L’Afrique du Sud. Davantage Nation Arc En Ciel

L’Afrique du Sud. Davantage Nation Arc En Ciel

PARLONS-EN. La reconduction à la Présidence de la République d’Afrique du Sud de M. Cyril Ramaphosa, au terme d’une coalition gouvernementale inédite, composée d’opposants historiques à la politique raciale de l’apartheid et du parti considéré comme l’expression des « blancs » marque un tournant décisif du symbole que caractérise la Nation Arc En Ciel qu’est l’Afrique du Sud. Le Gouvernement qui en sortira, qualifié d’inclusif confirme le symbolisme de l’Arc En Ciel. Outre l’ANC, la coalition sera constituée de l’Alliance Démocratique (DA), représentant les intérêts des Sud Africains, d’origine européenne et des milieux financiers et industriels, ainsi que l’Inkatha Freedom Party, un parti Zoulou conservateur, et l’Alliance Patriotique, tout aussi conservatrice. Toutefois, le Président Cyril Ramaphosa devra faire face à une opposition au sein de l’ANC qui rejette le rapprochement avec l’Alliance Démocratique. En Afrique du Sud, le Chef de l’Etat n’est pas élu au suffrage universel, mais par l’Assemblée Nationale. La formation politique de l’ancien Président Jacob Zuma n’a pas pris au vote pour désigner le Président de la République. Inventée par l’Archevêque Desmond Tutu afin de matérialiser son rêve de voir construire une société sud africaine post raciale, la Nation Arc En Ciel est également une façon métaphorique de penser la cohabitation des groupes, non par leur fusion, mais par leur juxtaposition. Puisse les Sud Africains, toutes races et couleurs confondues, construire leur pays, pour perpétuer le rêve du Président Nelson Mandela. Bons vents à la coalition gouvernementale autour du Président Cyril Ramaphosa. Coalition, ici construite, dans un élan de quête de cohésion et d’unité nationales en Afrique du Sud. Brazzaville 19 juin 2024 Ouabari Mariotti

RDC : L’APRÈS ADDIS-ABEBA

RDC : L’APRÈS ADDIS-ABEBA

PARLONS-EN. Le mini-sommet d’Addis-Abeba du 16 février 2024 a été significatif quant à l’apparition de deux pôles de pouvoir qui se sont dessinés là-bas. De fait il ne s’est pas agi d’un tête-à-tête Tshisekedi – Kagame. C’est plus que ça : l’on a vu en filigrane le début manifeste d’une confrontation entre deux blocs guidés respectivement par le tandem de Tshisekedi avec un Cyril Ramaphosa, l’égérie du BRICS et celui de Kagame et João Lourenço, les deux lieutenants très courtisés de l’OTAN. La guerre du Congo semble prendre une nouvelle tournure. Ce mini-sommet qui a, entre autres, évoqué le retour à un dialogue constructif et réconciliateur entre la RDC et le Rwanda, la cessation immédiate des hostilités, ⁠le retrait immédiat du M23 des zones occupées et ⁠le lancement du processus de cantonnement de ce mouvement a très tôt perdu toute sa raison d’être de par la suite qu’ont prise les événements. En effet, le bombardement de l’aéroport de Goma au lendemain même du mini-sommet et la décision de Pretoria d’envoyer 2900 militaires pour renforcer les troupes de la SADC déjà déployées en RDC constituent deux facteurs explosifs qui risquent de faire monter l’escalade de violences et de légitimer l’internationalisation de la longue guerre du Congo. À l’étape actuelle, les autorités congolaises sont appelées à intégrer cette dimension transcontinentale que revêt ouvertement la crise congolaise et éviter de tomber dans le piège de l’OTAN qui veut pousser la RDC dans l’option d’une guerre totale et envisager transporter sur le territoire congolais le déroulement de ce qu’elle croit être son règlement de compte contre les initiatives émancipatrices de BRICS. Autre chose à conjecturer : maintenant que la présence des forces otaniennes n’est plus à discuter dans le rang des opérations militaires rwandaises, la crise du Congo pourra bien forcer le gouvernement congolais, du moins s’il en a encore les couilles, de retourner les alliances en se rapprochant un peu plus de BRICS et de la Russie. L’après Addis-Abeba pourra se révéler riche en rebondissements. Par Germain Nzinga

Les Présidents Félix Tshisekedi et Cyril Ramaphosa resserrent les liens économiques et sécuritaires entre la RDC et l’Afrique du Sud

Les Présidents Félix Tshisekedi et Cyril Ramaphosa resserrent les liens économiques et sécuritaires entre la RDC et l’Afrique du Sud

A l’issue d’un long entretien en tête-à-tête, les Présidents Félix Tshisekedi et Cyril Ramaphosa ont réaffirmé leur volonté de renforcer la coopération bilatérale entre leurs pays. Une dizaine de domaines de collaboration ont été ciblés parmi lesquels la sécurité, l’économie, les finances, les infrastructures, l’agriculture et le social. «  Nous avons besoin davantage d’accentuer la coopération à travers l’axe Pretoria-Kinshasa. Nos deux pays peuvent avec leur influence lutter pour que la zone d’Afrique australe puisse atteindre un autre niveau économique « , a indiqué le Président Félix Tshisekedi au cours d’une conférence de presse conjointe. Le Chef de l’Etat appelle les pays africains à accroître leurs échanges économiques au sein du continent.  » En ce qui concerne les milieux des affaires, la difficulté qu’a l’Afrique aujourd’hui est de commencer avec elle-même. Le plus grand nombre de nos échanges commerciaux et économiques, c’est toujours en dehors du continent. Le taux d’échanges entre africains est de 16 %, c’est très peu, a estimé le Président de la République. « Si nous résolvons le problème de l’intégration continentale, nous allons devenir une puissance économique et commerciale qui rivalisera avec d’autres puissances de ce monde », a-t-il poursuivi. Félix Tshisekedi et Cyril Ramaphosa ont également évoqué la question liée à l’agression de la République Démocratique du Congo (RDC) dans sa partie Est. Selon le Président sud-africain, il s’agit d’un « conflit d’agression au niveau de la sous-région. La SADC et toutes les organisations sous-régionales doivent s’impliquer pour trouver un cadre de négociation ». « Nous, en tant que continent, n’avons pas besoin de conflit », a martelé Cyril Ramaphosa. Pour sa part, le Président Félix Tshisekedi estime qu’il est difficile de négocier avec le Rwanda qui nie son véritable rôle d’agresseur. « La réalité, c’est que le Rwanda vit de ces agressions à répétition. Cette instabilité entretenue de la RDC lui profite énormément et économiquement », a déclaré le Chef de l’Etat. « Il y a depuis lors un schéma que nous avons tous avalisé qui passe par le cessez-le-feu, le retrait, le cantonnement de ces forces terroristes et enfin leur intégration dans le programme DDRC-S. C’est ce que nous demandons et attendons », a-t-il rappelé. A ce sujet, le Président Tshisekedi espère que la force de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) jouera cette fois pleinement son rôle. « J’avais critiqué et non rejeté la force de l’EAC. Nous observons comment elle va se comporter d’ici septembre. La force de la SADC reste en attente, à la disposition de la RDC, pour intervenir à tout moment. C’est un devoir de solidarité », a conclu le Chef de l’Etat. Après cette visite, le Président Tshisekedi est à son tour attendu en Afrique du Sud pour une visite d’État sur invitation de son homologue Cyril Ramaphosa, à une date qui sera convenue par voie diplomatique.

Mission de paix de l’Afrique entre l’Ukraine et la Russie : qu’est-ce qui a été réalisé ?

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a salué comme « historique » le voyage de dirigeants africains la semaine dernière en Ukraine et en Russie, le décrivant comme « la première fois que des dirigeants africains se sont lancés dans une mission de paix au-delà » du continent. Cependant, aucune des parties belligérantes n’acceptant de pourparlers de paix, cela a-t-il fait une différence, ou s’agissait-il simplement d’une tentative de M. Ramaphosa d’attirer l’attention sur la scène mondiale, sur fond de problèmes croissants en Afrique du Sud ? Une délégation africaine comprenant des dirigeants et des représentants de sept pays a rencontré le président ukrainien Volodymyr Zelensky et le président russe Vladimir Poutine à la fin de la semaine dernière et au cours du week-end… Lire la suite sur BBC

Que peut bien cacher la visite de ces 4 présidents africains à Kiev????

Que peut bien cacher la visite de ces 4 présidents africains à Kiev????

TRIBUNE. Hier vendredi, les internautes ont été fort surpris de voir une délégation de quatre présidents africains : Cyril Ramaphosa (Afrique du Sud), Macky Sall (Sénégal), Hakainde Hichilema (Zambie), ainsi que Azali Assoumani (Comores), qui dirige l’Union africaine – et des représentants congolais, ougandais et égyptien, débarquer en Ukraine pour le prétendu motif de servir de médiation à la guerre qui oppose l’Ukraine à la Russie. Il importe d’aller au-delà des apparences et de déchiffrer les messages subliminaux à lire derrière cette visite inédite. 1. Exiger de part et d’autre, la désescalade de la guerre. « Appeler toutes les parties belligérantes ( Kiev et Moscou) à la désescalade » tel est le message central que la délégation africaine a voulu délivrer hier à Zelensky puis dans la suite à Poutine qu’elle entend rencontrer fin cette semaine à St Petesburg. Mais cette délégation ignore-t-elle que ce qui se joue dans cette région est loin d’être une guerre entre l’Ukraine et la Russie et qu’en réalité c’est une guerre de la Russie contre l’Otan sur le sol ukrainien? Quel poids politique peut détenir la parole des africains dans ce conflit aussi complexe? Et pour qui cette initiative de paix a finalement davantage d’intérêt? Pour les médiateurs ou pour les belligérants ? Pour être sincère et direct, dans ce conflit à dimension intercontinentale, les dirigeants africains présents à Kyiv hier vendredi donnaient la nette impression de n’avoir aucun moyen de pression (ni carotte, ni bâton) sur les acteurs du conflit. L’on peut dès lors imaginer la suite d’une montagne qui accouchera d’une souris. 2. Cette initiative de médiation qui vient d’ailleurs. Ce qu’ignore l’opinion publique, c’est que ce voyage des dirigeants africains n’est pas l’initiative des instances de l’Union Africaine. Elle a été conçue et organisée par un homme d’affaires français très proche du président Sassou-Nguesso, nommé Jean-Yves Ollivier et qui est à la tête de la Fondation Brazzaville, spécialisée dans les actions de diplomatie parallèle. Le businessman, qui a fait fortune dans le négoce de matières premières, aurait conçu et composé une délégation présentée comme «neutre» dans le conflit ukrainien, ou plutôt se voulant «équilibrée», alors que tout le monde sait que le Sud-Africain Ramaphosa a déjà affiché ses positions pro-russes, au nom des liens tissés avec Moscou pendant la lutte anti-apartheid, tandis que le Zambien Hichilema est plutôt considéré comme pro-ukrainien. Lors des réunions préparatoires, l’hebdomadaire Jeune Afrique a aussi révélé la présence d’un ami de longue date de Jean-Yves Ollivier, le marchand d’armes sud-africain Ivor Ichikowitz, fondateur du groupe Paramount. Ce facteur exogène non négligeable dans la conception et l’organisation de ce voyage donne la nette impression que la délégation des présidents africains était en “service commandé”. Par qui??? L’identité du businessman français Jean-Yves Olivier et le réseau du marchand d’armes sud-africain peuvent en être des balises très révélatrices. 3. La grande symbolique de bougies à Boutcha La délégation Africaine a commencé son étape en Ukraine par une visite à Boutcha, cette banlieue de Kiev où l’armée russe est accusée d’avoir massacré des civils. Erreur diplomatique monumentale pour une délégation qui se dit équilibriste et veut jouer la médiation entre deux belligérants. Voici pourquoi ? Cette visite qui semble être en « service commandé » semble poursuivre plusieurs mobiles et s’illustrer comme une opération de communication politique dans laquelle de toute évidence, ces présidents africains ont été instrumentalisés. Comment ? En acceptant d’assister à la cérémonie d’hommage aux victimes à Boutcha, ville martyre de l’occupation russe dans la banlieue de la capitale ukrainienne, devenue le passage obligé des visiteurs de marque étrangers, les dirigeants africains sont tombés dans un piège tendu par le camp otanien qui vise à mettre en relief les crimes commis par la Russie en vue de pouvoir ainsi accréditer le projet de son inculpation pour crimes de guerre devant les juridictions internationales de la CPI. En allant avec des bougies aux monuments de morts comme cela se fait au mémorial de Vad Yashem à Jérusalem pour commémorer la Shoah ( 1940-1945)ou au mémorial de Gisozi à Kigali pour commémorer le genocide contre les tutsis (1994), la délégation africaine a entériné la thèse du génocide russe en Ukraine, thèse soutenue par le camp otanien pour des raisons que l’on sait. Ce qui remet en cause la neutralité de leur mission de médiation et crispera inévitablement toute initiative de paix lors de leur déplacement à Moscou. 4. L’enjeu politique majeur de cette visite se joue ailleurs… De tous les présidents présents dans cette délégation de médiation, c’est Cyril Ramaphosa, le sud-africain, qui étonne tous les analystes. Sans le savoir, le président sud-africain complique le jeu politique au sein de BRICS et remet sur la table de négociations la question épineuse de l’accueil de Vladimir Poutine en Afrique du Sud, conformément à la législation du Traité de Rome dont son pays est signataire et qui exige l’arrestation de tout sujet ayant reçu mandat d’arrêt international pour motif d’accusations de génocide. Le gouvernement de Cyril Ramaphosa est soumis à une pression croissante de la part des États-Unis en raison de son soutien présumé à la guerre menée par la Russie. Ces pressions se concentrent sur les allégations de livraison d’armes à Moscou, que l’Afrique du Sud a démenties. L’administration Biden attend les résultats de l’enquête officielle de Pretoria, mais un groupe bipartisan de législateurs américains souhaite que la Maison Blanche punisse l’Afrique du Sud en reconsidérant d’importants avantages commerciaux préférentiels. Derrière cet acharnement contre le gouvernement sud-africain se profile la volonté de l’Occident qui joue son va-tout par crainte manifeste de voir l’économie la plus développée d’Afrique s’aligner sur la Russie et entraîner dans son sillage d’autres pays en développement, à un moment où les tensions mondiales s’exacerbent. Pour tout dire, Ramaphosa et son pays sont en train de devenir la clef majeure de cette crise internationale entre l’occident d’un côté et de l’autre, la Russie et les restes du monde qui la soutiennent. Face à Moscou qui cultive son influence en Afrique pour faire contrepoids à l’Occident et

Des pays africains enverront une mission de paix en Russie et Ukraine

Six pays africains enverront une mission de paix en Russie et en Ukraine, a fait savoir Cyril Ramaphosa, Président sud-africain. Les dirigeants ukrainien et russe sont tous les deux d’accord pour la recevoir. Formée des Présidents de six États, la mission africaine de paix s’engage auprès des Présidents russe et ukrainien, a déclaré ce mardi 16 mai le dirigeant sud-africain. “Le week-end dernier, j’ai présenté l’idée d’une mission africaine de paix au Président Vladimir Poutine et au Président Volodymyr Zelensky lors d’appels téléphoniques séparés. Nos discussions portent principalement sur les efforts pour trouver une solution pacifique au conflit dévastateur en Ukraine, son coût en vies humaines et son impact sur le continent africain », a-t-il avancé. En sus du chef de l’État sud-africain, les membres de la mission sont les Présidents de la Zambie, du Sénégal, du Congo, de l’Ouganda et de l’Égypte. Les dirigeants ukrainien et russe sont tous les deux d’accord pour recevoir la mission africaine, a-t-il fait savoir. La Russie et l’Ukraine ont approuvé le début des préparatifs pour la mission. Informé de l’initiative, le secrétaire général de l’Onu l’a saluée, a avancé Cyril Ramaphosa. Perspectives de désescalade L’idée de cette mission a été annoncée pour la première fois la semaine dernière. Un groupe de dirigeants africains « travaille silencieusement » afin de trouver des perspectives de désescalade en Ukraine, a déclaré Cyril Ramaphosa le 13 mai. Le conflit n’a pas d’issue militaire, mais uniquement politique, a-t-il avancé le 15 mai. Retrouvez cet article sur Sputniknews

Le président sud-africain exhorte les électeurs à voter contre la corruption

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a exhorté mardi les Sud-Africains à voter lors des élections locales prévues pour octobre de cette année, demandant aux électeurs d’utiliser leurs votes pour lutter contre la corruption et le pillage des ressources de l’Etat. « Je vous invite à démontrer, par votre vote, votre intolérance face à la corruption, au vol et à la mauvaise gestion des fonds qui sont destinés à votre bénéfice, vous le citoyen », a-t-il déclaré dans son discours prononcé à l’occasion des célébrations de la Journée de la liberté. Il a souligné que le vote des citoyens était crucial pour s’assurer que leur voix soit entendue. Les citoyens qui ne sont pas satisfaits des élus doivent utiliser leurs votes pour les chasser du pouvoir, a-t-il ajouté. M. Ramaphosa a également reconnu que, 27 ans après les premières élections démocratiques, des millions de personnes vivaient encore dans une pauvreté et un dénuement absolus. Il a estimé que des efforts supplémentaires étaient nécessaires pour changer la situation des citoyens. La Journée de la liberté est célébrée le 27 avril en Afrique du Sud. Elle fête la liberté et commémore les premières élections post-apartheid organisées ce jour-là en 1994.