Maroc. Les activités secondaires confirment leur redressement en ce début d’année
En dépit d’un contexte international incertain et d’une campagne agricole qui semble sévèrement affaiblie par le déficit pluviométrique, la conjoncture économique nationale enregistre une orientation globalement positive en ce début de l’année 2022. Selon la Direction des études et des prévisions financières (DEPF) relevant du ministère de l’Economie et des Finances, et après analyse des indicateurs conjoncturels disponibles, les activités secondaires confirment leur redressement, particulièrement au niveau du secteur de l’énergie électrique, du secteur du BTP et du secteur extractif. Il ressort de cette analyse que la production de l’énergie électrique s’est améliorée de 3,4% au terme du premier mois de 2022, après une hausse de 1,8% un an auparavant. Ce, suite au « renforcement de la production de l’ONEE de 23,7% (après -12,2%) et de celle des énergies renouvelables relatives à la loi 13-09 de 12,9% (après +12,6%), atténué par la baisse de la production privée de 2,4% (après +5,6%) ». Comparée à son niveau pré-crise (janvier 2020), la DEPF indique dans sa note de conjoncture du mois de mars (N° 301) que la production de l’énergie électrique s’est raffermie de 5,3%. Du côté des BTP, il apparait que les ventes de ciment se sont renforcées de 5,8% au terme des deux premiers mois de l’année en cours, après une baisse de 10,1% enregistrée un an auparavant, en raison de la consolidation des ventes relatives au béton prêt à l’emploi de 36%, au préfabriqué (11,9%), au bâtiment (14,1%) et à l’infrastructure (10,7%). La DEPF note également la poursuite du dynamisme du secteur extractif, après avoir bouclé l’année 2021 sur une amélioration de son indice de production de 2,1%, en consolidation d’une hausse de 5% un an auparavant. Ce secteur bénéficie de l’évolution positive de la demande extérieure adressée au Maroc au niveau des activités de l’OCP, selon la DEPF qui souligne que les exportations de phosphate et dérivés se sont appréciées, en valeur, de 123,7% au premier mois de l’année 2022. Comme l’explique la DEPF dans sa note, « cette évolution fait suite à une hausse de 57,1% à fin 2021 et de 13,3% un an plus tôt, en raison de l’accroissement des ventes à l’étranger des dérivés de phosphates de 135,9% et de phosphate roche de 34,4%. Sur le plan de la demande intérieure, la consommation des ménages devrait maintenir une tendance positive, estime la DEPF soulignant qu’elle bénéficie du comportement globalement favorable des principaux baromètres des revenus. La Direction fait notamment allusion à la croissance des crédits à la consommation de 2,5% à fin janvier 2022, au niveau probant des transferts des MRE et au maintien de l’effort de compensation par le gouvernement (5,3 MM de Dhs à fin février 2022) afin d’atténuer l’incidence de la hausse des prix à l’international sur le pouvoir d’achat des ménages. En ce qui concerne l’effort d’investissement, il devrait se consolider en relation avec la bonne tenue des importations des biens d’équipement et des demi-produits qui se sont accrues respectivement de 13,5% et 53,1%, à fin janvier 2022, estime la DEPF dans sa note de conjoncture. La même source indique, s’agissant des échanges extérieurs, que les exportations se sont accrues de 23% à fin janvier 2022, en raison de la « hausse des ventes à l’étranger de la quasi-totalité des secteurs d’exportation, notamment les secteurs des phosphates et dérivés, de l’agriculture et agro-alimentaire et du textile et cuir ainsi que les secteurs de l’aéronautique et de l’électronique ». Selon toujours la DEPF, les importations ont parallèlement progressé de 39,5% à fin janvier, creusant le déficit commercial de 75,2% ; tandis que les Avoirs Officiels de Réserve (AOR) se maintiennent à leur niveau de fin décembre 2021. Cela, poursuit-elle, assure la couverture de 6 mois et 22 jours d’importations de biens et services. Au niveau des finances publiques, il ressort de la dernière note de conjoncture que « la hausse des recettes ordinaires de 9,1% à fin février 2022 s’est traduite par une atténuation du déficit budgétaire et ce malgré la hausse des dépenses globales de 2,5% ». Quant aux indicateurs relatifs au financement de l’économie, ils laissent apparaitre une amélioration de la croissance des crédits bancaires de 3,4% à fin janvier 2022, mais fait état de baisses des indices boursiers MASI et MSI 20 respectivement de 5,9% et de 6,7% au cours du mois de février 2022. Ce qui contrebalance leur performance positive par rapport à fin décembre 2021. Alain Bouithy
Maroc : l’activité du secteur agricole se redresse de façon remarquable
Portée par le raffermissement remarquable des rendements de la majorité des cultures, la valeur ajoutée du secteur agricole devrait enregistrer un redressement notable au titre de l’année 2021, selon la Direction des études et des prévisions financières (DEPF). Cette évolution a été rendue possible grâce aux conditions climatiques favorables qui ont marqué la campagne agricole 2020-2021, caractérisées par une bonne répartition temporelle de pluviométrie, indique ce Département relevant du ministère de l’Economie, des Finances et de la Réforme de l’administration dans sa note de conjoncture de septembre 2021 (N°295). « Pour la céréaliculture, la production des trois principales céréales au titre de la campagne agricole 2020-2021 est estimée à près de 103,2 millions de quintaux, après une estimation initiale de 98 millions de quintaux, soit la deuxième meilleure production après celle de 2014-2015 », souligne la DEPF de même source précisant que la production de ces trois principales céréales s’est accrue de 221%, comparée à la campagne précédente et de 63% par rapport à la moyenne des cinq dernières années. Selon la même note, « par espèce, la production céréalière s’est répartie à hauteur de 50,6 millions de quintaux pour le blé tendre, 24,8 millions de quintaux pour le blé dur et 27,8 millions de quintaux pour l’orge ». En ce qui concerne le rendement céréalier moyen, il ressort qu’il s’est établi à 23,7 Qx/Ha, en hausse de 320% par rapport à la campagne précédente, compte tenu d’une superficie emblavée de 4,35 millions d’hectares. Parallèlement, poursuit la DEPF, les autres cultures végétales et l’arboriculture affichent un état favorable. A noter que « sur le plan des échanges extérieurs, les exportations du secteur d’agriculture et agro-alimentaire ont enregistré un accroissement de 5,8% pour atteindre 39,4 milliards de dirhams à fin juillet 2021 ». Soulignons que cette évolution incorpore une hausse des expéditions de l’industrie alimentaire de 6,3% et des produits d’ »agriculture, sylviculture et chasse » de 4,6%. Martin Kam
Maroc/DEPF: Redressement notable de l’activité du secteur agricole
AGRICULTURE. Au terme du premier trimestre 2021, la valeur ajoutée du secteur agricole s’est raffermie de 20,5% après une baisse de 5,9% un an auparavant. Cette amélioration notable devrait se maintenir au deuxième trimestre 2021, portée par le raffermissement remarquable des rendements de la majorité des cultures et ce, grâce aux conditions climatiques favorables qui ont marqué la campagne agricole 2020-2021. Particulièrement pour les céréales, la production est estimée à 98 millions de quintaux, en hausse de 55% par rapport à la moyenne des cinq dernières années et de 206% par rapport à la campagne précédente. Cette production serait constituée à hauteur de 49% de blé tendre, 24% de blé dur et 27% d’orge. Parallèlement, les autres cultures végétales et l’arboriculture affichent un état favorable. Pour ce qui est des exportations du secteur d’agriculture et agro-alimentaire, elles se sont accrues de 6,7%, à fin mai 2021, incorporant une hausse des expéditions de l’industrie alimentaire de 10,8% et des produits d’« agriculture, sylviculture et chasse » de 3,2%.
Maroc: L’activité économique nationale poursuit son redressement
D’après de nouvelles statistiques publiées par la Direction des études et des prévisions financières (DEPF), le redressement des perspectives économiques s’est poursuivi à l’approche du début de la vaccination contre la Covid-19. «A fin novembre, l’activité économique nationale poursuit son redressement, confirmé par la reprise de la demande en énergie et la mobilité dans les principaux lieux publics», a souligné la DEPF dans sa note de conjoncture du mois de décembre (N°286) précisant que cette évolution favorable est corroborée par la dynamique observée au niveau des baromètres sectoriels et des échanges extérieurs. Les signes de redressement sur fond de résultats encourageants des essais vaccinaux contre la Covid-19 constatés dans sa précédente note de conjoncture (novembre 2020, N° 285) se sont ainsi confirmés, si l’on en croit ce département relevant du ministère de l’Economie, des Finances et de la Réforme de l’administration. Si certaines activités tertiaires, comme le tourisme et le transport aérien, peinent toujours à retrouver le chemin de la reprise, les chiffres publiés par la DEPF montrent que d’autres activités, à contribution forte dans la valeur ajoutée nationale, poursuivent leur redressement d’un mois à l’autre. Ces activités s’engagent dès lors «dans une reprise assurée en 2021, avec toutefois des rythmes de rattrapage différenciés d’un secteur à l’autre», a noté la DEPF citant le cas notamment des secteurs du BTP, des télécommunications, des activités non marchandes et de certaines branches du secteur industriel. Concernant le secteur primaire, les données recueillies font état de la poursuite du redressement des exportations du secteur agricole et agroalimentaire et de l’évolution positive de l’activité de la pêche côtière et artisanale au troisième trimestre 2020. Selon la DEPF, les exportations du secteur «agriculture et agroalimentaire» ont progressé de 4,5% durant le mois d’octobre 2020, poursuivant ainsi leur reprise entamée à partir du mois de juin dernier. «Compte tenu d’une hausse de 10,7% enregistrée au titre de la période s’étalant entre juin et septembre 2020, la baisse de la valeur des exportations du secteur a été maîtrisée à seulement -0,5% au titre des dix premiers mois de l’année 2020, recouvrant notamment une évolution positive des expéditions à l’étranger des produits de l’industrie alimentaire (+0,3%)», a-t-elle relevé. S’agissant de la campagne d’exportation des produits agricoles 2020-2021, il ressort que les exportations de clémentines ont enregistré une croissance, en glissement annuel, de +60% entre le 1er septembre et le 22 novembre 2020 (106.600 tonnes). Tandis que les produits maraîchers ont connu une hausse de 15% au 22 novembre 2020 avec un volume de 214.500 tonnes. Soulignons qu’en dépit de la baisse de l’activité du segment de la pêche côtière et artisanale au premier semestre, la valeur ajoutée du secteur de la pêche s’est accrue de 3%, après une progression de +14,6% observée un an auparavant. La DEPF a toutefois noté que les indicateurs de ce segment ont renoué avec la croissance au titre du troisième trimestre 2020, affichant une hausse des débarquements de 0,7% en volume et de 7,6% en valeur. Le redressement se poursuit également au niveau du secteur secondaire, grâce aux secteurs des mines qui ont progressé de +3,8% au troisième trimestre 2020, au secteur du BTP avec des ventes de ciment qui ont bondi de +6,7% en novembre dernier et au secteur industriel. Cette évolution est en ligne, notamment, «avec l’accroissement du TUC (+2 points à 72% entre septembre et octobre 2020) et la poursuite de la reprise des exportations en octobre, particulièrement, de l’automobile (+5%), du textile et cuir (+11,5%), de l’agroalimentaire (+11,9%), des dérivés de phosphates (+1,9%) et de l’électronique et électricité (+5,3%) », a précisé la Direction. Quant au secteur tertiaire, il a été marqué par la poursuite de la contreperformance du secteur touristique et une évolution mitigée du secteur du transport, parallèlement à une performance globalement favorable de l’activité des télécommunications, a constaté la DEPF. En effet, il ressort des données que le volume des arrivées et des nuitées touristiques s’est replié, au niveau national, respectivement de 78% et de 69%, à fin septembre 2020. Au titre du mois d’octobre, la DEPF a noté le repli de 82% du trafic aérien des passagers, de 39,5% du fret et de 71,9% du mouvement des avions. «Cette évolution s’est confirmée également par l’atténuation du rythme baissier du mouvement quotidien des avions dans les aéroports nationaux, ayant reculé en moyenne de 63,7% durant les quinze premiers jours du mois de décembre, après un reflux de 68,4% en novembre et de 71,2% en octobre 2020», a-t-elle fait savoir. Notons qu’à fin novembre 2020, le secteur du transport maritime a poursuivi sa bonne tenue, avec un accroissement du trafic au niveau des ports gérés par l’Agence nationale des ports (ANP) de 5,3%, après une hausse de 4,9% un an auparavant. Au niveau des échanges extérieurs, la DEPF a fait état de l’allègement de 25,6% du déficit commercial à 128,5 milliards de dirhams, après un repli des importations (-16,6%) plus important que celui des exportations (-10,1%). Cette évolution a conduit à l’amélioration du taux de couverture de 4,5 points à fin octobre pour ressortir à 62,4%, a-t-elle noté relevant que les avoirs officiels de réserve permettent de couvrir 7 mois et 6 jours d’importations de B&S. Alain Bouithy
Madagascar bénéficie de 75 millions de dollars de la Banque mondiale pour atténuer les impacts du COVID-19
La Banque mondiale annonce qu’elle a approuvé en début de ce mois une opération d’appui budgétaire d’un montant de 75 millions de dollars en faveur de Madagascar afin d’atténuer les impacts de la crise du COVID-19. Selon l’institution internationale, ce financement contribuera à combler un déficit de financement budgétaire causé par la crise du COVID-19 tout en soutenant des réformes clés pour renforcer l’efficacité et la transparence de la réponse du gouvernement à la crise et jeter les bases d’une reprise durable et résiliente. Cité dans un communiqué, Marie-Chantal Uwanyiligira, Représentante de la Banque mondiale à Madagascar, déclare que « ce financement soutiendra les efforts du gouvernement à sauver des vies, à protéger les moyens de subsistance des populations les plus vulnérables et à préserver les emplois, tout en mettant en œuvre des réformes politiques et en renforçant les institutions afin de jeter les bases d’une reprise sociale et économique plus forte ». Comme le relève la Banque dans son communiqué, cette opération vise à atténuer l’impact immédiat de l’épidémie de COVID-19 ainsi qu’à aider à reconstruire une économie plus forte et plus résiliente. Elle vient en complément de la facilité de crédit rapide du Fonds Monétaire International (FMI), de l’appui budgétaire supplémentaire de l’Agence française de développement (AFD) et de la Banque africaine de développement (BAD), et la participation à l’Initiative de suspension du service de la dette du G20, portant le montant total de l’aide d’urgence à 476 millions de dollars cette année, ce qui équivaut à 3,1% du PIB, précise l’institution. Martin Kam Avec CP