Sécurité dans les stades : une quarantaine de Congolais en formation
L’atelier de la CAF dédié à la sécurisation des stades, sous le thème « Promouvoir la culture de la sécurité dans les stades en Afrique », a été officiellement inauguré le 10 septembre au siège de la Fédération Congolaise de Football (FECOFOOT). La cérémonie d’ouverture a été présidée par Henri Endzanga, vice-président de la FECOFOOT, accompagné de Badji Mombo Wantete, secrétaire général. Cet atelier, coanimé par Mamane Idi Almoustapha du Niger et Zakariyha Diabaté de Côte d’Ivoire, s’inscrit dans un programme lancé en 2019 par le département de sûreté et sécurité de la Confédération Africaine de Football (CAF), visant à renforcer la sécurité dans les stades africains. L’objectif est de partager l’expérience et l’expertise accumulées avec les clubs, véritables acteurs du football, pour lutter contre les actes de violence de plus en plus fréquents dans les stades. Pendant trois jours, les officiers de sécurité des clubs bénéficieront d’une formation intensive leur permettant de relever les défis liés aux mesures de sécurité encore insuffisantes dans les compétitions locales. « Il était essentiel de former les officiers de sécurité des clubs pour qu’ils puissent atteindre les standards requis. Même si la perfection est difficile à atteindre, nous devons au moins garantir les conditions minimales nécessaires au bon déroulement des matchs », a déclaré Mamane Idi Almoustapha, instructeur de la CAF. Cette formation, à la fois théorique et pratique, leur apprendra à maîtriser l’organisation des accès aux stades, notamment par l’utilisation des barrières, tout en assurant une meilleure fluidité de la mobilité des foules à l’intérieur des enceintes sportives. Ya Willy.
« Rwanda classified » : la réponse de Kagame
TRIBUNE. Le documentaire « Rwanda classified » du consortium «Forbidden Stories» continue de faire réagir. Le magazine «Jeune Afrique», relai médiatique du Front patriotique rwandais (FPR), le parti au pouvoir au Rwanda, publie ce jour une charge en règle contre cette enquête qui met en lumière les pratiques criminelles de Paul Kagame en dehors des frontières rwandaises. Au cœur de la manœuvre, un groupe d’universitaires, de soi-disant militants des droits de l’homme et de journalistes appartenant au réseau européen de Paul Kagame. Ces individus et leur modus operandi sont analysés dans « Rwanda : Malheur aux vaincus ». Ils appartiennent à ce que j’ai appelé le «Complexe FPRo-intellectuels». Profitant de la légitimité qu’ils ont acquise dans leur champ professionnel et dont ils tirent leur force d’intervention dans le champ public, ils font la promotion de la version officielle du génocide sans distance critique. L’historien Vincent Duclert, spécialiste non pas du Rwanda mais de l’affaire Dreyfus, et l’un des auteurs de la tribune attaquant le travail des journalistes de « Forbidden Stories », est devenu depuis peu l’un des propagandistes attitrés de Paul Kagame en France. Son rapport politiquement chargé sur le rôle de la France au Rwanda et son ouvrage en sont les plus belles illustrations. La tribune publiée dans le magazine « Jeune Afrique » est en réalité la réponse de Paul Kagame et du FPR au documentaire «Rwanda classified». Comme je l’ai expliqué dans une interview récente, le Rwanda a des relais un peu partout en Occident, notamment en Belgique et surtout en France, où son réseau est très actif. Pendant que les autorités congolaises se querellent autour des postes ministériels et autres banalités du genre, l’adversaire, lui, manœuvre pour faire entendre sa version des faits mensongère des événements qui ensanglantent le Kivu. On aurait pu, à Kinshasa, tirer profit du documentaire pour exercer davantage de pression sur le régime de Kigali, mais il n’en a rien été. On préfère les débats inutiles. Là où les Congolais ont tendance à voir, à juste titre faut-il le dire, la main et la responsabilité du Rwanda et de l’Occident dans leur malheur, il faut y voir aussi l’incompétence et la médiocrité de la classe politique congolaise, à commencer par le sommet de l’État. Patrick Mbeko
Crise en RDC : la responsabilité des Congolais est plus importante que celle de Paul Kagame et du Rwanda
TRIBUNE. La RD Congo est confrontée à de nombreux défis et enjeux. Le plus important, qui est aussi le plus inquiétant, est sans nul doute la présence dans le pays d’une classe politique dont le niveau de dangerosité et de toxicité dépasse l’entendement. En fait, c’est toute la société qui est aujourd’hui contaminée par le virus de la médiocrité et des antivaleurs. Le phénomène, qui était déjà perceptible à l’époque de Joseph Kabila, s’est amplifié depuis l’arrivée au pouvoir de Félix Tshisekedi. Au niveau institutionnel, le pays est pris en otage par tout ce que la RDC et sa diaspora ont de mauvais, de hideux et de nauséabond, avec comme corollaire l’institutionnalisation et la systématisation du phénomène à tous les niveaux de la société congolaise. Aujourd’hui, n’importe quel vaurien ou pestiféré peut prétendre occuper des fonctions importantes dans le pays. On voit d’anciens chroniqueurs de musique s’improviser spécialistes d’on ne sait quoi, des pauvres gardiens d’immeubles au pédigrée plus que problématique, des gens de mœurs légères, etc., se retrouver à la tête des institutions et/ou des entreprises publiques. Le pays n’a presque plus de modèle. On encense très souvent les médiocres, des gens qui n’apportent pas grand-chose à la société. Les jeunes congolais, qui ont la trentaine aujourd’hui, ne connaissent rien d’autre que la médiocrité et les antivaleurs qui gangrènent leur société. Ils n’ont comme modèles que tous ces vauriens, délinquants et charlatans qui peuplent le monde politique et médiatique, les églises et la société civile, et qui passent pour des personnalités respectables. Pour « devenir quelqu’un » en RDC, il faut faire du djalelo, s’offrir au plus offrant, être foncièrement malhonnête comme un politicien, un pasteur, ruser avec les principes et j’en passe. L’intégrité, le respect des valeurs et des principes, ne payent pas. Les digues ont totalement cédé. Tel un cancer, le mal s’est métastasé dans tout le pays, rendant toute entreprise de reconstruction (mentale, spirituelle, politique, économique et sociale) insurmontable. Sans être un partisan de l’élitisme pur et dur, je crois qu’il faut passer des lois qui limitent l’accès à certains postes de responsabilité à certaines catégories de personnes. À vrai dire, la RD Congo a véritablement besoin d’une dictature éclairée. On accuse à juste titre le Rwanda de Paul Kagame de déstabiliser et de piller la RDC. Mais que dire de l’indifférence que les Congolais, à commencer par leurs autorités, réservent à la situation humanitaire catastrophique que connaît le Kivu ? Tout le monde est distrait dans ce pays. L’attention n’est accordée qu’aux futilités. La clochardisation de la population est généralisée, en même que prospèrent les antivaleurs. Bref. Si le Rwanda de Paul Kagame constitue un problème pour la sécurité et l’intégrité territoriale de la RDC, la classe politique congolaise représente aujourd’hui une menace existentielle pour le pays. Le discours anti-Rwanda ne doit pas détourner les Congolais de leur propre responsabilité dans ce qui arrive à leur pays. Après tout, Paul Kagame ne profite-t-il pas de la médiocrité de la crasse politique congolaise pour avancer ses cartes au pays de Lumumba ? Par Patrick Mbeko
La Coalition pour un Nouveau Congo (CNC) condamne l’incapacité du Gouvernement Congolais d’assumer sa mission régalienne de défense et de sécurité face au génocide de 13 millions de Congolais
L’heure est très grave en République Démocratique du Congo. Des Congolais sont massacrés à l’Est du pays comme des bêtes sauvages avec l’impuissance du Gouvernement Congolais. Plus de 13 millions de morts et plus de 8 millions de déplacés forcés et abandonnés. Chaque jour, des dizaines de milliers de Congolais sont tués et chassés de leur terre à l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC). Nous vivons comme dans une comédie la déliquescence de l’Etat Congolais. La Coalition pour un Nouveau Congo (CNC) condamne l’incapacité du Gouvernement Congolais d’assumer sa mission régalienne de défense et de sécurité face au génocide de 13 millions de Congolais. Le Gouvernement incapable fait appel aux nombreuses armées étrangères sur son sol. Et ces armées, comme la MONUSCO, ne viennent pas protéger l’intégrité territoriale de la RDC ni protéger la population congolaise de l’agression du M23, du Rwanda et de l’Ouganda. Après la comédie du départ des forces armées de l’EAC, allons-nous vivre aussi le théâtre du départ inefficace des forces armées de la SADC ? Oui, parce que les mêmes causes produisent les mêmes effets. Quand un Gouvernement est incapable d’assumer sa mission régalienne de défense de l’intégrité territoriale et de sécurité des personnes et de leurs biens, il démissionne. C’est la règle la plus élémentaire de la démocratie et de la bonne gouvernance. Le Gouvernement est incapable de mettre le M23 hors d’état de nuire depuis bientôt deux ans. On massacre les Congolais au vu et au su de tout le monde. Les mobondo et les kulunas sèment la loi à Kinshasa. A Mikondo dans la capitale Kinshasa, des gens et des fonctionnaires abandonnent et fuient leurs maisons à cause de l’insécurité. Et un centre médical de l’Etat y est totalement abandonné pour raison de cette insécurité. Le Président de la République mal élu est pris au piège de ses propres déclarations concernant l’insécurité et le massacre des Congolais à l’Est durant sa campagne électorale. Un chef doit assurer le respect de sa parole et de sa grande promesse donnée à son peuple. Cela s’appelle la dignité et l’autorité d’un chef. La SADC et la MONUSCO ne feront rien à la place du Gouvernement Congolais, car le pays est au cœur du plus grand complot international. La naïveté en politique est un crime grave. Face à l’incapacité du Gouvernement Congolais, la Coalition pour un Nouveau Congo (CNC) demande au peuple congolais et à toutes es forces vives de se prendre en charge, car l’heure est grave pour notre survie. Nous risquons de disparaître cette année. Organisons-nous déjà dans toutes provinces pour défendre le Congo et notre peuple. Nous sommes déjà en guerre, et nos ennemis sont déterminés à détruire définitivement la RDC et son peuple en 2024. Ne suivez pas des discours mensongers d’une classe politique corrompue, non visionnaire et complice. La Coalition pour un Nouveau Congo (CNC) se tient du côté du peuple congolais pour la défense patriotique de notre intégrité territoriale et la protection des personnes et de leurs biens. Ainsi fait à Mbandaka, le 08 février 2024 Pour la Coalition pour un Nouveau Congo Isidore EKOFO LOKENYO Le Porte-parole
Congo : Sassou, Collinet, Mokoki et Cie pointés du doigt dans divers crimes
TRIBUNE. Rien d’excessif ne transparaît dans l’intitulé de notre article si l’on essayait d’égrener le chapelet de maux que font subir les gouvernants congolais aux populations. On ne peut pas dire que la misère et la précarité qui sévissent au Congo Brazzaville, couplées à l’offre sanitaire désastreuse sont moins que des crimes, puisqu’elles mettent en péril la vie des citoyens. Beaucoup de Congolais meurent par manque de soins appropriés et du fait d’une paupérisation voulue et entretenue par le gouvernement Makosso et qui s’est exacerbée depuis bientôt cinq ans. Le venin de cette paupérisation a gagné toutes les structures de l’État, et ceux qui sont à la tête de ces structures s’accommodent allègrement de la mal gouvernance sans qu’ils en soient offusqués. Gérer une institution publique comme une épicerie familiale est devenu une habitude qui a élu domicile dans le logiciel mental de ces responsables. Ils se sont fourvoyés dans une inconscience notoire. Il va sans dire que le premier palier des crimes d’État est l’absence de structures adéquates de santé. La prise en charge médicale laisse à désirer. Que d’injustices! Les mieux nantis se font soigner à l’Étranger tandis que les pauvres sont voués à la mort. Les riches du Congo dont la fortune procède de détournements de deniers publics, peuvent se payer sans hésiter les services sanitaires de haut standing. On les connaît, ces voleurs et criminels de la république. Il suffit d’arpenter les rues et avenues de deux grandes villes pour se rendre compte à quel point fleurissent les villas. Dans les quartiers populaires où logent les citoyens lambda, plusieurs maisons s’écroulent du fait des inondations, mais sans faire sourciller. Faute de voirie, les caniveaux débordent. Les marigots communément appelés madukutsékélé, charrient les eaux remplies de détritus de toutes sortes. Le péril fécal en ajoute au manque d’hygiène, et les maladies entraînent de nombreux citoyens vers la mort. L’absence d’assainissement est un autre crime perpétré par M. Sassou et son gouvernement. Les malades qui s’adressent au Centre hospitalier universitaire de Brazzaville (CHUB) n’ont pas beaucoup de chance d’en sortir vivants. Pour cause, la gestion peu orthodoxe et le délabrement total de cette structure, en dehors de l’imagerie qui a été changée, ne rassurent pas. Il manque de tout dans cet hôpital : plateaux techniques fiables, matériel, réactifs, médicaments, ascenseurs, eau potable, sanitaires, etc. Le scandale de fin d’année s’est déroulé la semaine dernière où 90% du CHUB était plongé dans le noir du 20 au 22 décembre, Cela n’a choqué personne, ni les plus hautes autorités. Cela ne nous étonne pas, elles ont leur avion médicalisé prêt à décoller au moindre toussotement de l’une d’entre elles. Elles ne peuvent pas apporter de l’assistance aux citoyens malades.; c’est clair, une non assistance à personne en danger. Cela s’assimile ni plus ni moins à un crime en bande organisée. MM. Sassou, Collinet et Mokoki devraient répondre d’avoir nommé le retraité Alexis Raoul Thierry Gombet, directeur général du CHUB qui n’a pu organiser le service d’urgence du CHUB qu’il a dirigé pendant des années comme révélé au parlement. Pourquoi continuer à garder quelqu’un à la tête du CHUB alors que les services de sécurité, les syndicalistes, les médecins, les enquêtes parlementaires alertent sur l’incompétence et les détournements de fonds par ce dernier ? Malgré les aides et la subvention d’un milliard huit cents millions de fcfa par trimestre qu’il reçoit de l’État, ce directeur général n’arrive pas à payer, ni réactifs, ni médicaments pour soulager les malades. Pire, il attribue des marchés de gré à gré alors que cela est prohibé; il rémunère plus des membres de son cabinet qu’il a recruté que les médecins. La complaisance ou le silence des gouvernants au plus haut sommet est complice, digne de la mafia ou du crime. Parlant de crime, il sied de dire qu’il est devenu organique au Congo. Il s’apparente à un régal pour lesdits gouvernants qui ne se méprennent aucunement de porter le couteau à la gorge des citoyens, prêts à leur tailler la carotide. Au CHU, les morts se comptent chaque jour. Ils sont devenus des trophées de la chasse macabre à laquelle se livreraient MM. Sassou, Collinet et Mokoki. Plus il y a de morts, certainement, mieux ils se portent. Les hôpitaux du Congo sont devenus des mouroirs. Les gouvernants ne s’en offusquent pas. Tels des charognards, ils seraient à l’affût du moindre corps que les services sanitaires démunis envoient dans la chambre mortuaire. De même dans les grandes villes, comme nous l’avons souligné plus haut, malgré les cours d’eau et les moyens financiers injectés pour les grands travaux, des canalisations n’ont pas été construites pour évacuer les eaux usées. Jean Jacques Bouya, Rodrigues Ngouonimba, Gilbert Mokoki, Anatole Collinet Makosso et Denis Sassou Nguesso interrogent. Peut-on dire que la franc-maçonnerie à laquelle ils ont adhéré les rend aveugles et insouciants ou insensible devant la misère des populations ? Pourtant, les grands-maîtres des Loges maçonniques que nous avons rencontrés au cours de nos enquêtes en France, en Angleterre et récemment au Moyen Orient nous ont avoué que l’objet de la FM est l’amélioration des conditions de vie des citoyens et la gestion honnête de la cité. Si c’est cela, alors, le directeur général du CHUB, les gouvernants congolais ne sont ni Chrétiens ni Franc-maçons mais plutôt des syncrétistes. Ils ont trahi le serment. Par ailleurs, les articles 8, 36, 95 210, 211 de la constitution du 25 octobre 2015, la Loi n° 009/88 du 23/05/88 instituant un code de Santé, les décrets n° 84-290 du 26 mars 1984 portant création du conseil national de la santé et du développement social, le décret n° 2009-312 du 13 octobre 2009 relatif aux attributions du ministère de la santé et de la population, le décret n°2018-268 du 2 juillet 2018 portant organisation du ministère de la santé et de la population, culpabilisent les responsables politiques, administratifs et certains médecins. L’article 95 renforce cette position : « … La responsabilité pénale du Président de la République peut être engagée en cas de
L’ennemi du Congo est un système
TRIBUNE. Le peuple congolais se trouve présentement dos au mur puisque durant des décennies, il s’est employé au processus de sa propre auto-destruction en multipliant des alliances saugrenues et irréfléchies, le plus souvent avec ceux-là mêmes qui travaillent jour et nuit à son anéantissement. Son désarmement stratégique a été précédé d’un désarmement culturel et idéologique. À l’idéologie du grand Zaïre a succédé, au fil des ans, l’idéologie en vogue dans les médias, les réseaux sociaux et dans les églises, qui s’avère être l’idéologie du bruit, du tape-à-l’œil, de la jouissance et de la distraction massive, à telle enseigne que les responsables politiques de ce vaste pays vendent à vil prix les intérêts stratégiques du Congo pendant que la majorité des congolais refuse à son tour de regarder en face le système d’asservissement, d’abêtissements et d’expropriation progressive de ses terres mis en place dans ce pays. La même majorité refuse de passer au scalpel le véritable profil de ses mandataires locaux qui, au fond, sont chargés de perpétuer ce système dont ils sont en réalité des agents patentés et des nègres de service. C’est en tout cas l’impression qui se dégage de la photo ci-dessous quand on voit ces dirigeants quasi en posture d’adoration devant l’effigie de la communauté des États de l’Afrique de l’Est, cette organisation sous-régionale qui s’est révélée, trois ans plus tard, le goulot d’étranglement de la paix et de l’intégrité territoriale de la RDC. On a beau aller aux urnes, on a beau chasser la force régionale en cette première quinzaine de décembre 2023 et nous allier par la suite à la SADC, c’est bien là la preuve que le gouvernement congolais procède, fidèle à ses habitudes, à des tâtonnements stratégiques, à d’éternels essais et erreurs qui ne portent aucune solution sécuritaire tangible, on s’emploie à de simples saupoudrages et non à des solutions solides qui appellent un changement radical de la situation du peuple. Dans ce contextes précis, quelle que soit l’issue du scrutin, quoi qu’il en soit du départ imminent de l’EAC et de la Monusco, seul le décor va être modifié. Seuls les acteurs qui s’interchangeront. Les fondations du système restent, quant à elles, solidement implantées et la nuisance de ce système coriace toujours plus destructrice contre le bien-être du peuple congolais. Ceci dit, ceux qui veulent l’avènement d’un Congo nouveau doivent se rendre à l’évidence que l’ennemi du Congo n’est nullement les régimes qui se succèdent les uns après les autres sous les maquillages des élections pièges à con. Car le véritable ennemi du Congo est un système qui s’emploie à”instrumentaliser” ces élections à son plan d’ensemble et à ramifier encore et encore ses puissants tentacules à l’intérieur tout comme à l’extérieur de la RDC. Un tel système coriace ne se détruit qu’en mettant en place un autre système plus robuste qui puisse le démanteler. Contre une stratégie ennemie, un peuple épris de liberté et de souveraineté devra valoriser un partenariat des matières grises et livrer un combat intellectuel pour pouvoir opposer une stratégie plus outillée sur le moyen et long terme. J’ai dit! Par Germain Nzinga
65 ans de la République du Congo : les congolais appelés au civisme face à la République par Denis Sassou N’Guesso
Cette invite a été faite, le 28 novembre dernier, par le Chef de l’Etat congolais, Denis Sassou N’Guesso lors de son message sur l’état de la Nation, devant le parlement réuni en congrès, couplé à l’an 65 de la proclamation de la République. « Que chaque citoyen intériorise ses droits tout en observant ses devoirs vis-à-vis de la République ». a déclaré Denis Sassou N’Guesso à ses compatriotes. La République du Congo célèbre ses 65 ans, le 28 novembre 2023, depuis qu’elle a quitté le statut de protectorat français en 1958. L’événement est désormais couplé au message du président de la République sur l’Etat de la nation devant le parlement réuni en congrès. Dans son message, le président de la République a fait le point sur la mise en œuvre du programme du gouvernement. Mais, il a également magnifié la République, célébrée cette année sous le thème « Civisme et pérennité de la République ». Le drame d’Ornano est encore présent dans les cœurs et dans les mémoires des Congolais, au premier desquels, Denis Sassou N’Guesso. Dès l’entame de son propos, en effet, le président de la République a fait observer une minute de silence, en mémoire des jeunes Congolais qui voulaient servir le pays sous drapeau et qui ont été arrachés à l’affection de la Nation, le 21 novembre 2023, à Brazzaville. L’incivisme, un frein au développement Le président de la République a magnifié les valeurs de la République dans la seconde partie de son message. Des valeurs qui sont mises à mal par certains de ses compatriotes qui brillent par l’incivisme. Denis Sassou N’Guesso a rappelé qu’à la proclamation de la République du Congo en 1958, l’Etat n’était réduit qu’à sa plus simple expression et le Congo était un pays quasiment en friche, a-t-il déclaré. Pourtant, « 65 ans après l’avènement de la République, des progrès sensibles ont été réalisés par notre pays dans plusieurs secteurs. Nous nous attelons à en consolider les acquis et à amplifier les bienfaits au profit de nos populations », a relevé le Président de la République. Exprimant son optimisme en l’avenir, il a affirmé poursuivre les efforts dans le cadre de la marche du pays vers le développement. Pour Denis Sassou N’Guesso, « les investissements sont cumulatifs afin que les réalisations d’aujourd’hui, capitalisées avec soin et parcimonie, cessent d’être des soucis pour les générations de demain ». Il a dénoncé le comportement de certains Congolais qui vandalisent des infrastructures « construites à grands frais ». Le stade de la concorde, l’université de Kintélé, le système d’éclairage du viaduc, sont entre autres infrastructures qui ont subi les affres de de l’incivisme de certains compatriotes.Denis Sassou N’Guesso a souligné la nécessité de conserver les acquis du développement pour que notre pays se place à la hauteur des enjeux et des défis de son développement, au moment où le monde s’emploie à instaurer un nouvel ordre international. En effet, processus cumulatif de progrès et d’avancées significatives, le développement ne peut être réalisé dans un contexte de destruction des édifices et autres ouvrages d’art, a relevé le président de la République. Il estime que « seul le dévouement du citoyen pour la communauté nationale et l’abnégation pour le patrimoine commun peuvent encore faire prévaloir le respect de la « chose publique », donc de la République qui signifie elle-même, la « chose publique ». Pour le chef de l’Eta congolais, « les efforts de l’Etat pour la prospérité de la Nation et la transformation de notre pays, en une société qui se modernise inexorablement, doivent s’accompagner d’une véritable adaptation, d’un réel changement de mentalités, d’attitudes et de comportements de tous et de chacun ». Ainsi, Denis Sassou N’Guesso a conclu son message par un appel au sursaut salvateur pour intensifier la lutte contre l’incivisme. « Que chaque citoyen intériorise ses droits tout en observant ses devoirs vis-à-vis de la République », a conclu le président congolais. Wilfrid Lawilla D.
Drame d’Ornano : Le règne de l’incompétence, le cynisme en bonus
TRIBUNE. Cher pays, mon pauvre pays, quand cesseras-tu de rapporter au monde des catastrophes et rien que des catastrophes. Un petit émirat pétrolier d’à peu près 5 millions d’âmes qui patauge dans le « mbouata » et a pour résultat essentiel qu’une noire paupérisation pour sa population. La honte et l’humiliation se sont enkystées là où naguère il y avait une fierté et une confiance en l’avenir. Pour résumer leur quotidien, les Congolais se sont emparés exclusivement du mot galère qui atteste de la réalité autant qu’il interroge à quand le bonheur. C’est dans ce contexte qu’a eu lieu la tragédie du stade d’Ornano. Tout y prédisposait et c’est à ne rien comprendre que les militaires ne l’aient pas entrevu. Voyez donc, une jeunesse aux abois enserrée dans les griffes implacables du chômage, qui est invitée à un recrutement militaire, vous imaginez bien et cela a été le cas pour plus de 5000 jeunes qui ont afflué à ce rendez-vous nocturne, un timing qui interroge ! La première conséquence a été l’artère très fréquentée qui a piégé les automobilistes. Plus passait le temps, plus le flot des jeunes grossissait. Se battre pour être dans les premiers reçus pour avoir la chance d’être recrutés, il n’en fallait pas plus pour que le désordre s’en mêle. Devant cette situation qui dérapait, les militaires ont pensé remettre de l’ordre. Des morts par piétinement et étouffement ont fait d’un moment d’espoir un deuil. Naturellement ce gouvernement à la réussite parcimonieuse, s’est empressée pathétiquement à prendre les choses en main. Le 4 mars c’étaient les obus, leur allié naturel qui étaient la principale cause, pour le commissariat de Kibéliba et Ornano c’est la faute à pas de chance. Petits esprits démoniaques ! On sait d’ores et déjà que les responsabilités ne seront pas établies et par conséquent, il n’y aura pas de sanctions. Eh oui, au Congo les responsables politiques et militaires bénéficient d’une loi non écrite : Jamais de sanctions. Alors, pourquoi organiser un deuil national quand on sait que la vie de ces 31 pauvres jeunes anonymes qui seront conduits aux frais de la République dans les cimetières, rejoindre d’autres qui ont subi un sort identique en laissant leurs bourreaux continuer à boire du champagne sans être inquiétés, n’intéresse personne. La vie dans ce pays « des camarades membres du PCT » est une vraie pièce de boulevard, la gaité bien moins ! Que Dieu délivre le Congo Laurent DZABAPrésident de la Dynamique VJ2R