Médias : des journalistes ivoiriens formés sur le rôle crucial des médias dans la recherche, le développement et l’innovation en santé

À Abidjan, en Côte d’Ivoire, un atelier de formation a réuni une trentaine de journalistes du 30 janvier au 1er février derniers, traitant du thème « le rôle des médias dans la recherche-développement et l’innovation en santé ». Cet atelier, organisé par Speak Up Africa en collaboration avec le Réseau des Médias Africains pour la Promotion de la Santé et de l’Environnement (REMAPSEN), visait à doter les journalistes des outils essentiels pour appréhender l’importance de la recherche, développement et de l’innovation dans l’optimisation des systèmes de santé en Afrique. Animé par Mme Yaye Sophiétou Diop, Directrice du Partenariat et du Développement de Speak Up Africa, et Roxane Fian, Chargée de programmes, l’atelier a permis aux participants d’approfondir leurs connaissances sur les maladies tropicales négligées, des pathologies encore sous-estimées malgré leur impact considérable sur les populations vulnérables. Un plaidoyer pour un financement accumulé de la recherche en santé Lors de son intervention, Mme Yaye Sophiétou Diop a mis en avant l’importance d’un financement adapté pour la recherche médicale en Afrique. « Il est crucial que les pays africains disposent de solutions financières incitatives adaptées, afin de maintenir leurs experts sur place et de garantir un plateau technique approprié pour la santé de leurs populations », a-t-elle déclaré. Elle a également souligné que le financement de la recherche en santé en Côte d’Ivoire reste insuffisant, avec seulement 0,07 % du PIB alloué à la RD&I depuis 2016. En 2020, les dépenses publiques de santé représentaient 5,7 % du budget national, un chiffre bien inférieur aux 15 % recommandés par l’OMS dans la Déclaration d’Abuja. Malgré cette situation, la Côte d’Ivoire dispose d’atouts majeurs, notamment l’Institut Pasteur de Côte d’Ivoire (IPCI), l’Institut National de Santé Publique (INSP) et son implication dans des programmes régionaux et internationaux dédiés à la recherche et le développement en santé. Le rôle clé des médias dans la sensibilisation Les journalistes présents ont pris des engagements concrets pour produire du contenu médiatique visant à soutenir les efforts de plaidoyer pour un financement accumulé de la recherche et du développement. Bamba Youssouf, président du REMAPSEN, a insisté sur la nécessité pour les médias d’exercer pleinement leur rôle de sensibilisation : « Par vos productions et articles, vous devez tirer la sonnette d’alarme de manière collective pour attirer l’attention des gouvernants, du secteur privé et de la communauté. » Un engagement durable pour la santé en Afrique Cette initiative marque une étape essentielle dans la mobilisation des médias en faveur d’un meilleur financement de la recherche et du développement en santé, contribuant ainsi à des politiques publiques plus efficaces et adaptées aux réalités du continent. Notons qu’une cinquantaine de journalistes africains ont participé de façon virtuelle à cet atelier qui a aussi permis à Speak Up Africa de présenter ses domaines prioritaires. Au terme dudit atelier, les participants ont reçu des certificats de participation, témoignant de leur engagement à promouvoir une couverture médiatique plus engagée et responsable sur les questions de santé en Afrique. Wilfrid Lawilla D.
L’autonomisation des femmes : « l’éducation est la clé de tout ce que nous faisons », dixit Arlette Mvondo

Le Réseau des Médias Africains pour la Promotion de la Santé et de l’Environnement (REMAPSEN) a organisé, le mercredi 17 juillet dernier, un webinaire sur l’autonomisation des femmes et des filles en Afrique de l’Ouest et du Centre (AOC), avec comme invitée Mme Arlette MVONDO, conseillère régionale Violences à l’égard des femmes et des filles, au Bureau régionale de l’ONU Femme pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre. L’autonomisation des femmes et des filles en Afrique de l’Ouest et du Centre est un enjeu crucial pour le développement durable et la réduction de la pauvreté dans la région. Pour relever ce défi, l’accès à une éducation de qualité est fondamental. Cela inclut non seulement l’accès à l’école primaire et secondaire, mais aussi l’enseignement supérieur et la formation professionnelle. « Si on insiste sur la question d’autonomisation des femmes, c’est parce que, de manière générale, lorsque vous regardez la population est à 52% de femmes dans le monde. Cela veut dire qu’on doit faire des investissements sur les femmes si on veut parvenir à un haut niveau de développement souhaité. D’où la prise en compte de ces questions de genre au niveau de l’élaboration des politiques de développement », a déclaré Mme Arlette Mvondo. Des avancées significatives : contexte et incidences Selon Mme Arlette Mvondo, avant de parler des incidences, il faut parler du contexte, parce que pour comprendre pourquoi on doit investir sur les questions de d’autonomisation des femmes, il faut comprendre le contexte. « Depuis la première édition de la conférence de Beijing, Il y a eu énormément d’avancées sur tous les plans. Mais je pourrais dire qu’au niveau de notre région, Afrique de l’Ouest et du Centre, la principale avancée a été l’amélioration du cadre normatif, c’est-à-dire l’adoption des conventions internationales, régionales. Et au niveau pays, des lois qui ont donné un cadrage et ont permis de promouvoir, de respecter et de protéger les droits des femmes », soutient Mme Arlette Mvondo. « Lorsque je parle des droits des femmes ici, c’est vraiment les droits fondamentaux, donc l’accès à l’éducation, à la santé, à l’emploi décent et à une rémunération au regard de ce que nous offrons en matière de droit de travail, dans ses droits fondamentaux, sont importants et ça a permis de revoir à la hausse, par exemple, l’âge du mariage, donc, ce n’est plus forcément douze ans dans certains pays. Ça permet de revoir l’accès, par exemple, aux offres de méthodes contraceptives » ajoute-t-elle. A noter qu’en dépit d’une situation alarmante qui demeure dans notre région, il y a eu des avancées significatives sur les cas de violences faites aux femmes et aux filles au regard des défis que la région. L’on peut dire que ce cadre normatif a été très important. Au nombre des avancées figure aussi il y a des ministères qui sont dédiés spécifiquement pour travailler sur les questions d’égalité hommes-femmes et d’autonomisation des femmes. Le financement, un goulot d’étranglement Selon Arlette Mvondo, « les budgets alloués à ces différents ministères, cela ne permet pas d’avancer de manière significative tel qu’on le souhaite, mais n’oublions pas que nous travaillons sur des questions de changement social qui prennent du temps ». Elle a des problèmes structurels qui sont ancrés dans les normes sociales, dans les questions de tradition, dans les questions de culture. Mais ce n’est pas un obstacle, c’est juste pour dire que ça va prendre du temps, ça demande des investissements et ça demande une collaboration et une implication de tous. L’éducation, l’élément central « Lorsqu’on parle de questions d’incidence et d’impact véritable, j’ai envie de dire que l’éducation est la clé de tout ce que nous faisons », martèle Arlette Mvondo. Elle ajoute que « si nous avons des taux ou si nous arrivons à atteindre et surpasser même les minimums standards en matière qui sont requis en matière d’éducation, vous voyez déjà l’incidence…une forte représentation des femmes dans tous les secteurs de la vie et cela contribue immédiatement au relèvement du produit intérieur brut. Les dépenses que nous faisons sur le plan, par exemple, de la violence à l’égard des femmes sont énormes et je peux vous dire que ça représente 0,4% du PIB, dont vous voyez déjà l’impact. Donc, si on arrive à réduire les violences à l’égard des femmes qui sont faites dans notre région, on arrive à faire des gains au niveau du produit intérieur brut. Les questions de mortalité maternelle que nous avons et pour lesquelles les pays de l’Afrique Subsaharienne, notamment les pays de notre région, ont des taux également assez alarmants. Je bois ici le Nigéria et Tchad ». « Donc, si nous investissons sur les femmes en matière d’éducation, de santé, au niveau économique, nous allons pouvoir récupérer toutes ces dividendes et donc travailler main dans la main. Mais avec les autres acteurs de la société, justement pour permettre à nos pays de se développer sur le plan économique, social, culturel, politique et technologique. Qu’elles puissent terminer l’enseignement primaire, terminer l’enseignement secondaire, aller à l’université, réaliser leur rêve de devenir médecin, magistrats, femmes d’affaires, etc. Dont c’est cette capacité dont nous parlons, qui permet donc, plus tard, de pouvoir faire des choix conséquents. Et ces choix qui permettent maintenant de contribuer à la vie économique et, pourquoi pas, de relever le produit intérieur brut », a conclu Arlette Mvondo. Wilfrid Lawilla Diankabakana
Santé : l’UNPFA travaille avec des Etats dans la mise en œuvre des actions liées à la santé sexuelle et reproductrice

Cette information a été donnée par le Dr Chilanga Asmani de l’UNFPA, Bureau régionale Afrique de l’Ouest et du Centre, lors du webinaire organisé par le Réseau des Médias Africains pour la Promotion de la Santé et de l’Environnement (REMAPSEN) le mercredi dernier, sur le thème : l’adoption et l’application des lois sur la SR/PF en Afrique de l’ouest et du centre, où en sommes-nous ? Au nombre des panélistes, le Dr Chilanga Asmani, en sa qualité de Conseiller régional chargé de programme et politique de planification familiale au Bureau régional du Fonds des Nations-Unies pour la Population (UNFPA) a édifié les journalistes sur les différentes actions menées, dans qui 23 pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre, par cette agence onusienne en charge des questions de santé sexuelle et reproductive. « Notre mandat c’est le fait que la santé et les droits sexuels et reproductifs sont essentiels, non seulement en termes de santé, mais aussi, ils sont essentiels pour la survie de personnes, développement économique, mais aussi le bien-être de tout le monde », a déclaré le Dr Chilanga Asmani. Il a ajouté que, « c’est avec des preuves, des recherches qui montrent que si on peut assurer la santé sexuelle et reproductive, il y a beaucoup d’avantages ». Mais on sait aussi que pour faire progresser ces domaines, il faut s’attaquer à différentes barrières qu’on voit dans les lois, les politiques, les économies, les normes et valeurs sociales, culturelles et traditionnelles, à en croire le Dr Chilanga… Pour cela, le bureau régional pour l’Afrique de l’Ouest et du centre travaille avec les Etats membres pour soutenir l’adoption et la mise en œuvre des différents engagements mondiaux et aussi les engagements régionaux en matière de santé sexuelle et reproductive. Pour le Dr Chilanga, il y a, par exemple, le programme d’action de la Conférence internationale sur la Population et le développement qui s’est tenue en 1994. « Il y a aussi les différentes conventions sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes. Nous savons que l’objectif est d’atteindre les ODD en 2030 et même au niveau des ODD, on parle de la santé sexuelle et reproductive ». Notons que l’UNFPA travaille avec les pays qui souscrivent aux Objectifs du Développement Durable. Le Dr Chilanga a précisé que dans la région africaine, il y a aussi le protocole de Maputo qui engage tous les pays membres de l’Union Africaine pour assurer la santé sexuelle et reproductive. En termes de bonne santé, dans cet engagement de l’Afrique de l’Ouest, du Centre, cela prend en compte la santé sexuelle et reproductive des adolescents et des jeunes. Alors nous travaillons avec les pays membres pour assurer la mise en œuvre de cet engagement. Selon le Dr Chilanga Asmani le mandat de l’UNFPA c’est de travailler avec les structures régionales et des partenaires comme le REMAPSEN pour s’assurer qu’on peut assister les pays à mettre en œuvre les actions liées à la santé sexuelle et reproductive. Wilfrid Lawilla D.
Santé : les médias appelés à renforcer la communication autour de la santé infantile, la vaccination et la nutrition

La question de la santé infantile, la vaccination et la nutrition en Afrique est au centre des débats dans le cadre du forum des médias organisé par le Réseau des Médias Africains pour la Promotion de la Santé et de l’Environnement (REMAPSEN) en partenariat avec l’UNICEF, qui s’est ouvert ce 21 novembre 2023, à Lomé, au Togo et prendra fin le 23 courant. La cérémonie d’ouverture a été honorée par la ministre de l’information, Florence Kouigan, qui a ouvert les travaux de ces assises. Ladite cérémonie a été ponctuée par trois allocutions, à savoir celle de M. Youssouf Bamba, président du comité exécutif du REMAPSEN, suivi de celle du Dr Aissata Ba Sidibé, représentante résident de l’UNICEF au Togo, Représentant la directrice régionale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre. Enfin, celle de Mme le ministre de la Communication. Dans son mot, le président du REMAPSEN a dégagé les objectifs de cette rencontre : « l’objectif de ce forum est de renforcer la communication autour de la prévention et la prise en charge des maladies infantiles, la vaccination et la nutrition ». « …Pendant trois jours de travaux, nous allons nous abreuver à la connaissance des spécialistes et autres experts chargés de veiller quotidiennement sur la prévention et la prise en charge des maladies infantiles », a déclaré le président du REMAPSEN. Il a exhorté les participants (journalistes), membres du réseau, venus des pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre à une plus grande assiduité au cours de ce forum dont le thème porte sur le « rôle et responsabilités des médias dans la promotion de la santé infantile, la vaccination et la nutrition en Afrique. » Quant à la Représentante résident de l’UNICEF au Togo, Dr Aissata Ba Sidibé a rappelé le progrès qui se fait dans le domaine de la santé : « En cette période de célébration de la journée internationale de l’enfance… la situation sanitaire des enfants continue de s’améliorer avec une tendance à la baisse des taux de mortalité et morbidité. Le taux de mortalité chez les enfants de moins de 5 ans a en effet reculé de 71 à 64,4 pour 1000 naissances vivantes entre 2017 et 2020, une situation bien meilleure à la moyenne constatée dans les pays subsahariens ». Face aux défis auxquels l’Afrique de l’Ouest et du Centre fait face, sont accentués par des facteurs tels que le contexte socio-économique, l’insécurité dans certaines zones, l’impact du changement climatique et plus récemment, les effets de la pandémie de Covid-19 sur les systèmes de santé déjà fragiles, a déclaré la Représentante-Résident de l’UNICEF. Pour pouvoir s’engager davantage et prendre des décisions fondées sur les faits, le Dr Aissata Ba Sidibé, souligne que « les populations, y compris les jeunes, doivent avoir accès à une information régulière et de qualité. D’où son appel à une collaboration avec les médias est absolument essentielle. » Rôle et responsabilité des médias Il s’est avéré que les médias ont un rôle indispensable à jouer dans la sensibilisation sur divers domaines liés à la santé, particulièrement sur la santé infantile, la vaccination et la nutrition. Afin de concilier la parole à l’acte, le Dr Aissata Ba Sidibé a énuméré quelques points de réflexion dans divers domaines de collaboration, à savoir la sensibilisation, le plaidoyer, l’éducation, le dialogue, les ressources ainsi que la narration des journalistes. La ministre de l’information, Florence Kouigan, ouvrant les travaux, a rappelé aux participants le devoir de dresser le bilan à mi-parcours : « Au lendemain de la célébration de la journée internationale des droits des enfants, il est pour nous un devoir de mesurer le chemin parcouru, en n’occultant pas les défis qui persistent et en restant attentifs aux facteurs qui risqueraient de compromettre les avancées déjà réalisées ». Les médias étant indispensables dans la vulgarisation des questions de santé infantile, la vaccination et la nutrition, Mme Florence Kouigan s’est interrogé sur l’implication des médias dans la sensibilisation des populations sur ces questions : «Quelle part occupe la question des investissements dans le domaine de la santé, le développement des systèmes de santé, les programmes de vaccination ou encore la sensibilisation des communautés à l’importance de la nutrition infantile dans les grilles et programmes ? » Une façon pour la ministre de la communication et des médias d’interpeller les hommes de médias à prendre une part active dans la sensibilisation des populations sur la santé infantile, la vaccination et la nutrition. A noter qu’au cours de ces assises de trois jours, plusieurs thématiques seront débattues, notamment sur l’état de lieux de la santé néonatale et infantile en Afrique de l’Ouest et du Centre ; l’élimination de la transmission du VIH-SIDA mère-enfant et la prise en charge pédiatrique ; aussi sur les conséquences des grossesses et mariages précoces. Wilfrid Lawilla D.
Média : le Remapsen et Association Galien Afrique pour un partenariat prometteur et pérenne

La 6ème édition du Forum Galien Afrique se tiendra du 3 au 7 octobre prochain, à Dakar, au Sénégal, sous le thème « Maladies non transmissibles : l’Afrique en lutte », et en prélude de ce forum, un webinaire a été organisé par le Réseau des médias africains pour la promotion de la santé et de l’environnement (REMAPSEN) et animée par les Professeurs Awa Marie Coll Seck ; Ibrahima Seck, Dr Raymonde Goudou Coffie et Boubacar Sow, membre de l’Association Galien Afrique, dans l’objectif de cerner les enjeux du forum, et aussi du partenariat du naissant entre le REMAPSEN et l’Association Galien Afrique. S’agissant de l’importance du partenariat entre l’Association Galien Afrique et le Réseau des médias africains pour la promotion de la santé et de l’environnement (REMAPSEN), M. Boubacar Sow, responsable de la communication, pense « le Forum Galien Afrique, bien vrai qu’il se déroule au Sénégal, à Dakar, c’est un forum africain. Il est important pour nous que, au niveau de la communication, nous veillons aussi à une couverture et un rayonnement africain. Donc, pour nous, il allait de soi et tout à fait naturel de nous rapprocher du REMAPSEN, qui travaille sur les questions de santé et environnement, qui sont des questions principales qui nous préoccupent au sein du Forum Galien. M. Boubacar Sow a salué la réceptivité autant de la coordination sénégalaise du réseau, mais également du président du comité exécutif, le président Youssouf Bamba, qui, depuis les premiers échanges, n’a vraiment ménagé aucun effort, pour faire en sorte que ce partenariat soit mis en place et que nous espérons pérenne pour les prochaines années puisse être mutuellement bénéfique.Dans ce même ordre d’idée, le Professeur Awa Marie Coll Seck, déclare : « le partenariat prometteur que nous venons d’initier, en prélude de sixième édition du Forum Galien Afrique, et la troisième du prix Galien Afrique, qui est considéré, d’une manière générale, dans le monde comme l’équivalent du prix Nobel. L’édition de 2023 aura pour thème principal : « Maladies non-transmissibles : L’Afrique en lutte ! ». Les sous thèmes sont, entre autres : Les maladies cardiovasculaires ; Les accidents vasculaires cérébraux ; Les cancers ; Le diabète ; Les affections respiratoires chroniques et La santé mentale.Durant ce creuset d’échange d’envergure internationale, il s’agira pour les panelistes d’aborder la problématique de la santé en Afrique sous toutes ses facettes. Mieux, ils devront « faire le bilan et surtout, les recommandations pour améliorer la lutte contre les maladies non transmissibles (MNT), particulièrement dans les domaines de la prévention, du dépistage, de l’accès aux services de soins et aux médicaments, de l’innovation en santé etc. » Les maladies non transmissibles, faut-il le préciser, constituent à elles seules, la principale cause de mortalité. De facto, elles sont responsables à 74% des décès dans le monde et représentent dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, un problème de santé publique majeur. Le Forum Galien Afrique qui se veut un cadre incontesté d’échanges et de partages d’expériences de haut niveau sur l’ODD3, servira d’occasion pour décerner à qui de droit, le prix Afrique Galien. Quid sur le Galien Afrique Le Prix Galien Afrique consacre l’excellence et l’innovation. Il a pour but de primer les chercheurs, les institutions et industries pharmaceutiques du secteur public ou du secteur privé ayant mis au point des initiatives, des services, des produits pharmaceutiques, biotechnologiques, de phytothérapie, de diagnostic, les dispositifs médicaux et solutions digitales récemment introduits sur le marché africain. Aussi, la 6e édition du Forum Galien Afrique sera l’occasion de décerner pour la troisième fois le Prix Galien Afrique. Wilfrid Lawilla D.
Média : L’ONG Speak-Up Africa entend pérenniser sa collaboration avec le REMAPSEN

Les journalistes, membres du Réseau des Médias Africains pour la Promotion de la Santé et de l’Environnement (REMAPSEN) conscients du rôle des médias dans la communication de masse, ont organisé, le 06 septembre 2023, un webinaire autour du thème : « les défis de l’assainissement en Afrique », avec invitée, Mme Roxane Fian, chargée de l’assainissement à l’ONG Speak Up Africa. Cet échange entre les journalistes et Mme Roxane Fian a permis au professionnels des médias de bien cerner, aussi bien le travail qui est fait à travers de différentes actions de terrain avec les partenaires publics et privés au travers de thématiques telles que, le paludisme, les MTN, la vaccination, l’assainissement, la mobilisation des jeunes, l’égalité des genres et la recherche et le développement en matière de santé mondiale. Aussi, les actions à l’endroit des médias dans les pays où l’ONG est présente. Sur ce dernier point, Mme Roxane Fian a informé les chevaliers de la plume et du micro sur les actions que son ONG a déjà mené. « On travaille aussi avec les médias, à travers les renforcements des capacités, l’obtention de bourses, pour essayer de donner des outils nécessaires aux journalistes pour pouvoir communiquer sur toutes les questions d’assainissement et autres », a déclaré Roxane Fian. Ce webinaire est un acte probant de la collaboration de l’ONG Speak-up Africa avec les médias. A travers ces échanges, cette fois ci sur la question de l’assainissement, l’ONG, à travers Mme Roxane Fian, Chargée au sein de cette structure, a voulu montrer aux hommes des médias la complexité et l’épineuse question de l’assainissement en Afrique. Les médias jouant un rôle transversal, il était indispensable pour l’ONG Speak Up Africa de discuter sur cette thématique. Expliquant les missions et actions de l’ONG Speak-Up Africa, Roxane Fian qu’« en travaillant sur l’assainissement, l’ONG essai de jouer un rôle transversal au niveau de la chaîne de valeur de l’assainissement à travers l’engagement des secteurs public et privé, les organisations intergouvernementales telles que tels que l’Association africaine de l’eau et de l’assainissement ou le Conseil des ministres africains chargés de l’eau ». Une collaboration étroite avec les médias A en croire la Chargée de l’assainissement de l’ONG Speak Up Africa, sa structure travaille aussi en étroite collaboration avec les médias, la société civile, à travers parfois des appuis techniques et financiers pour la révision des politiques d’assainissement dans nos pays d’intervention et aussi en travaille sur des renforcements de capacités, par exemple avec les organisations de la société civile, y sont au niveau national, pour leur permettre d’avoir de différents outils nécessaires pour pouvoir faire un bon plaidoyer pour l’amélioration des conditions d’assainissement. Cette collaboration avec les médias s’inscrit à travers que ce soit, les renforcements des capacités, l’octroi de bourses pour des journalistes pour traiter des sujets liés à la santé, l’environnement et autres. Mais aussi, l’ONG essai de donner des outils aux journalistes pour pouvoir communiquer sur toutes les questions d’assainissement et des champions. Selon Roxane Fian, « l’ONG Speak-up Africa entend créer un environnement favorable pour un accès à l’assainissement équitable et inclusif ». Elle pense que ceci se fera seulement si toutes les parties prenantes sont vraiment impliquées et connaissent vraiment l’importance des questions d’assainissement. Quelques actions concrètes Au cours cet échange, Mme Roxane Fian a partagé, avec les journalistes, quelques résultats depuis que Speak-up Africa fait son travail dans le cadre de l’assainissement autonome sur le terrain. « …Jusque-là, on travaille dans le secteur de l’assainissement depuis 2015. Et nos premières actions étaient sur la sensibilisation et le renforcement des connaissances sur la gestion de l’hygiène menstruelle à travers une campagne appelée « Menstrues sans tabou » qui avait pour objectif de briser le silence autour de la menstruation ». « Cette campagne a permis de créer des espaces sûrs où les femmes, les filles, les garçons et les hommes pouvaient discuter ouvertement de la gestion de l’hygiène menstruelle, en 2020 », a-t-elle ajoutéDepuis 2016, l’ONG a travaillé avec le ministère de l’eau et de l’assainissement du Sénégal sur une campagne qui appelé « Assainissant nos quartiers ». L’objectif de cette campagne, était d’aboutir à encourager la création d’un centre d’appel dans le cadre du programme de structuration de boues de vidange, laquelle a pu former plus de 240 vidangeurs. Le centre d’appel qui avait été mis en place a permis d’avoir au total plus de 4823 vidanges sur cette période-là. Au nombre d’autres actions qui sont menée par l’ONG Speak-Up Africa, figurent les collaborations avec les gouvernements du Sénégal et du Niger sur des documents de politique nationale d’hygiène en cours de validation pour le Sénégal et avec le Niger, sur le processus de révision du code de l’assainissement. Des documents devant servir de base pour permettre au pays de revoir et développer leurs différentes politiques d’assainissement. Wilfrid Lawilla DIANKABAKANA
Santé/médias. Yacine Djibo : « l’amélioration de la santé publique est au cœur de nos actions »

SOCIETE. Mme Yacine Djibo, directrice exécutive de l’ONG Speak Up Africa, a animé une conférence de presse en ligne, le 12 avril dernier, autour du thème « Contribution de la société civile dans la lutte contre les maladies tropicales négligées : l’exemple de Speak Up Africa, organisée par le Réseau des Médias Africains pour la promotion de la santé et de l’Environnement (REMAPSEN). Au cours de ces échanges, les journalistes membres du REMAPSEN ont posé des questions liées aux maladies tropicales négligées. Ils ont voulu bien comprendre sur ces MTN et les missions de Speak Up Africa. D’entrée de jeu, Mme Yacine Djibo, directrice exécutive a planté le décor par la présentation de sa structure dont elle est la fondatrice depuis 2011, qui a pour objectifs, de favoriser le changement de politiques dans le domaine de la santé et le développement durable. Aussi renforcer la sensibilisation autour desdites questions en Afrique. « La stratégie recommandée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour lutter contre ces maladies consiste en diverses interventions visant à réduire la transmission, à traiter les infections et à corriger les stratégies de mise en œuvre », a déclaré Yacine Djibo. Elle a aussi ajouté que : « C’est ce que fait notre organisation en soutenant l’engagement politique pour un meilleur financement. des gouvernements, du secteur privé, de la société civile et même de l’Union Africaine, pour un meilleur impact, en travaillant avec toutes ces parties prenantes pour une gestion réelle et intégrée. Cela se fait dans le respect et en suivant les orientations des plans stratégiques nationaux ». Quant à Papa Momar Touré, Chargé de programme au sein Speak Up Africa, il a réaffirmé que les pays africains sont endémiques aux MTN. Cette lutte concerne toutes les couches de la société. Les principales causes sont la pauvreté et les zones enclavées : « il faut donc des approches intersectorielles pour l’approvisionnement en médicaments au plus près des patients. Il faut vulgariser la feuille de route de l’OMS accompagnant la volonté nationale ». Les maladies tropicales négligées sont des maladies infectieuses typiques des climats chauds et humides, c’est-à-dire des tropiques, et touchent particulièrement les pays en développement. Il a rappelé qu’il existe 20 Maladies Tropicales Négligées tout en citant quelques-unes, entre autres éléphantiasis, filariose lymphatique, rage, trachome, maladie du sommeil, pian, ulcère de Buruli, lèpre, dengue, bilharziose, etc. Rôle des médiasEn rapport avec la problématique des maladies tropicales négligées, Mme Yacine Djibo a déclaré que l’amélioration de la santé publique est au cœur de nos actions. Pour elle, ils sont convaincus que la sensibilisation du citoyen est primordiale, en plus le rôle des médias est particulièrement nécessaire, à travers les reportages réguliers et de grandes qualités sur des questions de santé et de développement durable, la tendance peut être renversée. Selon la directrice exécutive de Speak-Up Africa, a expliqué que l’engagement de toutes les parties prenantes, en général et les médias, en particulier, dans la lutte contre les Maladies Tropicales Négligées (MTN) est indispensable afin d’amener à réduire ces maladies qui touchent près d’un milliard de personnes dans le monde, surtout en Afrique. L’ONG Speak Up Africa est basée à Dakar, au Sénégal, regroupe des experts expérimentés en communication et en plaidoyer œuvrant de pair avec les acteurs et décideurs politiques à l’échelle mondiale. Speak Up Africa développe des campagnes de sensibilisation et de plaidoyer pour la santé publique et l’assainissement. Du changement de politique à la création de mouvements sociaux et à l’engagement communautaire, il travaille pour inspirer des actions concrètes en faveur du développement durable. Wilfrid Lawilla
REMAPSEN/ONUSIDA : la communication, un maillon essentiel dans la lutte contre le VIH/SIDA

SENEGAL. La sensibilisation des professionnels des médias en Afrique de l’Ouest et du centre a été au cœur du 4ème Forum des médias, du 8 au 10 novembre dernier, à Dakar, au Sénégal, qui a regroupé les journalistes membre du Réseau des Médias Africains pour la Promotion de la Santé et de l’Environnement (REMAPSEN), venus de 17 pays francophone, en particulier, sur la pandémie du VIH/SIDA. Le forum organisé sous le thème : « Médias, VIH, genre, droits humains et financement de la lutte contre le sida en Afrique de l’ouest et du Centre dans un contexte de COVID-19 », a permis, durant trois jours, aux chevaliers de la plume et du micro spécialistes des questions de santé et environnement de renforcer leurs connaissances sur la pandémie autours de cette pandémie après la période cruciale de Covid-19. Plusieurs communications ont été faites par des spécialistes des questions aussi bien du ministère de la santé et de la solidarité du Sénégal, du Bureau régional de l’ONUSIDA que des organisations de la société civile. La communication, l’élément essentiel dans la lutte Plusieurs voix ont convenu que l’intensification de la communication dans la lutte contre le VIH/SIDA était un l’élément indispensable. D’où la nécessité d’associer les médias dans cette lutte afin d’arriver au défi assigné, celui de mettre fin de la pandémie d’ici 2030. Pour Berthilde Gahongayire, la Directrice régionale de l’ONUSIDA pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, la communication est un élément essentiel dans le travail qui doit être fait. « Les journalistes peuvent avoir une valeur ajoutée réelle pour la lutte contre le VIH dans notre région et le bien-être des peuples. C’est aussi pour cela que nous organisons, ensemble avec le REMAPSEN, cette formation : pour informer et outiller les journalistes à communiquer sur des questions essentielles et aider à promouvoir le progrès social ». Quant à M. Mamadou Sakho, Conseiller régional du Programme commun des Nations unies sur le VIH/SIDA (ONUSIDA), pense que la communauté internationale a un petit peu ralenti la cadence vers l’atteinte des résultats. C’est pour cela que cette rencontre du Remapsen, dont tous les pays de l’Ouest et du Centre ont été tous unanimement participatifs, est une occasion, aussi une opportunité d’échanger avec les hommes des médias que vous êtes pour relayer les messages ». A ce sujet, Mme Berthilde Gahongayire préconise que tout le monde doit mettre la main à la pâte pour arriver ç éradiquer cette pandémie. « Nous devons remettre la lutte contre le VIH dans le sens de la marche, lui donner une nouvelle dynamique, lutter contre les inégalités de façon plus efficace, intégrer plus efficacement les questions de genre et des droits humain, et adresser enfin la problématique du VIH chez les enfants, qui gangrène la région Afrique de l’Ouest et du centre en particulier et qui est intolérable ». Au terme des assises de trois, les participants ont formulé des recommandations parmi lesquelles : « Soutenir le plan d’action 2023 du REMAPSEN basé sur les défis et leçons apprises au cours du présent forum ; Associer le REMASPSEN dans la mise en œuvre de la stratégie de lutte contre le VIH/SIDA en Afrique de l’Ouest et du Centre ; Recommander les coordinations nationales du REMAPSEN auprès des bureaux pays de l’ONUSIDA en vue d’une meilleure collaboration à l’échelle nationale et Assurer le plaidoyer pour le REMAPSEN auprès des autres agences du système des Nations Unies. Wilfrid Lawilla D.