Congo/25 novembre 2009-25 novembre 2023, 14 ans que le légendaire artiste musicien Jean Serge Essous nous a quittés, à Brazzaville, des suites d’une maladie

Congo/25 novembre 2009-25 novembre 2023, 14 ans que le légendaire artiste musicien Jean Serge Essous nous a quittés, à Brazzaville, des suites d’une maladie

TERRE DES LEGENDES ET DES LUMIERES. Co-fondateur des orchestres OK Jazz, Rock a Mambo, African Team, Bantou de la Capitale, Jean Serge Essous était une virtuose de la musique congolaise. A la la fois, jazzman, saxophoniste, clarinettiste, chanteur compositeur. Doté d’une voix qui donnait à ses chansons une connotation particulière lorsqu’il les chantait lui même. Dans « Ce Jour là en Jeans », livre de mes Mémoires, publiés aux Éditions Baudelaire, de belles pages sont consacrées à Jean Serge Essous. Lui, grâce auquel, je me suis très tôt, dans ma vie, emballé pour la rumba congolaise. Lui dont je deviendrai plus tard un fervent sympathisant, jusqu’à à sa disparition, me désignant, avec élégance, par Ouaba. Diminutif de Ouabari. Jean Serge, je lui répondais. Ce 24 novembre 2023, un jour avant le 25 novembre 2023, pour exprimer mon amitié et ma fidélité pour Jean Serge Essous, je me suis rendu devant la concession de la rue Mboko, au croisement de l’avenue des Ecoles, à Moungali, concession qui fut, dans les années 52-54, la propriété de la familiale Essous. C’est à ces lieux, dans une maison, reconvertie, pour les besoins de la cause, en espace de répétition, que Jean Serge Essous et ses amis se lancèrent dans la musique. C’est là, qu’encore ecolier, je fais, pour la première fois, la connaissance de Jean Serge Essous. Je me lie avec lui. La maison sera mise en chanson par Jean Serge Essous lorsque ses ennemis, piètres ordinaires personnages, jaloux de son franc succès musical, l’incendièrent. De Jean Serge Essous, plus que de souvenirs. Mais des souvenirs qui ne s’effacent pas. Tant, il a marqué l’univers culturel congolais. Qu’il repose en paix. Brazzaville 24 novembre 2023 Ouabari Mariotti

Congo/REGARD SUR LE PASSE. Jean Serge ESSOUS (Chef de l’orchestre OK Jazz du 06/06/1956 au 23/12/1956

Congo/REGARD SUR LE PASSE. Jean Serge ESSOUS (Chef de l’orchestre OK Jazz du 06/06/1956 au 23/12/1956

Nous sommes le 07 décembre 1956, quand Jean-Serge ESSOUS sort sur la marque Loningisa no 0163 son plus grand succès dans l’Ok jazz : « Se pamba » qui était accompagné de « Lina » au verso du disque. On retrouve ici le clarinettiste prodigieux qui aux côtés du génial guitariste-solo LUAMBO Franco, annonçait une émancipation de la Rumba. Dans « Se pamba », ESSOUS s’est imposé en fait comme le seul centre d’intérêt du groupe et sans doute rêvait-il de réaliser avec Luambo un véritable « Big band », à force de diversité, d’intention incessantes. Mais leur performance (Essous-Luambo) la plus remarquable est d’avoir réussi à utiliser les couleurs et le rythme Rumba sans faire appel à des artifices trop techniques, mais surtout en restant fidèle à une sorte d’orthodoxie du meilleur orchestre de la rumba. L’orchestre OK Jazz à cette période précise, était composé de Jean-Serge Essous (clarinette) – Francois Luambo (guitare solo) – Daniel Loubelo « De la Lune » (auparavant guitare accompagnement remplace Augustin Moniania « Roitelet » contrebasse titulaire, qui lui a quitté le groupe quelques mois après sa création) – Vicky Longoma et Philippe Lando « Rossignol » (chant) – Saturnin Pandi et Nicolas Bosuma (percussion) Décembre 1956, Essous, Lando et Pandi quittent l’oK Jazz pour rejoindre Henri Bowane aux éditions Esengo. C’est à ce moment qu’arrivent les chanteurs Edo Ganga, Célestin Kouka, le guitariste Armando Brazzos, le saxophoniste Nino Malapet directement du Negro Jazz de Brazzaville qui venait de se disloquer à Kinshasa sous la la direction de Guy Léon Fylla (qui a succédé à Joseph Kaba) – Nino Malapet qui était encore sociétaire des éditions Loningisa est demeuré dans l’OK Jazz tout au cours de l’année 1957 pour participer aux enregistrements de cette période, avant de rejoindre Bowane, Essous, Lando, Pandi. et autres et former l’orchestre Rock-à-Mambo sous la direction de Nino Malapet. Clément ossinondé