de sécurité intérieure, et d’organiser la réponse à toute situation pouvant porter atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation. Le Conseil des ministres a ensuite examiné et adopté un décret relatif à la protection du secret de la défense nationale Dans un contexte mondial caractérisé par la circulation rapide de l’information, la protection du secret de la défense nationale devient un impératif. Le présent décret prévoit la définition des informations, supports, procédés, systèmes d’information, installations et lieux présentant un caractère de secret de la défense nationale. Il organise la protection des informations sensibles et définit les modalités et procédures de leur communication, afin de préserver la sécurité de l’État. Il crée également une commission du secret de la défense nationale dont la mission inclut la proposition, la diffusion, l’application et le contrôle de la mise en œuvre des mesures nécessaires à la protection du secret de la défense nationale. L’adoption de ce texte permettra d’assurer une protection des intérêts fondamentaux de la Nation à travers l’organisation du secret de la défense nationale. Le Conseil des ministres a également examiné et adopté le décret portant création, attributions, organisation et fonctionnement du commissariat à l’énergie atomique du Togo (CEAT). Membre de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) depuis 2012, le Togo a résolument opté pour une exploitation sûre, pacifique et innovante des technologies nucléaires civiles et de leurs multiples applications, notamment dans les domaines de l’énergie, de la santé, de l’agriculture ou de la lutte contre les changements climatiques. Après la loi du 10 juin 2020 sur le nucléaire et la création de l’Autorité nationale de sûreté et de sécurité nucléaires (ANSSN), il est donc mis en place le Commissariat à l’énergie atomique, institution stratégique pour coordonner les efforts, renforcer les capacités techniques et maximiser les retombées durables des sciences et technologies nucléaires dans divers secteurs. La création du Commissariat à l’énergie atomique permettra à notre pays d’élaborer et de mettre en œuvre des programmes de formation, de recherche et d’application concernant le développement des technologies nucléaires, dans un cadre stratégique, technique et opérationnel spécifique à ce domaine hautement scientifique. Enfin, le Conseil des ministres a examiné en deuxième lecture et adopté le décret portant création, attributions, organisation et fonctionnement de l’Autorité togolaise des frontières (ATF). Cette structure vise à mutualiser les dispositifs existants, notamment la commission de gestion des frontières maritimes et la commission de gestion des frontières terrestres, pour en optimiser la gestion. La création de l’Autorité togolaise des frontières permet d’imprimer une approche globale et interactive aux réflexions et stratégies sur la juridiction territoriale, maritime et aérienne du Togo, en évitant des chevauchements éventuels et en améliorant l’organisation, le stockage et la diffusion des informations relatives aux frontières nationales. III. Au titre des communications, Le Conseil des ministres a écouté une communication du ministre de l’agriculture, de l’hydraulique villageoise et du développement rural, relative au programme de modernisation de l’agriculture au Togo (PRoMAT). La transformation structurelle de l’agriculture togolaise vise à en faire un secteur productif, à haute valeur ajoutée, moteur de valeur économique pour les agriculteurs et de croissance pour le pays. Ainsi, en capitalisant sur les résultats de programmes d’investissement agricole mis en œuvre il y a quelques années, le nouveau programme dénommé programme de modernisation de l’agriculture au Togo est élaboré pour accroître les performances et pour relever les défis nouveaux du secteur, notamment la prise en compte des changements climatiques et le besoin de compétitivité des produits locaux. Le programme de modernisation de l’agriculture au Togo est articulé autour de quatre (04) axes incluant le soutien à la production agricole et à la résilience des systèmes de production, la valorisation des produits agricoles et l’accès aux marchés, l’accès au financement et la promotion des initiatives privées et le renforcement de la gouvernance du secteur. Le chef de l’État a instruit le gouvernement de veiller à maintenir le dialogue direct avec les producteurs agricoles pour une compréhension partagée des objectifs, et de privilégier une approche multisectorielle visant des résultats mesurables et un impact concret. IV. En divers, Le ministre de l’environnement et des ressources forestières a rendu compte au Conseil des ministres du bilan de la campagne nationale de reboisement 2024. Dans le cadre de l’ambition nationale d’étendre la couverture forestière à 25% du territoire et de planter un milliard d’arbres à l’horizon 2030, la campagne de reboisement de l’année qui s’achève