Sénégal: Bassirou Diomaye Faye a mis l’avion présidentiel à la disposition de Macky Sall

Juste après la cérémonie de passation de service, le Président sortant a rapidement quitté le sol sénégalais. Il s’est d’abord rendu à Bissau puis à La Mecque pour accomplir son petit pèlerinage, l’oumra. Il est monté pour cela à bord de l’aéronef présidentiel que le nouveau chef d’État lui a prêté pour quelques jours, relatent les médias locaux. Après son déplacement à La Mecque, Macky Sall devrait se rendre en France ou au Maroc, pays dans lequel sa famille a déménagé. En novembre 2023, il a été nommé envoyé spécial et président du comité de suivi du Pacte de Paris pour la planète et les peuples (4P) par le Président français Emmanuel Macron. Ce geste de solidarité de Bassirou Diomaye Faye n’est cependant pas nouveau. En 2012, Macky Sall avait lui-même rendu un tel service à son prédécesseur, Abdoulaye Wade. Ce dernier s’était alors rendu à Paris, à La Mecque et dans le Golfe. Retrouvez cet article sur Sputniknews

Le Président de la République, Son Excellence Bassirou Diomaye Diakhar Faye a prêté serment et devient le cinquième président du Sénégal

Le Président de la République, Son Excellence Bassirou Diomaye Diakhar Faye a prêté serment et devient le cinquième président du Sénégal

Le Président de la République, Son Excellence Monsieur Bassirou Diomaye Faye, a prêté serment ce mardi 2 avril 2024 au Centre des Expositions de Diamniadio. La cérémonie s’est déroulée en présence de sommités et de personnalités nationales et internationales. La présence de Chefs d’Etat et gouvernement à cette cérémonie d’investiture s’inscrit dans la logique des excellentes relations d’amitié et de coopération entre le Sénégal et les autres pays africains. Durant cette premiere allocution, le Chef de l’Etat a tenu à promettre la stabilité et la promotion de l’intégration africaine ; mais aussi plus de solidarité. Selon le Président Faye « L’ampleur des défis sécuritaires nous oblige à plus de solidarité. Aux côtés de mes pairs africains, je réaffirme l’engagement du Sénégal à renforcer les efforts déployés pour la paix, la sécurité, la stabilité et l’intégration africaine. »  Le tout nouveau président s’est adressé à ses partenaires étrangers. Une nouvelle fois, il s’est dit prêt à des échanges « respectueux de la souveraineté du Sénégal dans un partenariat mutuellement gagnant ». « Devant Dieu et devant la Nation sénégalaise, je jure de remplir fidèlement la charge de président de la République du Sénégal, d’observer comme de faire observer scrupuleusement les dispositions de la Constitution et des lois », a-t-il déclaré, la main droite levée avant de se diriger vers le palais présidentiel pour la cérémonie d’investiture et de passation de pouvoir. Tout au long des allées menant au Boulevard de la République, la garde présidentielle ainsi que les citoyens sénégalais se sont rassemblés pour rendre un hommage chaleureux au Chef suprême des armées. Au bureau du Palais de la République, le Président sortant, Monsieur Macky SALL lui a remis les clés du palais de la république. Le Chef de l’État Bassirou Diomaye Diakhar Faye a, par la suite, accompagné le Président sortant jusqu’à la porte de la résidence présidentielle, marquant ainsi un geste de respect et de transition symbolique.

Sénégal: Conseil des ministres du 27 mars 2024

Sénégal: Conseil des ministres du 27 mars 2024

Le Conseil des ministres s’est tenu ce mercredi 27 mars 2024 au Palais de la République, sous la présidence du Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Macky SALL A l’entame de sa communication, le Président de la République a salué le bon déroulement de l’élection présidentielle du 24 mars 2024, en félicitant le Ministre de l’Intérieur, l’administration territoriale, l’administration électorale, la CENA, ainsi que les forces de défense et de sécurité dont l’engagement et le travail de qualité ont permis la tenue du scrutin dans le calme et la sérénité. Le Chef de l’Etat s’est aussi félicité de la forte mobilisation des électeurs sur l’étendue du territoire national et à l’étranger, ainsi que de la transparence du scrutin qui confirment que le Sénégal demeure un Etat de droit. Le Président de la République est aussi revenu sur l’audience qu’il a accordée aux missions d’observateurs, au nombre de 2462, et qui ont porté une appréciation positive sur l’organisation du scrutin, confirmant ainsi la maturité et l’ancrage républicain de la démocratie sénégalaise, qui va connaître, depuis 2000, en 24 ans, trois (3) alternances au pouvoir qui se sont déroulées dans la paix et la stabilité. Le Chef de l’Etat a également réitéré ses félicitations au candidat Bassirou Diomaye Diakhar FAYE, élu au premier tour Président de la République du Sénégal, le 5ème du Sénégal indépendant. En vue de l’installation dans les meilleures conditions du nouveau Président de la République élu, le Chef de l’Etat a demandé au Gouvernement, au Ministre, Secrétaire général de la Présidence de la République et au Ministre, Secrétaire général du Gouvernement de faire prendre toutes les dispositions requises pour assurer, notamment, la préparation des dossiers de passation de pouvoirs. Poursuivant sa communication sur la fin de mission du Gouvernement et sa satisfaction du travail accompli avec la mise en œuvre du Plan Sénégal Emergent, le Chef de l’Etat a saisi l’occasion de ce dernier Conseil des Ministres de son magistère, pour remercier le peuple sénégalais qui lui a fait confiance durant douze années, à la plus haute fonction de la République. Le Président de la République a, en outre, remercié et félicité les pays amis, les partenaires techniques et financiers, l’ensemble des Gouvernements, son Cabinet, le Secrétariat général de la Présidence de la République et toutes les personnes civiles et militaires qui l’ont accompagné, depuis 2012, dans son action au quotidien au service des sénégalaises et des sénégalais. Le Chef de l’Etat a rappelé sa satisfaction quant au bilan remarquable de la mise en œuvre du Plan Sénégal Emergent (PSE) avec des réalisations fondamentales dans tous les secteurs de la vie économique, sociale, culturelle et environnementale. Ce qui constitue un legs notable aux générations actuelles et futures. Le Président de la République a, enfin, rendu un vibrant hommage aux forces de défense et de sécurité, à l’administration sénégalaise dans toutes ses composantes, au secteur privé, aux notabilités religieuses et coutumières, aux jeunes, aux femmes et à toutes les forces vives de la Nation qui doivent continuer à travailler ensemble pour un Sénégal apaisé, réconcilié, résilient, prospère et solidaire. Revenant sur la célébration de la Pâques, le Chef de l’Etat a adressé ses chaleureuses félicitations et sa solidarité à la communauté chrétienne, à l’occasion de la Semaine sainte, et de la célébration de la Pâques. Sur le climat social, le suivi et la gestion des affaires intérieures, le Président de la République a évoqué la célébration de la fête nationale du 4 avril, en demandant au Ministre des Forces armées, de prendre toutes les dispositions avec les acteurs institutionnels concernés, pour la bonne organisation de la levée des couleurs au palais de la République et les célébrations sur l’étendue du territoire national. Dans sa communication, le Premier Ministre a rendu un hommage appuyé et formulé ses remerciements sincères à l’endroit du Chef de l’Etat et à l’ensemble des membres du gouvernement qui, avec loyauté, force et détermination, se sont évertués, sans relâche, à la mise en œuvre des orientations du Président de la République. Le Premier Ministre est aussi revenu sur le bilan élogieux du Chef de l’Etat à la tête du Sénégal, fait de progrès incontestables et de réalisations majeures au grand bénéfice des populations. AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES • le Ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur a fait une communication sur la situation internationale et le bilan de l’action diplomatique du Président de la République ces douze dernières années ;• le Ministre de l’Agriculture, de l’Equipement rural et de la Souveraineté alimentaire a fait une communication sur le suivi de la campagne de commercialisation de l’arachide 2023/2024, la campagne de contre saison froide 2023/2024, les exportations de produits horticoles et lematériel agricole. AU TITRE DES TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES Le Conseil a examiné et adopté :• le projet de décret fixant les règles d’organisation et de fonctionnement de l’Office des forages ruraux (OFOR) ;• le projet de décret portant composition et fonctionnement du Conseil consultatif des Arts, des Lettres et de la Culture ;• le projet de décret portant dénomination du Lycée scientifique d’excellence de Diourbel, « Lycée scientifique d’excellence Abdoul Aziz Wane de Diourbel »;• le projet de décret portant dénomination du Lycée d’intégration nationale pour l’équité et la qualité (LINEQ) de Sédhiou « Lycée d’intégration nationale pour l’équité et la qualité Moctar Kébé de Sédhiou » ;• le projet de décret portant dénomination du Lycée d’intégration nationale pour l’équité et la qualité (LINEQ) de Kaffrine « Lycée d’intégration nationale pour l’équité et la qualité Momar Talla Cissé de Kaffrine » ;• le projet de décret portant dénomination du Lycée d’intégration nationale pour l’équité et la qualité (LINEQ) de Ndioum « Lycée d’intégration nationale pour l’équité et la qualité Ibra Mamadou Wone de Ndioum » ;• le projet de décret portant dénomination du Lycée de Coki « Lycée Sacoki Ndiaye de Coki » ;• le projet de décret portant dénomination du Lycée d’enseignement général de Kolda sis au quartier Bouna Kane à Kolda « Lycée Alassane Oumar Baldé de Kolda

Sénégal. Vous voulez mon départ ? Alors je laisserai le chaos ! : Macky Sall joue un jeu sournois

Le président sénégalais Macky Sall, face à la pression populaire pour qu’il respecte la Constitution et quitte ses fonctions à la fin de son mandat, semble avoir trouvé un stratagème : laisser le pays dans un vide institutionnel. Après avoir proposé un dialogue national pour fixer la date de la prochaine élection présidentielle, Sall a déclaré qu’il quitterait ses fonctions le 2 avril, comme prévu, sans organiser l’élection de son successeur. Dans un tweet sibyllin, il a déclaré : « Le Dialogue national a proposé le 2 juin 2024 comme nouvelle date des élections présidentielles au Sénégal. Je remercie les forces vives pour ces assises. Toutefois je tiens à préciser que je quitterai mes fonctions au terme de mon mandat le 2 avril, comme je l’ai déjà indiqué. La date de mon départ reste absolument ferme. »

Sénégal/CEDEAO : Fin de l’idylle avec Macky Sall ?

Après des jours de silence et d’atermoiements, la CEDEAO semble enfin se sortir de son mutisme et prendre position dans la crise politique sénégalaise. La Commission de l’organisation sous-régionale a en effet déclaré « prendre acte » de la décision du Conseil constitutionnel du Sénégal invalidant le report de l’élection présidentielle. Il aura fallu attendre la décision du Conseil constitutionnel sénégalais pour que la CEDEAO se prononce. Cependant, cette prise de position tardive et teintée d’ambiguïté soulève de nombreuses questions. La CEDEAO, qui s’est montrée complaisante envers Macky Sall se réveille-t-elle soudainement au nom de la démocratie ? Ou bien s’agit-il d’une simple volte-face stratégique face à la pression grandissante de la population sénégalaise ?

Sénégal. Coup d’état soft en perspective ?

ACTUALITE. « Compromis à l’africaine » : L’Elysée souffle-t-elle à Macky Sall un plan de sortie de crise ? Face à une contestation grandissante et une solitude croissante, le président sénégalais Macky Sall pourrait-il envisager un « compromis à l’africaine » pour sortir de la crise politique actuelle ? L’hypothèse d’un coup d’état militaire « soft » orchestré par le régime de Macky Sall avec le soutien de Paris est de plus en plus évoquée. Cette solution permettrait au président de sauver la face et de garantir sa sécurité, tout en désignant un successeur de son choix favorable également a la France. Le scénario d’un « compromis à l’africaine » prend de l’ampleur après les récentes déclarations du chef de l’Etat et la répression violente d’un rassemblement pacifique qui a coûté la vie à au moins deux personnes.

Le Sénégal sous le choc après le report de l’élection présidentielle

L’annonce de la validation du report de l’élection présidentielle et de la prolongation du mandat du président Macky Sall par l’Assemblée nationale a provoqué un véritable séisme au Sénégal. Cette décision suscite une vive réaction au sein de la population, partagée entre incompréhension et frustration. « Comme des milliers de Sénégalais, j’ai un sentiment de frustration parce qu’on ne s’attendait pas à voir Macky Sall reporter les élections. On doit considérer ça comme un coup d’État constitutionnel, » a déclaré Adama Keneme, un habitant de Dakar, exprimant ainsi le sentiment généralisé de déception. Cette décision inattendue renforce le sentiment de trahison chez de nombreux citoyens… Lire la suite sur Africanews

Vent d’insurrection au Sénégal

Vent d’insurrection au Sénégal

TRIBUNE. Le chef de l’État sénégalais Macky Sall a annoncé samedi le report sine die de la présidentielle prévue le 25 février prochain. « Sine Die »? C’est juste une manière de parler car en réalité il ne s’agit point du tout d’un simple report. Des adversaires du président sénégalais sortant soupçonnent l’exécutif d’avoir un plan pour repousser la présidentielle. En cause, la crainte d’une défaite pour le camp présidentiel. Amadou Ba de Pastef ( parti politique de l’opposant Sonko) a mieux révélé dans un communiqué rendu public ce matin les motivations secrètes de Macky Sall. « Ce que vient de faire le président Macky Sall n’est pas un report mais une annulation unilatérale des élections. Si c’était un report il aurait annoncé une nouvelle date indicative ou approximative ». Macky Sall vient de violer la loi électorale et en se taisant sur la nouvelle date du scrutin, il veut se replacer au centre du jeu politique pour dicter son tempo à lui de la marche du pays. Il propose de se donner deux ans supplémentaires sans motiver quoi que ce soit. Le président Macky Sall a choisi de jouer le tout pour le tout. Il est en voie de réaliser un coup de force contre la Constitution de son pays avec deux issues. Il met la patience de l’opposition et de son peuple à rude épreuve avec espoir de les fatiguer et de s’imposer pour un autre mandat extraconstitutionnel comme a réussi à le faire son pair ivoirien Alassane Dramane Ouattara. D’après ce schéma Ouattara, il annonce sans consultation du parlement et met le peuple sénégalais devant le fait accompli. Ensuite il va annoncer des négociations et des concertations avec la société civile et l’opposition politique avant qu’intervienne la CEDEAO qui dira “ on a pris acte” pour crédibiliser le putsch constitutionnel. C’est dans cette logique qu’il faut interpréter sa déclaration de samedi : « J’engagerai un dialogue national ouvert, afin de réunir les conditions d’une élection libre, transparente et inclusive ». Au cas où ce premier schéma ne fonctionne pas et qu’il se sentira acculé par la rue sénégalaise, il lui restera d’appliquer le deuxième schéma gabonais consistant à peaufiner un faux coup d’état du palais pour se faire remplacer par quelqu’un de son cercle rapproché en vue de pouvoir maintenir au pays de la Teranga la politique franco-africaine mise en place e depuis les années des indépendances. Le Sénégal qui est la vitrine indiscutable de la démocratie en Afrique subsaharienne s’enfonce un peu plus dans un cycle des violences et de chaos. Personne ne sait prévoir jusqu’où la grande mouette sénégalaise va supporter les volte-face de son commandant suprême. Personne ne sait encore prévoir jusqu’où ira la colère de l’opposition et de la rue sénégalaise. Mais déjà un climat d’insurrection générale règne à Dakar. Dans la nuit du 4 février, un véritable coup d’état militaire orchestré par le lieutenant – colonel Abdouramane a voulu soutenir le peuple sénégalais en capturant Macky Sall qui a été sauvé de justesse grâce à l’intervention de la Garde Présidentielle. Les discussions sont en cours entre garnisons militaires mais à l’heure actuelle le président sortant serait déjà en fuite dans un pays étranger. Ce matin de mardi 6 fevrier, les gend’armes viennent de prendre d’assaut le siège du parlement sénégalais. Les événements risquent de se précipiter dans les heures qui suivront… Par Germain Nzinga