USA. Thank you sir ! (in memoriam WAYNE SHORTER : 25 août 1933 – 2 mars 2023)

USA. Thank you sir ! (in memoriam WAYNE SHORTER : 25 août 1933 – 2 mars 2023)

DISPARITION. Le JAZZ ne laisse AUCUN espace aux ATALAKU et à la vulgarité. C’est une musique qui a été créée dans la douleur pour préserver l’EXCELLENCE. Elle tire ses racines dans les profondeurs d’une histoire tragique et s’inscrit dans la lutte des justes causes. WAYNE SHORTER, saxophoniste et compositeur de standards, aura participé à cette histoire, vécu la VRAIE vie aux côtés de ses compères dont les noms pour la plupart ont été inscrits dans les HALLS OF FAME, consécration suprême pour un artiste ou un athlète. Lui a été consacré de son VIVANT et s’est éteint à presque 90 ans, un bel âge pour tirer sa révérence. Il lègue à l’humanité toute entière un immense héritage fait de mélodies, de belles notes et de swing. Sa discographie éloquente est la preuve qu’il n’aura bossé ardemment que pour égailler. J’ai eu le bonheur de le voir, le photographier en concert, et d’étudier certaines de ses compositions pendant mes années de conservatoire. « FOOTSPRINT », PINOCCIO », « DANCE CADEVEROUS » et bien d’autres chefs-d’œuvre vont continuer à alimenter l’industrie musicale. Il s’était complètement retiré de la scène depuis une bonne décennie pour mieux préparer sa transition. La route de MPEMBA, le pays des Ancêtres, est sans embûche pour ceux et celles qui ont su se mettre au service de l’humanité. LOVELY CAT, REST IN POWER Par Nysymb Lascony

ADIEU LE MOUSTACHU (in memoriam Marcel Zanini : 9 septembre 1923 – 18 septembre 2023)

ADIEU LE MOUSTACHU (in memoriam Marcel Zanini : 9 septembre 1923 – 18 septembre 2023)

DISPARITION. Les amateurs de JAZZ forment une TRIBU de mélomanes invétérés. Ils sont toujours à l’affût du son, des mélodies et de l’actualité. Celui qui a fait les BEAUX jours des jazz clubs parisiens, notamment ceux du QUARTIER LATIN parmi lesquels le CAVEAU DE LA HUCHETTE et LE PETIT JOURNAL est parti en toute discrétion. MARCEL ZANINI, clarinettiste, saxophoniste natif de Constantinople (actuelle Istanbul), en Turquie, était facilement reconnaissable par sa MOUSTACHE, son BOB (chapeau) et ses LUNETTES RONDES, accessoires dont il ne se séparait qu’avant de se doucher et se coucher. Il avait raccroché ses instruments depuis au moins une bonne décennie. Les amateurs de jazz garderont de lui le souvenir d’un GRAND Monsieur et d’un EXCELLENT souffleur passionné de SWING. SEPTEMBRE n’était pas aussi loin. Il ne lui manquait plus qu’UNE seule boogie pour être CENTENAIRE. Tirer sa révérence à 99 ans pour un SOUFFLEUR est déjà pas mal. MERCI pour TOUT. Par Nysymb Lascony NB : Marcel Zanini était aussi le père de l’écrivain Marc-Edouard Nabe.

Congo. La fin d’Henri Gilbert ADAMPOT, saxophoniste

Congo. La fin d’Henri Gilbert ADAMPOT, saxophoniste

DISPARITION. La nouvelle qui a frappé d’affliction profonde la famille musicale congolaise est tombée ce jeudi 09 juin 2022 à Paris : La mort d’Henri Gilbert ADAMPOT. Pour la petite histoire, au cours des années 70 le guitariste qu’il était à cette époque Henri Gilbert ADAMPOT se fait connaître auprès des jeunes prodiges : Cerval Bouanga (guitare solo), Salomon (guitare basse), Manseau (drums) et forme le groupe « Les Saphirs ». Le groupe « Les Saphirs » se fait imposer par la suite un climat avec les moyens les plus simples et placer le guitariste rythmique Henri Gilbert dans l’atmosphère la plus favorable à son épanouissement. La preuve Henri Gilbert ADAMPOT se retrouvera quelque temps après dans le groupe « Bana Poto-poto » où il joue de manière sensiblement plus équilibré que dans beaucoup d’autres contextes. Au cours des années 80 et sur l’insistance de Bienvenu Faignond, Henri Gilbert ADAMPOT fait ses débuts au saxo et en devient très vite une star, grâce à son mentor Arthur Nona Samba. Dans « Bana Poto-poto » Henri Gilbert ADAMPOT forme désormais avec Mongo Coplan le duo mémorable. Le saxophoniste Henri Gilbert ADAMPOT a également fait partie du jeune groupe de Cosmos Mountouari ( avant son retour dans les Bantous) et enfin des bons services dans Les Bantous de la capitale. Notons qu’Henri Gilbert ADAMPOT a fait des bonnes études en France dans le domaine des Assurances où il a exercé jusqu’à son admission à la retraite comme directeur des Assurances congolaises. Nos vives condoléances au frère cadet du défunt, le salsero Rovias ADAMPOT et à toute la famille musicale congolaise. Clément Ossinondé

La fin des dinosaures (in memoriam LEE KONITZ : 1927-2020)

La fin des dinosaures (in memoriam LEE KONITZ : 1927-2020)

TRIBUNE. Le JAZZ est touché de plein fouet par le CORONAVIRUS. Une douce sonorité et un jeu aérien, telle était la marque de fabrique d’un saxophoniste alto devenu célèbre en étant DISCRET. LEE KONITZ a évolué à l’ombre de CHARLIE PARKER dont il a volontairement évité l’influence. Il fut de ceux qui accouchèrent le COOL JAZZ, un courant musical né après l’enregistrement de l’album « BIRTH OF THE COOL » du trompettiste MILES DAVIS en 1957. Un instrumentiste de référence qui n’a JAMAIS été avide de succès. Il n’a vécu que pour sa passion et a su garder son souflle jusqu’à la fin. S’éteindre à 92 ANS à cause des problèmes respiratoires est PEUT-ETRE la preuve que les instruments à vents sont d’excellents RESPIRATEURS. Merci d’avoir enrichi la seule MUSIQUE qui me passionne ENCORE. RIP. Nysymb Lascony

La mort a encore frappé dans la famille des musiciens congolais: Le chevronné saxophoniste Bik’s Bikouta nous a quittés.

La mort a encore frappé dans la famille des musiciens congolais: Le chevronné saxophoniste  Bik’s Bikouta nous a quittés.

C’est l’un des artistes de grand talent qui vient de déposer le micro, et le saxo mercredi 08 Mai 2019 à Brazzaville, à la suite d’une longue maladie. Sébastien Bikouta Bik’s était un diplomate de haut rang qui a servi dans plusieurs ambassades du Congo-Brazzaville dans le monde. Mais, il était surtout connu, apprécié et admiré comme un des meilleurs saxophonistes africains. Les années 1970 et 1980 lui seront particulièrement favorables, lorsqu’il : – Participe en 1976/1977 au 2ème Festival culturel panafricain de Lagos (Nigéria) à la tête de l’orchestre national du Congo, après la sortie en 1976 d’un album dudit orchestre sur la marque « Vision ». Mission de chef d’orchestre dont il se voit confier le gouvernement congolais. – Forme en 1984 à l’IAD (Industrie Africain du Disque), Le mythique Jungle Trio, aux côtés du saxophoniste Bruno Houla, et le guitariste Jeef Louna. Ce qui lui vaudra une renommée internationale. Pour la première fois en effet le jazz congolais explosait sur la scène mondiale. Une aventure qui sera malheureusement courte, car le trio ne restera pas longtemps ensemble. – Pour citer Audifax Bemba, ancien collaborateur de la Société Française du Son (Sofrason). Bicks, « c’est le plus grand de nous tous. Nous ne cessons d’apprendre à ses côtés » l’avait confié Nino Malapet en présence de Jean-Serge Essous en 1984. Diplomate de carrière à la retraite, artiste multidisciplinaire – communément appelé chez nous musicien complet – saxophoniste féru de jazz, Bik’s Bikouta sort de l’anonymat élitiste de praticien de jazz. Son expérience à la tête de l’orchestre National est demeurée éphémère, mais gravée dans la postérité avec ses deux compositions « Ah Congo » et « Missie mabe ». Pour la petite histoire, Bik’s Bikouta a été le mentor de Manu Dibango, c’est lui qui l’entraina sur le sentier de la musique baccalauréat en poche en 1959. (Témoignage de Manu Dibango sur les antennes d’Africa N°1 – 1999) – fin de citation. – Comment est né l’Orchestre National de Bik’s Bikouta ? Voici le témoignage du musicien-producteur de musique Freddy Kebano « …Lorsque je fais la connaissance du doyen Bik’s… il revenait des USA et prenait sa retraite de diplomate… Je lui rendais souvent visite et j’était émerveillé par son talent de saxophoniste et de praticien du xylophone…Moi , j’étais plutôt guitariste. En 1976-1977 ma rencontre avec le frère Martin Mbéri (membre du C/C du PCT et directeur de l’école nationale d’administration) pour un ambitieux projet de récolte de données ethnomusicologiques de notre culture congolaise afin de mieux connaître notre pays, et ce pour toutes les générations – à l’instar du Sénégal et de la Côte-D’ivoire – débouche en fin de compte, par la création d’un orchestre national, naturellement sous l’impulsion de Me Martin Mbéri et à la tête duquel est retenu Bik’s Bikouta, qui s’appuiera sur l’ossature Bantous de la capitale (fin de citation) Enfin, rappelons que depuis son admission à la retraite, Bikouta Bik’s vivait exclusivement pour la musique et maîtrisait de nombreux instruments. Son décès est incontestablement une grande perte pour le monde de la musique. Clément Ossinondé

Le saxophoniste David Diambouana « Féfé », le précepte d’une réussite congolaise à l’international

Le saxophoniste David Diambouana « Féfé », le précepte d’une réussite congolaise à l’international

David Diambouana « Féfé » reste l’un des bons exemples de réussite de la musique congolaise au Sénégal, construite sur sa maîtrise du saxophone et son talent scénique. Sa popularité auprès des mélomanes africains au Sénégal explique le respect qu’il inspire à de nombreux artistes. Originaire du Congo-Brazzaville, la figure montante de la musique congolaise en 1960 débarque au Cercul jazz de Franklin Boukaka et Ntouta Mamadou comme bassiste. Avec le Cercul jazz, David entame une grande tournée africaine (centrale et ouest) bien remplie. Au retour de cette tournée et après avoir fait vibrer l’Afrique cette année, David Diambouana décide de quitter le Cercul Jazz pour entreprendre une carrière solo à Pointe-Noire. Sa musique aux sonorités « afro-rumba » douces et sensuelles ont fait sensation dans la Boîte de Nuit « La Créole » accompagné de son acolyte Pierre Racin. Pointe-Noire sera également le lieu de passage de la basse au saxophone. Ancien flûtiste « Féfé » n’a pas du mal à maîtriser ce nouvel instrument. De 1963 à 1970, le saxophoniste David Diambouana est un des artistes congolais qui a le plus marché au Cameroun où il s’était installé. Un succès international qui lui permet de donner des concerts à grand succès. De retour à Brazzaville en 1970, Diambouana intègre l’orchestre Mando-Negro « Kwalakwa », il fait montre d’un véritable saxophoniste de jazz. Sa composition « Bahy » est nommée dans la catégorie « chanson révélation » 1970, avant de participer avec Mando-Negro à la Foire internationale du Zaïre à Kinshasa. David Diambouana, un artiste-musicien qui rayonne à international La notoriété du saxophoniste David ne cesse de croître en dehors des frontières du Congo. 1971 la République Centrafricaine l’attire, car il est contacté par Charly Perrier qui l’enrôle dans son orchestre « Tropical-Fiesta » de Bangui. Puis c’est un voyage de six mois en Grèce. C’est indéniable, cette tournée est un succès et une véritable école. Mais Diambouana ne rentre pas à Bangui avec le groupe. Il passe une année de plus en Grèce avant d’atterrir en 1972 à Dakar au Sénégal. Depuis lors, le saxophoniste congolais s’est lancé progressivement dans une conquête de l’Afrique et de l’Europe. Il a évolué respectivement avec l’orchestre congolais « Les Zoulous » de Côte-d’Ivoire, l’orchestre de Bonkana Maiga à la RTI (radio télévision ivoirienne) – 1979 séjour à Paris et sortie en 1982 de son premier 33 tours « Ngombélé ». Enfin, membre de l’orchestre « Super étoile » de Dakar de Youssou Ndour. Sénégal Port d’attache À grands renforts de tournées dans plusieurs groupes et plusieurs pays, de performance dans les concerts, Diambouana s’est inscrit dans une prestigieuse liste des musiciens africains : celle de ceux qui ont conquis tous les publics. Depuis 1985 Diambouana est à la tête de son propre groupe « Santa Maria » et basé à Dakar au Sénégal. Son côté exotique ne passe pas inaperçu, en Afrique et en Europe où il effectue régulièrement des tournées. Ses textes font partie intégrante de son succès. Mais pour les européens, l’accroche est plus dans la musique elle-même. Le mélange de musiques afro beat et d’éléments de world music sont des repères pour tous les mélomanes largement influencés par ces genres. Clément Ossinondé

Fud Candrix, le meilleur saxophoniste de la musique congolaise de tous les temps

Fud Candrix, le meilleur saxophoniste de la musique congolaise de tous les temps

Saxophoniste belge, mais surtout arrangeur et auteur de thèmes. C’est dans le domaine de la recherche de sonorités raffinées, de formes originales et de prétextes thématiques extrêmement frais et personnels, qu’a surtout éclaté le grand talent de Fud Candrix aux éditions Opika des frères Moussa Benattar. En effet, 1952. C’est le moment qu’apparut dans le ciel des kinois, un Ange ; Fud Candrix, chef d’orchestre de nationalité belge. Comme tous les Anges, celui-ci avait un « instrument », en l’occurrence le saxophone. Fud Candrix fut le premier européen qui sut accompagner de façon magistrale les mélodies africaines. Ses « coups de langues » sont restés inimitables. Fud Candrix aux Editions Opika Fud Candrix accompagne d’abord le guitariste « hawaïen » Jacques Elenga « Jhimmy », mais c’est avec le grand chanteur Joseph Kabaselle, créateur du grand orchestre kinois en 1953 ; l’African Jazz, qu’il connut un succès fantastique. Ces deux musiciens furent enregistrer entre 1953/1954 près d’une centaine de chansons à grand succès parmi lesquelles : « Kale Kato »(ambiance), « Bolingo lokola like », « Tika makelele na ndako » et surtout « Para Fifi » une des plus célèbres chansons dédiée à la brazzavilloise Félicité Safouesse, (première speakerine africaine à la Radio de l’Afrique Equatoriale Française) et dans laquelle Kabaselle s’exprime à la place de son ami béninois Paraiso emballé par la beauté de Félicité. La carrière de Fud Candrix avant de s’installer à Léopoldville (Congo-Belge) Avant d’atterrir à Léopoldville en 1952, Fud Candrix a déjà une longue et brillante carrière derrière lui : En 1917-1918, il s’initie au violon puis fait des études musicales au conservatoire royal de Liège. Après avoir formé un trio puis un quatuor classique, il apprend en autodidacte le saxophone et la clarinette. Il adopte le jazz en 1925 et devient musicien professionnel. Il se produit en Belgique, en Allemagne, en France, à Monte-Carlo et en Afrique du nord. Il joue avec son frère Jeff dans une petite formation les Candrix Brothers, puis monte un orchestre en 1931 les Carolina stomp chasers. Après des prestations avec des musiciens de l’orchestre de Willie Lewis, il forme en 1935 un big band qui alterne jazz et musique de variété. En 1939 Fud Candrix est nommé chef d’orchestre pour l’Œuvre Reine Elisabeth. Pendant l’occupation son orchestre est réquisitionné et se produit d’avril à août 1942 au Delphi Filmpalast à Berlin pour les soldats de la Wehrmacht. Il enregistre à Bruxelles en ce même mois d’avril quelques titres avec Django Reinhardt puis de nouveau avec Django en mars 1943 à Paris à la libération en 1945 son grand orchestre est réduit à une formation de dix musiciens avec laquelle il fait des tournées en Suisse (1947), en Hollande (1949) et au Congo belge (1952-1954). Avec le temps, il prend ses distances avec le jazz et s’oriente vers la musique de variété. Né le 17 juillet 1908 à Tongres, Fud Candrix a quitté ce monde le 12 avril 1974 à Bruxelles (Belgique) à l’âge de 66 ans.

Décès d’Aaron Mbaki « Mitoga », ancien saxophoniste de l’orchestre SBB.

Décès d’Aaron Mbaki « Mitoga », ancien saxophoniste de l’orchestre SBB.

La mort l’a emporté pour son dernier voyage le vendredi 29 Juillet 2016 à Brazzaville, à l’âge de 73 ans. La disparition d’Aaron Mbaki « Mitoga » est une vraie douleur au cœur et à l’âme pour toute la famille musicale congolaise, particulièrement pour les anciens sociétaires de l’orchestre Super Boboto (SBB). Aaron Mbaki était pour eux un modèle d’être, un saxophoniste émérite, un exemple à suivre. Né le 26 février 1943 à Kinshasa, il a opté après ses études, pour l’apprentissage du saxophone qu’il a su maîtriser très vite. Quelques passages dans des orchestres amateurs, avant d’intégrer l’orchestre SBB dont il est un des cofondateurs. En effet, né des cendres de l’orchestre Tembo, l’orchestre Super Boboto (SBB) a vu le jour le le 27 avril 1968, au bar dancing « Chez Faignond », à Poto-Poto (centre mythique de la danse dans l’arrondissement 3 – Brazzaville). A l’initiative d’Ange Linaud Djendo. On compte à l’appel : Aaron Mbaki « Mitoga » Jean Saïdou «Soul Makossa», Bruno Houla (saxophonistes), Auguste Fall Panzou (drummer), Boniface Mazonga «Maz Boni» ou «Johny» (soliste), Joseph Loumandé «José Bados» (mi-soliste), Jean Mayindou «Pirate» (guitare rythmique), André Kinzonzi «Du soleil» (bassiste, Fulgence Bouanga (batteur), Michel Mienandi «Michou», Amédée Kibouilou, Joseph Passy «Jo» (chanteurs). En 1970, au sommet de son art, l’orchestre se crée un domicile ; Le bar Super Jazz ‘Temple rouge » de la musique congolaise, (rue Makoko n°45 – Poto-Poto) et se renforce avec la venue des jeunes talents : les chanteurs François Ngavouka «Ringo» et Athanase Nkaya « Mwana Mukamba ». C’est donc dans ce groupe légendaire, que le regretté saxophoniste alto, Aaron Mbaki « Mitoga » a apporté avec beaucoup d’intelligence son jeu de saxophone simple et direct, aux côtés de Jean Saidou et Bruno Houla. Malgré plusieurs départs au sein de musiciens, Aaron est resté fidèle, jusqu’à la dislocation de l’orchestre en 1987. On lui doit des chorus de saxophone les plus appréciés de SBB, dans les titres à succès comme : « Ebonga ebonga te », « Congo moyi ebimi », « avocat ya basi »,  » ebale ya Congo »etc. Peu après la dissolution de SBB, Aaron a entamé une nouvelle carrière dans l’orchestre Negro Band où il a formé avec le saxophoniste Max Massengo un merveilleux duo. Malheureusement, le Negro-Band a connu plusieurs périodes relativement creuses, qui n’ont pas permis à Aaron d’exercer pleinement son art. Les musiciens congolais tous ensemble, la famille, les amis ainsi que les anciens collègues de l’orchestre SBB, s’apprêtent à lui dire au revoir. Qu’il repose en paix.