Maroc. Les ménages en galère: Entre absence de revenus, sentiment de claustrophobie et autres troubles et phobies
Il ne fait aucun doute que le confinement, imposé par la pandémie du nouveau coronavirus (Covid-19) pour réduire un tant soit peu l’impact économique et social de la crise sanitaire au Maroc, a constitué une perte de sources de revenus pour bon nombre de ménages marocains. Selon une enquête que vient de réaliser le Haut-commissariat au plan (HCP) sur l’impact du coronavirus sur la situation économique, sociale et psychologique des ménages, plus d’un tiers d’entre eux (34%) affirme n’avoir aucune source de revenus en raison de l’arrêt de leurs activités au temps de confinement. « Cette proportion est légèrement plus élevée parmi les ruraux (35%) que parmi les citadins (33%). Elle s’élève à 44% parmi les ménages pauvres, à 42% parmi les ménages de l’habitat précaire, à 54% parmi les artisans et ouvriers qualifiés, à 47% parmi les commerçants, et à 46% parmi les ouvriers et manœuvres agricoles », a souligné l’institution publique. Quatre jours après la présentation des scénarios de sortie du confinement, initialement prévue pour le 20 mai dernier et reportée au 10 juin prochain, le Haut-commissariat livre cette fois-ci les résultats d’une enquête qu’il a réalisée, du 14 au 23 avril 2020, auprès des ménages et qui en dit long sur l’adaptation du mode de vie des ménages sous la contrainte du confinement. L’enquête, qui « a pour objectif d’appréhender, notamment, le niveau d’effectivité du confinement, les connaissances des ménages relatives au Covid-19, les actions prophylactiques, l’approvisionnement domestique en produits de consommation et d’hygiène, les sources de revenu en situation de confinement, l’accès à l’enseignement, l’accès aux services de santé et les réactions psychologiques », nous éclaire aussi sur la situation financière actuelle de ces derniers. Il apparaît ainsi que « pour 38% des ménages, le revenu couvre juste les dépenses, 39% en milieu urbain et 35% en milieu rural, 22% puisent de leurs épargnes (20% en milieu urbain et 26% en milieu rural), 14% recourent à l’endettement (12% en milieu urbain et 17% en milieu rural) », a relevé le HCP ajoutant que 8% comptent sur les aides de l’Etat pour couvrir leurs dépenses quotidiennes, 9% en milieu urbain et 5% en milieu rural. A propos justement des aides publiques accordées aux ménages pour perte d’emploi, l’enquête a montré qu’« un ménage sur cinq (19%) a reçu une aide de l’Etat pour compenser la perte d’emploi : 13% dans le cadre du programme RAMED et 6% dans le cadre du programme d’aide aux salariés formels (CNSS) ». Le HCP rapporte en outre que près de la moitié des ménages (49%) affirme qu’au moins un de leurs membres actifs occupés a été contraint d’arrêter son activité et que 40% d’entre eux ont reçu une aide de l’Etat ou de la part de l’employeur. Selon la source d’aide, il ressort que « 31% des transferts reçus proviennent de l’Etat à travers le programme d’aide aux salariés formels (CNSS), 34% en milieu urbain et 16% en milieu rural », a poursuivi le Haut-commissariat. Ainsi rapportée à l’ensemble des ménages marocains, la part des ménages bénéficiaires de ce programme d’aide s’élève à 6% à l’échelle nationale, 8% en milieu urbain et 2% en milieu rural, a-t-il ajouté. Quant à l’aide de l’Etat à travers le ciblage du programme RAMED, elle a été évoquée par 67% des ménages bénéficiaires, 63% en milieu urbain et 81% en milieu rural. Signalons qu’à l’échelle nationale, « cette proportion s’élève à 13%, 15% en milieu urbain et 9% en milieu rural. Elle atteint 22% pour les ménages dirigés par des ouvriers et manœuvres agricoles, 19% par des ouvriers et artisans qualifiés, et 16% par des commerçants ». Notons par ailleurs que 18% des ménages n’ayant pas perdu leur emploi disent avoir également bénéficié de l’aide de l’Etat, 13% en milieu urbain et 26% en milieu rural ; ce qui représente 3,6% des ménages marocains. Mais attention, ils sont près de trois ménages sur quatre (72%) bénéficiaires de l’aide de l’Etat à penser que ces aides ne sont pas suffisantes pour compenser la perte des revenus, 75,9% en milieu urbain et 55,7% en milieu rural. Abordant les difficultés d’accès aux aides publiques, l’enquête a révélé que « 60% des ménages ayant un membre qui a perdu son emploi ont des difficultés d’accès aux aides publiques. 59% d’entre eux affirment qu’ils sont enregistrés mais non encore bénéficiaires, 54,5% en milieu urbain et 68% en milieu rural », a fait savoir le HCP notant que ces pourcentages, rapportés à l’ensemble des ménages marocains, s’élèvent à 21% à l’échelle nationale, 19% en milieu urbain et 26% en milieu rural. Quant aux autres raisons ayant empêché cet accès, on note que 7% n’ont pas encore formulé leur demande au moment de l’enquête mais comptent le faire, 11% ne sont pas affiliés à la CNSS, 9% ne sont pas adhérents au RAMED et 3% estiment qu’ils n’ont pas besoin de l’aide. S’il paraît que les ménages apprécient diversement cette situation, l’enquête a toutefois montré qu’un tiers des Marocains se sont auto-confinés avant la décision officielle de l’état d’urgence sanitaire. En effet, « 34% des ménages marocains se sont confinés avant même l’entrée en vigueur de l’état d’urgence sanitaire, 54% ont commencé le confinement depuis l’adoption de l’état d’urgence sanitaire, et 11% depuis la promulgation du décret-loi relatif à la déclaration de l’état d’urgence », a noté le HCP. S’agissant des règles du confinement, près de huit ménages sur dix (79%) affirment les respecter entièrement, 83% en milieu urbain et 69% en milieu rural. 21% reconnaissent les respecter que partiellement, 17% en milieu urbain et 29% en milieu rural. Concernant les autres aspects abordés dans cette étude, à savoir : l’état de l’approvisionnement des ménages en produits de consommation et d’hygiène, les rapports au système d’enseignement et de formation, l’accès aux services de santé et les réactions psychologiques, les résultats de l’enquête apportent également de riches enseignements. On y apprend, par exemple, que « pour 93% des ménages, les produits alimentaires de base (farine, huile, sucre, légumes, légumineuses, etc.) sont disponibles
Maroc. Déconfinement ? Vu les modélisations du HCP, il vaut mieux pas
Le chef du gouvernement, Saâd Eddine El Othmani, présentera aujourd’hui, lundi 18 mai, les principales mesures qui seront prises au lendemain de la levée du confinement sanitaire devant les deux Chambres du Parlement. Le chef de l’Exécutif s’exprimera lors d’une séance commune entre la Chambre des représentants et la Chambre des conseillers prévue cet après-midi, à la grande salle des plénières de la Chambre des représentants. Et ce, conformément aux dispositions de l’article 68 de la Constitution et aux mesures préventives prises par les organes des deux institutions législatives en la matière. Cette séance plénière offrira l’occasion de communiquer avec les députés et les conseillers et ,à travers eux, l’ensemble des citoyennes et citoyens sur les développements de la gestion du confinement sanitaire post-20 mai, avait annoncé Saâd Eddine El Othmani lors des travaux du Conseil de gouvernement tenu jeudi 14 mai courant à Rabat. A deux jours de la levée annoncée du confinement, le chef de l’Exécutif devrait ainsi éclairer l’opinion publique sur sa stratégie et les mesures que compte prendre le gouvernement au sortir du confinement. A propos du déconfinement, rappelons que le président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), Ahmed Reda Chami, avait livré il y a trois semaines son avis sur les scénarios possibles pour sortir du confinement. Dans une vidéo publiée sur sa page Facebook, l’ancien ministre proposait que soit levé le confinement pour tous à condition de continuer à porter le masque pour se préserver et préserver la santé des autres, de respecter la distance de sécurité, de bien se laver les mains, d’intensifier la prévention sanitaire dans les lieux de travail et les espaces publics et d’interdire les grands rassemblements. Pour sa part, la présidente du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), Amina Bouayach, a affirmé récemment qu’au lendemain de la levée du confinement, l’institution continuera à suivre l’application du traçage des contaminations au Covid-19. Pas plus tard que samedi 16 mai, le Haut-commissariat au plan (HCP)a présenté une étude inédite intitulée « Pandémie Covid-19 dans le contexte national: Situation et scénarios » qui permet d’ores déjà d’y voir clair quant aux différents scénarios de déconfinement et leurs impacts éventuels sur la santé de la population. L’étude présente une ébauche de scénarios de déconfinement avec un premier « scénario de référence d’évolution naturelle » présenté comme un cas d’école. Comme le suggère son intitulé, ce scénario suppose une évolution naturelle de la pandémie sans aucune barrière qui s’étend ainsi à la majorité de la population jusqu’à ce qu’une immunité collective éventuelle soit acquise. Selon les explications de l’institution publique, ce scenario théorique permet de mesurer les acquis des autres scenarios et « aboutirait à un pic de l’épidémie qui est atteint tôt avec un nombre très élevé de cas infectés induisant une forte pression sur le système sanitaire et un taux de létalité élevé ». Il se traduirait à terme par une contamination d’environ 80% de la population, si l’on en croit le Haut-commissaire. Le deuxième scénario dit« tendanciel », fait référence au prolongement de la situation actuelle. Dans ce cas de figure, toutes mesures ayant été prises maintenues, « la simulation de la poursuite du confinement aurait abouti à un nombre total d’infectés cumulé à 7.800 cas vers le début de juillet et à un nombre d’infectés cumulé actifs aux alentours de 3.200 cas et une tendance dégressive vers un chiffre faible à fin juillet ». Le vaccin n’étant pas encore mis au point et l’immunité communautaire n’étant pas acquise, le Haut-commissariat prévient que le virus continuera à se propager avec un risque de rebond. Afin de parer à cette éventualité, le HCP préconise« des scénarios de déconfinement à impact économique et social positif » tout en veillant au contrôle ,d’une part, des risques de transmission et ,d’autre part,dela pression sur le système de santé national. Dans le cas de « scénario de déconfinement généralisé », il est question d’envisager le déconfinement de l’ensemble de la population âgée de moins de 65 ans, non atteinte de maladie chronique (27,5 millions). Une fois déclenché, « ce scénario suppose un nombre de 2.000 cas infectés actifs au moment du déconfinement », souligne le Haut-commissariat.Ce qui aboutirait à l’infection de 8% de la population en 100 jours et à un submergement du système sanitaire en 62 jours avec un taux d’hospitalisation de 10% des cas actifs. Le « scénario de déconfinement large » a pour objectif d’ouvrir l’économie avec en même temps un retour progressif des activités sociales. Comme le souligne le HCP, il concerne la population active occupée âgée de moins de 65 ans et la population âgée de moins de 15 ans, non atteinte de maladie chronique (16,7 millions). Dans ce cas de figure, 2.000 cas infectés actifs seraient recensés au moment du déconfinement, ce qui « augmenterait le nombre de contacts par jour des sujets infectés de 24% et par conséquent accroîtrait le nombre d’infections portant le R0 à 0,94 dans le cas du maintien des mesures d’autoprotection », selon les projections du Haut-commissariat. Ce n’est pas tout. A en croire le HCP, « la simulation donnerait dans cette situation 31.663 cas confirmés positifs en 100 jours avec un pic de 3.200 cas infectés actifs. Ce qui se traduirait par un besoin maximal de 3.200 lits d’hospitalisation (100% d’hospitalisation), de 160 lits de réanimation (5% des infectés actifs) et aboutirait à 1.266 décès (4% des infectés cumulés) ». A noter que dans le cas où les mesures d’autoprotection ne seraient pas appliquées, cela « aboutirait après 100 jours à un nombre d’infectés cumulés qui s’élèverait à plus de 844.000 cas ». S’agissant du« scénario de déconfinement restreint », qui a pour objectif d’ouvrir l’économie sans compromettre la population présentant un risque élevé de développer des complications vis-à-vis de cette maladie, les simulations du Haut-commissariat estiment le nombre de cas infectés actifs à 2.000 au moment du déconfinement. « Ce scenario aboutirait à un niveau de 18.720 cas confirmés positifs cumulés en 100 jours avec un pic de 3.200 cas
Congo /Covid : Clément Mouamba fixe les règles du déconfinement
Le Premier ministre, Clément Mouamba a déclaré le 16 mai 2020 à Brazzaville, que le déconfinement progressif et par paliers sera effectif à compter du 18 mai à 5 heures du matin. Il a, à cet effet énoncé les mesures d’accompagnement de ce plan de déconfinement de la riposte contre le coronavirus au Congo. Ainsi, pour le déconfinement dans la «zone 1», à savoir Brazzaville et Pointe-Noire, les deux départements les plus touchés par le virus, les mesures sont désormais allégées. Le travail y reprend selon aménagements des employeurs, tout en respectant le couvre-feu. Ces mesures concernent également la suppression des autorisations et des attestations de déplacement dérogatoire, ainsi que les laissez-passer pour les véhicules personnels ; la libre circulation des véhicules personnels ne transportant pas plus de quatre personnes, y compris le chauffeur pour les berlines et pas plus de cinq personnes, dont le chauffeur, pour les quatre roues motrices ou 4X4. S’agissant le transport en commun intra-urbains, le port des bavettes ou masques est obligatoire pour les chauffeurs, les contrôleurs et les passagers ; la limitation du nombre des passagers à 10 dans les bus de type “Hiace”. Les autobus “coaster” n’autoriseront que deux passagers assis par rangée, trente passagers dans les petits bus de la Stpu et 50 passagers dans les grands bus de cette société. Pour des taxis, trois passagers, y compris le chauffeur, sont autorisés, toujours avec le masque et la permanence du gel hydroalcoolique pour le chauffeur et le contrôleur dans tous les bus et taxis constitue un impératif. Le Premier ministre a martelé que le couvre-feu sur l’ensemble du territoire national a été prorogé jusqu’au 31 mai, dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire, informant que les frontières aériennes, terrestres, fluviales et maritimes demeurent fermées, sauf pour les avions cargo, les véhicules et les bateaux transportant des marchandises. Le déplacement des habitants de Brazzaville et de Pointe-Noire d’une ville à une autre et aussi vers les autres localités du pays est interdit, a-t-il renchéri, sauf en cas de nécessité impérieuse ayant fait l’objet de la délivrance d’une attestation de déplacement dérogatoire par l’autorité compétente. Florent Sogni Zaou
La lutte contre la pandémie de Covid 19 au Congo Brazzaville : constat, perspectives et déconfinement
TRIBUNE. En vue de freiner l’épidémie due au CORONAVIRUS, qui a officiellement causé le décès d’une dizaine de personnes et mis notre pays complètement à l’arrêt, les autorités gouvernementales ont pris une série de mesures. Ainsi le 31 mars 2020 a consacré le début de l’état d’urgence sanitaire ponctué par un couvre-feu sur toute l’étendue du territoire national. Depuis ce jour, certaines activités jugées non essentielles sont interdites. La circulation est soumise à l’obtention préalable d’une autorisation de sortie. Les frontières sont fermées, les bus privés et taxis sont interdits à la circulation. Quant aux marchés domaniaux, ils ne se tiennent que 3 jours par semaine. Les restaurants, les lieux de culte, les boutiques, les bars et les lieux de sport sont fermés. Après un mois de confinement, le président de la République Denis SASSOU NGUESSO a, dans un message à la nation, annoncé le 30 avril 2020, la prolongation du confinement à domicile pour deux semaines de plus. Par ailleurs la task Force mise en place par le gouvernement ne nous a pas encore dit si nous avons atteint le pic de la pandémie dans notre pays ou pas. Quarante jours après le déclenchement de cet état d’urgence sanitaire, quel bilan pouvons-nous faire ? Quelles leçons pouvons-nous tirer ? Et comment pouvons-nous aborder l’avenir avec plus de sérénité ? Aujourd’hui, force est de constater que le confinement est plus ou moins respecté selon les classes sociales et les quartiers. Dans les quartiers habités par des congolais qui ont des revenus au-dessus de la moyenne, le confinement est respecté. C’est le cas dans certains secteurs de Brazzaville comme : Le centre-ville, Batignolles, l’OCH de Bacongo et de Moungali. Cependant, dans les quartiers populaires, le confinement se fait en dents de scie. Déjà fortement affectés par les coupures d’électricité et d’eau courante, les habitants de ces quartiers voient leurs conditions de vie se dégrader depuis le début de la quarantaine. La plupart des habitants vivent d’emplois informels et en restant bloqués chez eux, ils n’ont plus aucuns revenus. Ils vivent au jour le jour et font des boulots souvent précaires, parfois sans contrat de travail pouvant leur assurer des revenus en cette période de confinement. Il n’échappe à personne que les effets combinés de la crise économiques et du confinement commencent à rendre la vie très dure et même pénible aux habitants de ces quartiers pauvres qui se retrouvent sans activités. Nous pensons que le temps est venu d’alléger le dispositif de la quarantaine pour permettre à la population de respirer tout en mettant quelques garde-fous. Nous pouvons donc mettre en place un plan de déconfinement progressif qui se fera en plusieurs étapes et dont l’amorce se fera dans la deuxième quinzaine du mois de mai. Il faut donc enclencher un assouplissement en prenant des mesures mieux adaptées à nos réalités. Outre l’obligation du port des masques, lors de tous déplacements, qui constitue une avancée significative dans la lutte contre cette pandémie, il est important que des mesures ci-après soient prises dans cette première phase : -Le maintien du couvre-feu. Cette mesure est essentielle car elle permet aux forces de l’ordre de faire appliquer certaines dispositions relatives aux mesures barrières édictées par les autorités du pays. Si le couvre-feu est levé, il y aura un relâchement. Les rencontres nocturnes de tout genre favorisant la propagation du virus ; -Pour ralentir la propagation du virus, il faudra traiter toutes les personnes contaminées par le COVID-19 et procéder à l’identification, au dépistage et au suivi de toutes les personnes avec lesquelles, elles étaient en contact ; -La réouverture des frontières aériennes (aéroports). Il faudra au préalable tester tous les passagers qui atterriront dans nos aéroports. Cette mesure implique aussi la mise en quarantaine et l’isolement de tous ces passagers entrant sur le territoire congolais ; -Ramener le nombre des jours de marchés domaniaux de 3 à 4 jours dans la semaine comme décidé précédemment, il y a peu, par le Maire de Brazzaville. Cette mesure permettra de réduire l’afflux massif que nous observons dans ces marchés ; -Autoriser la circulation des taxis et des bus, ceci pour permettre à la population de ne plus subir le calvaire qui le contraint à faire des kilomètres à pieds. Dans les quartiers périphériques beaucoup des personnes meurent par manque de moyens de transport pouvant leur permettre de se rendre en urgence dans les hôpitaux ; -La mise en place d’une circulation alternée des voitures personnelles, des Taxis et des Bus. Les voitures personnelles, taxis et bus qui ont des numéros impairs circuleront les : lundi, mercredi et vendredi. En revanche les voitures et bus ayant des numéros pairs circuleront les : mardi, jeudi et samedi. Aucune voiture, taxis ou bus ne devra circuler le dimanche sauf pour les cas d’extrême urgence ; -Limiter le nombre de personnes dans les voitures personnelles et taxis à 3, à 10 dans les minibus (type Hiace) et 15 dans les bus (type Coaster) ; -La réouverture de l’Université Marien-NGOUABI, des université privées ainsi que des classes pour les élèves de Terminale, Troisième et CM2. Il est impérieux d’éviter une année blanche dans nos universités tout comme il est de notre devoir de permettre aux élèves en classes d’examens d’aborder leurs évaluations dans des meilleurs dispositions ; -La réouverture des restaurants. Ceux-ci devront se limiter à la vente des plats à emporter ; -La réouverture des boutiques d’alimentation et des petits marchés de proximité afin de désengorger les marchés domaniaux bondés de monde et qui sont des lieux propices à la propagation du Covid-19 car le respect d’une distance d’un mètre ne peut y être observé ; -La reprise des activités pour les professions libérales : maçons, peintres, menuisiers, électriciens, mécaniciens, plombiers, jardiniers… Ainsi appliquées et respectées, ces mesures d’ordre social, sanitaire et économique, ajoutées au respect de certains gestes barrières tels que : se laver régulièrement les mains, tousser sous le coude et respecter la distance physique d’un mètre, pourront permettre à notre pays de faire face à cette