Mining on Top Africa (MOTA) 2023 : le grand rendez-vous du secteur minier, les 12 et 13 juillet à Paris

La 6ème conférence Mining On Top Africa (MOTA),qui se déroulera du 12 et 13 juillet 2023, à l’hôtel Westin Paris – Vendôme, au sein de la capitale française, réunira de nombreux acteurs clefs du secteur minier en Afrique. Cet événement stratégique permettra aux dirigeants européens de rencontrer les sociétés d’exploration minière basées en Afrique, dans le but de favoriser les partenariats miniers sur le continent.  La plupart des grands pays africains attractifs en matière d’investissements miniers ont confirmé leur présence, notamment la République démocratique du Congo, le Mali, le Niger, le Sénégal, la Zambie ainsi que la Côte d’Ivoire et la Guinée, deux pays qui verront une session consacrée à présenter les ressources minérales abondantes dont ils disposent ainsi que les dernières évolutions en matière de pratiques minières durables. Avec plus de 50 organisations représentées cette année, le MOTA est le lieu de rencontre idéal pour les responsables gouvernementaux qui cherchent à attirer des investissements dans leur pays, les grandes compagnies minières à la recherche de nouveaux projets et les sociétés d’exploration qui cherchent à lever des capitaux. Cet événement verra la participation de nombreux ministres, notamment Samou Seidou Adambi, ministre de l’Eau et des mines du Bénin, Ousseini Hadizatou Yacouba, ministre des Mines de la République du Niger et Oumar Sarr, ministre des Mines et de la géologie du Sénégal. Des participants de divers horizons (sociétés minières et d’exploration, investisseurs, etc.) se joindront aux dirigeants gouvernementaux pour réfléchir à « L’exploitation minière de demain » dans un contexte de hausse de la demande de minéraux essentiels à l’économie mondiale et de nécessité de stimuler les investissements miniers afin d’assurer un développement durable. Le MOTA est une occasion unique de découvrir la vision et les projets des acteurs clés, notamment les nouvelles politiques, les projets menés à bien avec succès et les initiatives visant à stimuler les investissements dans l’exploitation minière africaine. Parmi les sessions prévues lors de la conférence, une table ronde portera sur les ambitions du continent africain dans le secteur minier et abordera les perspectives, les défis et les opportunités. Cette session bénéficiera de la participation de dirigeants du secteur qui aborderont la mise en place des chaînes d’approvisionnement en minéraux, la promotion de la valeur ajoutée locale, l’exploration de sources d’énergie alternatives et rentables et la manière d’attirer les investisseurs dans un contexte politique incertain. Les intervenants échangeront sur la demande croissante de capitaux pour le secteur minier en Afrique et les possibilités en matière d’investissement et de financement, ainsi que sur les réformes nécessaires afin d’attirer les financements nécessaires.  L’avenir du partenariat minier entre l’Europe et l’Afrique sera également à l’ordre du jour lors d’une session au cours de laquelle les acteurs des deux continents définiront les priorités pour sécuriser l’approvisionnement en produits de base, attirer les investissements étrangers et favoriser les partenariats en lien avec la formation, la technologie et l’innovation. La conférence prévoit des tables rondes, des études de cas et des opportunités de rencontres et échanges informels. Les autres conférenciers, dont la présence pour débattre de ces questions lors du MOTA est confirmée, sont : Les experts du secteur partageront leur point de vue avec les participants sur les nouvelles opportunités et les solutions permettant d’assurer le développement durable du secteur minier. Cet événement bénéficie du soutien de nombreux sponsors : Global Atomic Corporation (société internationale de développement de l’uranium), DMT Kai Batla (groupe international d’ingénierie et de conseil) et ADNA Law (cabinet d’avocats africain indépendant).  35°Nord 

Pourquoi la RDC n’a pas pu décoller ?

Pourquoi la RDC n’a pas pu décoller ?

TRIBUNE. Les Mines en République démocratique du Congo sont victimes de pillages : « Un pillage qui réduit une partie de la population à une forme d’esclavage vécue dans l’époque négrière. Gustave de FocusRDCmonde pointe la responsabilité des dirigeants congolais, des entreprises étrangères et des géants du numérique dans le fiasco minier de la RDC. Pour ne rien manquer de l’actualité congolaise et africaine, restez branchés sur FocusRDCmonde depuis ce lien sur WhatsApp.  Pourquoi la République démocratique du Congo (RDC), malgré son sous-sol riche en minerais stratégiques, n’a-t-elle pas fait éclore une Silicon Valley ? Comment expliquer la pauvreté qui frappe les deux tiers de ses 125 millions d’habitants ? Nini yango tosali te pona mboka oyo etelema ? Une question que se posent beaucoup des congolais ! Ces questionnements constituent le point de départ de ma tribune , je suis Gustave, entrepreneur et juge au tribunal de grande instance de la ville état de Berlin , je suis congolais d’origine Luba du kasai, vivant en Allemagne fédéral . Je suis né et j’ai grandis a Kinshasa , dans l’Ouest de la RDC .  A travers FocusRDCmonde, je signe une enquête fouillée et captivante qui remonte le fil d’un désastre économique et industriel de 1960 à 2020. L’enquête se concentre sur la ceinture de cuivre. Cette région d’une superficie supérieure à celle de la Belgique, située dans le sud du pays, qui regorge de cobalt, de cuivre, de manganèse , de tungstène, des minerais utilisés dans la fabrication des batteries rechargeables, des smartphones, des véhicules électriques et dans les industries pharmaceutique et aéronautique. Je me pose la question des responsabilités sur cet échec retentissant d’un des pays dont le sous-sol regorge des richesses les plus recherchées de la terre . Est-ce que c’est la responsabilité des dirigeants congolais, belges, des entreprises étrangères, ou aussi des acheteurs, qui, en bout de chaîne, consomment des produits fabriqués à partir de minerais extraits dans des conditions ignoble , cruelle et inhumaines ? Mon enquête débute en 1960, quand la Belgique octroie son indépendance au Congo.  Le pays commence son existence par une crise grave dénommé la crise congolaise. La crise congolaise est une période de troubles politiques et de conflit ayant eu lieu en République du Congo (aujourd’hui République démocratique du Congo) entre 1960 et 1965. La crise commence presque immédiatement après l’indépendance du pays et prend fin avec l’accession à la présidence de Mobutu. Consistant en plusieurs crises gouvernementales et guerres civiles, la crise congolaise fait partie des nombreuses guerres par procuration de la Guerre froide au cours desquelles les États-Unis et l’Union soviétique apportent leur soutien matériel, financier et logistique à des groupes militaires opposés. Plus de 100 000 personnes trouvent la mort pendant la crise. L’une des causes de la crise congolaise est qu’avant l’établissement de la Première république en 1960, les élites congolaises avaient formé des organisations ethniques semi-politiques qui se constituèrent progressivement en partis politiques réels militant pour l’indépendance. Ces organisations avaient généralement pour base l’une de ces trois origines : soit la communauté ethnique, la communauté d’études ou enfin l’intellectualisme urbain . La plus importante de ces organisations était l’Alliance des Bakongo (ABAKO), fondée en 1950, qui était une association fortement ethnique fondée pour promouvoir les seuls intérêts et la langue des Bakongo (ou Kongo). L’ABAKO, dirigée par Joseph Kasa-Vubu au cours de la crise congolaise , fut plutôt à la tête des demandes les plus insistantes pour l’indépendance du Kongo centrale ou le fédéralisme de la république . D’autres organisations moins connues étaient Liboke lya Bangala et la Fédékaléo – qui comprenait des personnes originaires du Kasaï. Cette dernière se scinda par après en différentes organisations plus petites. Bien que ces organisations défendaient des intérêts issus des provinces d’origine, elles étaient cependant basées à Léopoldville, une des raisons d’être de leur création étant la nécessité de maintenir des liens ethniques entre les groupes d’origine et les nombreux immigrés dans la capitale. D’autres groupes étaient les différentes associations Alumni —dont les membres se recrutaient parmi les anciens étudiants des écoles catholiques congolaises. De nombreux dirigeants politiques venaient de ces associations, dont les réseaux étaient fort développés. La troisième origine de ces groupes politiques était les Cercles, des associations qui se développèrent dans les villes congolaises, qui avaient l’ambition de développer la solidarité entre les évolués (élites éduquées). Selon Patrice Lumumba, le leader des cercles de Stanleyville, les cercles furent créés pour « développer la formation intellectuelle, sociale, morale et physique » des évolués. En bref, les intérêts globaux nationaux n’étaient pas encore dans les esprits des congolais. L’état Nation n’était pas encore né.  🟢 Dans quel état les Congolais récupèrent-ils le secteur minier ? D’après les écrits et les témoignages, la RDCongo a récupéré le secteur minier dans un excellent état, car le Congo est alors le pays en voie d’industrialisation le plus avancé d’Afrique , le Congo de 1960 est plus développé que la Corée du Sud et l’Afrique du Sud. Davantage même, que la Roumanie, la Bulgarie et l’Indonésie. Quelques mois avant l’indépendance, une usine de production d’électrolyse ultramoderne avait d’ailleurs été inaugurée à Kolwezi. C’était l’Union minière du Haut-Katanga, une entreprise privée belge , filiale de la Société générale de Belgique, qui gérait la ceinture congolaise du cuivre.  Les mines tournaient à plein régime, même la nuit. Les agglomérations de la région profitaient des fruits de cette réussite industrielle. Il y avait des routes en bon état, des centres urbains bien organisés, des écoles bien entretenus, des centres sportifs, des hôpitaux… Mais ces cités florissantes étaient aussi marquées par un apartheid colonial qui cachait un tribalisme latent .  D’un côté vivaient les blancs et de l’autre les noirs appelés communément indigènes . Parmi eux, le colonialiste belge désignait les évolués comme faisant partie des noirs de bonne qualité. Un évolué est un terme français utilisé durant l’époque coloniale pour désigner un Africain ou un Asiatique ayant « évolué » en s’européanisant grâce à l’éducation ou par assimilation, partageant les valeurs et adoptant les types de

Maroc. Une nouvelle feuille de route pour le secteur minier

Maroc. Une nouvelle feuille de route pour le secteur minier

Le ministère de l’Energie, des Mines et de l’Environnement (MEME) a présenté récemment les grandes lignes du Plan Maroc Mines 2021-2030 qui vise à faire du secteur minier national une locomotive du développement responsable et durable à l’échelle locale, régionale et nationale. Le nouveau plan constitue une actualisation de la stratégie de développement du secteur minier national mise en place il y a près de 10 ans. Il «apporte les ajustements nécessaires et appropriés en tenant compte des quatre impératifs conjoncturels et de la convergence des intérêts des différentes parties prenantes», a indiqué le Département de l’énergie et des mines. Ce plan a capitalisé sur les acquis accomplis dans le cadre de la stratégie 2013, a affirmé le ministre de l’Energie, des Mines et de l’Environnement, Aziz Rabbah, lors de sa présentation au siège du MEME à Rabat. Sa mise en œuvre sera accompagnée par des structures de gouvernance dont le rôle est de veiller à son implémentation, à la promotion de la transparence, la responsabilisation des acteurs et l’exemplarité du secteur dans la gestion des aspects environnementaux et du développement durable, a-t-il souligné. Le PMM 2021-2030 allie la bonne gouvernance, l’intégration économique,  le respect de l’environnement et du principe de la durabilité et le respect des droits des populations. Il «pose les bases d’une approche globale visant le développement d’un modèle compétitif à l’horizon 2030 œuvrant pour une industrialisation intégrée et une croissance durable », a-t-on souligné. Dans sa communication, le département de tutelle a indiqué que ce plan s’articule autour de quatre piliers stratégiques : développement d’un tissu d’acteurs compétitifs, refonte de l’organisation institutionnelle du secteur, renforcement de l’impact social et du caractère responsable et durable du secteur minier et adaptation du cadre législatif et des moyens financiers et fiscaux aux nouvelles ambitions du secteur. Lesquels piliers sont déclinés en 21 axes de développement, traduits en 58 leviers et 127 actions afin de garantir l’opérationnalisation du PMM 2021-2030 et d’assurer son implémentation, a souligné le ministère. La mise en œuvre de ce plan à l’horizon 2030 exige des mesures de soutien et d’accompagnement, et pour une meilleure implémentation de celui-ci, le ministère préconise la refonte, la création ou la transformation de structures ou commissions. Il est à noter que la part du secteur minier dans les exportations nationales a atteint 21,7% en valeur en 2020. L’importance de ce secteur, considéré parmi les piliers de l’économie nationale, est perceptible au-delà des investissements qu’il draine à travers sa contribution au PIB (entre 7 et 10%). Mais en dépit de ses performances et retombées bénéfiques sur le développement local et régional ainsi que son impact positif sur la dynamique du transport et sur l’activité portuaire, ce secteur (hors phosphates) reste confronté à la nécessité de découvrir de nouveaux gisements, à l’optimisation de la valeur ajoutée des substances minérales exploitées et à l’affirmation des enjeux de développement durable. En plus de se trouver confrontée, ces dernières années, à de nouveaux challenges relatifs aux exigences sociales et environnementales, l’industrie minière demeure une activité hautement capitalistique présentant des risques élevés et requérant d’importants investissements dans les activités d’exploration et de valorisation. Un secteur certes vital mais dont le retour d’investissement est tributaire de plusieurs facteurs dont la conjoncture du marché des substances minières et la grande volatilité des prix des produits de base, a rappelé le ministère. Ainsi, et dans l’objectif de répondre à ces préoccupations, plusieurs approches ont été retenues dans le nouveau plan. Il s’agit de renforcer le rôle de l’ONHYM en tant qu’acteur public central dans le développement du secteur minier,  renforcer et développer les missions de la Direction de la géologie, développer un laboratoire national minier, accompagner les TPME minières ainsi que développer des formations et des ressources humaines qualifiées en adéquation avec les besoins du secteur. Il est aussi question de favoriser l’émergence d’une industrie de valorisation et de transformation des produits miniers et de mettre en place un régime fiscal adapté au secteur. Pour rappel, le Maroc dispose de 70% des réserves mondiales en phosphate dont il est le premier exportateur à l’échelle mondiale. Il occupe aussi une place de choix dans l’exploitation d’autres substances minérales telles que l’argent (19 ème mondial et 1er en Afrique), la fluorine (7ème au niveau mondial et 2ème en Afrique), la barytine (3ème au niveau mondial et 1er en Afrique), le cobalt (11ème mondial et 3ème en Afrique), entre autres. Alain Bouithy

Maroc: Le secteur minier en quête de nouveaux marchés

Maroc: Le secteur minier en quête de nouveaux marchés

La nouvelle stratégie de développement du secteur minier national devrait permettre au Maroc de tripler le chiffre d’affaires du secteur à plus de 15 milliards de dirham (MMDH) à l’horizon 2025. Etablie par le ministère de l’Energie, des Mines et du Développement durable, cette stratégie vise aussi à multiplier par 10 le volume d’investissement dans l’exploration et la recherche minière à près de 4 MMDH. Ce n’est pas tout. Selon les stratèges du département dirigé par Aziz Rabbah, la nouvelle stratégie ambitionne également de doubler des emplois générés par le secteur (hors phosphates) à plus de 30.000 emplois directs à l’horizon 2025. Dans un communiqué, le ministère a précisé que la nouvelle stratégie englobe toute la chaîne des valeurs de l’industrie minière depuis l’exploration minière jusqu’à la valorisation et la transformation des minerais en passant par l’exploitation et l’enrichissement. Pour atteindre tous ces objectifs, le ministère de l’Énergie, des Mines et du Développement durable a annoncé l’ouverture de plusieurs chantiers structurants. Il s’agit notamment de la modernisation du cadre législatif et réglementaire régissant l’activité minière, de l’accélération du rythme de la production de la cartographie géologique, de la restructuration de l’activité minière artisanale ainsi que l’assainissement du patrimoine minier. A rappeler que la nouvelle loi n°33-13 relative aux mines est entrée en vigueur depuis le 23 mai 2016 remplaçant l’ancienne législation qui remonte aux années 50, avec l’objectif d’améliorer l’apport de ce secteur dans l’économie nationale. Dans ce document transmis à la MAP, il a été aussi rappelé qu’en ce qui concerne la cartographie géologique, le département de l’Energie et des Mines est actuellement doté, dans sa nouvelle structure, d’une Direction centrale chargée de la géologie (Service géologique national). Selon le ministère, cette nouvelle entité comprend une feuille de route déclinant sa vision en projets cartographiques concrets et prioritaires afin «d’accélérer le rythme de la production cartographique pour rattraper le retard cumulé au fil des années». En ce qui concerne l’activité minière artisanale, la même source a relevé que la région minière de Tafilalet et de Figuig a toujours été considérée comme étant une région à vocation minière. Poursuivant ses éclaircissements sur ce point précis, le communiqué du ministère a ajouté que l’activité minière artisanale, opérée dans ladite région et régie par le Dahir du 1/12/1960, est arrivée à ses limites. La raison : les minéralisations deviennent de plus en plus profondes nécessitant des moyens et des méthodes de mise en valeur avancés dépassant largement la capacité des artisans. Ainsi, pour redynamiser l’activité minière dans cette région et l’aligner avec les autres régions du Royaume, le ministère de l’Energie, des Mines et du Développement durable a indiqué qu’une restructuration a été initiée par la publication de la loi 74-15 relative à la région minière de Tafilalet et de Figuig. Celle-ci devrait entrer en vigueur le mois prochain, c’est-à-dire, en septembre 2017.