Égypte : la Banque africaine de développement, British International Investment et la BERD soutiennent un projet pionnier dans l’énergie solaire et le stockage par batterie avec un prêt de 479,1 millions de dollars

La Banque africaine de développement, la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) et British International Investment (BII), l’institution de financement du développement et investisseur d’impact du Royaume-Uni, accordent un financement de 479,1 millions de dollars à Obelisk Solar Power SAE, un véhicule ad hoc enregistré en Égypte et détenu par Scatec ASA. Ce financement soutiendra le développement d’une centrale solaire photovoltaïque (PV) d’un gigawatt (GW) équipée d’un système de stockage d’énergie par batterie (BESS) de 200 MWh dans la région de Nagaa Hammadi, en Égypte. Le financement du Groupe de la Banque africaine de développement, d’un montant de 184,1 millions de dollars, comprend 125,5 millions de dollars de prêts commerciaux, ainsi qu’un financement concessionnel provenant de deux fonds spéciaux gérés par le Groupe de la Banque, le Fonds pour l’énergie durable en Afrique (SEFA) à hauteur de 20 millions de dollars, et le Fonds climatique Canada-Banque africaine de développement, un partenariat entre la Banque africaine de développement et le gouvernement du Canada, à hauteur de 18,6 millions de dollars. Un montant supplémentaire de 20 millions de dollars sera canalisé par le Fonds pour les technologies propres des Fonds d’investissement climatiques, par l’intermédiaire de la Banque africaine de développement. Le Conseil d’administration de la Banque a approuvé le financement le 11 juin 2025. La BERD fournira un financement pouvant atteindre 173,5 millions de dollars, dont 101,9 millions de dollars bénéficieront d’une garantie de couverture des premières pertes du Fonds européen pour le développement durable (FEDD+) pendant les 18 premières années, en plus d’un don de 6,5 millions de dollars provenant du Fonds spécial des actionnaires de la BERD. Le financement de la BII comprend un prêt concessionnel de 100 millions de dollars et un don remboursable de 15 millions de dollars qui contribue à réduire le coût global du volet BESS du projet, le rendant ainsi plus viable et abordable financièrement, tout en attirant la participation du secteur privé et en créant des modèles pour de futurs investissements. Le financement de la BII est soumis à des conditions de décaissement. Le financement mixte du projet, d’un montant de 475,6 millions de dollars, correspond à environ 80 % du total des dépenses d’investissement estimées à 590 millions de dollars. La centrale électrique intégrée sera développée par Scatec, fournisseur leader de solutions d’énergie renouvelable, et construite en deux phases. La première phase, d’une capacité de 561 MW d’énergie solaire et de 100 MW/200 MWh de stockage par batterie, devrait être opérationnelle au premier semestre 2026. La seconde phase, d’une capacité de 564 MW d’énergie solaire, devrait être opérationnelle au second semestre 2026. L’énergie sera vendue dans le cadre d’un contrat d’achat d’électricité (CAE) de 25 ans, libellé en dollars américains, avec la Compagnie égyptienne de transport d’électricité, assorti d’une garantie souveraine. Une fois achevé, ce projet sera le premier projet intégré d’énergie solaire photovoltaïque et de stockage par batterie de cette envergure en Égypte, ce qui représente une étape importante dans la transition énergétique du pays. L’Égypte vise à atteindre 42 % d’énergies renouvelables dans son mix énergétique d’ici 2030. La centrale solaire devrait produire environ 3 000 GWh par an d’électricité renouvelable supplémentaire, ce qui améliorera la stabilité du réseau et permettra de gérer les pics de demande. Elle permettra également de réduire jusqu’à 1,4 million de tonnes par an les émissions de dioxyde de carbone. Cette installation favorisera la diversification du mix énergétique de l’Égypte et accroîtra la part des énergies renouvelables, contribuant ainsi à la réduction des émissions de gaz à effet de serre et à la réalisation des objectifs de décarbonisation du pays. Pour la ministre égyptienne de la Planification, du Développement économique et de la Coopération internationale, Mme Rania A. Al-Mashat, « le projet Obelisk Solar Power marque une étape importante dans la transition de l’Égypte vers une énergie propre, non seulement en tant que première installation intégrée d’énergie solaire et de stockage par batterie, mais aussi en tant que modèle de financement innovant grâce à des partenariats multilatéraux efficaces. Il reflète nos efforts continus pour développer les énergies renouvelables, renforcer la résilience du réseau et faire progresser la mise en œuvre de la plateforme nationale égyptienne Nexus Eau – Sécurité Alimentaire – Énergie (NWFE), faisant ainsi progresser nos ambitions climatiques et créant de nouvelles opportunités pour l’engagement du secteur privé et le développement durable. » « Ce projet illustre l’ampleur du potentiel des énergies renouvelables en Afrique et démontre comment des partenariats solides et des solutions innovantes peuvent faire progresser la transition énergétique et favoriser un développement économique durable », a souligné Wale Shonibare, directeur des solutions financières, de la politique et de la régulation de l’énergie à la Banque africaine de développement. « Il présente un fort potentiel de démonstration et de reproduction pour des initiatives similaires à travers le continent. » Selon Iain Macaulay, directeur à la BII et responsable du financement de projets en Afrique et au Pakistan, « cet accord souligne l’engagement de la BII en faveur de solutions énergétiques innovantes et durables. L’intégration du stockage par batterie à l’énergie solaire photovoltaïque change la donne pour le secteur énergétique égyptien, en fournissant une énergie renouvelable fiable et répartissable, tout en réduisant la dépendance aux combustibles fossiles. Ce projet répond non seulement aux besoins énergétiques actuels de l’Égypte, mais il crée également un précédent pour de futurs projets d’énergie renouvelable hybride répartissable dans la région. » « Nous sommes ravis de travailler avec nos partenaires de longue date, SCATEC, la Banque africaine de développement et la BII, pour soutenir ce projet transformateur, qui fait passer la transition énergétique de l’Égypte à un niveau supérieur en exploitant l’énergie solaire non seulement pendant la journée, mais aussi pendant la nuit, grâce à la combinaison de l’énergie solaire et du stockage par batterie. Il répond à la demande croissante d’électricité et réduit la nécessité d’importer des combustibles fossiles coûteux. Le projet contribue aux objectifs du programme phare égyptien “Nexus Eau – Sécurité Alimentaire – Énergie”, lancé lors de la COP27 à Charm el Cheikh, et pour lequel la BERD est le principal partenaire
« Afrique : l’héritage des géants » : RT présente un projet en collaboration avec les descendants de Mandela, Lumumba et Nasser

À l’occasion de la Journée de la libération de l’Afrique, le 25 mai 2025, RT a présenté un projet vidéo spécial en anglais — African Legacy (« Afrique : l’héritage des géants »), consacré à des leaders éminents du continent, dont la lutte contre le colonialisme et pour l’union des peuples africains a changé le cours de l’histoire. Les enfants et petits-enfants de personnalités légendaires — Patrice Lumumba, Nelson Mandela, Gamal Abdel Nasser, Samora Machel, Julius Nyerere, Kenneth Kaunda, Oliver Tambo et Steve Biko — ont parlé de leurs aïeux et de la contribution de ces derniers à la libération et au développement de l’Afrique. Ils ont également mis en avant l’importance de préserver la mémoire historique, car aujourd’hui, l’Afrique est à nouveau confrontée à des défis, et la nouvelle génération doit poursuivre la cause de ses grands aïeux pour aller de l’avant — vers la prospérité et l’unité. « Aujourd’hui, l’histoire se répète. Les mêmes puissances qui, autrefois dictaient à l’Afrique qui elle devait appeler ami ou ennemi, essaient de reprendre leurs vieilles habitudes. Elles dépeignent la Russie de manière négative, comme elles l’avaient déjà fait avec l’Union soviétique. Or, nous ne devons pas oublier les leçons du passé. Ceux qui ont vraiment soutenu la libération de l’Afrique ne sont pas ceux qui ont pillé nos terres, tué nos dirigeants ou nous ont menés à un endettement insupportable ! », a souligné Roland Lumumba, fils du dirigeant du mouvement de libération nationale du Congo, premier Premier ministre de la RDC, Patrice Lumumba. Les participants au projet ont noté que la Russie avait toujours soutenu la lutte des peuples pour la liberté et la justice, et que l’URSS avait aidé les États africains à se débarrasser de la dépendance coloniale. Aujourd’hui, le partenariat avec la Russie ouvre de nouvelles opportunités pour les pays de ce continent sur la base de valeurs communes, la souveraineté et un monde multipolaire. « Avec la Russie, nous voyons des opportunités de commerce, d’échange de technologies et de développement qui aideront l’Afrique à se développer de manière indépendante et durable. En travaillant avec la Russie, nous pouvons obtenir un soutien en plein respect du droit de l’Afrique de décider de son propre destin et de son avenir économique », a déclaré Ndileka Mandela, petite-fille du célèbre combattant de l’apartheid, ancien président de l’Afrique du Sud et lauréat du prix Nobel de la paix Nelson Mandela. À propos de la chaîne RT diffuse en Afrique en anglais, en arabe et en français. Le premier bureau dans la région a été ouvert en 2022 en Afrique du Sud. Aujourd’hui, il y en a sept dans différents pays, et un réseau de correspondants a été créé à travers le continent. Parmi les chaînes de télévision russes, RT a été la première à devenir membre de l’Union africaine de radiotélévision. Le contenu de RT est diffusé dans les émissions et sur les ressources Internet de plus de 60 chaînes de télévision africaines.
Les remorques : cette nouvelle malédiction en RDC

PARLONS-EN. Ceux qui feront l’histoire du Congo-Kinshasa dans les décennies qui viennent, souligneront un phénomène atypique en ce début du XXI e siècle et qui est caractérisé par l’outrecuidance de nombreux détenteurs du pouvoir en RD Congo (conseillers à la présidence, ministres, députés, sénateurs et barons du régime) qui ont pris solennellement la décision de mener une guerre farouche contre le projet vital d’Henry Norton Stanley et de SUPPRIMER LE CHEMIN DE FER qui constitue un élément-clé du poumon économique de la RDC dans la mesure où il relie le reste du pays au port national de MATADI. Les décideurs congolais en connivence avec des indo-pakistanais et des libanais ont décidé de détruire le transport par la voie ferrée pour pouvoir contrôler, en faveur de leurs remorques, le marché d’évacuation des containers qui descendent des bateaux et dont une seule course de transport sur Kinshasa leur rapporte la rondelette somme de 2500$. Cette magouille a multiplié par mille le nombre des remorques sur la nationale n* 1, créant des embouteillages montre dans les villes de Matadi et de Kinshasa et rendant quasi impossible la circulation des véhicules et des piétons. Coup de chapeau donc au gouvernement provincial de Kinshasa qui a décidé de prendre le taureau par les cornes et s’est attaqué au problème de mauvais stationnements des remorques de l’ex-Mini-Congo au quartier GB aux encablures de la commune de Gombe. Après l’opération musclée menée le mercredi 14 mai 2025 dernier, opération ayant abouti à l’évacuation des remorques entravant la circulation, le Ministre provincial des Transports et de la Mobilité urbaine, Bob Amisso, est retourné sur les lieux, accompagné de la Police nationale congolaise, pour rétablir l’autorité de l’État, bafouée depuis longtemps par la société ex-Mini-Congo. Cette deuxième descente a conduit à l’arrestation de neuf conducteurs de remorques retrouvés sur la chaussée, en dépit des interpellations faites la veille par le Ministre. Des sanctions et des amendes seront infligées à la société Mini-Congo, qui persiste à enfreindre la législation en vigueur concernant le stationnement des véhicules. Il ne suffit donc plus que le gouvernement provincial du Kongo central adopte une pareille rigueur. Il faut en plus que la population congolaise se mobilise pour résister contre ce projet en marche du bradage systématique du chemin de fer Matadi-Kinshasa, sans lequel le Congo ne vaut pas un penny! Neutraliser cette bande de fossoyeurs de l’ONATRA devient une question de vie ou de mort pour l’économie du pays et pour la mobilité des personnes et des biens! Qu’on se le dise! Par Germain Nzinga
Sénégal : la Banque africaine de développement lance un projet pionnier d’efficacité énergétique

La Banque africaine de développement a approuvé un prêt de 8,51 millions d’euros pour le Programme de promotion des lampes d’éclairage efficace du Sénégal (PPLEEF), une initiative pionnière visant à faire progresser l’efficacité énergétique dans le pays. Ce projet constitue le premier investissement de la Banque entièrement dédié à l’efficacité énergétique du côté de la demande, établissant ainsi une nouvelle référence pour le développement durable en Afrique. Le Programme de promotion des lampes d’éclairage efficace en passe de transformer l’utilisation de l’énergie au Sénégal, profitant à près de 700 000 ménages et 80 000 petites entreprises dans les régions de Dakar, Thiès et Diourbel. Grâce au remplacement des ampoules à incandescence obsolètes et inefficaces par des éclairages LED modernes, le projet permettra de réaliser d’importantes économies d’énergie, de réduire les coûts d’électricité et de diminuer les émissions de carbone. L’élément central de l’initiative est son modèle innovant de financement sur facture, qui permet aux consommateurs de rembourser le coût du nouvel éclairage grâce aux économies d’énergie mensuelles. Ce modèle garantit que le programme est à la fois accessible et abordable pour tous les participants. Jalel Chabchoub, chargé en chef de l’efficacité énergétique au Département des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique de la Banque africaine de développement, a souligné la portée plus large de l’initiative : « Le Programme de promotion des lampes d’éclairage efficace du Sénégal est une étape importante dans l’engagement national du Sénégal en faveur du développement durable et de l’accès universel à l’énergie. Ce programme permettra de réduire la demande et la consommation d’énergie aux heures de pointe, et l’approche de financement sur facture sera utilisée ultérieurement pour introduire des appareils plus efficaces. En tant que première phase du programme d’éclairage efficace du Sénégal, le PPLEEF ouvrira la voie à un avenir énergétique plus durable, non seulement au Sénégal, mais aussi dans toute l’Afrique. » Au-delà de ses avantages immédiats pour le Sénégal, le programme est un modèle reproductible et évolutif pour d’autres pays africains. En réduisant la consommation d’énergie, ce programme retarde le besoin d’investissements coûteux dans de nouvelles centrales électriques, en particulier pendant les périodes de forte demande. « Ce projet aura un impact positif sur les budgets des ménages et des petites entreprises en réduisant leurs factures d’énergie », a déclaré Mme Mame Coumba Ndiaye, directrice générale de l’Agence pour l’économie et la maîtrise de l’énergie (AEME) du Sénégal. « Il soulagera le réseau avec une économie annuelle d’électricité de plus de 189 GWh. Ces économies seront réorientées vers le renforcement de la disponibilité de l’électricité et l’amélioration de l’accès pour les populations », a-t-elle précisé. Sur la période 2019-2024, la Banque a engagé environ 6 milliards de dollars dans des projets énergétiques à travers l’Afrique. Grâce au lancement du PPLEEF et la dynamique impulsée par l’initiative « Mission 300 », lancée conjointement par le Groupe de la Banque africaine de développement et le Groupe de la Banque mondiale, aux côtés d’autres partenaires, l’Afrique réalise des avancées significatives pour combler son déficit en matière d’accès à l’énergie. Ces efforts soulignent un engagement croissant en faveur du développement durable et de l’équité énergétique à travers le continent.
Un nouveau projet de productivité des terres et de résilience climatique soutient la création d’emplois au Burundi

Un nouveau projet transformateur vise à augmenter la productivité des terres, à améliorer la résilience climatique pour 1,3 million de personnes et à soutenir la création de 42 000 emplois indirects. S’appuyant sur les réalisations du Projet de Restauration et de Résilience des Paysages au Burundi, qui a fait de grands progrès dans la restauration de 22 collines dégradées, le Projet de Résilience Climatique des Collines du Burundi, localement appelé « NAGURA », vise à augmenter la productivité des terres et la résilience climatique des communautés fragiles dans 80 collines à travers 87 bassins versants ciblés. Le projet adopte une approche globale qui cherche à pallier l’absence de politique intégrée et de réponse institutionnelle coordonnée, la fragmentation et la dégradation des bassins versants, ainsi que la participation limitée des communautés aux actions climatiques et leur accès restreint au financement. Le projet améliorera l’environnement propice à la résilience climatique en soutenant des réformes politiques et réglementaires clés. De plus, le projet développera des plans de gestion intégrée des bassins versants, renforcera la préparation aux chocs climatiques, restaurera les zones de terres dégradées grâce aux efforts communautaires, impliquera les communautés des collines dans des associations d’usagers de l’eau, diversifiera les droits d’utilisation des terres et favorisera des investissements sensibles au genre. « Ce projet est une étape importante dans nos efforts pour lutter contre le changement climatique et améliorer les moyens de subsistance des communautés », a déclaré Hawa Cisse Wagué, Représentante Résidente de la Banque mondiale pour le Burundi. « En abordant les problèmes critiques de la dégradation des terres et de la résilience climatique, nous ouvrons la voie à un avenir plus durable et prospère pour le Burundi. » Le projet bénéficiera à une population plus large grâce à des réformes systémiques visant à une meilleure coordination de l’action climatique et de la gestion des paysages. Parmi les personnes comptant comme des bénéficiaires directs figurent213 320 ménages, y compris des femmes et des individus vulnérables, qui bénéficieront de pratiques de gestion durable des bassins versants. Le projet devrait contribuer à la création de 42 000 emplois indirects. Le projet devrait aussi générer des revenus supplémentaires significatifs et des opportunités d’emploi, en particulier pour les micros, petites et moyennes entreprises (MPME) bénéficiant de facteurs ou de conditions de production améliorés. De plus, 309 680 résidents bénéficieront de la création d’emplois, dont 40 % de jeunes et 51 % de femmes. En outre, 10 000 micro-entrepreneurs et coopératives/associations engagés dans des activités rentables et résilientes au climat, ainsi que des institutions gouvernementales, des organisations du secteur privé, des universités et des institutions de recherche, recevront des investissements pour renforcer leurs capacités. Financé à hauteur de 88,3 millions de dollars (dont 70 millions de dollars provenant de l’Association Internationale de Développement (IDA), et un cofinancement équivalent à 18,3 millions de dollars du Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM)), ce projet représente une avancée significative dans la lutte contre les défis du changement climatique, de la fragilité et de la dégradation des terres au Burundi. La Banque mondiale vise à construire un avenir plus résilient et productif pour le Burundi, en favorisant des réponses politiques intégrées, en améliorant la gestion des bassins versants et en autonomisant les communautés. BM.
Maroc. Etudiants et lauréats subsahariens mis au fait du projet “Link up Africa”

REPORTAGE. L’Ecole nationale de commerce et de gestion (ENCG) – Université Ibn Tofaïl de Kénitra – a abrité récemment un atelier de sensibilisation à l’entrepreneuriat destiné aux étudiants et lauréats originaires d’Afrique subsaharienne. Cet atelier est le quatrième d’une campagne de 12 ateliers de sensibilisation qui auront lieu dans différentes villes du Maroc dont l’objectif principal est de réunir au moins 1500 étudiants et lauréats originaires d’Afrique subsaharienne. Un important programme financé par l’UE et mis en œuvre par l’AMCI et l’Agence belge Enabel Ainsi, après Rabat, Oujda et Fès, la ville de Kénitra a accueilli à son tour, samedi 17 février, l’équipe du projet «Link up Africa», un important programme financé par l’Union européenne. Mis en œuvre par l’Agence marocaine de coopération internationale (AMCI) et l’Agence de développement de l’Etat fédéral belge (Enabel), ce projet vise à « mobiliser les étudiant(e)s et lauréat(e)s du Royaume du Maroc originaires d’Afrique subsaharienne manifestant de l’intérêt pour l’entrepreneuriat, une idée, un projet ou une activité entrepreneuriale», ont indiqué les promoteurs dudit programme. Après les mots de bienvenue des représentants de l’AMCI et de la Délégation de l’Union européenne, Amine Bakkali, manager du projet (Enabel), a brièvement présenté le projet « Link up Africa » devant des jeunes candidats venus des quatre coins de la ville et des environs s’informer et comprendre son mode opératoire. «Link Up Africa» est un projet de coopération triangulaire entre l’UE, le Maroc et l’Afrique « qui s’articule autour de deux volets: la coopération technique que le Maroc partage avec plusieurs pays et la coopération académique dirigée par l’AMCI et qui concerne les études au Maroc des ressortissants étrangers», a-t-il d’entrée déclaré. Lors de son bref exposé, il a expliqué que le dispositif d’accompagnement à l’entrepreneuriat mis en place à cet effet «permet d’accompagner les jeunes qui ont des idées de projets innovantes, qu’ils voudraient lancer au Maroc, dans leur pays d’origine ou un pays tiers». Sortir des projets qui tiennent la route «On ne cible pas la quantité. Notre objectif c’est d’arriver à la qualité, sortir des projets qui tiennent la route », a-t-il insisté précisant que l’idée du projet peut germer au Maroc et se concrétiser ail- leurs, tout comme elle peut être développée ou mise en œuvre au Royaume avant d’être déployée ailleurs. L’exposé sera suivi d’un atelier interactif sur l’entrepreneuriat animé par Rim Raoudi, coach et entrepreneuse. «L’entrepreneuriat a un rôle pivot à jouer dans le développement durable de notre continent et ses ressources humaines. C’est ce qui va permettre à ces jeunes d’être des vecteurs de changement, chacun dans sa communauté, pour son pays, pour tous les pays et le continent et surtout de permettre à d’autres personnes de trouver de l’emploi et de créer de la valeur. Ça été un plaisir pour moi d’aller à la rencontre de la jeunesse et du futur de l‘Afrique. Je les remercie d’avoir fait le déplacement un samedi matin et tous les organisateurs de l’événement de nous avoir accueillis pour cette présentation». A souligner qu’un panel d’entrepreneurs africains ont été par la suite invités à partager leurs expériences, afin d’aborder les défis et opportunités de l’entrepreneuriat au Maroc. L’occasion pour N’guessan Michael Christel, enseignante et consultante d’origine ivoirienne, titulaire d’un Doctorat en sciences économiques et d’un Master en commerce international (Université Mohammed V de Rabat) de rappeler les raisons qui ont conduit à la création de l’Association des lauréats étrangers du Maroc (ASLEM) dont elle est la trésorière générale précisant au passage les missions et les objectifs de cette organisation. Très contente d’avoir participé à cet atelier, Mme Zoubery Fatima, fondatrice et DG de l’EFPTH, de nationalité comorienne, a déclaré : «Cette belle initiative m’a donné l’opportunité de témoigner et partager mon parcours académique et mon expérience professionnelle qui m’ont permis de concrétiser mon projet. J’encourage ainsi les jeunes lauréats subsahariens à entreprendre et suivre nos pas dans leurs domaines respectifs afin de s’épanouir professionnellement et personnellement». De nationalité centrafricaine, Mme Kandia Indele Judith Emeline a pour sa part remercié «l’Union européenne, l’AMCI et l’Agence Enabel pour cette opportunité qui m’a permis de m’expri- mer. C’est magnifique de voir comment les étudiants s’identifient à nous. Ils ont compris qu’ils peuvent eux aussi y arriver même si c’est difficile. Tout le monde est satisfait. En plus, cela nous a donné de la visibilité. D’ailleurs, j’ai eu beaucoup de retours positifs». Franchir le pas de l’entrepreneuriat «Je remercie également l’ASLEM et souhaite que cette initiative se poursuive afin de mettre en lumière d’autres talents subsahariens et africains en général», a-t- elle souhaité. Ce grand moment de partage a été suivi d’une session de questions-réponses durant laquelle les participants ont posé plusieurs questions sur la suite du programme, laissant penser qu’ils sont disposés à franchir le pas dans le monde de l’entrepreneuriat. Il est à signaler que 150 porteurs et porteuses de projets seront sélectionnés au terme de cette campagne afin de bénéficier d’un dispositif de pré-incubation qui leur permettra de concrétiser et donner vie à leur projet d’entreprise. Alain Bouithy
Projet Link up Africa, un dispositif d’accompagnement à l’entrepreneuriat à destination des étudiants et lauréats subsahariens du Maroc
BON A SAVOIR. Link up Africa est un projet financé par l’Union Européenne et mis en œuvre par l’Agence marocaine de coopération internationale (AMCI) et Enabel (Agence de développement de l’État fédéral belge). Il a pour objectif général de renforcer la coopération technique, les liens académiques et économiques entre le Maroc et d’autres pays d’Afrique avec un accent mis sur le développement des opportunités économiques pour les jeunes via un dispositif d’accompagnement à l’entrepreneuriat au profit des étudiant(e)s et lauréat(e)s du Royaume du Maroc, originaires d’Afrique subsaharienne. LES OBJECTIFS DU DISPOSITIF D’ACCOMPAGNEMENT DE LINK UP AFRICA À QUI S’ADRESSE CE PROJET ? PROFIL DES ÉTUDIANTS OU LAURÉATSLe dispositif d’accompagnement à l’entrepreneuriat s’adresse à tout porteur ou porteuse de projets ou d’idée de projet étant étudiant ou lauréat du Royaume du Maroc originaire d’Afrique subsaharienne. CRITÈRES D’ÉLIGIBILITÉLes conditions pour pouvoir candidater au dispositif d’accompagnement à l’entrepreneuriat : COMMENT REJOINDRE CE PROGRAMME ? En participant aux ateliers de sensibilisation à l’entrepreneuriat. ATELIER DE SENSIBILISATION (12 ateliers programmes) Vous êtes porteur d’une idée de projet, vous souhaitez vous faire accompagner pour lui donner vie, soumettez-nous votre candidature pour faire partie des 150 porteurs de projets sélectionnés. En soumettant votre projet de création d’entreprise ATELIER DE SENSIBILISATION (ACCOMPAGNEMENT PERSONNALISÉ) Si vous ne pouvez pas assister à l’atelier de sensibilisation dans votre ville, où si vous êtes dans une ville dans laquelle aucun atelier n’est prévu, vous pouvez toujours soumettre votre projet entrepreneurial. Plus d’informations pour participer aux ateliers de sensibilisation ou soumettre votre projet, cliquez ici
ATIDI s’associe à AMEA Power pour la réalisation du Projet d’énergie solaire de 20 MW d’Ituka West Nile Uganda Limited

OUGANDA. ATIDI, l’assureur multilatéral panafricain, a annoncé la couverture du projet d’énergie solaire Ituka West Nile Uganda Ltd., d’une capacité de 20 MW, développé par AMEA Power, un producteur d’électricité indépendant (IPP) basé à Dubaï. ATIDI soutient le Projet à travers sa Facilité régionale de soutien à la liquidité (RLSF) en fournissant des garanties de paiement au profit du projet pour le compte de la Compagnie nationale d’électricité ougandaise, Uganda Electricity Transmission Company Limited (UETCL). Ce partenariat a été annoncé lors d’une cérémonie de signature en marge de la 28e Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP28) à Dubaï. Il met exergue l’engagement d’ATIDI en faveur de l’atténuation des risques et de la résilience des projets dans le secteur dynamique des énergies durables. La police de la RLSF, qui sera en place pour une durée initiale de 15 ans, couvrira jusqu’à six mois de revenus pour l’IPP. L’électricité produite par la centrale sera vendue à l’UETCL dans le cadre d’un accord d’achat d’électricité (AAE) d’une durée de 20 ans. Une fois réalisé, le projet sera raccordé au réseau national par une nouvelle ligne à haute tension gérée par l’UETCL. La RLSF est une facilité de liquidité qu’ATIDI fournit aux IPP d’énergie renouvelable qui vendent l’électricité produite par leurs projets à des compagnies d’électricité publiques d’États membres de l’organisation et qui ont signé le Protocole d’accord de la RLSF. Il protège, notamment, les projets d’énergie renouvelable de petite et moyenne envergure contre le risque de retard de paiement des acheteurs publics. Initiative conjointe d’ATIDI, de la KfW Development Bank et de l’Agence norvégienne de coopération au développement (Norad), la RLSF a été créée pour contribuer à la lutte contre le changement climatique et attirer les investissements en soutenant les projets d’énergie renouvelable dans les États membres d’ATIDI. Le projet d’énergie solaire Ituka West Nile Uganda Ltd. est le premier projet considéré pour une couverture via la RLSF dans le cadre de la phase 2 de l’Initiative. La phase 1, qui a impliqué l’émission d’une lettre de crédit standby par une banque commerciale dans le cadre de la structure du produit, a été couronnée de succès. Elle a, en effet, permis l’aboutissement de cinq projets d’énergie renouvelable au Burundi, au Malawi et en Ouganda. Le projet sur fleuve de Nyamwamba II, d’une capacité de 7,8 MW, seul projet opérationnel ayant bénéficié du soutien de la RLSF en Ouganda, fonctionne toujours bien, ne connaissant aucun retard de paiement de la part de l’UETCL. L’Ouganda a réalisé des progrès dans l’accroissement du taux d’accès à l’électricité, avec des augmentations annuelles de 3 % entre 2010 et 2020. Ce taux se situe actuellement à 42 %, une amélioration notable par rapport à 2010, lorsqu’il n’était que de 12 %. La capacité nationale installée s’élève à 1 346 MW dont la majeure partie provient de projets hydroélectriques, un facteur qui rend le pays vulnérable aux effets négatifs du changement climatique en cas de sécheresse prolongée et marquée par une faible production d’électricité. Manuel Moses, Directeur général d’ATIDI: « Je remercie AMEA Power de jouer un rôle de catalyseur pour l’indépendance énergétique de l’Ouganda. Chez ATIDI, nous sommes convaincus de la nécessité de favoriser le développement durable et l’une des voies essentielles pour y parvenir consiste à soutenir les producteurs indépendants d’électricité qui favorisent la diversification du mix énergétique de l’Afrique. Ces dernières années, l’Ouganda a accompli des progrès remarquables dans son secteur énergétique et nous sommes fiers de jouer un rôle dans cette évolution. Notre récente collaboration avec les producteurs indépendants d’électricité en Ouganda ne se limite pas simplement à la production d’électricité, elle vise à autonomiser les communautés, à stimuler la croissance économique et à promouvoir un avenir durable ». Aqueel Bohra, Directeur principal – Développement de projets, AMEA Power: « L’investissement dans les énergies renouvelables en Ouganda s’inscrit dans le cadre de notre engagement à fournir une énergie durable à tous. Nous remercions ATIDI pour son soutien, qui est essentiel à la réussite du Projet. Notre projet solaire contribuera non seulement à fournir de l’énergie essentielle aux foyers et aux industries, mais aussi à stimuler la croissance économique, à créer des emplois et à préserver l’environnement ».