Teddy Mfitu à Corneille Nangaa : « l’hécatombe causée par vos actions militaires sur des familles congolaises innocentes réclame une réponse »

Le récit de persécution, d’exil et de lutte personnelle de Corneille Nangaa Yobeluo, le coordonnateur de l’Alliance fleuve Congo, « suscite peu de compassion lorsqu’on le confronte aux souffrances endurées par le peuple congolais « , affirme le polymathe, chercheur et écrivain / Consultant senior cabinet CICPAR, Teddy Mfitu, dans une lettre ouverte adressée à l’ex-patron de la commission électorale nationale indépendante (CENI). Lettre ouverte à Corneille Nangaa Yobeluo : Coordonateur de l’AFC-RDF-M23 et architecte autoproclamé du chaos Monsieur Corneille Nangaa Yobeluo, C’est en tant que patriote, journaliste, écrivain et chercheur que je me permets de vous adresser cette lettre ouverte. Vous avez récemment fait des déclarations qui, non contentes d’être sidérantes, révèlent une vision de l’histoire aussi biaisée que dangereuse. Vous vous présentez comme le créateur d’un monstre, mais l’on se demande si vous êtes vraiment le démiurge de cette sombre créature ou simplement un infirmier ayant assisté à sa naissance tumultueuse ? Revenons à 2018, lorsque vous étiez le président de la Commission électorale nationale indépendante. Vous avez proclamé Monsieur Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo vainqueur des élections, bien que Martin Fayulu Madidi ait apparemment devancé ses rivaux selon vos déclarations aujourd’hui actualisées. Vous affirmez que ce choix était un compromis nécessaire pour éviter un bain de sang. Les Gomatraciens devraient vous être éternellement reconnaissants dans ce cas. Cependant, cette justification ne peut masquer l’ombre d’une manipulation électorale qui a trahi la volonté du peuple congolais. Êtes-vous donc le garant de cette première alternance pacifique ou le fossoyeur de la démocratie ? Vous vous vantez de diriger plus de 20 000 terroristes, membres effectifs des forces spéciales rwandaises pour des raisons de gouvernance en République démocratique du Congo. Une déclaration choquante qui soulève la question de votre allégeance et de votre intégrité. Porter la responsabilité du carnage perpétré par les terroristes rwandais sur le sol congolais est un fardeau que vous semblez porter avec une légèreté inquiétante. Votre récit de persécution, d’exil et de lutte personnelle suscite peu de compassion lorsqu’on le confronte aux souffrances endurées par le peuple congolais. Vous vous présentez comme une victime, mais le véritable martyr, c’est le Congo, saigné par des décennies de conflits et de trahisons politiques. En vous attribuant le mérite de la création d’un monstre, vous occultez la part de responsabilité de l’ancien Président Joseph Kabila Kabange et de ses alliés, en brouillant les lignes de la vérité historique. Votre relation avec la vérité semble aussi trouble que votre passé politique. Monsieur le Coordonateur Corneille Nangaa Yobeluo, l’histoire n’est pas un conte où chacun peut se tailler un rôle de héros ou de victime à sa convenance. L’histoire est faite de faits, de responsabilités et de conséquences. Monsieur le Président honoraire de la CENI Corneille Nangaa Yobeluo, En discutant publiquement de gouvernance, vous semblez souffrir d’une amnésie volontaire qui vous empêche de fournir des explications sur l’origine de votre immense fortune dont les acquisitions immobilières prestigieuses, étrangement réparties à travers tout le pays mais aussi à l’étranger. Comment se fait-il qu’avec votre seul salaire de la CENI, vous ayez pu amasser un tel patrimoine en si peu de temps ? Cette omission ne fait qu’attiser les soupçons quant à la transparence de vos affaires. Qui sont vos vendeurs de carrés miniers et depuis quelle date ces transactions ont-elles eu lieu? Nous, Congolais, avons le droit de savoir où vous payez vos impôts, si tant est qu’ils soient payés, et quelles justifications vous offrez quant à la présence de certains carrés miniers congolais entre les mains des caciques des régimes ougandais et rwandais. Votre silence à ce sujet est assourdissant et suscite des questions quant à votre loyauté envers le peuple que vous prétendez servir. De plus, l’hécatombe causée par vos actions militaires sur des familles congolaises innocentes réclame une réponse. Ces victimes n’ont ni participé aux stratagèmes politiques ni revendiqué de privilèges quelconques; elles ont simplement subi les conséquences de décisions prises loin de leur réalité quotidienne. Votre posture actuelle de défenseur d’une certaine ethnie, face à ces tragédies, semble d’un ridicule qui frise la sorcellerie. Même Paul Kagame pourtant à la tête du Rwanda, un empire du mensonge industriel avéré, et dont vous vous réclamez l’allié, ne semble pas en mesure de vous rivaliser sur le coup tellement vous avez mis la barre haute. Peut-être serait-il temps de mettre votre érudition au service de la réhabilitation de ces vies fauchées de manière si cruelle. Le fardeau de ces actes ne disparaîtra pas, et il vous incombe d’assumer la responsabilité de vos choix. L’histoire vous jugera non sur vos mots, mais sur les actions que vous entreprendrez pour honorer la mémoire de ceux qui ont souffert injustement par votre avidité du pouvoir. Vous avez choisi de vous présenter comme le créateur d’un monstre. Il est un problème philosophique fondamental qui émerge de votre propension à vous attribuer des actes dont vous n’êtes pas l’auteur et à vous draper dans les habits du coupable pour des crimes impardonnables. Ce mensonge, cette construction fallacieuse d’une identité de martyr ou de héros, révèle tragiquement les limites de ceux qui s’arrogent par frustration le droit de se croire indispensables. La recherche de la vérité, non seulement comme une quête de connaissance, mais comme un impératif moral n’autorise pas de mentir pour se donner un rôle. C’est non seulement trahir la vérité, mais c’est également nier la dignité de ceux qui sont les véritables victimes de l’histoire. En usurpant la responsabilité des véritables auteurs des crimes innommables contre notre peuple sur notre propre sol, vous ne faites qu’ajouter une couche supplémentaire de tromperie à un récit déjà embrouillé par les intérêts personnels et les agendas cachés. Cette démarche n’est pas seulement une question de moralité, mais aussi une question d’intégrité intellectuelle. Ceux qui utilisent la langue française, ou toute autre langue, pour manipuler la perception de la réalité doivent se rappeler que la complexité du verbe ne confère pas la profondeur de la pensée. La véritable intelligence réside dans la capacité à confronter la vérité, aussi inconfortable soit-elle, et à
RD Congo/Justice militaire : mandat d’arrêt international lancé contre Corneille Nangaa

La Cour militaire de Kinshasa/Gombe a lancé, mercredi 5 février, un mandat d’arrêt international contre Corneille Nangaa Yobeluo, chef du groupe rebelle de l’Alliance du Fleuve Congo (AFC), soutenu par le Rwanda. Selon un document officiel signé par l’avocat général militaire près la Cour militaire , colonel magistrat Parfait Mbuta Muntu et relayé par l’Agence congolaise de presse (ACP), Corneille Nangaa est poursuivi pour plusieurs griefs dont des crimes guerre et des crimes contre l’humanité, l’insurrection, la tournure . Le même document stipule que « Nangaa Yobeluo soit arrêté en tous lieux qu’il se trouve et conduit sur le territoire de la RDC sous bonne garde et remis aux autorités compétentes ». La décision de cette instance judiciaire de Kinshasa intervient cinq jours après que les biens du chef rebelle ont été affectés au patrimoine public de l’Etat congolais, notamment à certains services de la justice civile et militaire. En août dernier, Corneille Naanga, ancien président de Commission électorale nationale indépendante (CENI), devenu chef rebelle avait été condamné à mort par la Haute Cour militaire. Radio Okapi
RD Congo. Les non-dits d’un communiqué…

PARLONS-EN. Ce communiqué officiel de l’Alliance du Fleuve Congo (AFC) publié ce dimanche 25 août après-midi accuse le gouvernement de Kinshasa d’avoir violé ce dimanche son espace aérien. Plusieurs questionnements taraudent ma tête, dont quatre principaux : 1. Dans l’aviation, la souveraineté fait référence à la propriété de l’espace aérien . Autrement dit, à la compétence exclusive d’un État pour exercer ses pouvoirs législatifs, administratifs et judiciaires au sein de son espace aérien national. Quand l’AFC qui prétend libérer le Congo parle de son espace aérien, ne sous-entend-il pas qu’il a déjà érigé en pays indépendant et souverain le territoire qu’il a déjà conquis? 2. Ceci dit, quelles sont les réelles intentions politiques de Nangaa et sa bande? Changer le régime en RDC ou dépecer la RDC pour participer au vieux plan de balkanisation de la RDC en érigeant alors la partie Est en un pays autonome ? Rutshuru et Masisi sont-ils encore des territoires congolais ou sont-ils déjà érigés en un nouveau pays ? 3. « La deuxième réunion ministérielle entre la République démocratique du Congo et la République rwandaise, tenue ici à Luanda sous la médiation de la République d’Angola, a abouti à l’établissement d’un cessez-le-feu qui prendra effet à minuit le 4 août 2024 », avait annoncé la présidence angolaise. Notons tout de même que dans la soirée du même 4 août 2024 marquant ledit cessez-le-feu, un autre communiqué était signé par Corneille Nangaa pour annoncer que l’AFC ne se sentait pas concerné de près ou de loin par ce cessez-le-feu de M23. Comment alors expliquer que vingt jours plus tard l’AFC se serve du même cessez-le-feu de M23 pour invoquer son éventuelle violation ? On se perd en conjectures. 4. Le cessez-le-feu signé à Luanda le dimanche 4 août 2024 courait sur une durée de deux semaines. En termes clairs, son délai a d’ores et déjà expiré depuis le 18 août dernier. En cette date du 25 août, il est à considérer comme caduc. Cette amnésie volontaire et cette philosophie de “la fin qui justifie les moyens” me paraissent très périlleuses de la part d’un quidam qui prétend libérer le pays en se rangeant justement du côté de l’ennemi. Libre à Corneille Nangaa de prendre à témoin la communauté internationale qui semble bien être son parrain commanditaire ( nota bene : un communiqué officiel du Département d’Etat américain venait de lever avant-hier la condamnation à mort lui infligée par la justice congolaise) mais la communauté nationale reste circonspecte quant à sa démarche politique qui nous ramène au scénario politique de 1996-1997 avec quasi les mêmes acteurs internationaux et sous-régionaux et par voie de conséquence en prévision : les mêmes résultats d’enlisement et le même chaos politico-social dans lequel baigne déjà , depuis un quart de siècle, le Congo de Lumumba et de Kasavubu. Par Germain Nzinga
RDC: le parti de Kabila réagit au ralliement de trois de ses anciens cadres à l’Alliance du fleuve Congo
En République démocratique du Congo, l’est du pays reste en proie aux conflits et violences armés. C’est le cas notamment du Nord-Kivu où une partie de la province est sous contrôle des rebelles du M23, soutenus par le Rwanda voisin. Ce 28 mars, ces rebelles ont tenu un meeting dans la localité de Kiwanja, dans le Rutshuru, où trois personnalités liées à l’ancien régime du président Kabila sont apparues aux côtés de Corneille Nangaa, l’ancien président de la Commission électorale à la tête d’une plateforme politico-militaire avec le M23, dénommée Alliance du fleuve Congo (AFC). Trois anciens responsables du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), le parti de l’ex-président Joseph Kabila, étaient visibles sur les images de ce meeting du M23 à Kiwanja, dans le Rutshuru. Habillés de treillis militaires, côte à côte, sont en effet apparus Adam Chalwe, coordonnateur de la jeunesse de la majorité présidentielle sous Joseph Kabila, ancien DG de Malaïka TV, Yannick Tshisola, autrefois parmi les dirigeants de la jeunesse du PPRD, et Henry Maggie, qui fut un temps membre de la ligue des jeunes de l’ex-parti présidentiel. Présent aussi Corneille Nangaa, l’ancien président de la Commission électorale, aujourd’hui à la tête de l’Alliance du fleuve Congo. Des ralliements qui ont fait réagir l’actuelle direction du PPRD. Ferdinand Kambere, le secrétaire permanent adjoint du parti, a déclaré que « les gens sont libres de manifester leur liberté » et que cela n’a pas de lien avec le « Raïs [Joseph Kabila, Ndlr] ni le PPRD, encore moins le FCC », l’ancienne plateforme au pouvoir. « Les revendications du PPRD et du FCC sont connues et écrites. Nous continuons notre combat dans la résistance, nous le disons, le reste ne nous concerne pas », a insisté Ferdinand Kambere. Retrouvez cet article sur RFI
La RDC réclame des explications au Kenya après l’annonce de la création de l’Alliance Fleuve Congo
Suite à l’annonce de Corneille Nangaa de la création de l’Alliance Fleuve Congo, les autorités de RDC ont rappelé ce samedi à Kinshasa leurs ambassadeurs au Kenya et auprès de la communauté des États d’Afrique de l’Est (EAC)… Cette décision fait suite à l’annonce vendredi, par l’ancien président de la Céni, de la création de l’alliance politico-militaire anti-Tshisekedi dont font partie plusieurs groupes armés, comme le M23. Les autorités congolaises exigent des explications au Kenya pour avoir permis l’annonce de la création de cette plateforme politico-militaire sur leur sol. Ce qui suppose, selon Kinshasa, un appui kényan aux rebelles. En l’absence du chef de la diplomatie congolaise, c’est son collègue de l’Intérieur et de la sécurité qui a entendu l’ambassadeur kényan en poste à Kinshasa. La cheffe de la Monusco, la mission de l’ONU en RDC, s’est dite « extrêmement préoccupée » par la création d’une nouvelle plateforme politico-militaire. Bintou Keita appelle Corneille Nangaa et les siens à « renoncer à tout acte de violence susceptible de déstabiliser » la RDC. Retrouvez cet article sur RFI
RDC/Corneille Nangaa : « Il y a bel et bien eu un accord entre Tshisekedi et Kabila en 2018 »

RD Congo. Et si cet Accord du 8 Janvier 2019 était authentique !!!

TRIBUNE. Dans le croisement de fer qui a commencé entre le régime CASH au pouvoir et le FCC, nous venons d’assister rien qu’en ce mois de septembre 2023 à deux duels politiques. Primo lors de l’interview récente du Chef de l’Etat congolais à New York durant laquelle il a nié avoir été nommé par quiconque. « Il n’y a eu aucun arrangement entre mon prédécesseur et moi » a-t-il affirmé. À ce moment-là, il a marqué un petit temps d’arrêt et il a ajouté : « Aucun arrangement frauduleux ». Mais c’était sans compter avec la réaction musclée de l’autre allié utilisant son lieutenant Corneille Nangaa ( l’ex-président de la CENI au moment des faits) qui accusera le président Tshisekedi d’avoir menti l’opinion, déclarant détenir le document de l’accord secret qui l’avait nommé et qui est appelé : « Accord pour la Stabilité et la Paix au Congo. » Il se trouve que le titre cité par Nangaa coïncide avec celui fuité ce matin. Je crois comprendre que le fait que cet Accord secret ait “ fuité” un jour après la publication de la réaction au vitriol de Nangaa fait partie intégrante du déroulement de la bataille qui a été déclenchée entre les deux parties signataires. Qu’en penser???? 1. Nous sommes devant de très graves allégations au haut sommet de l’Etat, lesquelles allégations jettent l’opprobre sur la jeune démocratie congolaise parce que nous nous rendons tous compte que tout le rêve démocratique pour lequel de nombreux congolais ont versé leur sang, ce rêve a été à la fois violé et volé par deux groupes politiques maffieux qui ont craché sur la volonté souveraine du peuple qui aura élu son candidat et qu’eux à leur tour ont pris la liberté de mettre de côté pour “ NOMMER” un autre conformément à leur agenda caché et à leurs intérêts partisans et mesquins. 2. De trois objectifs assignés comme motivant cet Accord, notamment: a) la passation du pouvoir civilisée, b) une alternance durable et c) la stabilité et la paix en RD Congo, aucun d’eux n’a été atteint, ni même partiellement. Et pour preuves : – En 2018, le peuple congolais n’est pas allé aux urnes pour un passation“CIVILISÉE » du pouvoir. Trois fois non ! Les congolais sont allés voter pour CHANGER le régime et la gouvernance qui les chosifiaient. Ils ne votaient pas pour « civiliser » la passation du pouvoir mais résolument pour l’avènement d’un nouveau président qui mettrait fin à la dictature cruelle du régime Kabila et qui remettrait le pays sur le bon rail de fonctionnement des institutions républicaines afin que le Congo redevienne prospère et que les congolais redeviennent heureux de vivre chez eux. – Les signataires de cet Accord secret parle de l’Alternance durable? Qu’entendent-ils par alliance durable sinon ce jeu de ping pong maffieux où les deux parties signataires se passent « alternativement » le pouvoir en crachant durablement sur tout verdict présent et futur des urnes? Quoi de durable dans une alternance qui a éclaté un an plus tard avec l’abrogation unilatérale dudit Accord et la création le 27 janvier 2021 de l’Union sacrée de la Nation???? – Peut-on parler de la Paix et de stabilité dans un pays dont des pans entiers du territoire national sont entre les mains des armées étrangères? Peut-on parler de paix dans un pays où sont massacrés par centaines des citoyens congolais dans leur lieu de culte? Peut-on parler de paix dans un pays où la liberté d’expression devient un crime qui vous amène en prison? Sur ces trois motivations, la réponse est de toute évidence NÉGATIVE car le bilan est largement négatif… 3. Le CASH portera seul l’obligation de pratiquer l’immunité (article 1 de l’Accord) et de fermer les yeux sur les graves crimes commis par Kabila et sa famille politique. Aucun congolais n’est prêt à suivre Tshisekedi qui refuse de « fouiner » dans les crimes de Kabila. Pour la majorité des Congolais, la justice devra être dite sur les crimes économiques, politiques et des crimes contre l’Humanité dont ce régime s’est rendu coupable. C’est la seule voie- et il n’ y en a pas d’autre – pour rétablir l’Etat de Droit en RDC. 4. L’article 2 de cet Accord prescrivant la nécessité de concertation entre les deux alliés nous donne désormais de plus amples explications sur les modalités extraconstitutionnelles de la nomination le 20 mai 2019 du Premier Ministre Sylvestre Ilunga Lukamba dont, à côté de ses références aux articles 78, 79 et 90 de la constitution, la seconde motivation de l’Ordonnance présidentielle faisait justement mention d’une clause de cet accord politique exigeant la formation d’un gouvernement de coalition représentantif de ces deux regroupements politiques. Et la troisième motivation de cette ordonnance présidentielle cite nommément le FCC comme la partie ayant proposé ce candidat trois jours avant sa nomination sur ordonnance. Indubitablement on a là autant de preuves supplémentaires sur l’authenticité dudit document. 5. L’article 3 de l’Accord garantissant déjà le soutien de CASH pour le futur candidat présidentiel de FCC prouve que le scrutin présidentiel de décembre 2023 est déjà noyauté en amont et que les arrangements à l’africaine sont déjà établis pour permettre une fois de plus une passation “CIVILISÉE” du pouvoir en janvier 2024 prochain. 6. Ceci dit, un tel ACCORD ( s’il venait d’être certifié authentique) doit être considéré comme la pire des ESCROQUERIES politiques de l’histoire du Congo-Kinshasa et la cause de tous les maux qui rongent le Congo depuis la tenue du dernier scrutin présidentiel. Dans ce cas, un tel document devra faire l’objet d’une enquête parlementaire et judiciaire. Et vu que les deux institutions précitées sont déjà instrumentalisées par le pouvoir en place, la société civile congolaise (ou ce qui en reste de patriote)doit s’organiser pour mettre en place une commission d’experts internationaux en vue de porter la lumière sur ce crime constitutionnel et Démocratique. Si les témoins encore vivants ( les trois présidents kenyan, égyptien et sud-africain auxquels il faut ajouter les 4 officiels congolais) portaient
RDC. Ayez le courage de vous assumer…

Les générations futures ne pardonneront à personne de notre génération d’avoir entendu Corneille Nangaa remettre en question les résultats des urnes de 2018 sans qu’aucun congolais ne lève le petit doigt. Cet ancien président de la CENI qui se CONTREDIT publiquement ( procès-verbal de Ceni le 10 janvier 2019 et déclaration de 24 février 2023) a donc reconnu à l’hebdomadaire Jeune Afrique l’existence en 2018 d’un accord entre l’Udps et le FCC. Lequel accord a aidé Félix Tshisekedi à succéder à Kabila et toujours selon l’ancien président de la CENI, a permis d’éviter le bain de sang et la proclamation apaisée des résultats de la présidentielle de 2018. Le camp du pouvoir en place a aussitôt accusé des signes de grande nervosité jusqu’à aller perquisitionner manu militari les proches de Nangaa et pourtant… Oui! Et pourtant, il nous suffit simplement d’interroger l’histoire récente en feuilletant le Journal Officiel de la République Démocratique du Congo et de relire les motivations de l’Ordonnance numéro 29/056 du 20 mai 2019 portant nomination du tout Premier Ministre de la présidence de Felix Tshisekedi. Il est clairement écrit: – Vu la Constitution de la République Démocratique du Congo spécialement en ses articles 78, 79 et 90 – Vu l’ACCORD POLITIQUE entre les Forces politiques membres du Cap pour le changement ( CACH) et celles du Front Commun pour le Congo ( FCC) en vue de la formation d’un gouvernement de coalition représentatif de ces deux regroupements politiques – Considérant la personnalité proposée en date du 17 mai 2019 au poste du Premier ministre par le Front Commun pour le Congo ( FCC) Il y est dit clairement que la nomination du Premier ministre Ilunga Lukamba tout comme de tous les ministres et vices-ministres de son gouvernement était le fruit direct d’un ACCORD entre le CACH et le FCC. Tout est écrit noir sur blanc. Chers congolais, prenez le courage d’assumer votre histoire. Tous les acteurs de cette arnaque électorale sont encore là et se meuvent librement. Nangaa l’acteur principal de ce scrutin en est le précieux témoin. Il faut que le peuple se constitue en un front judiciaire composé des avocats congolais patriotes et épris du sens de l’équité pour porter la lumière sur cette zone d’ombre de l’histoire du pays. Le peuple doit savoir quelles sont les clauses secrètes de cet accord qui font que les fossoyeurs du Congo depuis 2001 jusqu’à ce jour circulent librement sans jamais être inquiétés. Le peuple congolais doit exiger des comptes aux coupables de ce tripatouillage électoral qui lui a volé sa souveraineté avec les conséquences politiques et sécuritaires que l’on sait. Il le faut afin que ces arrangements à l’africaine ne se répètent plus en 2023. Par Germain Nzinga