Maroc. L’activité de construction connaît une évolution favorable

L’activité de construction a enregistré une évolution globalement favorable, affirme la Direction des études et des prévisions financières (DEPF), relevant du ministère de l’Economie et des Finances. L’encours des crédits à l’immobilier en hausse de 0,6% au terme des deux premiers mois de 2024, selon la DEPF Selon la DEPF, « la valeur ajoutée du secteur de construction a renoué avec la croissance pour le deuxième trimestre consécutif après les baisses successives de sa valeur ajoutée, enregistrées depuis le premier trimestre 2022 ». En effet, fait-elle savoir, après analyse des données relatives au secteur, il ressort que la VA est ressortie en hausse de 0,5% au troisième trimestre 2023, puis de 2,4% au quatrième trimestre de la même année écoulée. Il est important de souligner que « ces évolutions positives ont permis d’atténuer le repli en moyenne, de la valeur ajoutée de ce secteur au terme de l’année 2023 (-0,8% après un retrait de 3,5% un an auparavant) », comme l’a relevé la DEPF dans sa note de conjoncture du mois d’avril 2024 (N°326). Les ventes de ciment accusent une légère baisse au T1 2024 D’après le document rendu public récemment, les ventes de ciment, principal baromètre de l’activité du secteur de construction, ont accusé une légère baisse (-0,4%) au terme du premier trimestre de 2024. La même source attribue cette évolution, d’une part, à la hausse de 7,5% enregistrée au cours des deux premiers mois de ce trimestre et, d’autre part, à la baisse de 14% au cours du mois de mars 2024 au cours duquel des chantiers de construction ont été arrêtés en raison, notamment, des importantes précipitations enregistrées durant ce mois. Le repli observé au cours du mois de mars « a concerné l’ensemble des segments de livraisons, à l’exception de celui de l’infrastructure, dont les livraisons se sont raffermies de 10,7% », a précisé la DEPF. Dans sa note, elle assure toutefois qu’en dépit de la contreperformance enregistrée en mars, « les segments d’infrastructure, du bêton prêt à l’emploi et du préfabriqué ont clôturé le premier trimestre 2024 sur des performances de +41%, +10,3% et +1,1% respectivement ». Pour rappel, dans sa note du mois de mars dernier (N°325), la DEPF avait fait état d’une tendance globalement favorable de l’activité de construction au deuxième mois de 2024, notant une performance des ventes de ciment de +8,5% au cours de ce mois, après +6,6% un mois plus tôt et une baisse de 10,7% en février 2023. Dans sa note, elle avait également indiqué un accroissement des ventes de ciment de 7,5% au terme des deux premiers mois de 2024, au lieu d’un recul de 8,4% un an auparavant. La DEPF avait alors expliqué cette amélioration, notamment, par la bonne dynamique des livraisons des segments du bêton prêt à l’emploi (+18,3%), de l’infrastructure (+61%), de la distribution (+1,3%) et du préfabriqué (+5,8%), ainsi que du nouveau segment du mortier, introduit à partir de janvier 2024, qui a contribué à hauteur de 7% à la progression totale des ventes de ciment à fin février 2024. En ce qui concerne le financement des opérations immobilières, les récentes données montrent que l’encours des crédits à l’immobilier a connu une progression de 0,6% au terme des deux premiers mois de l’année 2024, après avoir affiché une hausse de 2,4% un an plus tôt. Il a ainsi atteint 302,1 milliards de dirhams durant cette période. Pour la Direction des études et des prévisions financières, « cette évolution est due à l’accroissement de l’encours des crédits à l’habitat de 1,6% qui a atteint 243,8 milliards de dirhams, en dépit du recul de l’encours des crédits à la promotion immobilière de 1,1% », a-t-elle conclu. A titre de comparaison, dans sa précédente note, la Direction avait révélé que « l’encours des crédits à l’habitat a atteint 244,1 milliards de dirhams à fin janvier 2024, après 239,6 milliards un an plus tôt, soit un accroissement de 1,9% ». Ceci, précisait-elle, compte tenu de la hausse de 1,1% des crédits à la promotion immobilière, l’encours global des crédits à l’immobilier a augmenté de 0,7% à fin janvier 2024 pour dépasser les 302,2 milliards de dirhams. Alain Bouithy
Maroc. Les baromètres conjoncturels laissent augurer des signaux positifs dans plusieurs secteurs

L’activité économique nationale commence à montrer des signes de redressement, a annoncé la Direction des études et des prévisions financières (DEPF) dans son dernier rapport. Après une chute brutale au deuxième trimestre, sous l’effet des retombées négatives de la crise sanitaire de la Covid-19 et de la sécheresse, la DEPF a relevé des signes de reprise sur fond de résultats encourageants des essais vaccinaux contre la Covid-19. En effet, « les baromètres conjoncturels laissent augurer des signaux positifs dans plusieurs secteurs à l’exception de certaines branches d’activité comme le tourisme », a relevé ce département relevant du ministère de l’Economie, des Finances et de la Réforme de l’administration. « C’est le cas, notamment, pour certaines filières industrielles, dont l’automobile, l’électronique, le textile et cuir et l’agroalimentaire, en ligne avec le redressement du taux d’utilisation des capacités de production et avec le regain d’optimisme au niveau des exportations durant le mois de septembre », a-t-elle souligné dans sa note de conjoncture du mois de novembre 2020 (N°285). Dans sa note de conjoncture, la direction a également constaté une atténuation significative de la baisse des ventes de ciment dans le secteur du BTP, faisant toutefois observer une évolution modeste lors des derniers mois. Analysant les tendances sectorielles, au niveau des activités primaires, la DEPF a noté une croissance soutenue des exportations du secteur agricole à partir du mois de juin 2020, qui se sont inscrites en hausse de 10,7% durant la période de juin à septembre 2020. Cette variation tire profit d’une croissance à deux chiffres le long de ces mois, excepté pour le mois de juillet qui a accusé une baisse, a-t-elle souligné. Portées par une consolidation de celles de l’industrie alimentaire de 11,1% et de celles de l’agriculture, sylviculture et chasse de 15,7%, les ventes à l’étranger du secteur se sont accrues de 9,3% au troisième trimestre 2020, a indiqué la DEPF. Mais au terme des neuf premiers mois de 2020, il apparaît toutefois que « les exportations du secteur de l’agriculture et agroalimentaire ont reculé de 1,1%, après une augmentation de 6,6% un an plus tôt», a-t-elle ajouté soulignant que cela résulte du retrait de celles de l’industrie alimentaire de 1,1%, contre une amélioration de celles du secteur de l’agriculture, sylviculture et chasse de 1,6%. Malgré une conjoncture climatique difficile en 2020, il ressort que «la production des filières arboricoles phares de la campagne agricole 2020/2021 s’annonce favorable, d’après les premières estimations du Département de l’agriculture », a relevé la Direction estimant ainsi que la production des agrumes devrait progresser de 29% et celle des olives de 14%. Si la production prévisionnelle des pommes devrait connaître un retrait de 14%, la DEPF entrevoit une campagne phoénicicole 2020/2021 très encourageante, augurant d’une production record des dattes, en hausse de 4%. Malgré la situation exceptionnelle du deuxième trimestre 2020, période de plein confinement, la DEPF a noté le maintien de l’évolution positive du secteur de la pêche au cours de cette période. Après une performance de +8,3% un an plus tôt, « la valeur ajoutée du secteur de la pêche, tous segments confondus, a préservé son évolution positive courant ce trimestre, bien que modestement (+0,7%) », a-t-elle indiqué. Poursuivant son analyse cette fois-ci au niveau des activités secondaires, la Direction a fait état du bon comportement du secteur extractif au troisième trimestre. « Le secteur extractif maintient son affermissement au troisième trimestre 2020, en ligne avec le renforcement de la production de phosphate roche de 5%, au lieu d’une hausse de 2,3% il y a une année », a-t-elle souligné dans sa note. Si les expéditions des dérivés de phosphates se sont raffermies de 42,2% au seul mois de septembre et de 14% à fin septembre 2020, les données recueillies montrent que «le volume des ventes à l’étranger de phosphate roche poursuit la bonne dynamique du mois d’août (+16,5%), pour augmenter de 36,9% au mois de septembre 2020 ». Ce qui porte leur croissance à +10,5% au terme des neuf premiers mois de l’année, après +5,5% à fin juillet 2020. Commentant l’évolution positive des indicateurs du secteur de l’énergie électrique au troisième trimestre, la DEPF a relevé un accroissement de la production de l’énergie électrique de 0,7%, après un repli de 11,7% au deuxième trimestre et de 3% au premier trimestre 2020. Soulignons aussi l’augmentation des importations de l’énergie électrique de 33,2% au terme des neuf premiers mois de 2020, au lieu de +55,5% à fin août et -86,8% un an plus tôt ; et le renforcement de la consommation de l’énergie électrique de 1,1% au troisième trimestre 2020. Concernant toujours les activités secondaires, la note de conjoncture fait également état du redressement sensible de l’activité industrielle au troisième trimestre et de la poursuite de la décélération du rythme baissier des ventes de ciment. Abordant enfin l’évolution des activités tertiaires, la DEPF a noté une bonne tenue du parc Internet au deuxième et au troisième trimestres, soulignant le recul de la valeur ajoutée du secteur poste et télécommunications de 0,3% au terme du premier semestre 2020 ; une évolution globalement favorable des indicateurs de la téléphonie ainsi que le renforcement du parc d’abonnés de la téléphonie de 8,7% (soit sa plus forte performance depuis fin 2010, pour se situer à 2,2 millions d’abonnés). Au niveau du secteur du transport, la note fait état d’une atténuation progressive de l’impact de la pandémie Covid-19 sur celui-ci. Alain Bouithy
Signature d’une convention de partenariat entre le Ministère de l’Economie, des Finances et de la réforme de l’Administration et le Ministère du Budget de Djibouti

Le Secrétaire Général du MEF&RA (Département de l’Economie et des Finances) a reçu la matinée du 28 novembre 2019, une délégation de hauts responsables du Ministère du Budget de la République de Djibouti, présidée par son Secrétaire Général et en présence de son Excellence l’Ambassadeur de la République de Djibouti au Maroc. Cette rencontre a été couronnée par la conclusion d’une convention de partenariat entre les deux Ministères. Cette convention de partenariat vise à inscrire la coopération bilatérale entre les deux parties dans la durée et à assurer une meilleure programmation des actions de coopération dans le domaine de l’assistance technique, du partage d’expérience et du développement des capacités. Le Secrétaire Général du MEF&RA a souligné, lors de cette rencontre, l’excellence des relations entre le Maroc et Djibouti et a confirmé la disposition du ministère à partager son expérience avec les pays partenaires, dans différents domaines. De sa part, le Secrétaire Général de Ministère Djiboutien du Budget a tenu à remercier le MEF&RA pour les efforts fournis en matière de coopération Sud-Sud et a émis le souhait de concrétiser cette convention de partenariat dans les plus brefs délais, notamment par des actions de formation sur le contrôle fiscal au profit des cadres de son Département. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre d’une visite d’étude et de partage d’expérience conduite par une délégation de 5 hauts responsables djiboutiens au sein des directions du MEF&RA afin de s’imprégner de son expérience dans le domaine du renforcement des capacités des ressources humaines en matière de gestion des finances publiques. Les membres de la délégation djiboutienne ont été reçus le 25 novembre 2019 à la Direction des Affaires Administratives et Générales. Les discussions ont porté sur le dispositif global de renforcement des capacités et de développement des compétences des ressources humaines au sein du Ministère ainsi que sur la coopération technique et les possibilités de développement de relations de partenariat dans le domaine de la formation, notamment, à travers : La mobilisation d’experts marocains pour la formation de cadres du Ministère du Budget de Djibouti ; L’accueil de stagiaires inspecteurs des impôts et contrôleurs djiboutiens au Maroc pour bénéficier de cycles de formation ; L’assistance technique du Ministère pour accompagner la réforme fiscale engagée à Djibouti ; L’apport de l’expertise marocaine pour le renforcement de la gestion du Centre des Applications Financières (centre de formation du Ministère du Budget de Djibouti), nouvellement créé. Le développement d’une coopération triangulaire pour la mise en œuvre des actions de coopération Sud-Sud. La présentation de l’expérience du MEF&RA dans le domaine du renforcement des capacités a été approfondie lors des rencontres programmés au niveau de la Trésorerie Générale du Royaume, la Direction du Budget, la Direction Générale des Impôts et la Direction des Domaines de l’Etat.
Maroc: Prédominance des exportations manufacturières à faible technologie

La structure technologique des exportations manufacturières du Maroc selon l’intensité technologique est caractérisée par la prédominance, à hauteur de 80% en moyenne, des exportations manufacturières à faible technologie et à moyenne-haute technologie, a indiqué la Direction des études et des prévisions financières (DEPF) soulignant que cette évolution a été observée les quinze dernières années. « La part des premiers s’est repliée de 22,4 points de pourcentage pour se situer à 37% en 2015 contre 59,5% en 2000, au profit de la part des seconds à moyenne haute technologie qui a augmenté, continuellement sur la période, de 28 points de pourcentage, atteignant 46,2% à fin 2015 contre 18,2% en 2000 », a noté la DEPF dans une récente publication portant sur le « Contenu technologique des exportations manufacturières du Maroc: évolution et analyse comparative ». Selon la DEPF, qui relève du ministère de l’Economie et des Finances, la part des produits manufacturés à technologie moyenne-haute s’est renforcée, passant de 23% en moyenne sur la période 2000-2007 à 40,7% au cours de la période 2008-2015, dépassant, ainsi, la moyenne mondiale (34,4%). Cette évolution serait due principalement à la progression de la part des exportations des dérivés du phosphate (de 11% des exportations globales du Maroc à 17% entre les deux périodes), de véhicules (de 0 à 5%) et d’équipement et d’appareils électriques (de 6 à 11%), a-t-elle expliqué. A noter que la part de marché du Maroc, au niveau mondial, des produits à moyenne-haute technologie a doublé passant de 0,08 à 0,16%, a précisé la même source. En ce qui concerne les exportations des produits manufacturés de haute technologie, il ressort que la part de celles a connu une baisse, passant de 10,2% en moyenne entre 2000 et 2007, à 6,1% au cours de la deuxième période, contre respectivement 24,9% et 22,4% au niveau mondial. La baisse notamment de la part des exportations des composants électroniques de 6 à 3% entre les deux périodes serait responsable de ce recul, a expliqué la DEPF qui a noté, en revanche, le renforcement de la part des exportations des produits du secteur de l’aéronautique (de 0,1 à 1,2%) et de celle des médicaments et autres produits pharmaceutiques (de 0,2 à 0,4%). La DEPF a toutefois assuré qu’en dépit d’une tendance baissière, la part des produits à faible technologie demeurait élevée. En effet, elle s’établie à près de 41,3% en moyenne entre 2008 et 2015, contre 16% au niveau mondial. Ce recul, a-t-elle expliqué, est attribué à la baisse de celles des vêtements confectionnés de 20% des exportations marocaines globales en moyenne au cours de la période 2000-2007, à 11% en moyenne sur la période 2008-2015. S’agissant des produits à moyenne ou faible technologie, constitués principalement des produits résiduels de pétrole et des ouvrages divers en fer et en acier, leur part serait restée relativement faible comparativement à la moyenne mondiale (11,9% seulement, contre 27,2% au niveau mondial entre 2008 et 2015). Notons que la structure des exportations des produits manufacturiers selon l’intensité technologique d’un échantillon de pays émergents (moyenne 2008-2015) place le Maroc dans un même groupe avec de la Tunisie et du Brésil dont les exportations sont constituées principalement par les produits de technologie moyenne haute et faible avec des parts respectives de 82%, 75,8% et 69,4%. Pour rappel, les exportations du secteur manufacturier représentent 64,4% des exportations marocaines globales. En 2015, ce secteur a généré une valeur ajoutée de plus de 154 milliards de dirhams aux prix courants, soit une part dans le PIB de 15,7%.