Algérie. Le Hirak a-t-il proposé des solutions de sortie de la crise ?

Algérie. Le Hirak a-t-il proposé des solutions de sortie de la crise ?

TRIBUNE. Est-il vrai que le hirak n’a pas proposé de solutions réalistes de sortie de la crise ? C’est sur ce thème que se mène une campagne qui vise à dénigrer le hirak et ses objectifs d’Etat de droit. En fait, il y a eu plusieurs propositions de la part de partis de l’opposition (PAD I et PAD II) et d’associations de la société civile pour une transition pacifique vers un régime civil. Nida 22, entre autres, a proposé une plate-forme détaillée pour une sortie pacifique de la crise. Le problème c’est qu’en face, il y a eu un refus radical de changer les fondamentaux du régime qui n’a pas voulu négocier une transition pacifique. On sort l’argument que la revendication « yatnathaw ga3 » est nihiliste, populiste et irréaliste. En démocratie, les dirigeants d’un parti qui perd les élections, ils partent tous, et ils attendent les prochaines élections pour revenir. Yetnahaw ga3 veut dire tout simplement que tous ceux qui ont eu une fonction politique quittent la direction de l’Etat : les députés, les ministres et aussi le président. Quant aux généraux qui ont assumé la fonction souveraine de désigner les présidents, ils doivent partir à la retraite. La résistance à ce slogan est révélatrice de la culture politique des dirigeants qui s’identifient à l’Etat. Pour Chengriha, yetnahaw ga3 veut dire l’Etat yetnaha parce qu’il considère que l’Etat c’est lui. Il ne réalise pas que, en tant que général, il n’est qu’un haut fonctionnaire de l’Etat. Le régime n’est pas l’Etat. Pour mieux expliquer, Joe Biden n’est pas l’Etat américain, Macron n’est pas l’Etat français. Quand ces présidents perdent les élections, ils partent avec leur administration remplacée par une autre administration, c’est-à-dire etnahaw ga3. Or en Algérie, Chengriha, se cachant derrière Tebboune, dit que l’Etat, c’est moi, et donc je ne peux pas partir. Mais personne ne demande au général Chengriha de partir en tant que Chef d’Etat-Major. C’est l’affaire des officiers membres de cette institution de le maintenir ou de le remplacer. Les Algériens lui demandent de ne plus désigner les présidents et de retirer le service de sécurité qui dépend de son autorité du champ politique qui est l’espace des partis. Est-ce qu’on peut espérer un jour un général algérien comprenne ces fondamentaux de la culture politique moderne ? Malheureusement, quand un général fait preuve de maturité politique, il est jeté en prison, comme c’est le cas du général Ali Ghdiri. Il paie de sa personne pour avoir exprimé une éthique militaire en cohérence avec l’Etat de droit. Quant au slogan moukhabarat irhabia, il signifie que le DRS, indispensable à l’Etat en tant que service d’espionnage et de contre-espionnage, ne doit pas s’occuper de la société civile, des partis, de la presse, et aussi des différents appareils de l’Etat qui obéissent à leurs ministères de tutelle. Moukhabarat irhabia veut dire que le DRS, jusqu’à aujourd’hui, exerce une violence au nom de l’Etat en dehors de la loi. Il s’immisce dans le champ politique et fait pression sur les juges pour condamner des citoyens et des journalistes pour leurs opinions ou leurs écrits. Si le régime veut combattre ce slogan, il n’a qu’à rattacher le DRS au ministère de la justice. Les officiers du DRS travailleront sous l’autorité des juges. Après tout, aux Etats-Unis, le FBI dépend du ministère de la justice. Les activités du DRS dans le champ politique sont illégales au vu de la constitution. Le hirak est en train de rappeler aux fonctionnaires de l’Etat de respecter la légalité. Le terrorisme est toute violence pratiquée en dehors de la loi. C’est valable aussi pour la gendarmerie, la police et tous les services de sécurité. Les demandes encore vivantes du hirak : c’est 1. yetnahaw ga3, c’est-à-dire tout le personnel du régime doit partir (ministres, députés, président ainsi que les généraux politiques qui exercent indûment la souveraineté nationale) ; 2. madania machi ‘askaria veut dire que le mécanisme de désignation des députés et du président doit être la fonction exclusive des partis à travers les élections ; 3. moukhabarates irhabia veut dire les services de renseignement doivent se limiter à leurs prérogatives définies par la loi. Comment l’Algérie va réaliser ces objectifs nécessaires pour restaurer l’Etat ? Le hirak a évité la violence qui déboucherait sur le chaos. Il appartient au régime d’accepter de négocier la transition vers un Etat civil avec les partis de l’opposition réelle et les représentants du hirak aujourd’hui en prison. En conclusion, le hirak a montré une maturité politique dans ses revendications pour transformer en Etat le pouvoir central construit après l’indépendance. Les dirigeants ne doivent pas voir le hirak comme un adversaire, mais plutôt une dynamique de construction de l’Etat qu’ils devraient accompagner. Par Lahouari Addi

Algérie : face à une situation socio-économique très précaire en ce mois de Ramadan, la riposte du pouvoir est répressive !

Algérie : face à une situation socio-économique très précaire en ce mois de Ramadan, la riposte du pouvoir est répressive !

TRIBUNE. Pour le commun des Algériennes et Algériens, il est de plus en plus dur de faire son marché tant les fruits, légumes, viandes blanches et rouges, poissons et autres produits alimentaires ont soit connu une forte hausse vertigineuse ou sont totalement absents des étals des marchés en ce début du mois Sacré de Ramadan. Les seuils atteints par certains produits dépassent l’entendement, comme la tomate, cédée entre 140 et 180 DA le kilogramme, alors que la pomme de terre, produit de base des ménages algériens, a atteint la barre des 100 DA dans certains marchés ou sont introuvables. C’est ce qui se passe avec l’huile de table, le sucre, le lait en poudre et les œufs Les poches déjà bien vides, les smicards et autres travailleurs mal payés seront, encore une fois, mis à rude épreuve et attendront de se faire plumer lors des prochaines Fêtes religieuses. La flambée des prix, conjuguée à la situation sanitaire et à la crise économique qui sévit depuis plusieurs années dans ce pays, alimentera davantage un mécontentement social déjà à son paroxysme et promet des lendemains qui déchantent. Après les sorties en fanfare et les annonces des responsables algériens, dont ne subsistent que les effluves d’un populisme destructeur, place à l’absence d’arguments et au mutisme. Sur le terrain, les soldes et les marchés de proximité ne font, hélas, pas le bonheur des petites bourses. Si cette situation était assimilée ces dernières années à une gestion mafieuse, issue d’un mariage macabre entre les institutions de l’Etat et l’oligarchie, elle ne s’explique aujourd’hui par cet argument, du fait que les changements profonds résultants d’une contestation populaire, qui a renversé l’ordre établi, a permis le lancement du processus démocratique et constitutionnel, et redonner l’espoir aux algériens, celui de ne plus revivre la privation et l’oppression. De toute vraisemblance, la résistance à cette voie s’intensifie et se dresse, par le biais des lobbys tapis dans l’ombre de l’ancien régime, contre la volonté indéfectible des pouvoirs publics, à atteindre les objectifs inscrits pour opérer le changement tant attendu. Et cela se confirme, lorsque les dysfonctionnements ne se confinent plus à l’unique perturbation des prix des produits de première nécessité, et s’élargissent au service public. Le quotidien du citoyen se complique et son pouvoir d’achat croule sous le poids des pénuries, de crises répétées de liquidités au niveau des bureaux de poste, et pour rappeler l’ère de l’anarchie et du chaos social, même la gestion de la distribution de l’eau et de l’électricité, n’échappent pas à ce phénomène. Force est d’admettre que la saignée de Ramadan se confirme et prend un aspect particulier cette année, celui de la désillusion. Car, contre toute attente, et après les affres de la crise sanitaire et ses effets de précarité, la situation sociale et financière des citoyens se détériorent à vue d’œil. Mieux, les responsables algériens taisent la vérité sur la pandémie de la COVID-19 au point que le Centre de Contrôle et Prévention des Maladies (CDC), une importante autorité sanitaire américaine, vient de classer l’Algérie en « zone inconnue ». En effet, le CDC a conclu que les données affichées par l’Algérie demeurent peu fiables et ne peuvent pas garantir la sécurité des voyageurs qui vont se déplacer en Algérie. Quant aux Droits de l’Homme, il est à relever que la liste des détenus politiques ne cesse de s’allonger en Algérie où des dizaines personnes viennent d’être tout récemment incarcérées pour leurs opinions politiques ou leurs participations à des activités liées au mouvement du Hirak. Ce climat sinistre, régnant en Algérie en ce mois de Ramadan, fait que le régime algérien a relancé la machine répressive, orchestrant ainsi des procès expéditifs à l’encontre de manifestants pacifiques, et reflète la volonté du régime des généraux algériens d’étouffer la contestation populaire qui ne faiblit pas, mais qui, à contrario, se renforce par le sentiment de colère des Algériens à cause de leur quotidien alarmant. Farid Mnebhi.

Le mouvement du Hirak hausse le ton face aux responsables algériens

Le mouvement du Hirak hausse le ton face aux responsables algériens

Malgré les mises en garde du Président algérien à l’encontre des marches du mouvement du Hirak contre tout risque de dérapages et les « activités non innocentes qui « tentent d’entraver le processus démocratique en Algérie », faites à l’issue d’une réunion du Haut Conseil de Sécurité (HCS). A noter qu’au cours de cette réunion, le HCS « s’est penché sur les actes subversifs et les graves dérapages émanant de milieux séparatistes et de mouvances illégales proches du terrorisme, qui exploitent les marches hebdomadaires », du Hirak tout en visant spécifiquement le Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie (MAK, indépendantiste), interdit, et le mouvement islamo-conservateur Rachad. Quoiqu’il en soit, en ce 09 avril 2021, les manifestations, de ce vendredi 09 avril 2021, se sont déroulées avec une vigueur jamais égalée au cours desquelles les protestataires s’en sont pris, comme à l’accoutumée, aux généraux en place en reprenant le slogan phare du Hirak à savoir « Etat civil et non militaire » et ont dénoncé le rôle prépondérant à leurs yeux de l’armée, le pilier du régime, dans le mécanisme de décision politique. A Alger, des milliers de manifestants, une fois la prière du vendredi achevée, ont entonné le slogan « Etat civil et non militaire », marquant ainsi le début du 112ème vendredi, se sont dirigés vers la rue Didouche Mourad en scandant d’autres slogans du Hirak et en brandissant des pancartes sur lesquelles on peut lire « non aux tentatives de division », « non à la torture », « non à la criminalisation » et « oui à l’indépendance de la Justice », tout en appelant à manifester le samedi 10 avril 2021. Des manifestations similaires se sont tenues à Constantine, Skikda, Oran, Bouira, Tizi-Ouzou, Béjaia, Jijel, Boumerdes, Médea et Annaba. Bref, en ce 112ème Hirak qui s’est tenu à quelques jours du début du mois sacré de Ramadan, ce sont ces slogans clivant scandés chaque vendredi et le mouvement Rachad qui font l’actualité. Abdemadjid Tebboune et les généraux ont dû se boucher les oreilles tant les slogans chantés par des millions d’Algériens les ont voué à la déchetterie publique. Force est de signaler que plus d’une vingtaine de sites d’information ont été censurés par les autorités algériennes, livrant un message on ne peut plus clair, celui de bâillonner les médias en ligne. Après avoir coupé l’envoi d’annonces publicitaires aux médias récalcitrants, le gouvernement a commencé à emprisonner des journalistes comme Khaled Drareni, dans de vaines tentatives de supprimer les opinions contraires aux leurs. Or, en fait, les politiques algériens ne font que donner une audience internationale plus importante aux médias qu’ils censurent. Cerise sur le gâteau, la visite du Premier Ministre français à Alger, prévue ce 11 avril 2021, et perçue comme un signe de réchauffement entre les deux pays aux relations complexes, a été reportée sine die le 08 avril 2021, officiellement pour « cause sanitaire », mais, aussi et surtout, pour raisons diplomatiques. Ce qui en dit long sur la qualité des rapports entre la France et l’Algérie. Au fait, il serait bon au régime sans honneur des gérontocrates au pouvoir en Algérie de cesser ses provocations puériles qui laisseront de marbre l’Etat marocain. Ni la spoliation des terrains agricoles à proximité de Figuig, ni les offenses vulgaires à l’endroit du Roi Mohammed VI, ne feront bouger de ses lignes le Maroc. Les généraux devraient prouver qu’ils ont un peu plus de nif que ses parades lâches et venir au contact en soldats. Les attaques hystériques du régime algérien contre le Maroc visent aussi et surtout à faire diversion au Hirak or le peuple algérien n’accorde aucune once de crédit aux tentatives enragées des autorités algériennes de mobiliser un front intérieur contre le soi-disant ennemi marocain. Farid Mnebhi.

Le peuple Algérien toujours décidé à mettre ses dirigeants à la porte.

Le peuple Algérien toujours décidé à mettre ses dirigeants à la porte.

Après un tour de chauffe à Kherrata pour le deuxième Anniversaire de la Marche du 16 février 2021, au cours duquel des milliers de personnes, venues de différentes régions d’Algérie, ont célébré cette magique date qui avait donné le « la » au Mouvement du Hirak par une gigantesque marche s’était mise en ordre de marche pour défiler le long des rues de la ville de Kherrata aux cris de « El houria ! (liberté) »,L’Istiklal ! (indépendance) », « Y en a marre de ce pouvoir »et« Dawla madania machi askaria ! (Etat civil et non militaire) ». Il a même été retrouvé la banderole « Algérie algérienne, Kherrata s’engage, système dégage » qui avait vu cette ville mettre le premier wagon du train du Hirak et qui suggère que le mouvement est à la « case départ »car revendique toujours un Etat de Droit. Ces slogans tenaces sont la preuve que « l’Algérie nouvelle » promise par le Président Tebboune tarde à naître et celle de son prédécesseur, Abdelaziz Bouteflika, n’en finit pas de mourir, ce qui explique que les militants du Hirak poursuivent leur lutte. Raison pour laquelle ces manifestants, nés après l’indépendance, demandent encore et toujours l’indépendance. Aussi, pour noyer le poisson dans l’eau, le Président Tebboune a sorti, le 18 février 2021 dans son intervention télévisée, une carte magique à savoir libérer de près de trois dizaines de détenus d’opinion, dont Khalid Drareni, Dalila Touat,Chems Eddine Laalami dit « Brahim » et Rachid Nekkas, et ce, dans un soi-disant geste d’apaisement à l’adresse du mouvement de contestation populaire Hirak. Puis, le 21 février 2021, le sieur Tebboune a dissout l’Assemblée Populaire Nationale et appelé à des élections législatives anticipées dans les six moisetprocédéà un remaniement ministériel partiel dans lequel le Premier Ministre et les Ministres régaliens conservent leur poste. Il est donc clair que ces libérations ne signent pas la fin d’une répression féroce du régime des caporaux en raison de la faillite totale du régime algérien. Connu pour leur parole de pendu, le régime des caporaux algériens a procédé, le 19 février 2021, à l’arrestation de nombreux militants du Hirak à travers le pays afin de tuer dans l’oeuf les Marches du 22 février 2021. On notera que dans cette même intervention télévisée, l’handicapé de la COVID-19 Tebboune a abordé le dossier du Sahara marocain qu’il a traité de « dernière colonie en Afrique », donnant à la fois la mesure de sa haine envers le Royaume du Maroc et celle de l’isolement de l’Algérie. Les dirigeants algériens doivent savoir que le pays qui jouxte l’Algérie a une Histoire glorieuse vieille de 12 siècles, une Dynastie apparentée au Prophète Mohammed (SSL) et un peuple authentique et riche par sa diversité ethnique et linguistique contrairement aux gouvernants algériens et à sa soldatesquequi se sentent orphelins parce qu’ils n’ont ni histoire, ni racines, ni prolongement, ni gloire. Malgré cette sortie du paraplégique Tebboune, le peuple Algérien lui a répondu de manière magistrale. Tout d’abord, à Paris où plusieurs centaines d’expatriés Algériens ont organisé, le 21 février 2021, une manifestation au cours de laquelle ils ont appelé à la libération de tous les prisonniers d’opinion et réclamé un changement radical du système algérien et ensuite, le 22 février 2021, date à inscrire en Lettres d’Or dans la vraie Histoire de l’Algérie, les Algériennes et Algériens ont défié les milices armées lancées par les caporaux contre eux sur tout le territoire. En effet, ce 22 février 2021, à Tebessa, à Bouira, à Tizi Ouzou, à Annaba, à Bejaia, à Constantine, à Mostaganemmais aussi dans de nombreuses autres villes, villages et hameaux la population est sortie par milliers manifester en scandant des slogans du Hirak contre le régime vert-kaki, principal responsable du fiasco dans lequel l’Algérie est empêtrée depuis son indépendance volée par des maffioso sans aucun scrupule et chauffant leurs comptes en banque bien garnis. A Alger, une marée humainea protesté dans les rues d’Alger tout enscandant à l’adresse du pouvoir: « Nous ne sommes pas venus pour l’Anniversaire du Hirak, nous sommes venus pour que vous partiez » et brandissant des pancartes où il était inscrit « L’heure fatidique a sonné ». De plus, de nombreuses d’interpellations musclées, notammentau niveau de la rue Didouche Mourad, ont été effectuées par les forces de sécurité ;la honte dans toute sa splendeur pour les caporaux algériens et l’homme à la chaise roulante qu’est Tebboune. Même la diaspora algérienne ne lâchera jamais le Hirak, et cela les dirigeants algériens et caporaux algériens doivent se l’incruster dans leur tête de linotte, une fois pour toute. La misérable réalité est que l’Algérie est à ce jour en Etat d’Exception en raison de la mise à la porte de l’Assemblée Nationale Populaire. Une situation qui répond parfaitement au bon vouloir des caporaux algériens suite à la crise insurrectionnelle et aux multiples crises politiques, économiques, sociales et sanitaires qui sévissent dans ce pays. Raison pour laquelle les nominations d’anciens officiers de l’ex-DRS, actuelle Direction Générale de la Documentation et de la Sécurité Extérieure, participent à cet interminable turn-over au sein du renseignement algérien en faisant appel aux bourreaux de la décennie noire des années 1990 (près de 300 000 morts et plus de deux millions de séquestrés dans le sahara algérien sans parler des disparus) dans l’espoir d’apeurer le Hirak. Un changement qui portent la signature du duo Khaled Nezzar et Mohamed Médiène, de retour sur la scène politique algérienne. Tout n’est donc que poudre aux yeux lancée au peuple Algérien par les caporaux algériens afin de reprendre le contrôle du pouvoir et de mettre au silence la contestation. Mais c’est une véritable douche glaciale que viennent de recevoir les caporaux et l’invalide Tebboune en ce 22 février 2021.Une Algérie bien tristounette et crispée sur elle même ! Les Algériennes et Algériens devraient chanter en coeur cet air qui sied à merveille aux dirigeants et caporaux confortablement installés au Palais de La Mouradia, sis à Alger : Y a toujours un fennec boiteux et déluré, Qui vient à la télé, Pour foutre les jetons au peuple algérien, Ça durera ce que ça durera, Mais il faut qu’il arrête de foutre la trouille aux Algériennes et Algériens, Mais que voulez-vous, ce parjure en chaise roulante chante le blues, Et, avec les caporaux et les polisariens à La Mouradia, ne boit que du rouge. Pour conclure, il est plus qu’urgent que le peuple Algérien crie haut et fort à ces parvenus de dirigeants et de caporaux algériens « pay me my money down and go to jail

Le peuple algérien prépare son rendez-vous du 22 février

Le peuple algérien prépare son rendez-vous du 22 février

TRIBUNE. Les galonnés algériens ont perdu leur sommeil et ce, au fur et à mesure que la colère du peuple algérien s’accroît à l’approche du deuxième anniversaire du Hirak, à savoir le 22 février 2021. Aux quatre coins de l’Algérie, les Algériennes et les Algériens s’apprêtent à battre le pavé et en découdre avec ce régime honni en cette journée du 22 février 2021. Raison pour laquelle, les caporaux algériens tentent de désespérément de se rassurer en tentant d’invoquer une « journée nationale de la fraternité et de la cohésion » entre le peuple et le régime. Un concept pour le moins farfelu, qui ne trompe personne si ce n’est ces galonnés algériens, qui y voient un moyen de barrer, selon leurs dires mensongers, la route devant les opportunistes, les arrivistes et les marchands de sang et de la sueur du peuple algérien. Un peuple qui souhaite par conviction et conscience créer un processus d’édification de la nouvelle Algérie. Quoi qu’il en soit, la commémoration du deuxième anniversaire du Hirak risque d’être dramatique pour le peuple algérienet houleuse pour le régime vert-kaki. L’armée sait très bien que la grogne populaire ne se contentera pas cette fois-ci d’évacuer cet autre Président malade qui démontre jour après jour son incapacité à gouverner. Le Hirak a pointé du doigt le mal qui ronge l’Algérie: l’armée qui ne veut pas céder le pouvoir aux civils. Or, la principale revendication du Hirak, c’est un Etat civil. Toutes ces manœuvres de désinformation ne trompent plus les Algériens oppressés par ce régime militaire et par une faillite de gouvernance qui a conduit à l’effondrement socio-économique du pays. C’est pourquoi, le peuple algérien multiplie, ces derniers jours les manifestations et les signes de désobéissance civile, pour ne citer que l’invasion du siège social de la Sonatrach, une vache à lait publique qui incarne la corruption qui gangrène les institutions de l’Algérie. Et Les manifestations qui commencent à prendre de l’ampleur ne sont qu’un tour de chauffe. Quant au tour de passe-passe de l’armée algérienne, invoquant la trouvaille il ne fait rire qu’un Président absent voulant transformer le 22 février en « Journée nationale de la fraternité et de la cohésion entre le peuple et son armée pour la démocratie » et constitue la preuve formelle d’un commandement désarçonné et dépassé par les événements. Le scandale du jeune Walid Nekkiche, un manifestant du Hirak torturé et agressé sexuellement dans une caserne militaire (Antar), ne plaide pas du tout, d’ailleurs, en faveur d’une « cohésion entre le peuple et son armée ». Le divorce est définitivement consommé entre les tortionnaires de l’armée et le peuple algérien. Le rendez-vous est donné pour le 22 février 2021. Farid Mnebhi.

Comme annoncé, le référendum s’est déroulé en Algérie

Comme annoncé, le référendum s’est déroulé en Algérie

TRIBUNE. Du jamais vu dans l’Histoire des Nations !Le référendum sur la Constitution algérienne, a vu, le 01 novembre 2020, date anniversaire de la Révolution algérienne, la participation ridicule et sans aucune conviction d’environ 20% des 24 millions d’Algériens appelés à voter. Une honte ! Voulu par le Président Tebboune, ce référendum n’a pas suscité l’adhésion et l’enthousiasme des Algériens, comme attesté par la campagne référendaire, puisqu’elle n’a point tenu les promesses faites par les autorités pour en faire une fête électorale en ce jour de Fête Nationale. Au contraire, les Algériens ont assisté à une véritable mascarade où les mêmes acteurs, les mêmes discours racoleurs, les mêmes dérapages de Ministres en poste, de Commis de l’État et de Chefs de partis inféodés au pouvoir impliqués dans la campagne électorale ont prêché en toute impunité le discours de l’inquisition, de l’exclusion et de la division à l’encontre des voix réfractaires au référendum et au projet politique porté par le pouvoir. Il n’y avait pas de consensus national quant à l’opportunité de son organisation et c’est pourquoi ce référendum a été dominé par l’impasse politique dans laquelle se trouve l’Algérie et son ferme rejet, dans le fond et la forme, par une grande partie de la population. Il a été prouvé à travers l’histoire que le consensus institutionnel et clientéliste qui fonde des légitimités politiques usurpées ne concourt jamais à la stabilité politique et au renforcement de la cohésion nationale. Bien au contraire, il accentue la crise et expose immanquablement les pouvoirs, qui usent et abusent de ce genre de procédés propres aux dirigeants parachutés, à des retours de flammes qui finiront fatalement par les emporter. L’histoire est riche en enseignements en la matière. Organisée dans une conjoncture de forte contestation populaire, ce référendum Constitutionnel n’est pas parvenue à relever le défi engagé de rassembler les Algériens autour d’un projet politique de rupture avec l’ordre ancien, comme s’y était engagé le Président Tebboune. L’opposition avait prévenu que le scrutin ne changera rien à l’équation politique du pays tant que les hommes et les pratiques de l’ancien système sont encore en place et que le peuple ne s’est pas approprié les pouvoirs constitutionnels de décider librement de son destin à travers un processus constituant qui jettera les bases de l’Etat démocratique de demain. Le bilan est aujourd’hui là : impasse politique, société coupée en deux avec un mouvement populaire en phase de pré-chauffage, prêt à rebondir, une économie en panne sèche et un front social en ébullition. En somme, tous les ingrédients d’une crise endémique inscrite dans la durée, intervenant dans une conjoncture interne et externe des plus contraignantes, sont présents et les occasions ratées des véritables changements se payeront cash. Au soir du 1er novembre, suite à la proclamation des résultats du référendum avec un très faible tauxde participation, les promesses sur l’Algérie nouvelle consignées dans la Constitution révisée ont laissé place aux dures réalités du terrain. La leçon du scrutin présidentiel, qui avait enregistré un taux d’abstention record, ne semble pas avoir été méditée. Un scrutin auquel même les morts ont voté, soit dit en passant, tout comme lors de ce scrutin référendaire. Sale temps en perspective pour les dirigeants algériens et ce, au moment où le Président Tebboune a apporté la preuve que l’Algérie ne dispose d’aucun moyen de lutte contre le COVID-19 puisqu’il est, lui même, hospitalisé à Cologne, en Allemagne, au frais de la princesse. A ce sujet, il ne fait plus de doute que l’on assistera à un remake de l’ère Bouteflika dans lequel on verra lePrésident Tebboune, dans un état végétatif, ne disposant plus de toutes ses facultés mentales, aux manettes d’un pays au bord de l’explosion sociale et de la faillite économique. En conclusion, ce fut un référendum issu du haut, un plébiscite césariste. La nouvelle Constitution n’offre pas de changement politique majeur  et maintient l’essentiel du régime présidentiel et élargit même les prérogatives de l’armée. Raison pour laquelle la terre a une nouvelle fois tremblée la veille de ce référendum face à ce hold-up référendaire. Le régime algérien entend statufier le Hirak tout en pourchassant ses militants pour les empêcher de relancer le mouvement dans la rue une fois que les conditions sanitaires s’amélioreront. Ainsi, après avoir volé leur indépendance, le régime algérien vient de dire au peuple « ferme-la et crève ». Belle perspective d’avenir pour les Algériens ! Au fait la presse algérienne était inscrite aux abonnés absents en ce jour de Fête Nationale et de référendum. Bizarre, Bizarre ! Farid Mnebhi.

Les manifestations reprennent du service en Algérie

Les manifestations reprennent du service en Algérie

Il n’y a plus de doute la prédiction faite par le Cabinet privé américain Stratfor sur une reprise des manifestations du Hirak en Algérie s’est réalisée le 05 octobre 2020 avec des marches de contestataires anti-régime à l’occasion de la journée de commémoration des évènements du 05 octobre 1988 et réclamer un régime démocratique. Il est vrai que les marches du vendredi avaient été stoppées en raison de la COVID-19, mais le peuple algérienne bravant cette pandémie et les interdictions de tout rassemblement public ont organisé, le 05 octobre 2020, des manifestations pour réclamer la libération des prisonniers du mouvement anti-régime qu’est le Hirak. Ces marches et rassemblements ont eu lieu dans de nombreuses Wilayas algériennes à savoir Alger, Oran, Bejaia, Ouargla, Biskra, Tlemcen et Annaba. A Béjaia, importante ville de Kabylie, une gerbe a été déposée devant une stèle en souvenir des victimes d’octobre, mais aussi à Beni Ourtilane, près de Sétif, à Annaba et Constantine, selon les réseaux sociaux et le CNLD. Quant à Alger, la capitale, les manifestants se sont rassemblés et entrer dans le centre-ville et a gagné plusieurs quartiers de la capitale algérienneen scandant « État civil et non militaire », « Le peuple veut le départ du système » et « pour une Algérie indépendante et démocratique » et ce, malgré un présence policière très renforcée tentant de les disperser au moyen de tasers. Une journée marquée par plus d’une vingtaine d’arrestations, pour la seule Alger,et au cours de laquelle de nombreux appels à poursuivre les manifestations du vendredi ont circulé, ce qui a fait prédire un futur noir pour l’Algérie par le prestigieux quotidien américain « The New York Times ». En effet, comme l’a si bien écrit Adam Nossiter, son Chef de Bureau à Paris, lequel s’était déplacé à Alger pour interviewer le Président algérien Monsieur Tebboune, « l’espoir d’un changement radical du système politique et d’une vraie démocratie en Algérie se dissipe ». Pour le quotidien américain, «les vieilles habitudes ont la vie dure dans ce pays du Maghreb qui a vécu près de 60 ans de répression, d’ingérence de l’armée, d’élections truquées, très peu de démocratie et que c’est au sein même de cet ancien régime corrompu que Monsieur Tebboune a construit toute sa carrière ». Il est vrai que l’État algérien emprisonne les dissidents et que les strapontins de leur Parlement sont à vendre pour des milliers de dollars, d’après les aveux à la justice d’un parlementaire dans cette même Assemblée. Pour le quotidien new yorkais, deux discours politiques coexistent en Algérie à savoir celui de Monsieur Tebboune, du confort de son bureau au Palais de la Mouradia d’Alger et celui de la rue. Dans ce même article, il est rappelé que l’armée algérienne s’est très vite imposée sur la scène politique et n’a cessé d’y jouer un rôle capital, ouvertement ou en coulisses. La guerre civile avec les islamistes dans les années 90, qui fit près de 100 000 morts, n’a fait que consolider cette influence. L’auteur de cet article a même souligné que Monsieur Tebboune, éphémère Premier Ministre sous Monsieur Bouteflika, soupçonné d’avoir été soutenu par Monsieur Gaid Salah, a été élu au terme d’un scrutin auquel ont pris part moins de 10 % de la population et rappelle l’arrestation et la condamnation pour atteinte à l’unité nationale du journaliste Khaled Drareni pour avoir dénoncé un système qui se renouvelle sans cesse et refuse le changement. Durant son interview avec le Président algérien, le journaliste américain note que ce dernier a encouragé ses Ministres, d’habitude réticents, à se laisser interviewer, allant même jusqu’à inciter son Chef d’Etat-Major, le Général Saïd Chengriha, âgé de 75 ans, d’ordinaire inaccessible aux médias, à s’y prêter également sans convaincre. S’agissant de l’affirmation du journaliste du New York Times affirmant que le Général Chengriha et Tebbounese réunissent au moins deux fois par semaine pour s’entretenir de la situation du pays, de plus en plus instable en raison de la baisse du prix du pétrole, il semblerait qu’elle soit totalement fausse. Comment peut voir un Chengriha faire le tour des casernes dans l’Ouest algérien et un Tebboune cloîtré dans sa résidence de la Mouradia à Alger comme le dit si bien la presse algérienne asservie. D’ailleurs, le quotidien new yorkais rappelle que le pétrole et le gaz constituent plus de 90% des exportations de l’Algérie et qui pour se sortir du gouffre actuel, à besoin d’un baril à 100 dollars, ce qui est loin de la réalité actuelle d’un marché en chute libre. Farid Mnebhi.

Ceux qui soi-disant ont du Nif et se sentent morveux, se mouchent !

Ceux qui soi-disant ont du Nif et se sentent morveux, se mouchent !

TRIBUNE. Le reportage présenté, le 20 septembre 2020, par la chaîne de télévision française M6 dans l’émission « Enquête Exclusive » et titré « L’Algérie, le pays de toutes les révoltes » a fait sursauter les responsables algériens dans leur fauteuil. Ce reportage, d’une durée de 75 minutes, réalisé par Dahmane Ziane, traite du Hirak et de la jeunesse algérienne, à partir de témoignages de trois jeunes algériens sur l’avenir de leur pays en proie à un soulèvement inédit depuis février 2019. La crise sanitaire a entraîné la suspension des marches du Hirak à la mi-mars 2020. Mais voilà que sur ordre, le Ministère algérien de la Communication vient, le 21 septembre 2020, de prendre la décision d’interdire la chaîne de télévision française M6 de tout séjour en Algérie. LeditMinistère promet d’engager des poursuites contre les auteurs du reportage pour « faux en écriture authentique ou publique ». Il estime qu’il « n’est pas fortuit que ces médias, outillés pour exécuter un agenda visant à ternir l’image de l’Algérie et à fissurer la confiance indéfectible établie entre le peuple algérien et ses institutions, agissent de concert et à différents niveaux et supports ». Même la YouTubeuse Noor, qui apparaît dans l’enquête, explique sur les réseaux sociaux qu’elle regrette d’y avoir participé, déplorant « le manque de professionnalisme » de M 6. Du jamais vu ! Mais que voulez-vous, les méthodes répressives algériennes sont des plus efficaces même pour faire taire un sourd-muet ! Un régime qui adoreles corrupteurs et les islamistes ! Raison pour laquelle,le Ministère de la Communication a indiqué que « les principaux concernés ont pris contact avec le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel français (CSA) et ont saisi les services de l’Ambassade de France en Algérie, afin de porter plainte pour avoir été manipulés, hors de tout professionnalisme, de toute déontologie et de toute morale ». De quoi faire glapir un Fennec sous son manteau ! Il est vrai que les services algériens de sécurité étaient plus occupés à matraquer les manifestants du mouvement du Hirak qu’à s’occuper de la sécurité intérieur de leur pays puisqueM6 avait reconnu que ses équipes ont tourné dans le plus grand anonymat pendant deux ans en Algérie pour préparer le numéro du 20 septembre 2020. Quoi qu’il en soit, ce reportage sans concession a présenté l’Algérie telle qu’elle est actuellement. Il est vrai que la vérité n’est pas bonne à dire notamment pour les politiques totalement corrompus qui font tout pour rester en place et empêcher les transformations nécessaires que le peuple réclame. Quant à la religion, le reportage nous a montré l’extrémisme religieux à l’école maternelle. Aimer Allah avant ses parents ! Et la phrase incroyable de l’institutrice dire que l’Algérien est avant tout musulman comme tout être humain sur Terre sans qu’il le sache. Et que les idées européennes sont néfastes et notamment les idées restées en Algérie après le départ des français. Très beau documentaire de la Villardière à voir et à revoir. Farid Mnebhi.